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EAN : 9791097270261
360 pages
Leha (27/08/2021)
3.67/5   15 notes
Résumé :
Dans les siècles des siècles, les Princes Démons Lucifer et Pazuzu s’affrontent en un jeu cruel et le monde est leur échiquier. Leurs pions vivent ou meurent, rient ou pleurent au gré de leur fantaisie démoniaque. Ainsi, Haagendorf, empereur de Lhynn, s’est vu prédire la fin de son règne lorsque l’Archer Chien de métal viendrait. En attendant, il tente de préserver ce qui peut l’être de son empire en s’alliant avec un ordre religieux qui ne rêve que de le détrôner :... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Les Chroniques de la Lune Noire occupent une place à part tant dans ma bibliothèque (vu le volume physique de la série…) que dans mon parcours de lecteur.
Embarqué que j'ai été dès la première heure sitôt paru le Signe des Ténèbres au siècle dernier, cette saga au long cours m'a vu grandir. 1989-2021… Trente-deux ans que ça dure, presque autant qu'un fils de Dieu…


Le premier point positif de cet appel du général de Gueules aura été d'avoir su créer une attente. La même attente que quand j'avais une quinzaine d'années et que je guettais les sorties BD en trépignant comme un berserker qui vient de bouffer la moitié de son bouclier.
Attente en termes de sortie, attente aussi en termes de retrouvailles. Avec les personnages, l'univers, l'histoire, l'ambiance des Chroniques, et avec le plaisir éprouvé a long time ago quand j'ai découvert tout ça.
Si le plaisir des retrouvailles est on ne peut plus subjectif et variable d'un lecteur l'autre, il n'en passe pas moins par un critère tout ce qu'il y a d'objectif : le prisme de l'adaptation.


De Gueules suit une démarche de transcription : transformer le combo dessin-texte en texte tout court. Si l'exercice peut sembler facile, vu que tout le contenu est préexistant et qu'il n'y a qu'à se baisser pour le ramasser, encore faut-il, au-delà de la lettre, en restituer l'esprit. Savoir se réapproprier l'oeuvre tout en lui restant fidèle, dans un cadre défini qui est autant un garde-fou qu'une prison, avec en prime la difficulté de passer le cap du changement de média, puisque, pour une même histoire, on ne raconte pas la même chose et surtout pas de la même façon dans un roman, une BD, un film, une pièce radiophonique ou un spectacle de mime.
Pari réussi pour de Gueules, qui s'impose comme une excellente adaptation. On retrouve tous les éléments en dur de la bande dessinée (personnages, lieux, événements), baignant dans le même état d'esprit que celui des tomes concernés (Le Signe des Ténèbres, le Vent des Dragons et La Marque des Démons), avec du sombre, de l'épique et du potache. le roman se montre très conforme à la BD, logique quand on sait que Froideval ne s'est pas contenté de céder les droits d'adaptation et de partir ensuite siroter des cocktails sur une plage des Bahamas en mode “après moi le Déluge et démerdez-vous”. Son nom sur la couv' n'est pas là pour faire joli ; d'après mes sources, le gars François est partie prenante du bousin, impliqué jusqu'au cou, et c'est à lui que revient le final cut. Donc si vous avez peur que le roman ne corresponde pas à la BD, vous pouvez arrêtez de trembler dans vos caleçons et être rassurés : 100% fidèle, à défriser la barbe de Castro.


De Gueules, c'est ça : du dessin textualisé, le degré ultime de l'art ASCII. Debats a su restituer l'univers et l'ambiance, reprendre ce qu'il fallait des textes originaux (dialogues et narration), convertir sans l'appauvrir le dessin en texte, ajouter du liant, des détails par ci, des noms par là pour certains PNJ anonymes dans la version de base, bidouiller les changements nécessaires pour qu'ils fassent sens sans être trop désarçonnants pour les briscards, assaisonner le matériau des trois premiers tomes en piochant des éléments dans la préquelle (En un jeu cruel) et dans la série dérivée des Arcanes de la Lune Noire.
Donc bien fichu. Et pertinent. Parce que juste bien fichue, la démarche n'aurait aucune espèce d'intérêt pour n'être qu'une bête redite. Là, dans la façon de procéder, le roman ne se limite pas à un simple produit dérivé, il propose une autre façon de raconter la même histoire, conforme au canon mais avec sa personnalité propre. Il existe à la fois en parallèle à la bande dessinée – dont il reprend l'ADN, le squelette et l'essence – et en soi – puisqu'il est complet et qu'on en sort sans avoir l'impression qu'il manque quelque chose.


