AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 320 notes
5
23 avis
4
35 avis
3
12 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre sur une femme peintre allemande, méconnue hors de son pays, du début du siècle dernier. Pas évident d'écrire une biographie romancée, d'une femme restée dans l'ombre mais dont la vie a croisé tant de personnages célèbres de l'art et de la littérature. Darrieussecq a choisi un style impersonnel, la voix off d'un récit qui se déroule à l'image d'un film documentaire qui " n'est pas la vie vécue de Paula M.Becker", mais ce qu'elle en perçoit, "un siècle après, une trace".
Une femme, une vie courte, extraordinaire pour l'époque, tentant de s'y dérober à ses conventions bien qu'étant obligé de composer avec sa condition féminine ( "Les parents de Paula posent une condition au mariage : que leur fille prenne des cours de cuisine. Il ne sera pas dit que Fräulein Becker s'installe en ménage sans savoir nourrir son mari."),
Une femme qui a besoin de liberté, de "marcher seule pour "lisser quelques plis dans sa tête ", qui écrit à son mari parti rendre visite à ses parents, "à quel point elle se sent libre, divinement libre.",
Une femme qui ose pour son époque, du presque non vu : une femme qui peint des femmes. "Ses jeunes filles nues, ce n'est pas Puberté de Munch.....de là à se peindre elle-même nue…" donnera le premier autoportrait enceinte nue de l'histoire de l'art.


Je suis friande des regards d'écrivains sur l'Art et les artistes mais ici le charme n'a pas opéré. Autant le regard de Philippe Claudel sur Émile Friand ou celui de Claudie Gallay sur Opalka m'a profondément touchée autant celui de Darrieussecq sur Paula Becker m'a laissée indifférente; à part quelques passages, la prose sèche et décousue, truffée de citations m'a déconcertée. Un style peu à mon goût, "Il semble que le mariage de l'ardent roi rouge et de la petite Madone n'ait été consommé qu'avec difficulté........Consommé ou pas, tous ces gens sont morts. Quand j'entends consommé, je pense à du potage, et à des yeux qui flottent sur du bouillon. Je préfère contempler les tableaux de Paula.", combinaison "consommé , morts, potage" , pas très fort comme image, pour ne pas dire banale, et une dernière phrase paradoxale, car l'écrivaine contemple plus la vie privée et sociale de Paula que son oeuvre, surtout dans la première moitié du récit. Mais c'est plus la forme que le fond que je n'ai pas aimé, car je dois quand même avouer que ce dernier a le mérite d'éveiller la curiosité sur l'oeuvre de l'artiste que je connaissais peu.
Ce n'est bien sûr que mon avis personnel, donc en aucun cas le rayer de votre PAL si il y est déjà, car apparement je suis une des rares à ne pas l'avoir aimé.



Commenter  J’apprécie          6210
Paula Modersohn-Becker est une peintre allemande née en 1876 et morte en 1907.
Elle était amie avec Rainer Maria Rilke.
Marie Darrieussecq découvre par hasard un de ses tableaux qui l'émeut.
Elle entreprend alors des recherches, et nous raconte la vie de cette jeune femme au caractère affirmé, moderne pour son époque.
Ce livre m'a permis de découvrir deux peintres que je ne connaissais pas : Paula et son mari Otto Modersohn.
Ce n'est pas très romancé.
Plutôt une succession de faits, de dates, de lettres…..
Je n'ai pas spécialement vibré à cette lecture, un peu plate à mon goût.
Par contre, félicitations à Marie Darrieusecq d'avoir su ressuscité une artiste restée dans l'ombre.
Commenter  J’apprécie          250
J'ai découvert la peinture de Paula Modersohn-Becker au détour d'une exposition à Brême, en 2016. J'admire tous les jours une belle carte postale punaisée dans ma chambre.

La même année, j'achète le récit romancé de Marie Darrieussecq qui lui est dédié.

J'ai eu quelques difficultés à accrocher avec le style littéraire et le manque de rythme. Je n'ai pas été emballée par l'écriture découpée en petits paragraphes.

J'ai cependant aimé m'imprégner des peines et des joies d'une artiste dont j'avais tant aimé la peinture.

C'est une lecture intéressante.

