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EAN : 9782889562695
1048 pages
Editions de l'Aire (23/02/2023)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Paul Savioz est un jeune homme qui s’ennuie sur ses rives natales du Léman. En quête d’incandescence et d’aventures intérieures, il s’en va terminer ses études à Paris. Il y découvre et le ciel et l’enfer, mais tarde à comprendre qu’il lui faudra une fois choisir, pour sa perte ou son salut, entre ces deux royaumes. Beaucoup de temps et beaucoup de rencontres lui seront nécessaires pour se souvenir de ceci que la vie humaine a peut-être un sens, et qu’il n’est pas d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pour moi ce livre n'est en rien un roman; malgré son volume ( 1045 pages !) la trame romanesque est d'une pauvreté déconcertante puisque nous ne faisons que suivre un jeune homme qui rencontre un premier amour, mais s'apercevant que la belle prend un peu trop d'espace chez lui, il préfère la quitter ( alors qu'il en était fou amoureux !!? ), pour en rencontrer une deuxième qu'il réussira à effrayer ( si bien que cette fois c'est lui qui se verra quitté) tant l'impétuosité de sa soif de divin est grande.
Donc voilà pour la trame narrative dont l'épaisseur est inversement proportionnelle à celle de l'ouvrage qui, du coup, et à maintes reprises a failli me tomber des mains (mais, je le jure, je l'ai lu jusqu'au bout ).

Non, en fait l'essentiel du livre est ailleurs. C'est comme une sorte de prêche, par moments halluciné, sur le bien fondé d'être chrétien, hors du Christ point de salut, voilà ce que sur 1045 pages il nous est dit, rabâché, répété... chapeau l'artiste !
Je constate donc qu' on propose sous l'étiquette "roman" quelque chose qui aurait eu peut-être mieux sa place sous celle d'essai si tant est que l'ouvrage eut plus de modestie et de simplicité.
Car pour finir, tout au long de ce pensum, il nous est dit de croire.
Dommage que l'auteur ne voit pas que ce qui caractérise la spiritualité c'est de s'ouvrir au doute, au questionnement, c'est donc une quête de sens, alors que ce qui caractérise toutes les religions quelles qu'elles soient c'est la stricte observance de dogmes (on n'hésite pas d'affirmer Dieu alors que nous ne l'avons jamais rencontré).
Dernier point : Romain Debluë est jeune ,pourtant ses considérations sur notre époque actuelle, les femmes, la musique, la littérature sentent le rassis donc je souhaite en conclusion bon courage à celles et ceux qui s'y colleront.
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Avec La Chasse au Cerf paru en février dernier, Romain Debluë signe son deuxième roman aux éditions de l'Aire. Féru de philosophie médiévale et de théologie, il se passionne pour Hegel et Saint Thomas d'Aquin auxquels il a consacré sa thèse : La révélation de l'être.

A mi-chemin entre l'autofiction et l'essai théologique, cet ouvrage titanesque de près de mille pages nous plonge dans un Paris Rive Gauche métaphysique où la quête du savoir se heurte à l'incandescence des corps.

Romain Debluë est de ces penseurs véritables qui semblent tout droit sortis d'un autre temps. Dans son oeuvre, ce n'est pas seulement sa personne qu'il met intellectuellement à l'épreuve mais également ses lecteurs. C'est à une chasse endiablée qu'il nous convie : chasse à l'homme, chasse au cerf … Ce roman-fleuve est une ode à la quête : quête de l'absolu, quête de l'être aimé, quête de soi-même. Dans cette toile de Vallotton, le Ballon (1899), habillant la première de couverture, une jeune fille court après une balle rouge qui semble s'éloigner inexorablement d'elle. La Chasse au cerf est une lecture qui se mérite, il faut la prendre par les cornes tout comme Paul Savioz, le protagoniste, affronte la ville lumière et son lot de désillusions.

Le roman s'ancre rue du Bac, au coeur du 7e arrondissement. de manière plus générale, c'est le portrait du Paris Rive Gauche des philosophes et de la société mondaine que nous brosse l'auteur. Un Paris que Romain Debluë saisit avec beaucoup de finesse et d'ironie, entre le panégyrique d'une capitale fantasmée et la critique acerbe de son microcosme universitaire fétide.
Lien : https://zone-critique.com/20..
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En 1952, François Mauriac recevait le prix Nobel en raison de « la profonde imprégnation spirituelle et l'intensité artistique avec laquelle ses romans ont pénétré le drame de la vie humaine. »

Je ne peux résister au désir de paraphraser cet hommage en vue de partager aux futurs lecteurs, que j'espère nombreux, l'impression ressentie à la lecture du livre de Romain Debluë, qui m'a émerveillée par « la profonde imprégnation spirituelle et l'intensité de la pensée avec laquelle ce roman pénètre le coeur et la conscience des hommes d'un monde sans Dieu ».

