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EAN : 9791036603709
Lizzie (14/03/2019)
  Existe en édition audio
3.72/5   1191 notes
Résumé :
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (277) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 1191 notes
Que pourrais-je bien dire qui soit nouveau sur ce livre dont tout le monde a déjà entendu parler, à défaut de l'avoir lu ?
Encore que moi-même, je ne l'aie découvert que relativement récemment, grâce aux retours d'Ashlie et de Sylvie.
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Nous sommes donc aux États-Unis et les femmes, dès leur plus jeune âge, sont munies d'un "bracelet" qui compte le nombre de mots prononcés en une journée.
Quand le maximum, soit 100 mots, est dépassé d'un seul, le compte-mots envoie une décharge électrique.
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Bien entendu, leur style de vie est adapté. Plus de travail, plus d'amis, les tâches ménagères et s'occuper des enfants sont leur lot quotidien.
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Comment est-ce arrivé ? Pendant que Jean, qui veut devenir neurolinguiste, planche, le nez dans ses bouquins, sa co-locataire Jacky milite à fond pour les droits des femmes et ne cesse d'alerter son amie sur le danger qui pointe à l'horizon.
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Jusqu'au jour des élections, où un président de pacotille, Myers, est élu.
À ses côtés, le Révérend Carl Corbin, tire les ficelles. Chassez ce sourire entendu, puisque je vous dis que c'est aux USA...
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Bref, on en arrive aux bracelets compte-mots et tout le toutim, tandis que le reste du monde se fend la poire et raille les Américains.
Il faut dire que les hommes en avaient ras-le-bol de tout ce qu'ils ressentaient comme une sorte de castration.
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J'ai beaucoup aimé ce roman d'anticipation.
La plume est agréable, les personnages fouillés, on s'intéresse à tous, à défaut de tous les aimer.
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Comme d'habitude, j'ai surtout craqué pour la petite Sonia, 6 ans, avec son bracelet rouge.
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J'ai aussi souffert pour toutes ces femmes, les muselées, les punies, les prisonnières... et puis pour les homosexuels en général.
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En bref, l'histoire tient la route, le suspense est très présent, et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
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Un excellent bouquin. À vous maintenant.
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le bandeau du livre me l'annonçait : « Si vous avez aimé La Servante écarlate, je vous garantis que vous allez adorer Vox ».
Et les premières pages le confirmaient, un départ fulgurant et captivant, promettant un excellent livre, hélas suivi de ratés dans le moteur, puis d'un changement de trajectoire et la dystopie annoncée se métamorphose en thriller de moyenne facture...
Bref, je n'ai pas adoré et la comparaison fait injure à Margaret Atwood !
le point de départ avait pourtant tout pour me séduire et rend plus cruelle encore ma déception.
Les Etats-Unis sont gouvernés par des fanatiques qui veulent reléguer les femmes aux tâches ménagères, et limiter leur discours journalier à maximum cent mots.
C'est une administration américaine pire que la dernière qu'a connu le pays.
Cette idée de base n'est pas exploitée suffisamment à mon humble avis, et le roman s'effiloche.
Je reconnais toutefois qu'il se laisse lire, cela reste un thriller.
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Elle n'a rien vu venir, Jean, et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir été avertie par sa copine Jackie, près de vingt auparavant, quand elles étaient étudiantes et colocataires.
" Ah elle aurait dû y aller
Elle aurait dû le faire, crois-moi
On a tous dit "ah c'est dommage, ah c'est dommage" comme l'ont chanté Bigflo et Oli. Oui elle aurait du aller à ces manifs pour les droits des femmes, au lieu de rester la tête dans ses cours sur l'aphasie.
Parce que maintenant, c'est trop tard, les fondamentalistes au pouvoir ont fermé la bouche des femmes, les ont muselées. Elles ont droit à cent mots par jour, et il faut vraiment bien réfléchir à ceux qu'on prononce, parce que là par exemple, j'ai déjà dépassé le quota d'au moins vingt mots, et j'ai reçu plusieurs décharges électriques, et c'est pas des chatouilles, croyez-moi !
Elles n'ont pas le droit d'écrire, non plus, ni de lire, même pas des livres de cuisine. Par contre s'occuper du mari, des enfants et de la maison, ça c'est permis, et même recommandé !

