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3,18

sur 219 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici les raisons de mon choix. Ce livre écrit par un auteur expérimenté est sélectionné au « prix des nouvelles voix du polar ». Un huis clos dans une ambiance glaçante est situé à proximité en ce qui me concerne (Haute-Savoie).

J'AI AIMÉ : 
Un crime est commis dans la montagne enneigée difficile d'accès. Là, les protagonistes enfermés et une clinique, on ne peut plus particulière (confidentielle et expérimentale) suscitent de l'intérêt.

Les personnages secondaires, mais indispensables sont les pensionnaires de l'Harmonia. Leurs  extravagances, nées des conséquences de leur trouble cognitif m'ont bien plu. le thème principal du scénario repose sur l'amnésie antérograde c'est-à-dire une perte de la mémoire à très court terme. Pour y remédier, ces malades utilisent des subterfuges pour « se rappeler » avec des photos polaroïds, des Post-its, et leur téléphone portable.

L'originalité du récit tient dans une enquête policière basée sur un groupe de témoins, incapables de se souvenir s'ils ont été spectateurs d'un homicide ou d'un suicide, et comment tout cela s'est passé. L'histoire de chacun est émouvante.

Un classique du genre : L'équipe du commissariat est soudée autour d'une policière novice, qui vient de perdre son père, un vieux briscard de la brigade. L'auteur a utilisé un ingrédient incontournable dans les romans, en fragilisant la jeune femme avec des démons enfouis de son enfance qui ressurgissent dans son présent.

J'AI MOINS AIMÉ
Le postulat d'une mort survenue dans un espace confiné, confère au roman une atmosphère à la Agatha Christie. Or, on s'en écarte avec le mobile du crime et son élaboration. Cette dimension complotiste, affairiste et d'une ampleur supranationale m'a déroutée et déçue. La quatrième de couverture m'a trompée alors en refermant l'ultime 310e page, je me suis consolée en ayant terminé ma lecture en une seule journée.

Le scénario de l'investigation est supplanté par les nombreux épisodes oniriques de l'héroïne, et sa présentation qui offrent des digressions sur un tiers au moins du livre. Son histoire, son présent, sa famille et ses collègues, tout est passé au crible.

 L'ennui a remplacé le sentiment premier d'un univers glaçant et isolé. Ensuite, la cohérence du dénouement fond comme neige au soleil (haha). Par exemple : quelle personne avec un peu de jugeote, du coin, et pour l'exigence d'un labeur important, se rendrait dans une contrée hostile, très enneigée sans voiture équipée ?

Quant à la manière dont Jeanne dégote, ou « trouve intuitivement » ses énigmes pour les avancées de l'enquête, le lecteur en restera « songeur ». de là, tout s'accélère ensuite, et celui-ci éprouvera la sensation d'être passé à côté de quelque chose même si en revanche, le criminel se devine vite.

Le style d'écriture pour un auteur d'une telle production créative déçoit par ses nombreux clichés pour la description de paysages ou de ressentis. Compte tenu de son expérience d'écrivain, je m'étonne de certaines constructions de phrases à la syntaxe douteuse.
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Si l'idée de base m'a plu, il y a beaucoup de manques à ce roman.

Un institut spécialisé dans la mémoire à court terme.
8 patients.
Une soirée.
Un soignant qui s'absente.
A son retour un suicidé.
Problème pour l'enquêtrice, tous ses témoins ont une mémoire qui fait reset toutes les 5 minutes !

La première chose qu'il m'a manqué c'est le suspense. C'est sans surprise que le nom du coupable est dévoilé. Dommage !
L'enquêtrice, Jeanne, a une vie personnelle assez chamboulée et qui n'apporte rien d'essentiel à l'histoire, je trouve.
J'aurai préféré que l'auteur développe plus l'ensemble des personnages. J'ai trouvé intéressant le sujet de la mémoire qu'il a abordé. C'est même terrifiant !
Mais du coup, je trouve un peu tiré par les cheveux ce qu'il a fait faire à Marcus afin de mener la police à finir le projet qu'il avait à coeur.

