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3,08

sur 1139 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Lu ce livre au moment de sa parution en 1998, car il FALLAIT le lire, tout le monde en parlait comme d'un livre de génie...
L'histoire de cette femme qui a si peu d'estime d'elle-même qu'elle se transforme en truie, littéralement, se laisse lire, mais elle m'a laissé un goût de déjà-vu, malgré l'encensement de la critique.
Alors, oui, la symbolique, l'analogie... le corps de la femme, objet de convoitise ou de dégoût...
Mais j'ai préféré une autre métamorphose, plus ancienne et pourtant plus vivante, celle de Kafka.
Et puis, je n'aime pas les truies. Je préfère les cafards...
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Lu dans le cadre du "club lecture" auquel j'appartiens et qui a pour thème cette fois-ci les Correspondances de Manosque. C'est un genre de salon du livre qui se déroule à Manosque dans le 04 chaque année et où différents auteurs sont invités et il faut savoir que c'est une rencontre littéraire très réputée dans le département. Cette année donc, Marie Darrieussecq fait parti des auteurs invités et moi qui n'avais jamais rien lu d'elle, j'avoue que j'ai été un peu intriguée par la découverte de cette auteure.

Je n'aurais peut-être pas du commencer par ce livre là car j'avoue que j'ai été assez déçue par les thèmes traités qui m'ont mis mal à l'aise et m'ont même parfois donné la nausée. Je reconnais que je suis quelqu'un de très sensible (peut-être trop) et même si les tours de "passe" qu'elle fait dans la célèbre "parfumerie" et qui ne sont pas entièrement décrits mais plutôt suggérés-et c'est peut-être d'ailleurs bien pire- m'ont assez indisposée. Toujours est-il que si cette écriture a eu cette influence sur moi, c'est très probablement parce que c'est extrêmement bien écrit et je ne peux donc que vanter les mérites d'écriture de l'auteure pour cela. La métamorphose de la narratrice en truie est décrite avec brio, je dois l'admettre, mais de manière générale, j'ai trouvé ce livre extrêmement dur puisque la narratrice se fait sans cesse manipuler puis rejeter, que ce soit par les hommes, par Edgar, le directeur de campagne électorale ou encore par sa propre mère.
Le seul véritable bonheur qu'elle a connus dans sa vie était lorsqu'elle vivait une folle passion avec Yvan, le directeur de chez "Loup-Y-Es-Tu", une célèbre marque de cosmétiques, et qui se révèle en fait être un loup-garou mais même cette joie là lui a été arraché lorsqu'Yvan fut tué par des agents de la S.P.A.

Livre qui se lit très vite , aux phrases très bien tournées mais ont je ne garderai pas un très bon souvenir, plus en raison des sujets abordés qu'en raison de la qualité d'écrivain de Marie Darrieussecq. Je retenterai probablement l'expérience mais avec un livre plus soft la prochaine fois !
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Je crois que je suis passée à côté.
J'ai eu beau me plonger dedans, je voyais des mots, des tonnes de mots, j'entendais les grognes, parfois ça sentait même le cochon tout rose, j'ai continué, l'odeur devenait insoutenable, et toujours ces mots les uns derrière les autres, et le sens que j'ai cherché sans jamais le trouver.

Truismes, donc.

Des truismes sur les truies ? Avons-nous toutes une petite truie qui sommeille en nous, façonnée par le monde insensé dans lequel on vit ou tout simplement inhérente aux femmes ?

Je ne sais pas, et après cette lecture, je n'en sais pas plus !

Certains lecteurs compatissant à la peine que je m'infligeais m'avaient prévenue : ce livre este bizarre, il s'agirait d'un questionnement, de la condition de la femme, la marchandisation de son corps, son animalité, sa politisation.

Tantôt truie, tantôt humaine, la narratrice nous raconte son histoire. Vendeuse en parfumerie, masseuse, elle reçoit ses clients, s'en occupe bien, très bien même, trop bien peut-être, les clients aiment son corps, elle est bien moulée c'est vrai, et puis comme elle travaille bien, on lui donne des produits de beauté gratuits, youpi ! Voilà un motif qui vaut toutes les peines du monde, et elle donne de sa personne, il faut dire qu'ils sentent bons ces parfums, dommage de s'en priver ! Mais il faut dire qu'à force d'être traitée comme la cochonne qu'elle devient, eh bien notre petite vendeuse devient une véritable truie.

Bon...
Homo homini porcus est ? Manifestement, oui...



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Je revisite les romans qui dérangent, en ce moment. Et s'il y en a bien un qui m'a donné la nausée, c'est "Truismes" de Marie Darrieussecq...
Ce sont mes recherches sur l'avortement qui m'ont amenée à lire ce roman... La scène relatant un avortement y est relativement courte,mais elle est très... elle est absolument... surréaliste? Un type est enchaîné aux étriers de la table d'opération et assiste à toute la scène. Il finit couvert du sang de l'avortée...
Voilà le niveau d'absurdité de "Truismes", cette histoire d'une femme qui se transforme en truie...

