La nonne et le brigand

Bon ben, quand ça veut pas, ça veut pas.

Ce qui m'ennuie, ce n'est pas tant le fait que j'arrête cette lecture mais c'est plutôt que je ne me souviens plus du tout du pourquoi ce livre m'avait intrigué et figurait dans mon pense-bête.

J'ai essayé et puis, comme je ne rentrais vraiment pas dans l'histoire, j'ai lu quelques retours dont celui de Gwen21 qui m'a conforté dans mon choix de passer à autre chose.

Pas de note donc puisque je sais pas...

Sauf que j'avais juste pas envie de poursuivre.

Entame cette lecture. Il vous faudra sans doute un peu de patience et d energie car le debut destabilise dans sa forme et dans sa construction (longues phrases sans ponctuation, pages enchainees sans paragraphes). Mais insister vous amenera une recompense : cette lecture et cette histoire que vous n avez probablement jamais lue. Et ces sensations qui perdurent une fois le livre ferme. Et des souvenirs... les votres?

Ce roman a été une vraie belle découverte pour moi. Il présente une histoire passionnée et passionnante qui m'a totalement captivée.

Cet ouvrage a la particularité de présenter trois narrateurs qui se partagent l'ensemble des chapitres.
Lysange, est notre première narratrice. Quarantenaire, chercheuse spécialisée sur l'immigration du peuple allemand, elle vit une union libre avec son mari : chacun peut se permettre des aventures de son côté, tout en préservant le noyau familial qu'ils ont construit avec leurs deux enfants. Jusqu'au jour où Lysange tombe éperdument amoureuse de Pierre, photographe de guerre…

Le second narrateur, neutre, offre une vision à distance de ce que vit Lysange, de ses passions, de ses doutes, de ses questionnements.

Au même moment, Lysange va recevoir une proposition étonnante d'un certain Thomas, qui lui propose de lui prêter sa maison au milieu des dunes sans contrepartie, alors que lui s'apprête à repartir vivre au Brésil. Dans la bibliothèque de cette maison, Lysange va ouvrir le carnet de voyage de Soeur Madeleine.

Soeur Madeleine est notre troisième narratrice. Elle raconte jour après jour sa mission en Amazonie pour convoyer un chargement de médicaments jusqu'à une communauté chargée d'évangéliser la population locale. Un homme un peu brigant, un peu mercenaire, connaissant aussi bien les populations autochtones que le peuple colonisateur, surnommé Angel, est chargé de la protection de cette jeune religieuse et de son chargement.

Les deux relations passionnées de Lysange et Pierre, et de Soeur Madeleine et Angel, vont se suivre à distance, se répondre et s'éclairer l'une l'autre.

J'ai aimé la construction originale de ce récit, j'ai apprécié les envolés lyriques passionnées de Lysange, j'ai adoré connaître cette jeune soeur et souffrir avec elle de la rencontre du sentiment amoureux…

Au-delà des amours passionnés que propose cet ouvrage, c'est également la description de l'Amazonie qui est présentée, ses peuples, ses tribus, la colonisation de l'homme blanc, l'évangélisation progressive….

Ce roman est complexe, le lecteur doit déployer un certain effort de concentration pour suivre les différents lieux, histoires et protagonistes mais cela en vaut vraiment la peine.

Un beau récit qui me restera longtemps en mémoire je pense.

