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3,96

sur 1975 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Oui... il y a de la critique intelligente dans ce roman, notamment celle du contrôle de la population par la consommation (qu'avait déjà illustrée, avec beaucoup plus de prescience, Aldous Huxley dans le Meilleur des Mondes). Mais que le ton m'a paru pompeux et pédant ! L'auteur ne semble pas s'adresser au monde dans son universalité, seulement à ceux qui auront lu les philosophes qu'il cite. Les lecteurs qui n'ont pas été sensibilisés à Nietzsche ressortiront de la lecture sans avoir rien appris de plus, car ceci n'est pas un ouvrage pédagogique...
Et les femmes, dans ce roman... les femmes ! Que sont-elles, à part des objets sensuels et charnels tout en instinct ? le raisonnement et la réflexion sont le fait des hommes dans cette Zone du Dehors. Alain Damasio ne prête pas aux femmes une véritable capacité de penser loin et haut. Pire, quand le « héros » croise une femme bornée et toute entière enfermée dans le système dominant, qu'il la rencontre seule dans une rue, il a envie de la violer, je cite presque mot pour mot le texte, et il la bouscule contre un mur pour lui montrer son insignifiance face à lui, un intellectuel, un penseur, un révolté... On connaissait déjà le viol excusé par le comportement provocateur de la femme, voici le viol excusé par la bêtise de la victime qui ne comprend pas qu'elle est manipulée par la société qui l'a produite.
Après ces moments de bonheur pur que m'avait offerts la lecture de la Horde du Contrevent, quelle déception ! Jamais plus je ne pourrais ouvrir un roman d'Alain Damasio.
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C'est peu dire que ce livre m'est tombé des mains. J'attendais beaucoup de ma première rencontre avec Damasio et son monde, dont j'avais beaucoup entendu parlé. Malheureusement, je n'ai pas accroché. La raison n'est pas tellement l'histoire en elle même mais plutôt l'écriture de Damasio: pompeuse, ultra-référencée, maladroite la plupart du temps. Bien sûr, il s'agit ici du premier roman de l'auteur, et certaines faiblesses peuvent être dues à l'age. Néanmoins, certains éléments ne passent plus, comme l'absence totale de personnages féminins qui ne soient pas uniquement définis par leur "joli visage", ou l'arrogance d'une écriture évoquant à tout bout de champs des auteurs et théories, qui sont non explicitées.
Une déception donc.
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Je tiens à préciser au préalable que je ne suis pas d'extrème gauche et que j'ai un dégout profond pour l'anarchie. Je le précise parce que je pense que c'est en partie ce qui va expliquer ma critique au vitriol de ce livre.
si jamais vous avez une tendresse naturelle pour l'anarchie, il vaudra mieux passer sur le lecture de ma critique. Pour les autres, c'est parti ...

Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti une telle souffrance à la lecture. Si de temps à autres Alain Damasio montre une vivacité d'esprit intéressante et un constat pertinent sur la montée en puissance de la technologie de contrôle, tout le reste est mauvais.
Ca commence dès l'introduction qui explique que l'auteur fait une pause de 3 ans à chaque livre qu'il écrit parce qu'il a besoin de toutes ses facultés pour écrire des pamphlets extraordinaires. Première introduction que je lis qui présente un auteur comme un génie sur un ton Alain Delon présente, ça commençait mal.

