Tarascon, 1860. Tartarin, vantard mi-Quichotte, mi-Panza, est pris à son propre piège : il doit partir chasser le lion dans l'Atlas.
Lui qui n'est jamais sorti de son Tarascon fait son fier à Alger, avec tout son barda. Mais tout le monde se moque de lui : le Prince, Bombonnel, et les Arabes.
N'empêche qu'il arrive quand même à tuer un lion....
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Un classique sympa qui manquait à ma culture :
je confondais Tartarin et Cyrano, oooooooooh !
Les Babeliotes de Marseille vont être scandalisés.
Encore heureux que je n'ai pas mis
l'immortel, le grand
César de
Pagnol dans le même sac.
J'ai vécu à Narbonne, et même si "l'assent" se rapproche de celui de Marseille, la culture est différente : c'est le Rrrrruby ave le Cassoulet.
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Alphonse Daudet sensibilise le lecteur, le jeune lecteur, aux différentes conséquences du vice (mineur ) de vantardise, ou folie des grandeurs. Je pense qu'on appellerait cela "mégalo" actuellement. C'est, je crois, un vice mineur, car le pauvre Tartarin ne fait de mal à personne, et c'est une victime, et en aucun cas un prédateur.
Un autre fait m'a amusé. Tartarin est un double personnage, qui n'a cependant rien à voir avec le
Docteur Jekyll et Mister Hyde de
Stevenson.
Il est intrépide comme Quichotte, et douillet comme Panza, et donc, il va souvent à l'armurerie Costecalde ou à la pharmacie Bézuquet comme on va au café.
Enfin, j'ai relevé une autre observation intéressante : Daudet cite plusieurs fois les Mahonnais en Algérie. Ce sont des Espagnols des Baléares qui ont immigré entre 1830 et 1845 en Algérie pour chercher du travail. Ils se sont intégrés aux Pieds-Noirs.