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EAN : 9782081211469
357 pages
Flammarion (21/04/2010)
4.12/5   12 notes
Résumé :
Dans les années soixante-dix, le linguiste Daniel L. Everett part, avec femme et enfants, à la découverte du monde des Pirahãs, petite tribu d'Indiens installée au coeur de l'Amazonie. Il passera au total plus de sept ans parmi eux ; sa vie et sa conception du monde s'en trouveront bouleversées. Car au-delà des charmes et des dangers de la forêt amazonienne, la véritable aventure de ce séjour est celle de l'altérité radicale. Les Pirahãs vivent à l'écart de toute ci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dan et sa famille, partent vivre , par intermittence, de longues années chez les Pirahas.
Pour étudier leur langue.
Mais aussi pour les évangéliser...
Voilà le départ de ce livre;
Connaissez-vous rendez-vous en terre inconnue? et bien ce livre est l'exact inverse.
L'auteur nous livre une rencontre avec un peuple, qui ne veut pas de notre monde. Non pas qu'ils rejettent l'étranger, ils sont même très affables avec Dan et sa famille. Non ils sont juste satisfaits de leur vie.
Pourtant l'auteur ne nsou épargnera pas la dureté de la vie de ces indiens.
L'acceptation que ça demande, d'être en accord avec la vie.

En terme de linguistiques, ce petit peuple semble bousculer bien des théories sur ce qui semblait lier les langues entre elles.
Ce n'est cependant pas la partie qui m'a le plus intéressée.
Mais bien l'aspect "philosophique" que cette rencontre avec les pirahas, va transmettre à l'auteur, tout au long du livre;
Les pirahas n'ont pas de but, pas de dieu, ils ne cherchent aucune amélioration à leur vie, ils en acceptent la dureté en se réjouissant de ses plaisirs, ils préférent parfois glander au soleil plutôt que pêcher même s'ils ont un peu faim.
Voilà qui mettrait sûrement en sueurs pas mal de nos dirigeants occidentaux :p

Et pourtant quand on lit ce livre, on ne peut s'empêcher deux réflexions ;
Le monde n'est jamais fait que de choses faciles. Peu importe que l'on soit un piraha ou un occidental, il y a tjs une part d'ombre dans la vie qu'il faut accepter, et la faillite de l'occident est peut-être bien de croire qu'elle va pouvoir s'en défaire.
ma deuxième leçon : il n'y a aucune valeur absolue à respecter. Rien n'est obligatoire. Croire, avoir un but, s'améliorer, ce sont des idées culturelles.
D'autres vivent autrement et ne s'en portent pas si mal.
Cette phrase célèbre me semble coller parfaitement à ce peuple : Tous ceux qui errent ne sont pas perdus".
Laissons ceux qui n'ont pas besoin de se chercher des sauveurs , profiter des jolies choses.
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Ils vivent en Amérique du Sud. Ils refusent tout ce qui est lié à la civilisation, donc aussi les religions. Ils sont simples, dans la vie, dans le langage, dans le quotidien. Ils sont d'une extrême politesse, pas seulement sur le choix de la bonne réponse, mais sur la bonne formulation d'une question. le superflu est un concept ignoré. Même la droite et la gauche sont inutiles à leur vie. Et ils n'ont pas de problème d'existence. Coïncidence ?...
________________
Ma pensée en terminant le livre :
"Tant qu'ils résistent l'espoir demeure..."
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Bonne lecture... 🌻
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Très très bon livre, cité maintes fois dans le dernier de Tom Wolfe, un vrai linguiste évangéliste mettant à mal chomsky et renonçant à sa foi, tellement il est tombé sous le charme de cette tribu Pirahãs, un excellent ouvrage récit d'experience humaine, un vrai bonhomme, l'autre dans Sa cabane en Sibérie peut aller se rhabiller. Les pirahãs : and we die young, faster we run.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La vérité n'est pas pour eux une réalité transcendantale vers laquelle il faudrait tendre. Cette conception n'a pas place dans leurs valeurs. Pour les Pirahas, la vérité consiste à attraper du poisson, à manoeuvrer un canoë, à rire avec ses enfants, à aimer son frère, à mourir de malaria. Cela les rend-il primitifs? De nombreux anthropologues l'ont suggéré. Et c'est pourquoi ils tiennent tant à découvrir comment les Pirahas voient dieu, le monde, et la création.
Il existe cependant une façon différente de voir les choses : peut-être est-ce la présence de ces questions qui rend une culture plus primitive et leur absence qui la rend plus évoluée. Si cela est juste, alors les Pirahas sont un peuple sophistiqué.
Est-ce tiré par les cheveux? Demandons-nous ce qui est plus civilisé : considérer le monde avec inquiétude et croire qu'on pourra le comprendre ou bien prendre la vie comme elle vient et admettre que la quête de vérité ou de Dieu est probablement futile?
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La science n'est pas seulement l'oeuvre d'équipes de chercheurs en blouse blanche travaillant sous la direction d'un ponte. Elle peut être le fait d'individus solitaires qui besognent dans des conditions difficiles et qui, même débordés par les circonstances, ne renoncent pas à tirer des connaissances nouvelles de leurs difficultés mêmes.
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"Evidemment cette homéostatie peut brider la créativité et l'individualité, deux valeurs importantes en Occident.
Si l'on considère que l'évolution culturelle est une bonne chose, ce système n'est gère à favoriser, puisque cette évolution exige conflits, de l'angoisse, des défis à relever.
Mais si la vie est tranquille et si tout le monde dans la société est satisfait, pourquoi vouloir changer? Comment améliorer les choses? Surtout si les étrangers avec lesquels on est en contact semblent plus irritables et moins satisfaits de la vie. "
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"Et Dan, je voudrais te parler.
Les Pirahas savent que tu as quitté ta famille et ta tere pour venir vivre avec nous. Nous savons que c'est pour nous parler de Jesus. Tu veux que nous vivions comme des Américains. Mais les Pirahas ne veulent pas. Nous aimons boire. Nous aimons avoir plusieurs femmes. Nous ne voulons pas de Jesus. Mais nous t'aimons bien."
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