Mais un jour, son mari Patrick rentre du boulot accompagné du révérend Carl, un proche du président. Et celui-ci lui propose un marché : comme elle est (était) une éminente spécialiste en neurosciences, et l'une des meilleurs pour tout ce qui concerne le langage, elle doit trouver le moyen de guérir le frère du président. Celui-ci, victime d'un accident, est devenu incapable d'aligner deux mots cohérents. En échange, elle retrouvera le droit à la parole, ainsi que sa fille Sonia, elles seront débarrassées de leur bracelet silenceur. Mais seulement jusqu'à ce qu'elle ait trouvé comment résoudre le problème... Si elle accepte, elle sera aidée pour cela par deux anciens membres de son équipe, dans des laboratoires flambants neufs, mais sous surveillance étroite. Bien entendu, les choses ne se passeront pas comme prévu...

J'ai évidemment été horrifiée par le postulat de départ, moi qui suis absolument incapable de fermer ma grande g.., pardon : bouche. Je pense que si on me mettait un tel bracelet, je finirais grillée comme un porcelet en quelques heures ! J'avais donc hâte de voir comment Jean se dépêtrerait de son dilemme, trouver un remède ou refuser de collaborer au risque de se retrouver complètement privée de parole, ou pire encore...
Je me suis jetée dans cette lecture, me projetant dans ce monde presque actuel, juste légèrement dystopique, où pour être bien vu il vaut mieux être du côté des Purs, c'est-à-dire les bons chrétiens, ceux qui respectent le dogme édicté par le révérend Carl. Bref, vaut mieux ne pas sortir du rang, revendiquer, être homo ou adultère. Et là, j'ai commencé à me dire que ce roman ressemblait un peu à un brouillon de QI, lu juste avant. On y retrouve nombre d'éléments communs : les femmes contraintes de se plier à des décisions arbitraires, un gouvernement totalitaire, un mari à la solde des dirigeants...entre autres. Effectivement, il a été écrit avant, c'est son premier roman, et sans doute l'auteure a-t-elle acquis depuis une meilleure maîtrise de la construction d'une intrigue. J'ai regretté que la fin ne soit pas aussi bien amenée que je l'espérais (elle est trop rapide), et peut-être que certains personnages secondaires auraient mérité plus d'attention (le facteur et sa famille notamment).
Cependant, c'est très addictif, tout comme QI, et nous amène à nous questionner sur les dérives dont nombre de femmes dans le monde subissent déjà les conséquences : je pense aux afghanes, par exemple, leur sort n'est guère plus enviable que dans ce roman...

Un dernier mot : "Vox" est souvent comparé (à son désavantage) à "La servante écarlate". Oui il y a une inspiration, c'est indéniable, cependant il a sa propre originalité, et pour ma part je l'ai préféré à son prédécesseur.
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Ce que j'ai ressenti:

❌Bavarde, je serai…❌

Dis, et toi si on t'enlevait tes mots? Tu ferais quoi, dis? Tu ferais quoi? J'ai besoin fou d'entendre des phrases, après cette lecture…Tu ferais quoi si tu n'en avais plus qu'une poignée de mots par jour? ❌100 mots❌…Dis, tu serais malade toi, si tu n'avais plus voix au chapitre, plus de voie à tracer, plus de mots à lire, dis? Tu rejoindrais le mouvement Vo❌?!

"Ce soir, laissons le silence tout recouvrir."