Le livre en lui même souffre de plusieurs gros points négatifs :
- Les personnages sont insupportables. Tous sont imbus d'eux-mêmes et se voient comme des héros extraordinaires tout en débitant des discours claqués au sol à chaque fois qu'ils ouvrent la bouche.
- Les discours prononcés ne sont pas crédibles un seul instant, pas plus que la réaction des personnages en face. Vous avez un discours qui joue sur l'étymologie, la dissonance et la résonance des mots face à des gens qui sont décrits comme mous et peu intelligents. A quel moment ça aurait pu marcher ? Il n'y a qu'un auteur en pleine introspective qui puisse y croire.
- L'apologie du terrorisme y est effectuée de manière constante. le personnage principal vante les morts qu'il provoque, aimerait violer ses adversaires, etc etc ... Pour y opposer une vision claire, dans Dune le terrorisme est présent comme vecteur de survie et non comme but. Ici c'est posé comme but. D'ailleurs en face les méchants ce sont ceux qui ne pensent pas comme la Volte même s'ils les laissent s'exprimer.
- L'anarchie y est glorifiée tout en démontrant qu'elle ne produit rien. Tout ce qui est reproché au Clastre peut être reproché à l'anarchie de la Volte mais en puissance 10 ( le cynisme inclus )
- Les dialogues sont longs, les discours sont longs, les descriptions sont longues. Comme je l'ai écris au début ça faisait longtemps que je n'avais pas souffert à la lecture. Je passe sur le ton professoral de certains passages, l'inintérêt d'autres.
- La vulgarité est omniprésente dans certains passages sans réelle explication. C'est gras mais je suppose que c'est la manière dont sont vu les personnages non cérébraux par l'auteur ( on dirait bas du front dans un autre contexte )
- La profondeur politique se résume à des fafs d'un côté et des purs de l'autre. Ce n'est pas moi qui l'invente mais bien l'auteur, on sent la composante extrème gauche ici. Après avoir pondu un discours de x pages sans intérêt on y est ramené à un mot de 3 lettre pour décrire le camp adverse ... Tout ça pour ça.

Bref, ce livre m'a été offert mais c'est une vraie purge. Je ne le conseille à personne. Sur un plan purement SF il n'apporte rien, sur un plan politique il n'apporte rien et sur un plan littéraire c'est le néant total. Reste quelques pointes intéressantes mais malheureusement rare sur le pavé de lecture que ça représente.
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On est sur Cerclon car une guerre chimique a ravagé la Terre. Seuls quelques élus ont pu partir, d'autres sont restés.
Sur Cerclon, proche de Saturne, une société libérale démocratique dirige. Une société de l'image et du contrôle de tous par tous, ce qui semble être un crédo de Damasio. Une poignée de récalcitrants oeuvrent dans la Volte.

Franchement, c'était l'horreur. Pourtant, dans le même thème, j'ai vraiment adoré Les furtifs. Mais là, celui-là, écrit avant, je l'ai trouvé hyper grossier. C'est pontifiant, ça regorge de mauvaise propagande qui se veut philosophico-nietzschéenne. Les pseudo autogérés qui vouent un culte de la personnalité à l'un qui est devenu un mythe, et à l'autre sexiste comme pas deux. Je ne sais pas combien de fois pendant sa lutte le mec n'a fait que penser aux nichons de sa copine, qui n'a pas tellement brillé par d'autres aspects de sa personne. Un cauchemar.
Je ne me suis attachée à aucun des personnages, des vagues punk à chien sans chien, vite fait geek. Une fin à la Matrix devinée à la 10ème page, dur dur, je me suis profondément ennuyée.