Alors sauf à être de mauvaise foi ou à passer à côté de la dimension spécifique de l'adaptation (spoiler : y a pas d'images), les lecteurs de la BD s'y retrouveront avec ce roman, à la fois pareil et différent.
Pour ma part, le kif a été le même qu'il y a trente ans. Plaisir des retrouvailles avec Wismerhill, Pile-ou-Face, Feidreiva, Ghorghor Bey… plaisir de revoir germer comme au premier jour les manigances de Haazeel Thorn, Greldinard, Urmacht, Fratus Sinister… plaisir renouvelé de suivre pour la douze millième fois le destin des uns et des autres, même si je sais déjà comment ça va se terminer pour chacun d'entre eux (l'empereur Haghendorf finira assassiné par Frodon avec le chandelier dans la bibliothèque de Poudlard).
Seul défaut de ce bouquin, je ne trouve rien à lui reprocher, pas moyen de pousser un coup de Gueules. Mais comme je viens de placer mon calembour à deux ronds cinquante, l'absence de faute est pardonnée.


Chronique beaucoup plus complète et beaucoup plus drôle sur le blog (lien ci-dessous).
Lien : https://unkapart.fr/les-chro..
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La quatrième de couverture donne un résumé assez large de la saga en parlant de jeux de pouvoirs entre deux Princes Démons qui jouent avec la vie des habitants de la planète, pour ma part je serai plus factuel. Dans ce roman, on suit avant tout Wismerhill, un demi elfe qui ignore presque tout de son passé et qui apprend petit à petit à maîtriser des pouvoirs qu'il ne comprend pas vraiment. Au fur et à mesure de ses rencontres, il va en apprendre un peu plus sur ses origines, mais il va surtout se retrouver mêlé malgré lui à pas mal de problèmes.

J'ai vraiment passé un bon moment avec ce roman, malgré quelques inquiétudes avant de me lancer. Il faut dire que je n'ai jamais vraiment lu d'heroïc fantasy avant ça et que j'avais pas mal d'aprioris sur ce genre. Je mentirais en disant que tous mes aprioris étaient faux mais ça ne m'a finalement pas tant gêné que ça. Et si j'ai eu quelques soucis, ils ne viennent pas de cette novellisation et du travail de l'autrice mais plutôt, je pense, de l'oeuvre originale.

Par exemple, j'ai trouvé qu'il y avait quand même pas mal de sexisme dans le roman (notamment un peu d'hypersexualisation et beaucoup de nudité féminine complètement gratuite), même si on sent que l'autrice a fait tout ce qu'elle pouvait pour gommer ce défaut au maximum tout en respectant le ton de l'oeuvre de base.

Au-delà de ça, la lecture a été plaisante : la plume de Jeanne-A Debats est très agréable, et j'ai beaucoup aimé découvrir les différents personnages que j'ai trouvé attachants dans l'ensemble (surtout Goum !). On a vraiment un sentiment de camaraderie entre les différents personnages, surtout dans la première partie, et cet aspect m'a beaucoup plu.

Le ton est finalement bien plus léger que j'aurais imaginé, parfois un peu absurde, même s'il y aussi pas mal de violence plus ou moins gratuite comme on peut l'attendre dans ce genre littéraire. le rythme est bien maîtrisé même s'il faut quand même signaler que cette novellisation regroupe trois tomes de la BD d'origine, et qu'on se rend quand même compte quand on passe d'une histoire à l'autre. Rien de bien gênant cependant !

Par contre, je regrette un peu l'apparente toute puissance de Wismerhill. de par ses pouvoirs et grâce à l'aide des vents qui lui parlent depuis toujours et qui ont pour habitude de le mettre en garde contre les dangers, on ne s'inquiète jamais vraiment pour Wis. Il n'est pas entièrement épargné par les événements (ce serait vraiment mentir de dire ça), mais on n'a en tout cas jamais d'inquiétude concernant sa survie ou même son intégrité physique.

Quoiqu'il en soit, j'ai bien apprécié ma lecture et je serais curieux de voir ce que le destin réserve à Wis et ses alliés. D'autant qu'on finit sur un petit cliffhanger !
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Si je ne m'étais fiée qu'à la couverture je ne l'aurai pas lu, et alors, je serais passée à côté de quelque chose !!! le résumé par contre m'a convaincue de suite.

C'est un roman de pure Fantasy comme je les aime! C'était génial ! On y retrouve différentes créatures, tel que des elfes, des demi-ogres, des dragons, des nains, aussi des humains dotés de magie.

C'est un concentré de magie et d'humour. J'ai adoré les répliques parfois crues, teintées d'humour de Pile-ou-face notamment.