Le tout est un peu brouillon, trop d'explications sur ce qui, selon moi, n'a pas d'importance et pas assez sur ce qui pourrait permettre au lecteur de s'impliquer plus.
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3 étoiles, pour le sujet sur la perte de mémoire, assez documenté mais qui pourrait s'avérer plus complexe et plus dense dans les années à venir, ne serait-ce que les effets secondaires du covid.
l'intrigue tient peu de temps, comme la mémoire des patients.
l'emploi des noms papa, maman en lieu et place de père et mère me gênent toujours, d'autant que les premiers sont à hauteur d'enfant tandis que les seconds sont à hauteur d'adulte et dans le cas présent, ce livre s'adresse à des adultes.
Certains personnages sont caricaturaux surtout du côté de la police, alcoolique, colérique, dépressif , des dreadlocks pour l'antillais....
les descriptions des paysages sont poétiques (quelques vers disséminés tout au long du récit) , grandioses mais aussi pesants et parfois effrayants en lien avec l'humeur de Jeanne Ricoeur.
Je lui ai préféré un autre titre: de l'auteur " Les fables de sang".

merci à A.Delalande, Babélio et les éditions du cherche midi



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Deuxième roman que j'ai lu dans le cadre du Prix Nouvelles voix du polar 2022 organisé par les éditions Pocket.

Dans ce roman, on suit Jeanne Ricoeur, jeune inspectrice dans la Police. Elle vient de perdre son père adoptif, qui était lui-même policier. Sa mère adoptive étant décédée quelques années auparavant, son deuil en est d'autant plus difficile. Jeanne est une jeune femme au passé douloureux qui la torture encore jour après jour, et le décès de son père la fait sombrer. Pour sa première enquête, son chef l'envoi au sein d'un établissement de santé au sein duquel sont hébergés des patients qui, suite à un accident, ont perdu leur mémoire immédiate. Ils se rappellent de tout ce qui précède leur accident, mais pour tout le reste, leur mémoire immédiate se remet à zéro après 10 minutes. le problème c'est que l'un de ces patients est retrouvé pendu dans une salle où tous les patients étaient enfermés. Suicide ou meurtre ? C'est ce que Jeanne va devoir découvrir dans ce huis clos glaçant.

Le thème et l'intrigue du roman sont plutôt originaux et c'est d'ailleurs ce qui m'a fait lire ce roman jusqu'au bout. J'adore les huis clos donc j'étais très enthousiaste lorsque je me suis lancée dans ce roman. Mon enthousiasme a été pas mal refroidi par la longueur que peut prendre le récit. le personnage de Jeanne, son passé et sa psychologie, sont finalement les éléments centraux du roman, et parfois je trouve que c'est au détriment de l'intrigue elle-même. L'auteur s'est énormément documenté sur le fonctionnement de la mémoire, c'est indéniable qu'il y a un gros travail derrière ce récit, mais malheureusement certains passages nous noient dans des informations un peu trop scientifiques et pas nécessairement pertinentes pour le déroulement de l'enquête.