La nonne et le brigand de Frédérique Deghelt paru chez Actes-Sud en 2011, tout en étant très bien écrit, est un roman est divertissant et recèle jusqu'à la fin nombre de surprises. Il développe les thèmes de l'amour impossible, de l'aventure, des secrets de famille, du rapport de la foi et de la vie et pas un seul instant ne donne au lecteur l'occasion de s'ennuyer. Comme la langue utilisée, la structure du roman est subtile sans jamais prêter le flanc à la moindre confusion.
Au centre du roman, héroïne et très souvent narratrice, Lysange Kenny qui se présente ainsi : « J'ai un peu plus de quarante ans, deux grands enfants. Ils ne s'intéressent qu'à leurs amis et c'est bien de leur âge. John leur père [et accessoirement son mari…] est mon plus tendre ami, et si ma vie d'amante est jalonnée de bien belles histoires, je ne crois plus au grand amour ». D'ailleurs c'est une femme un peu revenue de tout qui a fait sien l'aphorisme de Paul Morand « le créateur a raté ce monde-ci, pourquoi aurait-il réussi l'autre ? » Ajoutons que, comme son frère aîné Vincent, elle est née au Brésil où ses parents se sont rencontrés. Mais la famille est revenue en France alors qu'elle est encore enfant. Démographe, elle parcourt le monde pour ses recherches et vit dans une confortable aisance et une grande liberté. Au début du roman elle fait deux rencontres qui bouleversent sa vie. Celle de Pierre, reporter de guerre, pour lequel elle ressent, à sa grande surprise, un amour violent qui met à mal ses habitudes de femme volage et jusqu'à son équilibre. Comme le dit Sophie Hénaff : « C'étaient les prémices de l'amour, la recette du flan dans la tête et des diodes tout le reste du corps ». D'autant qu'après le vertige du coup de foudre, elle découvre un homme pour le moins toxique. La seconde rencontre, concomitante de la première est celle de Tomas, un monsieur âgé qui lui écrit pour lui proposer, de façon très surprenante, de lui laisser la jouissance de sa maison sur la côte sud-ouest, désireux lui explique-t-il de finir sa vie au Brésil où il a passé les plus belles années de sa vie. Prudente mais intriguée elle va voir de quoi il s'agit. Il la reçoit avec beaucoup de gentillesse, lui explique sa démarche et lui propose de prendre ses marques dans la maison. C'est comme ça qu'elle découvre dans la bibliothèque le journal intime d'une toute jeune religieuse. Et contre toute attente c'est avec cette dernière que commence l'Aventure. Elle quitte le Carmel de Notre-Dame-du- Calvaire à Gramat pour rejoindre la mission de Guajará-Mirim, « un endroit reculé de l'Amazonie » où l'on parvient après un difficile et périlleux périple de deux mois au moins. Elle est escortée pendant tout son voyage par un guide / garde du corps, baroudeur que les Indiens « ont surnommé » Angel, probablement par antiphrase. Dès lors le récit alterne entre les aventures de soeur Madeleine et les amours et les angoisses de Lysandre.
Bien sûr les deux récits finissent par se rejoindre : la lecture du journal de soeur Madeleine révèle à Lysandre des secrets de famille jusqu'alors très bien gardés.
C'est un roman qui se dévore sans pourtant céder à la facilité. Et il est assez riche pour que j'aie envie un jour de le relire.

On suit ici Lysange, quadragénaire, dans les tourments d'une relation adultère qui la perturbe. Pour y échapper elle répond aux courriers de Tòmas, octogénaire fringant, lui proposant de lui prêter sa "cabane" au cap Ferret. Dans sa bibliothèque elle va découvrir le journal de soeur Madeleine, jeune religieuse en partance pour le Brésil où, pour rejoindre sa mission, elle sera accompagnée par Angel, le "brigand".
J'avoue que, alors que j'avais été emballée par les précédents livres de cette auteure que j'avais lus et ravie de trouver celui-ci en bouquinerie, j'ai été cette fois passablement déçue.
Autant le style est toujours aussi plaisant, fluide, voire poétique, autant les atermoiements de Lysange m'ont très vite lassée. L'arrivée du journal de soeur Madeleine apporte un regain de dynamisme mais on comprend malheureusement très (trop !) vite que sa relation avec Angel ne sera pas aussi carrée que le laissent entendre leurs premiers échanges.
Aventure, destins croisés, réflexion sur la vie et l'amour, ce roman avait tout pour être passionnant mais cela n'a pas fonctionné avec moi. Cela ne m'empêchera cependant pas de découvrir les titres de Frédérique Deghelt que je ne connais pas encore.
Lien : https://livres.comme.l.air.com

Je constate que les critiques sont assez partagées sur ce roman de Fredrique Deghelt et je suis surprise. Personnellement j'ai beaucoup ce livre - mon côté fleur bleue peut être. Pourtant l'amour, ou plutôt les amours, que nous content l'auteure ne sont pas simples mais j'aime le style de F. Deghelt, la façon dont elle nous entraîne dans des histoires qui, il est vrai, peuvent parfois paraître invraisemblable. Mais n'est-ce pas le privilège de la littérature que de prendre ses aises avec la réalité. Et pourquoi bouder son plaisir quand l'écriture est entraînante - à la fois légère et profonde. L'auteure sait nous rendre ses personnages très proches alors même que leurs histoires sont à mille lieux de nos vies. Encore une fois, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire Frédérique Deghelt !

Brillant !

C'est très intéressant.

Impossible de dépasser la page 50. Alors même que j'ai très envie de savoir pourquoi un vieux monsieur propose à un écrivain de lui prêter sa cabane sur la plage, les longues pages où la narratrice se languit des caresses de son amant, rencontré à l'aéroport, m'ennuient mortellement. Je trouve le propos ni sensuel, ni érotique mais plutôt fastidieux. Je n'ose pas lire les critiques de mes amis lecteurs tant j'ai peur de passer pour une rabat-joie mais ma PAL est trop longue pour que je m'escrime sur un roman qui me donne si peu de plaisir (contrairement à l'amant de Lysange, apparemment !). Tant pis, je passe peut-être à côté d'une grande histoire…

dommage , la première histoir est un peu brouillonne , et c'est peut être volontaire pour exprimer la confusion des sentiments ?
ensuite , il y a quand même un sérieux manque de profondeur malgré la chute
bien trouvée.