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3,67

sur 547 notes
Je pense que si j'avais lu ce livre à sa sortie, en 1993, j'aurais été épaté. Parce que Dantec est précis, on sent qu'il a son sujet aux tripes (ou une partie de son sujet) : la lutte contre les mouvements extrémistes, les conflits armés, ex-Yougoslavie...
On sent le début du Dantec lui-même extrême qu'il deviendra au fur et à mesure de son "oeuvre".
Mais, en 2022, ça n'a pas la même force pour moi, et je trouve qu'il y a trop de détails qui n'ajoutent rien, qui, certes, montrent que l'auteur a bossé et "connaît", mais au fond l'histoire et ses rebondissements n'ont pas bien vieilli.
Ca reste un très honnête polar-thriller, mais qui ne restera pas gravé dans ma mémoire.
J'ajoute une demi-étoile parce que écrit en l'an mille neuf cent quatre-vingt treize.
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Oups. "La Sirène Rouge" de Maurice G. Dantec est le premier roman que je découvre de l'auteur (le premier qu'il ait écrit également), et c'est une belle déception.

Pour l'histoire on va suivre Alice, une petite fille qui fuit sa mère après avoir découvert chez elle une cassette horrible de snuff movie. Elle va être pris en charge par la police, et notamment l'enquêtrice Anita, avant de devoir s'échapper de nouveau grâce à l'aide d'un "agent secret", Hugo. En effet, sa maman vraiment très riche a engagé des gens vraiment très méchants pour la récupérer, et seul son papa vraiment très gentil peut la sauver sauf qu'il est introuvable. Donc nos 3 personnages vont partir à sa recherche, tout ça à base de course-poursuite, de scènes d'action, et oh mais attendez qu'est-ce que je vois là bas ne serait-ce pas de l'ennui qui se profile à l'horiz-

Pardon.

Je suis déçu d'avoir été déçu par cette lecture. Parce que pendant les 100 premières pages de ce roman, je pensais tenir une histoire qui deviendrait un coup de coeur immense, une histoire dans le style de "Charlie" par Stephen King, avec des personnages intéressants, un rythme haletant, des scènes d'action à couper le souffle, et un polar qui pouvait facilement basculer dans le fantastique. Vraiment, ces 100 premières pages ont été pour moi un plaisir de lecture total.

Mais le roman en fait 590, des pages. Et durant les 490 autres, les déconvenues furent nombreuses.
Tout d'abord, on tourne beaucoup trop en rond durant tout le récit. Les scènes d'action s'enchaînent sans qu'on ait l'impression que l'intrigue avance, et malgré le rythme assez soutenu, je n'ai pas trouvé d'intérêt à l'histoire. Les personnages se sont révélés fades, très caricaturaux (la mère d'Alice : WOW), et surtout, l'intrigue ne repose sur rien. On ne sait pas trop ce qui pousse les personnages à faire ce qu'ils font, des deux côtés, et la fin du récit ne donne pas des réponses convaincantes à tout ce que l'on a découvert durant ce trop long road-book.

Je passe évidemment sur les pseudo-romances qui m'ont gonflé, le personnage d'Alice que l'on ne suit réellement que durant les 100 premières pages pour être ensuite oublié, la petite touche de pédophilie vraiment immonde (sérieux, qu'est ce que c'est que cette-

Pardon.

L'attente crée la déception. Et je pense que les 100 premières pages de ce roman sont vraiment excellentes, dommage que l'auteur n'ait pas poursuivi comme cela durant le reste du récit. Vous l'aurez compris, "La sirène rouge" est ma plus grosse déconvenue de cette année livresque 2021.
J'avoue que pour une première rencontre avec Maurice G. Dantec, ce n'était pas top, mais j'ai 2 autres de ces romans dans ma PAL que je découvrirais tout de même ; j'espère que ce sera avec plaisir cette fois.
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« Si la cause est bonne, c'est de la persévérance. Si la cause est mauvaise, c'est de l'obstination »

C'est sur cette citation de Laurence Sterne que j'attaquerais cette chronique de la Sirène Rouge de Maurice Dantec. Souvenez-vous, il y a peu de temps sur Acheron tombait l'avis mitigé du roman Les Racines du Mal du même auteur, récit aussi étrange qu'attirant, mais qui avait tout de même suscité chez moi un intérêt particulier malgré une rédaction qui étalait pléthore de théories socio-mystico-religieuse rendant l'appréhension de la bête difficile. J'avais par la même occasion dévoilé mon sadomasochisme latent dans les commentaires, en promettant l'arrivée d'une seconde chronique du Monsieur, car je sentais bien que derrière toute cette masturbation cérébrale un truc c'était produit avec le style Dantec, et comme votre serviteur est un homme de parole me voici devant mon écran quelque temps après avoir refermé La Sirène Rouge. Alors persévérance ou obstination ? Réponse avec la chronique de ce premier roman qui lui valut le prix du meilleur roman francophone en 1994 (Trophées 814).

