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C'est dans un vide-grenier que j'ai découvert ce roman de Cronin, cet auteur fameux des années 50-60. Je m'attendais bien sûr à me plonger dans l'ambiance de ces années-là, et je n'ai pas été déçue : qu'est-ce que la femme de cette époque ? Une pauvre créature qui ne peut survivre sans un homme qui l'aime, et qui sacrifierait sa carrière pour « être sa Juliette ».
De fait, Catherine Lorimer a 35 ans et est une antiquaire au goût sûr. Mais elle est seule, bien entendu. Sa nièce Nancy a une ambition : faire du théâtre, mais son fiancé est assez réticent, quoique consentant.
Bon. Je l'avais prévu, donc pas de commentaire.

Et l'histoire, là-dedans ? Mièvre et digne d'un roman d'Harlequin : une pauvre fille s'est hissée, de petite dactylo, dans les hautes sphères de l'Art, côtoyant le célèbre peintre du 16e siècle, Holbein, allant même jusqu'à trouver une ressemblance entre elle et Lucie de Quercy qu'il a peinte et représentée dans une miniature. Et comme de juste, elle tombe amoureuse du fiancé de sa nièce, la jeune comédienne assez frivole et superficielle, en apparence du moins. Ce fiancé, comme de juste également, est très riche, très bon, très patient, très malheureux. Je n'en dis pas plus.

Le style a sauvé l'ensemble, Cronin écrit bien, c'est indéniable.
« Sauver » est un bien grand mot. Je suis remontée à la surface, contente d'être née dans les années 60 mais heureuse de vivre à l'heure actuelle, heureuse de lire des romans actuels ou du moins des romans qui ne reflètent pas une certaine mentalité petite-bourgeoise.
Les vide-greniers, ça a du bon, quelquefois.

