La nonne et le brigand

CHALLENGE ABC 2014/2015 (6/26)

Après avoir beaucoup apprécié "La grand-mère de Jade" et "La vie d'une autre", voilà que cette lecture se termine plutôt en déception.

La première partie de ce roman commence par les tribulations de Lysange, démographe au CNRS, la quarantaine, mère de deux grands enfants, avec son amant Pierre, grand reporter, rencontré par hasard dans le hall d'un aéroport. Cet embrasement décrit avec emphase, suivi régulièrement d'une douche froide, ne m'a pas passionnée (contrairement à elle !) d'où la difficulté à avaler les chapitres du début. A noter cependant quelques belles réflexions sur le métier de photographe de guerre.
Quant à l'histoire à l'intérieur de l'histoire, celle de la nonne et du brigand (titre si racoleur, digne d'un film de série B), c'est vrai qu'elle est un peu cliché mais l'humour assez caustique qui illustre les propos sur la religion m'a amusée. Bien qu'il y ait deux récits qui s'entremêlent, j'ai trouvé que finalement, le lecteur n'avait pas grand chose à se mettre sous la dent.

Je ne me rappelle plus si dans ses précédents romans, Frédérique Deghelt usait déjà de ce style d'écriture plutôt original : elle fait abstraction de tous les signes de ponctuation des dialogues. Ceux-ci se fondent au milieu du récit, qui lui est tantôt à la première personne, tantôt à la troisième personne du singulier. N'étant pas vraiment dans l'action, j'ai trouvé cela brouillon, en me demandant souvent qui parlait. Et même si la fin s'améliore et apporte une réponse à certaines questions, globalement, je me suis ennuyée : 10/20

J'ai tout simplement trouvé ce livre sublime!!

Une surprise assez inattendue.
Il m'a fallu du temps pour entrer dans l'histoire, le livre est un peu long à démarrer, puis, petit à petit on s'accroche, jusqu'à la découverte du journal de soeur Madeleine. Et là, je ne l'ai plus lâché.
Alors oui, l'histoire est un peu facile, on devine la fin très rapidement, mais je me suis laissé prendre au jeu des sentiments.. et ça a été une lecture agréable, à laquelle je ne m'attendais pas.

J'avais acheté le livre car j'avais beaucoup aimé les précédents livres de l'auteur. Ensuite, j'avoue que la référence à la nonne dans le titre me faisait un peu reculer et remettre soigneusement le livre dans ma PAL. Mon peu de goût pour les religieux me freinait un peu. Mais un jour je me suis lancée…..et je ne l'ai pas regretté….
La construction du livre est astucieuse, mêlant 2 histoires, 2 narrateurs principaux. Lysange la quarantaine, découvre l'amour passion et fait face à des difficultés. Elle est amenée à lire le journal d'une nonne partie dans la jungle brésilienne. Petit à petit, les deux histoires vont faire écho, s'entremêler et de là va même naitre un certain suspense.
J'ai encore une fois beaucoup aimé ce roman.

Intrigue bien menée vers une issue que l'on ne devine pas au fil des pages. Certains passages trop longs concernant les douleurs amoureuses. Un beau livre malgré cela.

D'entrée ce qui m'a agacée dans le premier tiers du roman , c'est cette propension complaisante à exprimer, dans une langue quelque peu ampoulée et redondante, le désir amoureux; au risque d'alourdir le propos et de le détourner inutilement du fil précieux de la narration.
Cependant si l'on fait fi de ce travers regrettable, l'histoire de soeur Madeleine et la façon dont cette histoire "ricoche" à travers le temps et trouve un écho dans l'histoire plus récente de l'héroïne peuvent séduire le lecteur sensible au récit des amours improbables. Une lecture acceptable; pas inoubliable.

La Nonne et le Brigand est le roman croisé de deux destins, de deux – de mille ! – amours.
Lysange est démographe, elle voyage. Son chemin croise ceux de nombreux êtres, des inconnus donc les vécus forment un entrelacs qu'elle démêle et comprend. Un jour, ses pas la mènent jusqu'à Pierre, un photographe de guerre : une passion dévorante voit le jour, une passion de celles qui pourraient tout détruire sur leur passage, de celles qui remettent en question. Un autre jour, ils la conduisent jusqu'au Cap-Ferret, dans la petite maison de Tomas. Et c'est là qu'elle trouve le journal intime d'une jeune religieuse.
Soeur Madeleine était en mission au Brésil dans les années 1950. Avec pudeur et élan, elle a consigné ses pensées et son quotidien dans un petit cahier. Son amour pour Dieu, le trouble étrange qu'Angel, le guide, fait naître en elle, l'ébranlement de ses certitudes.
Les histoires de ces deux femmes se font échos. La trame se précise au fil des pages, tandis que les désirs s'attisent et les êtres s'attachent. Avec une plume brûlante, Frédérique Deghelt nous plonge dans le coeur de ses personnages. Point ici de généralités sur le couple. Plutôt de grands coups de pinceau qui esquisseraient l'essence de la sensualité et de l'amour. C'est beau et ça fait mal : la sincérité des mots et des émotions est frappante.
Lien : http://auxlivresdemesruches...

