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3,98

sur 2105 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Joli livre poétique à l'atmosphère froide de l'arctique. Nous faisons l'expérience de la vie traditionnelle des Inuits à travers une jeune fille qui se trouve séparée de ses parents suite à la rupture de la banquise. La chasse est essentielle pour survivre ainsi que la vie communautaire et l'entraide. Une certaine poésie hors du temps se dégage de ce joli livre.
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Ce voyage au pays du froid m'a intéressé mais n'a pas éveillé en moi de réel enthousiasme.

J'ai apprécié découvrir la vie du peuple inuit et leur croyance qui m'étaient totalement inconnus mais je suis resté une spectatrice très lointaine. La voix narrative était très froide elle aussi et je n'ai pas réussi à m'identifier au personnage principal -ce qui n'a rien d'étonnant je l'admets vu nos différences- ni à ressentir de l'émotion pour elle car elle ne partage pas véritablement ses joies, ses peines. C'est une voix très factuelle j'ai trouvé car très pudique sans doute, clairement moins geignarde que la mienne si j'avais été confrontée à une telle adversité. Les chansons ponctuant très régulièrement le roman qui nous permettent de connaître le chemin de vie d'un personnage et de nous immiscer dans ses pensées n'ont pas suffi à compenser pour moi. Leur poésie m'a un peu échappée vu la grande simplicité des paroles et du style. Les passages chamaniques et animistes m'ont souvent déboussolé. Mon inculture sur le sujet n'a pas dû aider et je suis passée à côté de ce livre qui a pourtant reçu un accueil très chaleureux.
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Un bon roman se déroulant en Alaska avec les Inuits, leur vie rude sur la glace. L'auteur a bien étudié son sujet, les détails ethnographiques sont chiadés mais l'histoire manque de texture, peut-être de sentiments, on ne développe ni sympathie ni antipathie particulière à aucun personnage. Ça finit donc par être une somme de savoirs documentaires, certes intéressants mais pas très attachants. On sent que l'auteur est studieuse, sérieuse, elle a fait du bon boulot, son choix du point de vue d'une femme est pertinent, l'intermittence des chapitres avec des poèmes dévoile bien la culture Inuit. le style est correct, assez académique. Il y manque quelque chose d'un peu débridé, de plus engagé, sans doute une inspiration romanesque un peu moins cadrée. Elle est restée sage, n'a fait aucun écart, pour faire plaisir à qui ?
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Une histoire chez les Inuits autrefois qui ressemble un peu à un documentaire. Il y a un vrai travail d'ethnologie mais le roman ne m'a pas conquis et j'ai eu du mal à le finir...
Il y a quelques photos d'archives qui complètent le tout. Malgré cela et malgré mon intérêt pour les peuples premiers, le livre m'a laissé indifférent.
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Je sors mitigée quant à cette lecture... j'ai aimé l'univers du grand nord, l'esprit sauvage et la vie des inuits. Mais pas assez d'action à mon goût et une fin qui n'en est pas une à mon humble avis. J'attendais probablement autre chose de cette lecture.
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De Pierre et d'Os est un récit de Bérengère Cournut.
On parcours l'histoire d'Uqsuralik depuis son enfance et le moment ou elle s'est retrouvée livrée à elle-même face la vie qui l'attend. L'histoire se déroule en Arctique et aborde des thématiques telles que la maternité, la transmission, la famille, les rites, les tabous et le chamanisme, …
Parfois le récit m'a semblé surréaliste mais j'imagine que c'est normal car j'y suis rentrée sans ne rien y connaître à la culture Inuit, les légendes et les rites qui s'y rapportent.
J'ai été frustrée au début de ma lecture, n'ayant pas vu d'avis au préalable, j'ai eu du mal à continuer parce qu'une scène est particulièrement choquante dans les 1ère pages mais finalement en refermant la 4ème de couverture, on se dit que c'est la vie qui est ainsi faite, rude, comme s'il fallait faire avec.
J'ai pas trop kiffé la vision de la maternité, comme si cela était un but, une motivation, un besoin presque et par ailleurs Uqsuralik est une femme forte, battante, qui en a dans le bagage, qui se débrouille toute seule ou en tout cas sans être dépendante d'un homme. C'est finalement un joli mélange entre tradition et progrès, en tout cas c'est l'interprétation que j'en fais à travers ma vision des choses plutôt occidentale.
Le récit est écrit en « Je », je ne sait pas ce qui à motivé ce choix mais cela ne m'a pas aidé à m'identifier au personnage principal aux moeurs et à la culture bien trop éloignés des miennes que pour les comprendre et en parler davantage sans être maladroite.
Dans le récit ça et là, on peut lire des chants qui sont parfois riches de sens et à d'autres moments, je ne les comprenais pas forcément. Ils permettent néanmoins d'alléger l'histoire et c'est une façon il me semble au sein même de la culture Inuit de transmettre.
Le plus transcendant pour moi est la culture de l'essentiel, le quotidien des Inuits ne semble que perturbé par les préoccupations de l'instant présent et de la survie et ça c'est extrêmement rafraichissant mais ça rend aussi la description très répétitive. Les mêmes actions sont souvent opérées, on constate juste sur une temporalité très longue que l'environnement et ce qu'il a à offrir change à cause du passage des hommes à travers les générations.
Enfin, l'exposition de la pratique de la chasse et la pêche qui est tout à fait différente qu'au sein de la culture occidentale actuelle rend la pratique normale, acceptable et nécessaire, là ou pour ma part elle est intolérable chez nous.
Je pense que même si ce bouquin n'était pas fait pour moi, parce que j'ai parfois le sentiment de passer à côté de l'essence du récit, il pourrait plaire aux anthropologues dans l'âme.
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Tout d'abord, je me suis laissé prendre par le personnage, puis je me suis vite perdu. Tout d'abord, la psychologie n'est pas développée, puis le récit qui se veut "inuit" conserve en fait une forme très classique, ce qui crée un décalage. Bref, on n'y croit pas. Je mets trois étoiles pour la performance de l'auteur qui semble avoir fait des recherches impressionnantes pour arriver à ce "roman". Mais cela ressemble un peu à un raboutage de légendes et d'anecdotes.
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Une tranche de vie chez les inuits.
Bien que ce ne soit pas précisé, je situerais cette histoire il y a une centaine d'années, avant que le reste du monde ne vienne jusqu'à eux.
Alors que dire ?
L'histoire est belle, le dépaysement total.
Les conditions de vie sont très difficiles mais la vie épisodiquement communautaire est très soudée.
Une bonne dose de solidarité, de traditions, de croyances et de superstitions, de chamanisme.
Les critiques sont majoritairement élogieuses et pourtant, je n'ai pas spécialement aimé ce livre.
Pourquoi ? le style ? le ton ?
Je me suis sentie détachée des personnages, bien qu'admirant leur force et leur opiniâtreté à vivre dans des conditions extrêmes.
Malgré mes bémols, je ne regrette absolument pas de l'avoir lu et d'en avoir appris sur les conditions d'existence des inuits.
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Les Inuits ont longtemps parcouru le cercle Arctique, se déployant et se retrouvant, au fil des saisons, des réserves, des événements. Avec ce roman, nous y entrons par la survie d'une jeune fille retrouvée seule, séparée en pleine nuit de sa famille par la fissure de la banquise. Son père a tout juste le temps de lui envoyer une peau d'ours et un harpon. Commence pour elle l'errance, territoriale et onirique, puis les rencontres qui vont déterminer la suite de sa vie et de son périple. Fonctionnement par clans, croyances, respect de la nature, esprits, chamanisme, oralité. L'univers Inuit, dense, rude, abrupte, et en même temps profondément humain et en résonance avec la nature, nous est servi sur un plateau avec splendeur et émotion.