Lu en août 2016.
Commenter  J’apprécie          110
Cette biographie est extremement bien documentée.L'écriture de M.Darrieussecq est élégante .Ses citations et l'angle de son regard témoignent de son féminisme .Elle interroge intelligemment sur la place de la femme dans le monde de l'art, en 1900 certes, mais encore aujourd'hui. Pourtant je n'ai pas eu de réel plaisir à cette lecture certainement parce qu'une certaine distance dans la description empèche l'émotion.M.D a cependant provoqué en moi le désir d'aller voir les oeuvres de Paula M.Becker que je ne connaissais pas ;Son objectif est ainsi atteint puisqu'elle nomme cette volonté de rendre justice à l'artiste et de la faire sortir du sous-sol du musée...
Commenter  J’apprécie          113
Quand la romancière écrit la vie bien réelle.
Marie Darrieussecq se fait biographe de la peintre Paula Modersohn-Becker.
Une artiste présente une autre artiste.
S'appuyant sur des archives, Marie Darrieussecq retrace la brève carrière artistique de Paula.
La responsabilité de l'écrivaine est grande face à la postérité.
Mais l'intérêt de ce livre est que Marie Darrieussecq va au-delà de la biographie.
Avec retenue, MD exprime les non-dits des échanges épistolaires policés de l'époque.
On devine une identification forte au peintre dans sa liberté et son combat de femme des années 1900.
Un siècle après sa mort, Paula Modersohn-Becker redevient vivante, moderne.
La vie de Paula est un roman.
Commenter  J’apprécie          30
Je suis tombée sur le livre de Marie Darrieussecq après avoir vu l'exposition de Paula Modersohn Becker au musée d'art moderne de la ville de Paris. A vrai dire, je ne connaissais pas l'artiste; j'avais vu une publicité pour l'exposition dans un magazine d'art et cela a suffit à me dire qu'il y avait là une pépite à ne pas manquer.
J'ai dévoré la biographie écrite par Marie Darrieussecq à la lumière des tableaux de Paula que j'avais vu juste avant. le livre m'a paru correspondre à la personne que j'avais entrevue au musée: jeune femme courageuse, obstinée, enthousiaste, ambitieuse. J'ai facilement pu l'imaginer dans ses différents ateliers parisiens; pinceau en l'air, sans un regard pour le monde hors de sa peinture.
Il est difficile de savoir si j'ai aimé le livre ou son héroïne. Peu m'importe: je me suis plongée avec bonheur dans la vie et les défis de cette toute jeune femme, qui, par un cruel hasard du destin, n'aura pas pu vieillir avec sa peinture. A nous, femmes du 21ème siècle, de profiter de la chance que nous aurons peut-être de dérouler notre projet de vie dans toute sa longueur.
Commenter  J’apprécie          20

Je dois humblement avouer que je ne connaissais pas la peintre Paula Becker.
Comme David Foenkinos et son ouvrage sur Charlotte Salomon l'année dernière, Marie Darrieussecq nous fait découvrir le parcours et la courte vie de cette artiste allemande, contemporaine de Rilke et Modersohn.
Une femme libre, probablement trop pour le régime allemand qui détruira une partie de son oeuvre, mais qui s'est émancipée des hommes et des convenances de l'époque afin de se concentrer totalement à la peinture.
Ce court récit s'apparente davantage pour moi à un travail universitaire qu'à une biographie. Je trouve le dernier tiers de l'ouvrage plus intéressant et touchant. Les derniers moments de Paula et ce dernier mot prononcé « dommage » sont très forts, et l'on comprend pourquoi Marie Darrieussecq a souhaité nous la présenter. J'ai hâte maintenant de découvrir ses toiles au Musée d'Art Moderne de Paris.
Commenter  J’apprécie          20
Il fallait l'œil et la sensibilité d'une belle artiste, Marie Darrieussecq, pour remettre en lumière une autre magnifique femme, Paula M.Becker. Impossible au cours de la lecture de ne pas se précipiter sur Internet pour voir ses toiles, car quelle femme, et quelles toiles, d'une force incroyable ! Paula ne faisait pas dans la joliesse, elle dessinait juste les femmes telles qu'elles étaient, autre chose que de jolis objets de séduction, et c'est assez rare pour faire de ses tableaux des ovnis. Sa vie aussi, fait écho en chacune de nous, et on ne peut que l'admirer : jamais insoumise, car elle était le fruit d'une époque, mais toujours diablement libre, joyeuse et grave, amoureuse, de beauté, d'arts, de liberté, elle disait vouloir au moment de fermer les yeux avant tout avoir aimé, et peint 2,3 jolis tableaux. Beau projet de vie, elle mourra en couches, jeune à en pleurer, et ses derniers mots seront Dommage ! Tout est dit, dommage pour elle, pour nous tous, de n'avoir pas su la garder dans la postérité. Et merci, Marie, de l'avoir réssucitée.
Commenter  J’apprécie          10
Marie Darrieusseq conte la vie brève et intense du peintre Paula Modersohn-Becker, décédée en 1907, à l'âge de 31 ans.
Avec talent et sensibilité , l'auteur dessine une jeune femme allemande qui connût Rilke, vécut à Worspwede (village de peintres près de Brême ), se passionna pour Paris et consacra son existence à la peinture.
Ses tableaux, décrits avec minutie et abondamment commentés par l'écrivain , reflètent l'influence des impressionnistes et évoquent , souvent, l'école de Pon -Aven.
Le style de ce roman est rapide, vif. Les paragraphes paraissent , parfois, un peu courts, sans lien entr' eux.
Cette agréable biographie a le grand mérite de faire découvrir aux lecteurs français, une femme attachante et un peintre germanique très talentueux.
Commenter  J’apprécie          10
histoire un peu décousue mais c'est agréable de connaître
une peintre en 1900
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (721) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}