J'avais lu les critiques avant de passer à l'acte, et les plus mauvaises me semble-t-il... Ça m'en avait même presque enlevé l'envie, l'impatience de relire à nouveau du Frédérique Deghelt, que j'apprécie tout particulièrement...
J'ai lu qu'on en disait de la déception par rapport à ses précédents romans... du coup, j'ai cru mettre du temps à démarrer... Mais ça n'a pas vraiment duré longtemps ! Comme quoi, il n'est jamais trop bon de se fier aux plus mauvais souvenirs de lecture des camarades !
J'ai retrouvé au fil des pages, toute la sensibilité de son auteur.
Les descriptions qui peuvent paraître si longues aux yeux de certains, n'entravent pas du tout le plaisir de la lecture... Au contraire, il y en ajoute de la profondeur. Il est tellement plus facile de rentrer dans le rôle d'un personnage en y ayant l'impression d'être parcouru par ses émotions.
Un livre, deux histoires en parallèle, deux couples, traversés par leurs tourments, deux pays (en général)... On est transporté à travers les lieux, les méthodes de vie, les manières d'aimer, les points de vue, les façons de vivre et de voir les choses... On observe les comportements dans les différents moyens d'aborder les difficultés, on réfléchit à comment surmonter les épreuves aussi...
Tour à tour, on alterne entre l'histoire de Lysange et l'histoire de Soeur Madeleine, et je dois dire que quand on en quitte une, on ne veut pas retrouver l'autre, et vice versa...
Dans le sentiment amoureux, on est tous différent, et la plupart ont sans doute différentes expériences au cours d'une vie...
Comment ne pourrait-on pas se reconnaître à travers les interrogations, les sentiments et les réflexions de Lysange, que ce soit en matière d'amour ou de questions existentielles ?
L'expérience de Soeur Madeleine aurait pu être dérangeante, mais encore une fois, l'écrivaine aborde ce thème avec tellement de délicatesse, qu'il en est pas choquant...
Certains auront été gêné par la syntaxe du récit, notamment dans les dialogues... Ça coulait pourtant de source... J'ai tellement été plongée dans leurs vies, c'est comme si je les avais écouté parler durant toutes ces pages...
Et si certains prenaient un peu plus le temps de lire, de se glisser dans la peau des personnages, peut-être auraient-ils eu plus de plaisir...
Frédérique Deghelt, je dois vous dire que, pour l'instant, jamais je n'aurais été déçue pas votre écriture, et qu'il me tarde de vous lire à nouveau...
Avec vous, réflexion qui rappelle parfois au quotidien, et évasion... Joli paradoxe.

Lysange à l'occasion d'un vol retardé fait la rencontre de Pierre. C'est le coup de foudre. Elle est mariée mais c'est une union amicale dans laquelle Lysange à toute sa liberté. Elle est démographe, il est reporter photographe de guerre.

le domaine d'études de Lysange est l'exil allemand en Amérique du Sud. Un descendant d'un de ces exilés lui écrit qu'il a beaucoup apprécié son livre et met à disposition sa cabane sur une dune au Cap Ferret. Intriguée Lysange finit par accepter de le rencontrer. Dans cette maison elle découvre un cahier, le journal d'une religieuse en mission au Brésil, Soeur Madeleine.

L'auteure nous fait vivre deux histoires d'amour tourmentées. Celle de Lysange avec Pierre décrite dans un style poétique et sensuel et celle de Soeur Madeleine et de son guide au Brésil Angel, racontée de manière plus sage.

le point commun entre ces deux histoires d'amour, est la description de l'amour total au féminin alors que l'homme est plus lâche, a plus peur de ses sentiments. Un très beau roman.

L'histoire en elle même n'aurait pas était aussi belle si elle n'avait pas été écrite par cette auteur.... magnifique... poétique .... L'écriture est très belle.