La Sirène Rouge

Alice est une jeune fille exceptionnelle de par sa maturité et son intelligence. du haut de ses douze ans, elle paraît en avoir beaucoup plus. Enfin c'est ce que la plupart des gens pensent, et surtout l'inspecteur Anita von Dick qui voit débarquer la fillette au commissariat, calme, posée, une cassette vidéo à la main. Alice annonce sans détour que sa mère tue des gens devant une caméra et qu'elle s'amuse à filmer ses exécutions. Une enquête est ouverte, et Alice est gardée sous surveillance. Mais un problème de taille intervient. La mère, gâtée sur l'échelle sociale brouille les pistes pour gagner du temps et fini par s'évaporer dans la nature. Elle enverra un hit squad redoutable et armé jusqu'aux dent pour récupérer Alice coûte que coûte.

Hugo Toorop, lui, vie dans la clandestinité la plus totale empruntant nom d'usage sur nom d'usage depuis son retour de Yougoslavie où il a vu de ses yeux les pires atrocités durant la guerre où il faisait partie de l'organisation Liberty Bell. C'est en réintégrant sa voiture qu'il tombe sur une Alice apeurée qu'il décide d'aider. La petite veut quitter sa Hollande natale pour aller au Portugal retrouver son père. C'est alors que commence un road trip sanglant ponctué par des gun fight musclés, de l'action en pagaille et un rythme soutenu.

Les snuff movies, voilà un sujet qui m'emballe, surtout sachant de quoi l'auteur est capable. C'est donc corps et âme que je me lance dans la lecture de la Sirène Rouge et je dois dire qu'au final je suis assez satisfait. Loin d'une lecture aussi rude que Les Racines du Mal, dès les premiers chapitres le livre s'annonce comme un polar noir qu'on prend plaisir à lire. Globalement le livre nous dévoile une intrigue basique, mais possédant tout de même un atout majeur : du rythme. Exit les quelques moments de stagnation où Dantec arrive avec ses délires philosophiques qui seront les prémisses de son style si particulier, nous suivons les personnages à travers l'Europe, d'Amsterdam au Portugal en passant par la France l'Espagne et l'Allemagne. Dantec nous met dans le bain des pays traversés et nous dépeint l'ambiance de l'air marin, des vagues et du sable chaud avec tout le talent que l'on lui connaît. L'histoire est bien ficelée et les scènes de baston/fusillade nous font rester cramponnés au bouquin, de ce côté-là, donc, pas de soucis.

C'est en cherchant vraiment la petite bête (je suis là aussi pour ça vous me direz) que quelques petits défauts font leurs apparitions. En effet, même si le style d'écriture de Dantec reste assez fluide sur ce roman, il n'en reste pas moins que, parfois, il est difficile d'adhérer complètement à cette morale, au final, assez simpliste et à ses personnages caricaturaux. Que ce soit avec l'histoire personnelle d'Hugo ou bien de la relation entre Alice et sa mère, Dantec traite entre autres de la lutte entre le bien et le mal, l'élitisme, la politique, sujets traités avec une certaine légèreté énervante quand on connaît le bonhomme, alors rajoutez à ça une romance plus que prévisible (et amenée de manière assez grossière) entre deux personnages vous obtiendrez un ZoSKiA dubitatif qui ne comprend pas forcement où l'auteur veut en venir, d'autant plus que certaine thématique présente ici, seront abordées dans le roman suivant...
Ceux qui connaissent bien Dantec et qui apprécie l'auteur pour ses élucubrations philosophiques ne tomberont pas de leurs chaises avec ce roman qui doit être lu pour ce qu'il est, un polar tendu et costaud, qui a d'ailleurs été adapté à l'écran avec Jean-Marc Barre (Le Grand Bleu) dans le rôle d'Hugo et Asia Argento (XXX, L'armée des Morts) dans celui de van Dicke. Alors certes, les bases de ces théories à rallonges sont bien présentes ici, mais ne viennent en rien ralentir le rythme du récit comme c'était le cas dans Les Racines du Mal. 

Je terminerais simplement par un avertissement concernant les snuff movies, le sujet fait simplement office de toile de fond et ne se présente en aucun cas comme un élément majeur du roman, alors si comme moi vous cherchez le grand frisson avec son lot de détails scabreux, passez votre chemin et regardez-vous l'un des seuls films potables de Nicolas Cage, 8 Millimètres (Mimo, ça, c'est pour ta pomme).

