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Un coup de coeur. Sans aucun doute.

Nous sommes en Irak. 2014. L'État islamique attaque la région du Sinjar et ses habitants yézidis. Amal et Mina sont demi-soeurs, respectivement âgées de 16 et 17 ans, et sont extrêmement proches. Ce jour-là, elles se retrouvent séparées.
Alors qu'Amal réussit à fuir et à échapper de peu au génocide, Mina est capturée avec d'autres femmes pour être réduire en sabbiya, une esclave sexuelle.
Ce livre raconte leur histoire.

Mon intérêt fut piqué sitôt que j'ai lu la quatrième de couverture. C'était la première fois que je tombais sur un livre qui abordait ce sujet, cette période, ce génocide dont on parle si peu...
Je n'y connaissais pas grand chose, mais cela m'intéressait d'en apprendre davantage.

Et quelle lecture !...

Ce récit inspiré de faits réels se passe il y a moins de dix ans.
Cela me paraissait impossible à imaginer, et pourtant si, c'est bien le cas. Parfois, le mot « portable » apparaissait dans le récit et je me disais « ah oui c'est vrai… tout ça se passe dans les années 2010. »

Je sais que je ne pourrai jamais comprendre ce qu'ont enduré des personnes telles que les personnages de ce roman. C'est profondément atroce et inhumain sous toutes les formes.
Cependant... j'ai adoré cette lecture.

Dès le début j'ai accroché au récit. C'est dur, comme je m'en doutais. Mais j'ai eu envie de dévorer ce livre.

Les mots me manquent pour exprimer à quel point ce roman m'a bouleversée.
Ce fut une lecture éprouvante, difficile.
Il y a des moments où j'ai manqué de fondre en larmes.

L'émotion est présente. On s'attache. On a peur. On suit le pdv d'Amal, celui de Mina. On endure aux côtés des deux protagonistes. On a la coeur serré devant tant d'horreur.

J'ai refermé ce livre les larmes aux yeux et l'émotion qui me nouait la gorge.
Ce roman était incroyable, tout simplement.

J'étais tombée dessus par hasard à la bibliothèque, et en l'empruntant un peu sans réfléchir j'étais si loin de m'imaginer le coup de coeur que ce serait...
Mais bon sang. Quelle claque !

J'espère vraiment que j'aurais l'occasion de lire d'autres oeuvres de cette autrice !
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Voilà une lecture dont j'ai eu du mal à écrire une chronique, tant elle m'a marquée dans ma chair et émue au possible.

Le sujet traité dans ce roman fait partie de ceux que l'on traite peu et dont on parle peu à la télé : le génocide des yézidis et le sort réservés aux jeunes filles et aux femmes de cette ethnie.

Comme dans d'autres génocides, on rassemble tout le monde, on sépare les hommes des femmes, on assassine les hommes en leur tirant dessus et après avoir séparé les mères de leurs filles, on transforme ces dernières en esclaves : elles feront le ménage, seront rabaissées plus bas que terre et violée par les hommes de l'État Islamique.

Pour eux, violer une sabiyya (esclave sexuelle) n'est pas un viol. Pourquoi ? Parce que ces décérébrés endoctrinés considèrent les yézidis comme impurs : l'ange majeur des Yezidis, Malek Taous, l'ange-paon, n'est autre que Sheitan ou Satan. Les djihadistes veulent donc les exterminer…

De toute façon, les membres de l'état islamique s'arrangent toujours avec leur religion, leur morale, leur conscience : cela ne pose aucun problème de consommer en masse ce qu'ils interdisent aux autres musulmans, comme les drogues, les films pornos, l'alcool… Faites ce que je dis, pas ce que je fais…

Émotionnellement parlant, c'est une lecture très dure, émouvante, prenante, surtout pour les tripes. le récit va alterner avec deux personnages majeurs : Mina et Amal, sa demi-soeur, qui sera transformée en esclaves sexuelles pendant que Mina, elle, prendra les armes pour défendre les siens et retrouver Mina.