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De la littérature sentimentale, certes (et je n'en lis pas habituellement), mais à des années lumières des romans érotico-sentimentaux qui foisonnent actuellement. Des sentiments délicats, des personnages respectueux des autres et soucieux de leurs devoirs, un environnement intéressant... bref, une belle romance, bien écrite.
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Un bon livre de cronin qui sait donner assez d'envergure à ses personnages pour rendre intéressante une histoire d'amour à priori banale. Ce n'est pas mon livre préféré de l'auteur mais sa façon d'écrire ne me laisse jamais indifférent.
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Dans les années 1960, on dévorait les romans de Cronin: La Citadelle, le jardiner espagnol, Sous le regard des étoiles, les Clés du Royaume, Les années l'illusion, L'épée de justice....... En entamant ces lectures, l'on était certain de se lancer dans la découverte d'une vraie et belle histoire. Cronin est mort en 1981, les éditions de poche, assez usées, que l'on s'échangeait pour être certains d'avoir tout lu de l'auteur et de pouvoir échanger ses avis, sont rangées au fond des armoires et des coffres des maisons de campagne, et on les trouve en vente au prix de 50 centimes dans tous les "vide-greniers" de nos villes et villages: on lit maintenant Stefan Sweig, et l'on a oublié Cronin.
Franchement, c'est dommage. Bien entendu, ce ne sont pas des lectures difficiles. C'est même assez reposant: les successions d'aventures sont mâchées, tout est précisément décrit: il ne faut pas, comme dans trop de romans récents, recomposer, imaginer, deviner, refabriquer le fil d'une histoire. On n'y rencontre pas les frustrations que nous imposent les romanciers de ce début de siècle, leurs non-dits, leurs impasses....
La Dame aux oeillets se lit vite: les caractères des personnages et la problématique rapidement posés, on ne lâchera pas le livre. Ce n'est pas compliqué, on tremble un peu, on sent venir le happy end.... Plaisir désuet peut-être, mais plaisir réel, vraiment. Ne jetez pas vos Cronin: relisez les de temps en temps, et, si l'on se moque de vous, ignorez les sots, et retrouvez, sans forcément vous en vanter, le plaisir de lire des histoires.
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« La Dame aux oeillets » fut un de mes premiers « Cronin », je l'ai lu à peu près à la même époque que « Les clés du Royaume » et « Les années d'illusion », bien avant « La Citadelle », autant dire que j'étais déjà conquis par l'auteur. Pourtant, ce roman ne s'inscrit pas tout-à-fait dans la lignée des autres : ici pas d'aventures exotiques, pas de fil rouge médical, rien que de la finesse psychologique, du sentiment et du mystère autour d'une miniature d'Holbein intitulée La Dame aux oeillets. Fleur bleue, si l'on veut, mais pas cucul ; très représentatif d'une époque où les valeurs (les plus jeunes d'entre vous ont quelque peu perdu le sens de ce mot, demandez à vos parents, ou plus sûrement à vos grands-parents) avaient encore un certain pouvoir sur la pensée des gens.
Catherine Lorrimer a la trentaine bien sonnée, c'est une belle femme, antiquaire bien en place, intelligente et avisée. Elle a une nièce, Nancy, qui a un fiancé américain. Catherine achète un jour, pour sa galerie, « La Dame aux oeillets », une miniature de Holbein peinte au XVIème siècle, représentant une certaine Lucie de Quercy (oui je sais, ça fait un peu comme Brice de Nice ou Igor d'Hossegor, mais bon), et figurez-vous que Catherine ressemble à Lucie comme deux gouttes d'eau. C'est en tous cas l'impression de Chris Madden, le fiancé de Nancy.
La suite, on la devine. D'aucuns invoquerait Harlequin (qui d'ailleurs, avec un C en plus aurait pu être peint par Holbein) ou Barbara Cartland, il n'en est rien : Cronin, c'est le contraire de la sensiblerie ou du sentimentalisme érigé en moteur littéraire ; pas non plus chez lui de cette outrance sans laquelle une histoire d'amour, de nos jours, n'est plus crédible : Cronin, c'est la finesse, le tact, la sensibilité, la générosité de coeur et d'esprit. C'est un regard toujours attentif sur les misères humaines, qu'elles soient matérielles ou affectives. Certes, il ne transforme pas ses expériences sentimentales en essai philosophique, il ne tire pas des conclusions métaphysiques à partir de son petit-déjeuner, Cronin, c'est la vie de tous les jours, avec des gens de tous les jours (qui ne sont pas des héros de cinéma ni de roman photo), et des sentiments de tous les jours.
La différence, c'est que ces jours-là sont des jours des années 40, 50 et 60. le monde qu'il décrit (le monde extérieur autant que le monde intérieur) est forcément daté. le nier serait absurde, tout comme il serait absurde de lire les auteurs de cette époque (et il y en a de grands et de très grands) avec notre jugement d'aujourd'hui. On ne comprendra rien à la mentalité de ce temps-là si on n'essaie pas de se replacer dans le contexte : bien des choses étaient différentes, la religion avait une place qu'elle n'a plus (ou en tous cas pas aussi controversée), la place de la femme dans la société était carrément transparente, le contexte politique, social, économique, tout a été bouleversé. Alors oui, Cronin est daté, mais pas démodé, car les valeurs qu'il porte (eh oui on y revient) perdurent, même si elles sont battues en brèche au nom d'un sacro-saint modernisme qui pourrait n'être finalement qu'une fuite en avant.
Pas le meilleur Cronin, pas le pire non plus, disons un Cronin de bonne cuvée, à savourer tranquillement, en regardant un beau tableau, par exemple…
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Pas un livre important ou décisif. Plutôt banal. Cela dit, je trouve que les parcours des femmes dans le livre peuvent - pourquoi pas - être vus comme féministes. Comme des choix de vie. Plutôt que des parcours subis. Ou finalement chacune obtient ce qu'elle désirait (vivre).
Enfin, l'humain est une bestiole impossible où son soi-disant choix n'en est jamais vraiment un non plus. Bref, ce livre, malgré son déroulé convenu et sa facture très voire trop classique n'est pas inintéressant puisqu'il fait un peu cogiter.
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(...) Quelle déception de découvrir que cette histoire n'était qu'une romance pas très inspirée, avec à la clé un triangle amoureux assez convenu et des personnages très clichés… Ecrite par un homme à une époque où les femmes se devaient d'être avant tout des épouses dévouées, qui-plus-est… On n'échappe donc pas aux remarques irritantes sur la place des femmes, y compris et surtout dans la bouche des personnages féminins. On pourrait penser qu'avec une héroïne bien installée dans le monde du commerce, l'auteur saurait faire preuve d'un minimum de modernisme pour son temps, mais ce n'est hélas pas le cas. Les personnages féminins qui travaillent ne pourront que renoncer à leur carrière si elles décident de se marier, parce que leur seul rêve est d'être épouses et mères et de ne plus quitter leur foyer. Rendez-vous compte, elles auront enfin réalisé leur destin de femme en trouvant un homme pour s'occuper d'elles! (et seront évidemment à plaindre si elles décident de sacrifier le mariage pour avoir une vie professionnelle!)

Après cette description, vous imaginez à quel point ma lecture m'a fait grincer des dents ^^ Je suis malgré tout allée au bout, parce que c'était très rapide à lire (moins de 2h), d'autant que cette édition est illustrée, et que la plume est plutôt agréable, même si un peu datée à mon goût.

A moins que vous aimiez les romances démodées qui défendent une vision traditionaliste et paternaliste du couple, je ne vous conseille pas vraiment ce livre. Si l'auteur vous intéresse, je vous recommande plutôt les 2 titres cités plus haut.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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superbe petit roman d'AJ Cronin. Une petite pépite de douceur et de sensibilité. Quel plaisir de le lire te de le relire, de retrouver Catherine Lorimer et le médaillon d'Holbein " la dame aux oeillets".
Elle partage avec nous sa vision du monde, de l'amour. Nous sommes heureux de vivre avec elle ces moments de découverte, de tristesse et de résolution. Catherine est une femme forte et nous le montre tout le long du livre, une femme comme nous aimerions être.
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ce genre de livre me donne l'impression de voyager dans le temps tout en imaginant le mode de vie des personnages en ce temps là :]
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J'aime bien de tempsen temps me replonger dans mes lectures d'adolescentes ; une histoire d'amour simple et bien écrit ; on plonge dans les années 50/60 : Catherine, seule à 35 ans, tombe amoureux du fiancé de sa nièce, mais elle décide de se sacrifier, interdiction de boulverser leur univers plein de valeur morale,
Une lecture que l'on qualifié de « fleur bleue », agréable à lire tout de même,
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