La finesse des idées développées, la beauté rare de la rhétorique, la vision plénière de l'homme et de sa destinée, la densité des personnages, concourent à mettre ce livre de plus de mille pages au pinacle des grands romans de la littérature. le jeune Helvète Paul Savioz, qui débarque à Paris pour étudier l'histoire à la Sorbonne, est au coeur de cet ouvrage dantesque où toutes les occasions de vie, qu'elles soient de voisinage, amicales, estudiantines, amoureuses, vacancières, sont autant de circonstances pour s'interroger sur la conscience de l'homme, sa liberté, sa dignité, Dieu, le lien entre foi et raison ou foi et science, la religion, la Vérité, l'art, la littérature, la musique, la politique, la vocation humaine, le sens de l'histoire, l'amour, la charité.
Lien : https://alarecherchedutempsp..
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En résumé, l'enthousiasme de Debluë le rend maladroit sur la forme ; et son intelligence le rend élitiste sur le fond. Mais, bon Dieu ! quel bonheur de lire un homme qui a quelque chose à dire, et qui le dit avec l'assurance d'un qui veut ressusciter Thomas d'Aquin, et une amplitude rappelant les longues périodes et la sérénité océanique de Joseph Malègue, et une intransigeance à faire rire de bonheur Léon Bloy ! Si ce livre pouvait être compris par les imbéciles, il les mettrait dans une colère noire. Romain Debluë se soucie un peu trop d'exalter le catholicisme pour ne pas lui porter préjudice ; mais il ne se soucie pas du tout d'exposer sa face aux coups et de frapper en retour avec une force décuplée, poussant les adversaires du christianisme à montrer leur insuffisance. La Tristesse est un esprit de feu, de Manfred Resveur, où les mêmes questions sont soulevées, mais envisagées sous un aspect plus mystique que scolastique, plus protestant que catholique, plus désespéré que joyeux, moins sentencieux mais moins raisonnable, avait été la première surprise éblouissante de cette année 2023 ; La Chasse au cerf rehausse encore le niveau ; espérons que l'adage idiot « jamais deux sans trois » apportera une nouvelle merveille avant Noël.

(Suivre le lien pour lire la critique complète :)
Lien : https://www.senscritique.com..
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critiques presse (1)
LaTribuneDeGeneve
26 juin 2023
Ce jeune auteur qui a grandi à Montreux publie un roman démesuré et follement ambitieux. «La chasse au cerf» raconte une conversion au catholicisme en plus de mille pages.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Et je sais qu'il a du cœur, beaucoup de cœur. Trop, parfois. Étrange composé d'intelligence très froide, et de sensibilité très tendre, quelquefois tellement qu'elle lui joue des tours, et le rend incapable de dire franchement sa pensée, lorsque celle-ci pourrait blesser. En fait, si sa gentillesse n'avait pas cette pente-là, il serait la parfaite illustration de ce précepte de Maritain : "Il faut avoir l'esprit dur et le cœur doux". Mais parfois, chez lui, le cœur trop doux devient un cœur mou. Je veux dire que sa bonté devient faiblesse, et sa faiblesse lâcheté.
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Videos de Romain Debluë (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Romain Debluë
« Rien ne me réconcilie, je suis vivant dans votre nuit abominable, je lève mes mains dans le désespoir, je lève les mains dans la transe et le transport de l'espérance sauvage et sourde ! » (Paul Claudel, Cinq Grandes Odes)
« Singulière figure que celle de Georges Bernanos (1888-1948) […]. Sorte de Protée des haines et de l'amour, il semble ne jamais offrir deux fois le même visage. Il y aurait plusieurs Bernanos : un Bernanos de droite, à cause des Camelots du Roi, un Bernanos de gauche à cause des Grands Cimetières sous la lune ; un Bernanos romancier des abîmes de la condition humaine, ou un Bernanos pamphlétaire névropathe ; un Bernanos anticlérical, un Bernanos pieux catholique ; un Bernanos antisémite, un Bernanos réactionnaire, un Bernanos prophète, un Bernanos énergumène, un Bernanos enthousiaste... L'inventaire est sans fin […]. Romancier, essayiste, journaliste, Bernanos est l'homme d'une oeuvre vaste mais unifiée, tout entière contenue dans cette tâche qu'il découvrit être la sienne : rendre témoignage à la vérité, en manifestant de toutes les manières possibles ce qui est pour lui la finalité de toute condition humaine. […] Bernanos ne se faisait aucune illusion quant à l'efficace immédiate de ses écrits sur la marche du monde. C'est, toujours et seulement, de la révolte de l'esprit, la seule qui vaille, qu'il est question chez lui. […] » (Romain Debluë)
« […] C'est sans doute ma vocation d'écrire, ce n'est ni mon goût ni mon plaisir, je ne puis m'empêcher d'en courir le risque, voilà tout. Et ce risque me paraît chaque fois plus grand, parce que l'expérience de la vie nous décourage de plaire, et qu'il est moins facile encore de convaincre. J'ai commencé d'écrire trop tard, beaucoup trop tard, à un âge où on ne peut plus être fier des quelques vérités qu'on possède, parce qu'on ne s'imagine plus les avoir conquises, on sait parfaitement qu'elles sont venues à vous, au moment favorable, alors que nous ne les attendions pas, que parfois même nous leur tournions le dos. Comment espérer imposer aux autres ce qui vous a été donné par hasard, ou par grâce ? […] Il faut vraiment n'avoir pas dépassé la quarantaine, pour croire que dix pages, cent pages, mille pages d'affirmations massives sont capables de forcer une conscience : c'est vouloir ouvrir la délicate serrure d'un coffre-fort avec une clef de porte cochère. L'âge aidant, il me paraît maintenant presque aussi ridicule et aussi vain de dire au public : « Crois-moi ! » qu'à une femme : « Aime-moi ! » et le résultat est le même, soit qu'on ordonne ou qu'on supplie. Rien n'est plus facile que de prêcher la vérité. le miracle, c'est de la faire aimer. […] » (Georges Bernanos, Comprendre, c'est aimer, paru dans La Prensa, à Buenos Aires, le 19 janvier 1941.)
0:04 - Réponse à une enquête 11:30 - Générique
Référence bibliographique : Georges Bernanos, Scandale de la vérité, essais, pamphlets, articles et témoignages, Éditions Robert Laffont, 2019
Image d'illustration : https://www.france-libre.net/bernanos-appel/
Bande sonore originale : Carlos Viola - The Four Witnesses (Piano Version)
Site : https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/the-four-witnesses
#GeorgesBernanos #scandaledelavérité #LittératureFrançaise
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