Pourtant, j'admire la démarche du roman, cette critique du statut de la femme qui en est toujours ramenée au corps, cette critique de la politique, encore et toujours une affaire d'hommes assoiffés de pouvoir...
Truismes est dérangeant et a raison d'excellentes raisons d'être dérangeant. Cependant, je recherche l'évasion dans la littérature, bien plus que je ne recherche la provocation. Pour cette raison, je n'ai pas aimé "Truismes", que je ne regrette cependant pas d'avoir lu.
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L'année dernière, je suis tombée sur un essai intéressant sur la littérature: La littérature sans estomac de Pierre Jourde. L'auteur y faisait une critique acerbe des romans promus au rang de chefs-d'oeuvre. Parmi ces romans, figurait Truismes de Marie Darrieussecq. C'est donc uniquement poussée par la curiosité que je me suis retrouvée à lire ce dernier, étant donné que ce n'est franchement pas le genre d'auteur et de littérature vers lesquels je me tourne instinctivement. Toutefois à sa sortie en 1998, le roman a fait beaucoup parlé de lui, on parlait d'une oeuvre de génie que tout le monde se devait de lire. Voyons voir…



Pour l'histoire c'est plutôt simple. le lecteur suit une fille qui va progressivement se transformer en…truie. Vous avez bien lu, en truie. Dans le genre métamorphose, on connaissait déjà celle du cafard, sublimement décrite par Kafka. Si Marie Darrieussecq a voulu imiter Kafka et bien disons-le tout de suite, c'est selon moi complètement raté. N'est pas Kafka qui veut…

Le roman est très court et heureusement! C'est le seul point que j'ai apprécié au final. Les 150 pages ont amplement suffi à m'écoeurer. le style de l'auteur est creux et sans âme, monotone. Où est cette fameuse « signature » de l'auteur? Je la cherche encore.

Le personnage principal, la fille qui se métamorphose en truie, est très égocentrée (moi, je, je, je…) et tellement naïve et pardonnez-moi l'expression, débile. Elle se fait embaucher dans une grande parfumerie et au final le lecteur se rend vite compte qu'elle est ni plus ni moins qu'une prostituée. Elle semble ne pas vraiment s'en apercevoir, les situations semblent plus que normales pour elle. Franchement, il y a des scènes où elle est clairement humiliée et elle ne réagit pas…ou alors ça la fait sourire. Cela m'a agacé de voir cette fille, objet sexuel pour tous, complètement déconnectée de la réalité. Les autres personnages qui peuplent le roman sont dégoûtants, malsains, et profiteurs, hormis son « petit ami », un homme qui lui se transforme en Loup-garou…oui, oui, vous avez bien lu, comme si la truie ne suffisait pas.

Certes, entre les lignes, on peut voir la volonté de Marie Darrieussecq de dénoncer certains vices et travers de notre société: la femme vu comme un objet (sexuel, marketing, publicitaire), la prostitution, la différence, la domination des hommes, mais malheureusement je trouve que cela est très mal exploité.



Roman vite lu et qui sera très vite oublié. Un style inexistant, une « héroïne » peu crédible au comportement agaçant. Un sentiment de malaise m'a suivi durant toute ma lecture. La succession de scènes malsaines et dérangeantes pour dénoncer la prostitution et la domination masculine sur les femmes vues comme de simples objets ne m'a pas convaincue. C'est plutôt la nausée qui m'envahissait en refermant le livre. Je vous recommande mille fois La métamorphose de Kafka, je préfère le cafard à la truie…
Lien : https://uneplumesurunparchem..
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Beaucoup de tapage médiatique à l'époque de sa sortie... et une déception d'autant plus grande quand je l'ai lu. Si j'ai envie de lire une métamoprhose de qualité, je m'adresse plutôt à Kafka.
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Lecture particulièrement désagréable mais puissante !
Est-ce le procédé minimaliste de l'écriture ou la candeur malsaine de l'anti-héroïne qui m'ont à ce point dégoutée ? Je ne saurai le dire, c'est néanmoins en grimaçant que je rédige cette critique.
Marie Darrieussecq, pourtant, suggère sans vraiment dire, peut-être mon esprit a-t-il participer à la "glauquitude" de l'ouvrage en l'amplifiant ou bien est-ce cette écriture froide qui accentue cet effet nauséabond...
Notre héroïne n'a rien de poétique sinon qu'elle se repait allègrement de fleur. Elle est simplette, elle est même hautement pathétique, ! J'ai bien souvent eu la nausée par cette experience livresque du trash, du gore, de cette satire si crue de notre société.
L'impermanence des choses, le sexisme, le racisme, la naïveté, la luxure, la saleté, l'attachement à l'apparence, l'autoritarisme, l'oubli de soi sont tout autant de concepts abordés ici...
Il y a un peu de Kafka dans la métamorphose de notre héroïne, un peu d'Orwell et de sa ferme des animaux et enfin un peu de Somoza dans l'étrangeté déshumanisante...
Le lecteur se demande parfois si l'on assiste au témoignage délirant d'une aliénée dont il serait pris au piège ou bien s'il s'agit bel et bien d'un ouvrage fantastique.
dévoré en quelques heures, j'ai à ce point été malmenée par l'ambiance de l'ouvrage que j'ai lu les dernière pages en diagonale... Mais comme vous pourrai le constater, ce livre ne m'a pas laissée indifférente...
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Une jeune femme plutôt jolie va se transformer progressivement en truie et cela va bouleverser sa vie. Elle va devoir faire face à de nombreux changements : physiques, alimentaires, professionnels.