Parce que le thème m'a de suite interpellée et que c'est avec une certaine curiosité que j'ai vu, des femmes, apparaître sur la toile avec des ❌ sur la bouche, que je me suis précipitée vers ce livre. C'est vrai que je ne suis pas très bavarde, mais bon, là j'aurai presque envie de hurler de bien gros mots…Car voir, dans ce roman, ces femmes sans mots, sans voix, sans libertés, il me vient des mots-colères en bouche, qu'un compteur ne saurai arrêter…

Alors calme-toi maintenant, et réfléchis à ce que tu dois faire pour rester libre.

❌Attentive, je deviendrai…❌

Ce qu'il y a de génial avec les romans Dystopie, c'est leur force, l'intention prioritaire de nous faire réagir en tant que lecteurs, de nous mettre face à une situation dérangeante. Vo❌ est de cette trempe là. Dérangeant. Très dérangeant. Je dirai même révoltant. Tout comme l'héroïne, Jean McClellan, on ne voit pas toujours le moment de basculement, entre ce qu'il y avait « avant » et « l'après », le point-clef de l'histoire où on nous enlève un droit. Avec cette idée puissante d'entrave à la parole, on aborde dans ses pages, le milieu des neurosciences et de la linguistique, mais surtout un possible futur, où les femmes subiraient un patriarcat asphyxiant. C'est une lecture très intense, qui hérisse les poils, et qui ne peut laisser insensible. Pas seulement pour son côté « féministe », mais pour prendre conscience que l'avidité du pouvoir peut mener aux pires folies.

"Tu ne peux pas t'opposer à ce que tu ne vois pas venir."

❌En parler, ça ne tue pas…❌

J'ai été agréablement surprise et j'ai passé un bon moment avec VoX. Pour autant, si je trouve l'idée de départ géniale et que je comprends l'urgence de l'auteure à nous sensibiliser sur des problèmes de sociétés, il y a quelques bémols dans cette intrigue. Je regrette cette fin un poil expéditive et un manque de profondeur dans certains personnages. Je finis sur une note légèrement fade en bouche, parce que j'avais beaucoup d'attentes, mais je retiens la belle originalité de cette histoire. Et puis, j'ai encore la chance de lire et de vous en parler, et c'est tout ce qui m'importe après une telle lecture alarmante…De faire entendre ma VoX...

« Qu'est-ce que tu ferais pour rester libre, Jacko? Parce que là, moi je ferai n'importe quoi. »

Ma note Plaisir de Lecture 8/10.


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Dès les premiers mots, cette histoire m'a happée. J'ai eu l'impression de me retrouver dans La Servante écarlate de Margaret Atwood. Un monde où les femmes n'ont plus leur place... enfin si, elles ont une place : à la maison pour garder le foyer. Mais sans droit de parole, ou enfin si peu... limité à 100 mots par jour, sinon, c'est la décharge électrique. Enrageant, dérangeant, révoltant... J'ai eu mal à mon état de femme en lisant les premiers chapitres !!! J'avais envie de crier, et lire à voix haute, juste pour me rassurer sur le fait que je n'avais pas ce bracelet autour du poignet qui allait m'électrocuter si je dépassais le quota. Et puis, peu à peu, le récit prend une autre forme... conspiration, révolte, règlements de comptes.. J'ai un peu moins adhéré, peut-être à cause de l'impression que finalement, tout allait bien se terminer et que l'héroïne du bouquin allait trouver LA solution... Bref, une lecture en demi-teinte pour moi...
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critiques presse (2)
Actualitte
17 juin 2019
Une dystopie addictive et glaçante, surtout après ces dernières semaines...
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeJournaldeQuebec
01 avril 2019
Si l’idée de base était vraiment excellente – au dos du livre, on va même jusqu’à comparer Vox à La servante écarlate –, on ne peut hélas pas en dire autant du dénouement. Dommage, car s’il avait été mieux ficelé, l’histoire aurait pu nous laisser sans voix.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
[...] Le chapitre vingt-sept commençait par cette pépite tirée de l’Épître à Tite : « Donnez-leur de bonnes instructions afin d'apprendre aux jeunes femmes à ne pas être asservies aux excès de vin, à aimer leurs maris et leurs enfants, à être sensées, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son propre mari. » L'idée générale du texte ressemblait à une espèce de cri de raliement, une main tendue vers les femmes plus âgées.
Il y avait des chapitres consacrés au féminisme et à sa déconstruction insidieuse des valeurs judéo-chrétiennes (ainsi que de la virilité), des recommandations destinées aux hommes à propos de leur rôle de mari et de père, des conseils pour les jeunes concernant le respect de leurs aînés. Chaque page exsudait le fondamentalisme d’extrême droite.
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"- J'avais un problème familial. Ma voisine était censée garder ma fille, mais…"