Alors persévérance ou obstination ? Je dois avouer que je m'en cogne, l'idée était de voir simplement si Dantec était fait pour moi sur le plan littéraire et je dois dire que La Sirène Rouge a passé le test sans encombre. Malgré ça, je pense que celui-ci sera mon dernier de l'auteur, car au vu des critiques concernant ses autres livres, j'avoue que la suite ne me fait pas franchement envie et je préfère rester sur une bonne image, dommage, car dans le fond, sorti de tout cet étalage inutile d'idées farfelues, Dantec sait faire tourner les pages aux lecteurs dans les moments d'action les plus intenses. La Sirène Rouge est loin de révolutionner le genre, mais s'impose comme un roman direct, nerveux, un brin téléphoné, mais efficace et, au pire, si jamais l'histoire vous intéresse, mais que la flémingite vous foudroie, vous pourrez toujours vous tournez vers le film qui résume plutôt bien l'idée du livre, à vous de voir…

Zoskia


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Un roman d'action palpitant. Et même si le sujet est très dur, l'auteur a su ne pas en faire de trop et miser sur l'humanité de ses héros.
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Direct, nous rentrons immédiatement dans l'action, même si j'adhère difficilement à la rencontre absolument rocambolesque d'Hugo et d'Alice. le road-movie se déroule vivement, dangereusement avec un punch incroyable. Tout y est : l'adolescente surdouée, la mère folle à lier, sadique et perverse, le robin des bois moderne et la flic mystérieuse. La psychologie des personnages n'est pas là fondamentale on l'aura compris, c'est l'action et les réflexions sur la géo-politique (que je n'ai pas toutes appréhendées d'ailleurs) qui priment et l'on ne s'ennuie pas une seconde.
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Je restais sur un sentiment mitigé avec Babylon Babies. J'avais aimé les 2 premiers tiers avant que Dantec ne se perde dans une conclusion prétentieuse et alambiquée perdue dans une narration décousue.
J'espérais que cette Sirène Rouge, son premier roman, soit exempt de ces défauts. Thriller classique et efficace, la Sirène Rouge se base sur des éléments classiques et une construction efficace. Une gamine tente d'échapper à sa mère, qu'elle soupçonne fortement d'être une criminelle. Lors de sa fuite, elle croise Hugo Cornélius Toorop, un, mercenaire qui accepte de l'aider sans trop savoir à quoi il s'engage. Je ressens déjà les germes de ce qui m'avait rendu Babylon babies insupportabledans sa dernière partie. Mais ce roman se "contente" de rester dans le champ du thriller. Il n'a rien de révolutionnaire, mais il se dévore. C'est tout ce que j'attendais.
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La sirène rouge est le premier roman de Dantec et c'est un thriller pur, sans le côté SF du reste de son oeuvre. Mais c'est très très bon! Une petite fille de douze ans d'une famille richissime d'Amsterdam découvre qu'en fait, sa mère faisait des snuff movies et tombe sur une vidéo où l'étudiante sri-lankaise qui lui servait de préceptrice se fait torturer et massacrer devant une caméra. Elle s'enfuit donc et veut se réfugier chez son père au Portugal. Elle tombe sur un mec qui va l'aider, après s'être réfugiée dans sa voiture alors que les sbires de sa mère tentaient de la retrouver. Franco-néerlandais et membre d'un réseau qui a livré notamment des armes en Bosnie pendant la guerre de Yougoslavie (l'histoire se passe en 1993), il lui fait profiter de ses contacts et l'accompagne dans sa fuite. Les polices néerlandaise et portugaise et les réseaux de la mère de la gamine sont également de la partie. S'ensuit une course poursuite dans toute l'Europe, d'Amsterdam à Faro, jalonnée de cadavres.
Très bon bouquin, bien écrit avec de l'action, du suspense et du sang. Je ne pense pas, par contre, que ce soit représentatif de ce qu'a fait Dantec par la suite. Il va falloir que j'en lise d'autres, mais celui-là m'a bien donné envie !
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Premier roman de Dantec, on y sent les premiers bruissements qui traverseront son oeuvre. Il y effleure l'un de ses grands thèmes, la domination et le "nazisme personnel". Cela peut choquer, mais il transpose avec une certaine justesse l'avilissement que le dominant provoque chez sa victime, et la transformation de l'Autre en objet: de désir, de destruction...
Fort, même s'il croyait encore aux happy end ;)
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Le premier Dantec. Un polar palpitant et une explication sur les "stuff movies" et leur clientèle. Une traversée de l'Europe sans une minute de répit.
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J'avais commencé à le lire mais je l'avais en pause car j'avais besoin d'une lecture plus légère mais quand j'ai voulu le reprendre impossible de me remettre dedans donc j'ai abandonné
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