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2084. Une partie des humains vit sur Saturne, dans un endroit appelé Cerclon. Même s'il n'est pas interdit de se rendre dans le Dehors (la zone à l'extérieur de Cerclon), il est difficile d'y accéder et les personnes qui le font sont surveillées par le gouvernement. Tout et tout le monde, dans cette société dite démocratique, sont en fait surveillés et les informations sont contrôlées. Capt et 4 amis guident un mouvement, la Volte, qui veut changer changer ce système en un monde plus libre.
Un conseil : si vous apercevez ce livre, fuyez!
Du début à la fin, l'histoire est extrêmement mal racontée. Les phrases pseudo-philosophiques sont ridicules. le personnage principal, Capt est décrit comme un héros mais il ne voit aucun mal à tuer, frapper, violenter tous les gens qui n'adhèrent pas à ses idées. Et puis, le sexisme dans ce livre! Je n'ai jamais vu ça! Si tous les personnages décrivaient Capt comme charismatique, intelligent, et toutes sortes de qualités qu'il ne possédait en fait pas, celui de Boule de Chat (le personnage "principal" (pour ne pas dire "seul") féminin) ne servait qu'à ce but. Toutes les idioties qu'il proférait, elle les trouvait incroyables. Toutes les actions et idées qu'il avait, elle en était béate d'admiration. de son côté, Capt ne l'appréciait que quand elle l'écoutait sans la contredire ou quand elle acceptait de venir dans son lit. de plus, la tentative de viol de ce "héros" sans défaut sur une femme est racontée comme une anecdote et c'était une action tout à fait légitime car elle fait partie du groupe des plus haut gradés de la société. Toutes les autres femmes qui ont le malheur de croiser sa route sont décrites comme des femmes trop maquillées, trop botoxées (lui qui est le juge suprême se permet encore une fois de les mépriser) ou comme idiotes car, encore une fois, elles ne sont pas d'accord avec ses discours pédants.
Bref, ce petit Capt et ses acolytes sans aucune personnalité auraient bien besoin d'aller se faire soigner.
Je suis allée au bout des 644 pages uniquement parce que c'était une lecture scolaire. J'aimerais effacer ce livre de mon esprit le plus vite possible.
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Hélas...

après avoir péniblement terminé "La Horde du Contrevent" - pavé interminable à l'intrigue plus que légère - inexistante en fait, j'ai cru bon de donner sa chance à l'auteur, en lisant "la Zone du Dehors" - qu'on m'avait conseillé.

Bon au moins dans celui-ci, il y a une intrigue - elle tient en un paragraphe maximum, mais c'est un vrai progrès.

Le reste, malheureusement, est à l'avenant de "La Horde"...

Les personnages sont inexistants, sans épaisseur, sans psychologie. Aucun n'est attachant, ou même un tant soit peu imprévisible - bon il y a bien un "traître" mais Damasio se garde bien de nous parler de lui.

Le style.... est identique lui aussi à celui de "La Horde" : peut-être Damasio se prend-il pour Deleuze (qu'il cite à tout bout de champ, avec Nietzsche et Foucault) - mais n'est pas "créateur de concept" qui veut. Tout au long du livre, et sans interruption, l'auteur "réduit" certains mots ("volte", "dividu", "volution"), utilise des mots valise ("intellectrocuter") et des punchlines d'adolescent(e) ("réfléchir, c'est fléchir deux fois"). C'est tout sauf impressionnant, et encore moins convaincant - par contre on se lasse très vite. En fait cette mauvaise "peinture" cache bien mal l'absence de fond et d'intrigue - ou en tout cas d'un fond vraiment original.

Car ce livre enfile les poncifs : nous sommes surveillés, les sondages sont truqués, le gouvernement nous trompe et emploie nos voisins pour nous évaluer, la campagne est bien plus jolie que la ville, la Terre va être détruite par une guerre nucléaire et biologique.

Au final Damasio me fait un peu penser à une sorte de "Luc Besson" littéraire : empruntant à tout le monde il se contente de travailler un peu la forme et n'a aucun souci ni de vraisemblance ni de ses personnages. Ses livres sont des suites de situations, décrites de façon assez détaillée, usant d'une forme qui fait un peu penser à de la pub.

Mais au final on s'ennuie ferme (que c'est long, bon sang, que c'est long....) et on n'en retient vraiment rien qui vaille la peine.
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J'ai aimé la horde du contrevent, j'ai détesté la zone du dehors. Ce livre est pédant, car sous tendu par une idéologie philosophique hors sol. Il n'apporte aucune réflexion ou aucun plaisir à la lecture. C'est laborieux, indigent. Il est impossible de se projeter dans ce roman, je ne suis même pas allé jusqu'au bout et c'est très rare, car je donne toujours du crédit aux auteurs et recherche ce qu'il y a de meilleur dans un texte. du coup j'ai décidé de le pas lire le dernier livre d'Alain Damasio "Les furtifs".
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Mouai, plutôt déçus... le style est très froid. Sans tomber pour autant dans du Weber. La horde du contrevent est bien plus intéressant.
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