Ces deux soeurs sont des portraits magnifiques : Mina, parce qu'elle trouvera le courage que bien des hommes n'ont pas eu et Amal, parce que même esclave, elle essaie de ne pas perdre l'espoir et pensera à défendre des plus jeunes qu'elle.

Inspiré d'une histoire vraie, ce roman jeunesse aborde des sujets violents, même pour un adulte qui a beaucoup lu sur les horreurs perpétrées par des humains sur d'autres, malgré tout, nous ne sommes jamais blindés tout à fait et cette histoire m'a atteint droit dans le coeur, sans jamais sombrer dans le pathos vulgaire.

Malgré la violence de ce qu'il s'est passé dans le nord de l'Irak avec cette ethnie, l'autrice a su rester sobre dans les descriptions des horreurs commises à l'encontre de ce peuple qui a failli disparaître totalement.

Une lecture coup de coeur, mais une lecture dure puisque tirée d'histoires vraies et que nous savons depuis longtemps que la réalité est souvent pire que la fiction.

Il est dommage que l'on ne parle pas assez de certains génocides, car pour moi, tous doivent être condamnés et tous méritent qu'on en parle, qu'on les dénonce, quelque soit le nombre de victimes…

À lire pour en savoir un peu plus sur les exactions de Daech, même si elles ont lieu très loin de nos pays sécurisés où l'on râle pour des petites choses…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J'ai demandé à lire ce livre pour plusieurs raisons :
– j'ai déjà apprécié un roman de cette autrice, paru aux éditions Scrinéo, L'assassin du marais ;
– le titre de ce roman, évocateur au possible ;
– la couverture, magnifique ;
– le sujet, rarement traité en littérature.
Je dois dire que c'est une lecture que j'ai dû fractionner, parce qu'elle était extrêmement dure, d'un point de vue émotionnel. L'autrice nous parle, par les voix d'Amal et de Mina, du sort de ces femmes yézidis qui sont victimes de Daesh et que la communauté internationale a oubliées. Les hommes sont tués ou, s'ils sont encore adolescents, on les enrôle, les endoctrine pour en faire des combattants. L'espoir ? Il est très peu présent.
Amal a eu de la chance, elle a pu échapper aux djihadistes. Pas Mina. La sauver devient une obsession pour Amal, qui s'engage dans une unité de défense composée uniquement de femmes. Etre tués par une femme, le pire sort qui puisse arriver à un djihadistes, selon eux.
Le récit alterne chapitres racontés par Amal et chapitres où l'on entend la voix de Mina. Je tiens à le préciser, le récit est souvent insoutenable, d'autant plus que ce qui nous est raconté est le sort de dizaines, de centaines de femmes. Quant à Amal, elle n'oublie pas que combattre, c'est risquer de mourir : toutes les combattantes qu'elles croisent le savent bien elles aussi.
Sauver Mina est un livre qui frappe fort, très fort. Il est profondément émouvant, il est un des rares livres qui m'a fait venir les larmes aux yeux en le lisant. Parce que survivre, pour ces femmes, c'est important, pour prouver qu'ils n'ont pas réussi à les détruire. Se suicider serait terminer ce qu'eux ont commencé.
Aujourd'hui encore, des femmes sont esclaves des fous de Dieu dans le monde. Ne les oublions pas.
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Avant la fermeture estivale de ma biblio et mon départ en vacances, je m'étais préparée une pile de l'enfer. Évidemment, juste à ma dernière razzia, je vois ça, ce roman. Sauver Mina, inspiré de faits réels sur Daesh et une communauté méconnue. J'ai trouvé ce roman puissant, déchirant et impactant. On connaît tous, les méfaits de Daesh mais la condition du peuple yezidi dont je ne connaissais rien a été décrit avec réalisme dans ce roman young adult. En effet, une thématique comme celle-ci et les descriptions présentes ne sont pas à mettre entre toutes les mains mais la lecture en est nécessaire. Mina et Amal sont demi-soeurs et vivent séparées. Quand la guerre (le génocide même) débute, Mina la grande soeur est faite prisonnière pour devenir esclave sexuelle. Plusieurs fois revendue comme du bétail, sa petite soeur Amal fera tout pour la sauver et combattra Daesh de toutes ses forces pour la retrouver. Deux parcours dont le calvaire dure plus d'un an que nous suivons de façon alternée. le désespoir, l'acharnement. Leur amour est si fort et si poignant que cette fin m'a émue. J'en ai la chair de poule rien qu'en repensant à ce roman. Il n'y a rien d'autre à faire qu'à part lire ce livre.
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2014, en Irak, Mina et sa demi-soeur Amal, yésidies toutes les deux, vivent une adolescence sans problème, des rêves plein la tête. Mais cet été-là, leur vie va basculer : l'Etat Islamique lance une attaque contre leurs villages de la région de Sinjar. Amal parvient à s'enfuir dans les montagnes avec son père et ses frères tandis que Mina est capturée avec sa mère. Elle devient alors une sabaya, une esclave sexuelle alors que sa mère est assassinée. Amal, en apprenant le sort réservé à sa soeur, décide de prendre les armes dans une Unité de Défense pour sauver Mina...
Je me suis pris une grande claque en lisant ce roman !
Les destins de Mina et d'Amal sont vraiment bouleversants et ne peuvent laisser indifférents, d'autant plus lorsqu'on se rend compte qu'ils sont inspirés d'histoires vraies.
Leur force, leur courage, leur détermination à survivre coute que coute pour témoigner de l'indicible m'ont énormément touchée.
Catherine Cuenca parvient à raconter l'histoire de Mina sans jamais décrire explicitement ce que la jeune fille subit : tout est suggéré, évoqué avec beaucoup de pudeur mais l'on comprend facilement les horreurs qu'elle a vécu.
Une lecture difficile mais nécessaire pour ne pas oublier les atrocités commises par Daesh.
Merci à Netgalley et aux éditions Scrinéo pour cette prise de conscience.
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Roman coup de poing.
Dans son nouveau roman, Catherine Cuenca nous emmène en Irak et en Syrie où deux soeurs tentent de survivre à la guerre et aux djiadistes.
Mina est enlevée et vendue pour devenir une esclave sexuelle et bonne a tout faire alors qu'Amal s'engage en tant que soldat dans une unité de défense composée uniquement de femmes.

