La chaleur de son corps
Je rêvais appuyé sur une table, lorsqu’elle vint par derrière et me prit dans ses bras.
La chaleur de son ventre sur mes reins, le moelleux de ses seins contre mon dos, le désir de ses mains sur ma poitrine m’envahirent.
Son souffle s’effilait sur ma nuque. Son cœur résonnait et se confondait avec le mien.
Nos corps devinrent vivants.
Bien plus tard, alors que le travail me harcelait, que la ville me piégeait et que la fatigue s’épanouissait comme une ivresse, je sentais encore son corps moulé au mien.
Cela me réchauffait sous la pluie comme un soleil posé sur mon dos.
Bruno Doucey lit un poème de Gabriel Cousin, publié dans "La Beauté – Éphéméride poétique pour chanter la vie".