On part dans une épopée aux côtés de Whismerhill un elfe en quête de ses origines, ayant la faculté de parler aux vents et doté de pouvoirs terribles et d'une épée flamboyante. Il va au fil des pages, faire de nouvelles rencontres, créer des amitiés, combattre des ennemis, s'entourer d'une bande de fidèles, et chercher les réponses à ses questions dans un royaume sans pitié où la loi du plus fort domine.

Il se lit très bien, une écriture fluide et une lecture dynamique, rythmée par de l'action et des découvertes, on ne s'ennuie pas!

Il faut savoir que ce roman est une adaptation des BD du même nom qui compte une vingtaine de tomes. Je ne me prononcerai pas sur l'adaptation en roman n'ayant pas lu les BD.

Enfin, j'ai aimé aller chercher sur le net les personnages des BD et à chaque fois, mon imagination était très proche du dessin, ce qui prouve une belle description des personnages dans le roman.

Je ne trouve pas de point négatif, si ce n'est une fin trop abrupte qui ne peut que nous inciter à lire la suite.

Si vous aimez la fantasy, vous aimerez forcément Chroniques de la lune noire que je ne peux que vous conseiller 🖤
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Une déception de plus au compteur.
Malheureusement, il m'est vite apparu que j'aurais sans doute préféré découvrir la version initialement annoncée de cette déclinaison en roman de la Lune Noire, qui devait être concoctée par Fabien Cerutti.
Qu'en aurait fait l'auteur du Bâtard de Kosigan ? On ne le saura jamais.

J'imagine qu'il faut composer avec un cahier des charges long comme le bras pour ne pas contredire la BD, mais le résultat final est passable. L'histoire n'a rien de fou et les personnages sont sans relief... La Lune Noire, c'est un univers de BD et ça se sent. La démesure des planches n'est plus là et on y perd beaucoup.

Les fans nostalgiques se seront sans doute précipités dessus, mais pour ceux qui auraient voulu découvrir un roman de fantasy épique passionnant et spectaculaire... c'est pour ma part raté.
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J'ai eu la chance de découvrir cette novélisation de la classique bande dessinée du même nom.
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Je n'avais jamais lu la bande dessinée, ne la connaissant que de nom, j'avais peur de manquer quelque chose. Et bien pas du tout ! On y retrouve exactement tout ce qu'il se passe dans la BD. Oui, je le sais parce qu'ensuite j'ai lu le premier tome de cette saga en BD pour me rendre compte.
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On va suivre Wismerhill, jeune elfe parti à la découverte de son destin. Il y fera de nombreuses rencontres, dont certaines deviendront ses amis, et le suivront dans ses aventures.
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J'ai vraiment aimé ce roman. Jeanne-A Debats a réussi à y retranscrire le ton léger des dialogues de la BD, dans un univers de Dark Fantasy. Wismerhill est attachant, un poil naïf et innocent, ce qui donne des scènes assez drôle.
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C'est un roman aussi très visuel. Et après avoir lu la BD, effectivement, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas besoin de l'avoir lu avant. le roman rend visuellement très bien les aventures de Wismerhill, et même plus. le seul petit point que je noterai, c'est qu'il y a pas de carte, et j'avais du mal à me situer dans l'univers.
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En tout cas, j'ai hâte d'avoir la suite !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
– Toi et moi, on va jouer à un jeu. Si tu gagnes, tu sauves ta peau. (...) Alors voilà, mon gars, ça s'appelle main droite, main gauche.
Les deux battoirs qui servaient de pognes à Ghorghor Bey s'abattirent simultanément des deux côtés du crâne du roi. Les os explosèrent littéralement sous la pression soudaine tandis que la cervelle sanglante jaillissait entre les phalanges du géant.
– T'as perdu ! Dommage !
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Videos de Jeanne-A. Debats (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jeanne-A. Debats
Octavia E. Butler (1947-2006) est la première autrice afro-américaine de science-fiction.
En douze romans et un recueil de nouvelles, son oeuvre constitue une littérature qui pense l'oppression et la résistance. Plusieurs fois lauréate du prestigieux Prix Hugo, elle a aussi fait l'objet d'un hommage de la NASA sur... Mars ! Son chef-d'oeuvre visionnaire "La Parabole du semeur" (1993) prophétise l'avènement de Donald Trump dans un récit terriblement d'actualité, d'autant qu'il se déroule en 2024.
Pour parler de cette pionnière de la SF, Natacha Triou reçoit trois invités : Isis Labeau-Caberia, autrice de fiction et de non-fiction Jeanne-A Debats, autrice de science-fiction Marion Mazauric, créatrice et dirigeante des éditions Au Diable Vauvert
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