Un récit dur et bouleversant sur le destins de ses femmes réduites en esclavage. Mais aussi la quête d'une petite soeur pour retrouver et délivrer sa soeur des mains de l'enfer.
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Incontournable Août 2021


"Sauver Mina" est un roman qui marque, qui indigne et qui met en lumière de terribles évènements. Peu de livres jeunesse traitent des fanatiques religieux djihadistes, moins encore sur les groupes qui mettent leur vie en péril pour faire cesser la folie de ces hommes sur l'humanité, spécialement sur les femmes. Ironiquement, c'est justement d'une faction de femmes combattantes dont il sera question.


Amal et Mina sont demi-soeurs et elles s'adorent. Elles font parti de la minorité religieuse yézidie, considérée comme satanique par Daech. Amal et son père prennent la décision de quitter Sinjar, leur ville irakienne, quand des rumeurs sur l'avancé de Daech, une faction de djihadistes, leur parviennent. Baba Saoud, le père des deux filles, Mina et sa tante, auront le temps de se fuir leur arrivé, mais dans les montagnes, à Kocho, Mina et l'autre partie de sa famille se fait capturer. On exécute les hommes pubères, on sépare les femmes comme du bétail: on garde les femmes mariées comme domestiques, les jeunes femmes non-mariées en esclaves sexuelles qu'on peut vendre et revendre comme de vulgaires meubles. Les violer et les battre n'est pas un crime. On exécute les femmes trop âgées. On endoctrine les jeunes garçons pour en faire des kamikazes.Un génocide est en cours et un règne de terreur commence pour les irakiens. Les djihadistes prennent un malin plaisir à s'offrir tout ce qu'ils condamnent aux autres musulmans: alcool, drogues, femmes, films porno, etc. Quand Amal tente de contacter sa grande soeur, un homme lui répond: "Mina est une "sabiyya" ( esclave sexuelle), maintenant." Comprenant dans quelle horrible situation elle se trouve, Amal refuse de fuir plus loin et intègre le YBG, une unité féminine de combattantes kurdes, et plus tard yézidie. Elles ne sont pas les seules à mener la vie dure aux fanatiques. Plusieurs autres groupes armés tentent de reprendre les villes tombées aux mains des hommes de Daech.Seul compte pour Amal le sauvetage de Mina et venger son peuple, en parallèle. Mina, de son côté, subit de terribles sévices corporels, psychologiques et sexuels, revendue à plusieurs reprises, ayant réussi à fuir plusieurs fois. Son calvaire croise celui d'autres femmes, d'autres filles, esclaves ou alliés inespérées, et même certains personnes qui ont radicalement changés sous la doctrine de Daech. de part et d'autre, pour les soeurs, le combat pour la survie est engagé.