Après s'être intéressée aux indiens Hopi dans Née contente à Oraibi (2016), Bérangère Cournut a fouillé les archives de Jean Malaurie notamment, au Musée d'histoire naturelle de Paris, et celles de l'institut Paul-Emile Victor, pour redonner corps à l'histoire des populations du Nunavut. C'est très documenté, avec photos en épilogue qui étayent.

Une belle histoire, dépaysante et à haute teneur ethnographique. Si le roman est très prenant, avec son originalité et sa belle plume, nous restons cependant dans une vision encore très romantique du cercle polaire. Ce n'est pas vraiment un reproche, mais l'on a un peu trop tendance à imaginer les inuits, encore aujourd'hui, comme étant l'un des derniers bouts de terre à vivre hors du temps, alors que le changement a bien eu lieu, et pas si récemment que l'on se plaît à le penser. D'ailleurs, si la question vous intéresse, je vous recommande très chaleureusement la dernière BD reportage de Joe Sacco sur le sujet, Payer la terre (bientôt chroniquée ici). En littérature, Gilles Stassard a très bien raconté récemment dans Grise Fiord la complexité de l'héritage inuit, entre enjeux contemporains et savoirs ancestraux. A ce propos, Niviaq Korneliussen raconte dans la préface de son roman Homo sapienne, son militantisme littéraire, à raconter le Groenland tel qu'il est, avec des jeunes qui vont boire des coups dans des bars ou assistent à des concerts, cherchant à gommer des images presque éternelles des chasseurs de baleines.

Cela ne retire en rien le plaisir de lecture prodigué par Bérengère Cournut, avec ce récit initiatique rythmé par les chants gutturaux et poétiques qui nous plonge dans une parenthèse hors du temps.
Lien : http://casentlebook.fr/de-pi..
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john Riel ??
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