Mark Z. Danielewski peut mourir, il a écrit son livre, indépassable.
Oui, certains artistes, écrivains, fous vont jusqu'au bout de quelque chose, d'eux-mêmes. Et arrivent à le proposer brut.
Et parfois, ils sont édités. Et là on a un chef d'oeuvre pour lequel l'humanité doit juste dire merci et s'incliner.
Même (et surtout) si le livre est insupportable, incompréhensible, trop long, trop de détails, trop de points de vue, trop de tout. Oui, il faut dire merci. Parce que réaliser et offrir ça c'est un sacerdoce, c'est un sacrifice, c'est un don pur.
Je félicite l'éditeur américain, et pour ma part l'ayant lu en français,
Monsieur Toussaint Louverture d'avoir osé et magnifiquement mis en page ce "texte".
Je félicite
Claro, le traducteur, qui ne doit pas être loin d'être aussi fou que
Danielewski.
Vous pourriez lire et relire ce livre indéfiniment. Parce que chaque mot, chaque idée, chaque invention, chaque référence, peut prêter à des recherches, des études, des rêves... à n'en plus finir.
Chaque bout pris peut amener à l'infini.
En parlant d'infini. Moi qui pensais que
L'infinie Comédie de
David Foster Wallace poussait les curseurs au max., je crois qu'on est encore un cran au-dessus. Même si, j'ai trouvé un peu plus d'humour dans DF Wallace, c'est peut-être le "défaut" de cette Maison des Feuilles.
Evidemment ce livre c'est pour les lecteurs courageux.
Ai-je déjà parlé de la Bible dans la critique ? ... Je ne crois pas.
La Bible est sans doute le livre le plus fou de l'humanité, et certains le lisent et le commentent à n'en plus finir. A tel point qu'on se demande pourquoi encore écrire. Ce livre-ci est une réponse.
Il n'aura cela dit jamais le niveau de diffusion de la Bible.
(
La Bible est l'un des rares livres que je n'ai pas pu lire en entier (encore)).
Bref, courage à toi, lecteur curieux, et merci aux fous d'éclairer ou d'apporter leur ombre à l'humanité.