C'est une histoire très dure, à la limite supportable, quand on sait que ce roman est inspiré d'histoires vraies. J'ai eu la gorge nouée presque tout le long de ma lecture, c'est très émouvant. On y croise d'ailleurs trois femmes bien réelles, certaines décédés et d'autres devenus des figures phares de la lutte au trafic humain. On a donc Arin Mirkam, Nadia Murad ( Nobel de la paix 2018) et Lamia Hajji Bachar.


Nous alternons entre Amal et Mina, bien que je trouve le côté de Mina terriblement perturbant vu la nature, la durée et la portée de son long calvaire, qui aura duré 18 mois. Amal était magnifique avec son courage et sa foi, à peine âgée de 16 ans, au front avec d'autres femmes remarquables. Ça m'a vraiment dérangé de ne pas avoir entendu parler de cette unité de femmes combattantes avant de lire ce livre. Pourquoi ne pas les avoir vues aux nouvelles? Ou sur les réseaux sociaux? Alors que les djihadistes sont en ce moment un des pires fléaux de l'humanité et de véritables monstres à l'endroit des femmes, comment ne pas trouver ironique et jouissif l'idée qu'ils se font rembarrer par des femmes?


Mais n'oublions pas les hommes: ils ont été et sont encore nombreux à lutter contre les hommes de Daech, épaulant les unités de combat ou orchestrant des évasions pour les femmes yézidis encore prisonnières. Ils n'ont pas été épargnés eux non plus, soient exécutés pour la simple raison de leur convictions religieuses , soit pour ne pas soutenir le régime d'horreurs des djihadistes, soit pour avoir porté assistance aux yézidis.


C'est donc une porte sur une réalité très crue, brutale et ignoble, qui demeure le quotidien de gens encore aujourd'hui. Si les djihadistes semblent avoir reculés en Irak et en Syrie, ils viennent tout juste de reprendre Kaboul, capitale afghane. Leur folie meurtrière et leur foi extrêmement violente n'est pas près de finir.


La couverture est magnifique: on comprend d'un seul regard de quoi il est question, c'est une image très symbolique et percutante.


Je suis donc ravie en tant que libraire jeunesse de voir ce roman atterrir sur nos rayons, ne serait que par égard au combat qui se déroule au Moyen-Orient et pour rappeler la chance que nous avons d'être dans nos pays civilisés. En outre, c'est une belle histoire d'amour sororal. Un roman "coup-de-poing" qui met en lumière la grande force et la résilience des femmes et des hommes qui combattent l'oppression, la haine et la cruauté.


Compte tenu de la violence sous toute ses formes qui y est contenu, le roman a été classé "Jeune adulte" ( 17 ans et +).


Voici les livres proposés dans le roman, "pour aller plus loin":


