The Hours est un livre de fan. Mais il y a loin entre le fan transi, sans recul critique sur l'objet de son adoration, et
Michael Cunningham, célébrant, dans une mise en scène littéraire très délicate, le roman-phare de
Virginia Woolf,
Mrs Dalloway, qui devait initialement s'appeler : The Hours.
Trois femmes sont ainsi réunies par un fil conducteur, dont
Virginia Woolf, à trois époques différentes. Leurs destins respectifs, pour autant qu'ils divergent, sont liés par un mal de vivre dans lequel se pose la question de la mort autant que celle de vivre pour soi. Autrement dit, qu'en est-il de leur place dans le monde ?
Cependant, il n'y a ni lourdeur, ni pathos larmoyant dans ce roman qui conserve, par-delà les drames intimes qu'il déroule, une réserve toute féminine. Je rappelle que l'auteur est un homme !
Bien sûr, lorsque l'on pense à The Hours, on ne peut s'empêcher d'avoir en tête l'adaptation de Stephen Daldry, oeuvre elle aussi remarquable. Mais il faut garder à l'esprit que cette histoire est d'abord celle de
Michael Cunningham, un écrivain et non un simple scénariste au service du cinéma…