Je trouvais intéressant le postulat de départ sur le thème de la métamorphose. Je m'attendais à un roman dans la même veine que « La Métamorphose » de Kafka que j'avais adoré. Or, il n'en est rien pour moi.
Même si j'ai apprécié l'écriture de l'auteure, je n'ai pas apprécié le fond de son roman. Ce thème de la métamorphose n'est à mon sens pas assez exploité. Je n'ai pas compris pourquoi et de quel fait, la narratrice pouvait parfois redevenir « humaine ».
Marie Darrieussecq nous parle aussi de la condition féminine, de l'utilisation des femmes en tant que « corps-objet », ainsi que du rapport au corps et du regard de la société face aux changements physiques des femmes.
J'ai trouvé l'ensemble du roman assez glauque et un peu trop sexualisé à mon goût… En toile de fond cette question : Y-a-t-il un animal derrière chaque Homme ?

Bref, je n'ai pas aimé !
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J'ai pris ce livre intriguée par cette histoire de femme qui se transforme en truie. J'aime les histoires de métamorphose, par conséquent, ce livre devait être lu. La narratrice, déjà transformée en truie, décide d'écrire son incroyable histoire.

La transformation de cette jeune femme s'est faite progressivement. Tout d'abord elle prend un peu de poids. Cette prise de poids est harmonieuse et son corps ne laisse alors personne indifférent : elle est appétissante et tout le monde souhaite en avoir un peu. Elle trouve du travail dans une parfumerie qui s'avère être plus proche d'une maison close que de Sephora. le temps passe, les clients sont ravis, elle rencontre un jeune homme avec qui commence une histoire d'amour, tout va pour le mieux. Mais cette prise de poids ne s'arrête pas, et la jeune femme passe d'appétissante à repoussante. Tout s'effondre, elle perd son travail, son compagnon, son toit, et petit à petit son apparence humaine.

Et tout part alors en sucette.Le livre qui flirtait déjà avec le malsain se vautre dedans. Les politiciens sont immondes, les hommes en général n'ont plus aucune morale ou retenue, et cette pauvre femme-truie se retrouve bien souvent dans des situations dégradantes, sans avoir trop l'air de s'en offusquer.

Si j'ai apprécié le récit sur cette transformation animale qui s'opère, j'ai lu le reste de l'ouvrage en me demandant exactement ce que j'étais en train de lire. C'est un livre violent. Ce que dit l'auteure est intéressant mais personnellement je n'ai pas accroché à ce livre, que ce soit l'histoire ou le style. C'est une expérience de lecture, un livre court qui dérange lorsque qu'on le lit mais qu'on oublie bien vite (j'ai, par exemple, complètement oublié la fin du livre).
Lien : http://deslectureshumaines.w..
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Dans le cadre de mes études, j'ai eu la chance de suivre plusieurs ateliers d'écriture : "L'Art de la fiction" animé par Pierre Assouline, "Ecrire librement" animé par Louise Lambrichs, et "L'Animal, personnage littéraire" animé par Stéphanie Hochet. C'est au cours de ce dernier que j'ai découvert "Truismes" de Marie Darrieussecq qui met en scène la transformation de la narratrice en truie pour illustrer la critique qui est faite du statut de la femme.

Le personnage du roman évolue dans un monde d'hommes répugnants Ce récit évoque immanquablement "La Métamorphose" de Franz Kafka sauf que le personnage se réveille déjà transformé. Dès lors, le texte aborde l'horreur de sa nouvelle condition et sa confrontation avec ses proches alors que le processus de transformation constitue le coeur de "Truismes".

Alors que Kafka utilise la métamorphose pour formuler sa critique sociale, Marie Darrieussecq s'en sert pour dénoncer le statut des femmes. le désir de la femme fait peur puisque la narratrice est considérée comme vulgaire lorsqu'elle fait preuve d'initiative envers ses partenaires alors que les désirs malsains des hommes qui veulent fréquenter une "petite fille sage et docile qui garde les yeux baissés sans un murmure" (p. 39) sont normalisés. Si j'ai regretté la critique politique qui s'y ajoute car elle éparpille l'attention du lecteur en multipliant les problématiques traitées et en tombant dans une caricature trop grossière pour être crédible, j'ai trouvé la solitude de la narratrice touchante. Elle n'est plus totalement humaine et pas encore assez animale ce qui fait d'elle une hybride coupée du reste des êtres vivants.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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