Il me coupe en fermant le gros classeur sur son bureau. Il place un bloc-notes dessus pour que je ne voie pas l'étiquette. Puis il se renfonce dans son fauteuil, les mains derrière la tête, les coudes déployés. Il doit penser que ça lui donne un air plus puissant, plus imposant.

"- Vous voyez, voilà pourquoi l'ancienne méthode ne marchait pas. Il y avait toujours quelque chose. Toujours un gamin malade, ou un spectacle de fin d'année, ou des douleurs menstruelles, oui un congé maternité. Toujours quelque chose."

J'ouvre ma bouche, mais pas pour parler. Juste parce que ma mâchoire se décroche d'incrédulité.

Morgan n'a pas terminé. Il attrape un stylo, et fend l'air avec. "Il faut bien que vous vous le mettiez en tête, Jean. On ne peut pas compter sur vous, les femmes. Le système ne fonctionne plus comme il fonctionnait. Prenez les années cinquante. Tout allait bien. [….] On n'avait pas besoin de la main-d'œuvre féminine. Vous comprendrez, une fois que vous aurez surmonté votre colère."
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Les premiers mots que je lis sont écrits en bleu et en gras en haut de la page ;

Je CROIS que l’homme a été créé à l’image de Dieu et que la femme est la gloire de l’homme, que l’homme n’a pas été fait à partir de la femme, mais que la femme a été faite à partir de l’homme.

« Je ne peux pas lire ça. »
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Peut être que les choses se sont passées de la sorte en Allemagne pour les nazis, en Bosnie avec les Serbes, au Rwanda avec les Hutus. Je me suis souvent posé la question, comment les enfants pouvaient ils devenir des monstres, où est ce qu'ils avaient appris que le meurtre était légitime et l'oppression justifiée, comment en une seule génération le monde pouvait changer d'axe jusqu'à devenir méconnaissable.
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"C'est pas ta faute", répond Lorenzo.
Mais ça l'est. [...] Ca l'est depuis deux décennies, depuis la première fois que je n'ai pas voté, depuis les je ne sais combien de fois où j'ai dit à Jackie que j'étais trop occupée pour participer à une de ses manifestations, coller des affiches, ou appeler mon député.
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Il y a toujours deux versions d'une même histoire…
Anna Andrews s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds à Blackdown, ce village où elle a grandi et vécu un cauchemar qu'elle n'est pas près d'oublier. Pourtant, c'est précisément à Blackdown qu'on retrouve une femme sauvagement assassinée. Anna, correspondante pour la BBC, n'a d'autre choix que se rendre sur place pour couvrir l'affaire.
Elle est sous le choc en découvrant l'identité de la victime : il s'agit d'une de ses amies d'adolescence. L'inspecteur en charge de l'affaire, Jack Harper, connaît bien la victime, lui aussi, il est même le dernier à l'avoir vue en vie. Jack et Anna vont passer quelques nuits blanches à Blackdown. D'autant plus que le tueur ne s'arrête pas en si bon chemin : les meurtres se multiplient et Anna pourrait bien être la prochaine sur la liste…
Un suspense phénoménal, bientôt adapté en série.
« Stupéfiant, addictif, incontournable. » Samantha Downing
« Vous allez dévorer ces pages délicieusement sombres. » Mary Kubica
« Ce roman n'a rien à envier à Gone Girl, je l'ai lu d'une traite. » Christina Dalcher
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