-Nadia Murad, "Pour que je sois la dernière", LGF, 2018
- André Hébert, "Jusqu'à Raqqa. Avec les kurdes contre Daech", les belles lettres, 2019
- Viyan, avec Pascale Bourgaux et Saïd Mahmoud, "Moi, Viyan, combattante contre Daech", Fayard, 2016
- "William Roj, un français chez les Kurdes", Guerres & Histoire n.56, août 2020
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Amal et Mina sont deux jeunes filles yézidies qui vivent à Sinjar en Irak. Alors que la famille des jeunes filles se prépare à fêter un mariage, les djihadistes de Daesh menacent la ville. Amal et son père s'enfuient, mais Mina, sa mère et ses frères qui sont à la campagne sont capturés par les djihadistes et séparés. Mina devient une esclave et va passer d'un propriétaire djihadiste à un autre, violée, frappée…Amal, elle, décide de rejoindre une unité de combattantes kurdes. Chacune espère retrouver l'autre, le leitmotiv d'Amal étant de « sauver Mina ».
Un roman vraiment très dur, qu'il faut réserver aux lycéens voire aux jeunes adultes, tant il dépeint la réalité d'une guerre dans laquelle cette minorité non musulmane, la minorité yézidie, a souffert, dans sa chair directement puisque violer une esclave ,et c'est ce que ce que sont devenues les femmes yézidies capturées, n'était pas un crime pour les djihadistes. .Scènes de viol, de combat, de manipulation psychologique, de tensions jalonnent tout le roman. Celui-ci est aussi difficile pour des raisons liées aux connaissances exigées pour le comprendre : nombreuses abréviations d'unités de combattants (YPJ par exemple), repères géographiques (il y a certes une carte), roman choral avec des dates, prologue et épilogue dans un passé plus proche de celui du lecteur…
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On se retrouve avec deux demi-soeurs en 2014. Mina et Amal voient d'un coup leurs vies basculer. Elles sont yézidies, vivent en Syrie, et se retrouvent prises dans l'enfer de daech (je ne mettrai pas de majuscule). Amal parvient à fuir avec son père, mais Mina est faite prisonnière et contrainte de devenir une esclave pour l'état islamique. Les chapitres alternent la narration de l'une et de l'autre. Amal s'engagera dans l'armée des femmes qui luttent contre daech.On a une vraie vision, réelle, des affrontements à la frontière entre Syrie et Irak ; cela se rapproche du témoignage, inspiré par le prix nobel de la paix Nasia Murad.
Un roman très réussi qui ouvre les yeux, bien plus documenté que le dernier roman jeunesse lu sur ce thème, "N'oublie pas de penser à demain" qui met en scène un réfugié syrien.
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Le roman est un récit alterné entre Amal et sa demi-soeur Mina dont elle est très proche. Toutes les deux vivent en Irak dans la vallée du Sinjar et font partie de la communauté yézidie. La situation devient de plus en plus tendue autour d'elle avec l'émergence et le développement préoccupant de Daech mais elles sont adolescentes et ne s'en rendent pas forcément compte. Sauf qu'un jour tout bascule, l'État islamique finit par envahir leur ville et leur village. Amal fuit alors dans la montagne avec une partie de sa famille, tandis que du côté de Mina ils sont pris de court et capturés. Les garçons seront exécutés ou endoctrinés selon l'âge, tandis que les filles seront de même triées en fonction de leur âge soit pour devenir sabayas (esclaves sexuels) soit pour être tuées elles aussi. Apprenant le sort réservé à sa demi-soeur Amal s'engage alors dans une unité de défense féminine kurde (les YPJ) pour libérer sa soeur.
C'est un récit qui sonne extrêmement juste et on s'attache rapidement aux deux héroïnes.
J'ai trouvé que l'autrice rappelait les faits historiques avec beaucoup de fluidité, sans que ce soit trop didactique ou indigeste. le récit est terriblement dur mais très fort, avec un retournement de situation final auquel je ne m'attendais pas.
Comme avec le roman « a(ni)mal de Cécile Alix j'ai eu l'agréable surprise de découvrir que l'autrice, a priori plus jeunesse, écrit également pour les grand ados avec beaucoup de justesse. Je rapprocherai aussi ces deux textes car ils sont à la fois terribles et poignants, et qu'ils réussissent à s'emparer d'un sujet sensible et extrêmement dur avec brio. Ce qui est d'autant plus touchant c'est que derrière la fiction nous savons bien qu'il y a l'histoire de milliers d'hommes et de femmes ayant vécu ces atrocités. D'ailleurs à la fin Catherine Cuenca liste quelques femmes qui apparaissent dans le récit et l'ont inspiré.
Un roman à réserver plutôt aux lycéens et au-delà.
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