Le roman n'est pas très long en lui-même mais j'ai vraiment eu cette sensation de lourdeur à certains moments qui me donne l'impression qu'il aurait pu y avoir au moins cinquante pages en moins. Et c'est très dommage car l'enquête en elle-même est bien ficelée, les éléments de l'intrigue sont intéressants, le message sous-jacent est pertinent et fait pas mal réfléchir, notamment sur l'industrie pharmaceutique et la recherche du profit au détriment de la santé des populations. L'ambiance enneigée, un établissement de santé isolé, un cadavre au milieu d'une dizaine de personnes, dans une salle fermée, et personne pour se rappeler ce qui s'est passé, tous ces éléments pouvaient vraiment nous amener dans un polar haletant, mais je n'ai malheureusement pas été prise dans le mouvement.
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Une belle promesse au départ, un roman classique au milieu et une fin décevante : l'unique piste offerte par l'auteur se révèle être la bonne. Un thriller agréable à lire mais qui ne restera pas dans nos mémoires d'amateurs de romans policier. Dans le même genre la Mémoire fantôme de Thilliez est préférable.
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Chronique glacée, et ascenseur émotionnel ! 🥶
▫️
Je continue dans ma lancée avec ce livre glacé, bien dans le mood hivernal ! Cette fois, on se donne rendez-vous à Annecy, chez une jeune inspectrice qui se voit confier sa première enquête, et pas des moindres ! Dans une clinique spécialisée, en plein coeur de la montagne, un patient est retrouvé pendu.
Nous avons donc :
▪️un huis clos
▪️huit témoins oculaires
▪️un suicide (ou meurtre ?)
▪️mais surtout, aucuns souvenirs !
Et oui, parce que dans cette clinique spécialisée, on ne traite que les patients atteints de trouble de la mémoire : ils étaient tous présents, mais aucun ne se souvient de ce qu'il s'est passé. Chouette comme première enquête, non?
▫️
Le pitch m'a directement emballée, j'ai trouvé ça hyper original ! Malheureusement, la magie n'a pas fait son effet :(. Je me suis rapidement ennuyée, j'ai trouvé trop de longueurs qui m'ont fait perdre mon intérêt (des définitions pour installer le contexte, des poèmes, des présentations trop longues...). J'ai trouvé certains passages sympas, mais à cause des longueurs, j'ai perdu le fil... J'ai eu du mal à prendre l'inspectrice au sérieux également, c'était plus une fliquette qu'une vraie inspectrice.
▫️
Après en avoir discuté avec certains membres de la #teamthrillerchm , je me rends compte que les avis sont assez partagés : certains ont aimé, d'autres comme moi ont été déçus. du coup, je vous conseille de vous faire votre propre avis si le pitch vous intéresse ! 😊
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J'ai aimé l'ambiance : l'hiver , dans cette résidence pour malades atteints de troubles de la mémoire ,la neige , qui enferme tous les protagonistes dans un huis clos qui m'a fait parfois songer à Shining de Stephen King. J'ai appris sur l'amnésie rétrograde , survenue après un accident ,un choc cérébral et que je ne connaissais pas .Le choix de raconter un meurtre dont personne n'est censé se souvenir et dont tous peuvent être soupçonnés ,comme dans le crime de l'orient-Express d'Agatha Christie , m'a semblé pertinent .
J'ai cependant été déçue par le rythme ,l'action un peu lente , qui ne m'ont pas vraiment tenue en haleine .
Je pense toutefois que cela ferait un excellent scénario de film ,j'ai cru comprendre que l'auteur travaille également pour le cinéma , que le scénario pourrait être remanié pour en faire un thriller plus haletant.
Merci Babelio pour l'envoi de ce livre qui m'a permis de connaître cet auteur.
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Jeanne Ricoeur, jeune lieutenant de police, vient d'enterrer son père adoptif, lui-même ancien flic, l'occasion de revenir sur son enfance et sur quelques souvenirs comme le rituel du brossage des dents dont la durée est fixée par les grains qui coulent dans un petit sablier. On comprend donc, après une introduction de plus de 60 pages, qu'il va être question de mémoire et de temps qui passe. On apprend aussi que Jeanne a des difficultés à assumer son passé, ce qui lui vaut quelques insomnies et une tendance à avoir une bouteille de scotch à portée de main.

Alors qu'elle s'ennuie entre le travail administratif et la surveillance de petits dealers sur le marché d'Annecy, son patron la met sur sa première affaire : dans un établissement médical spécialisé dans les troubles liés à la perte de la mémoire immédiate, un patient a été retrouvé pendu dans une salle où se trouvaient réunis pour son anniversaire huit autres pensionnaires. Une mort en lieu clos avec huit témoins dont les souvenirs ne remontent pas à plus de dix minutes et qui vivent dans un éternel présent. Un beau thème à la Agatha Christie (qui a traité le genre dans un de ses meilleurs romans dont le titre vient d'être modifié au nom du politiquement correct) ou à la John Dickson Carr qui a consacré pour sa part plusieurs romans à des enquêtes sur les assassinats en chambre close ou plutôt, comme ici, aux crimes dont la réalisation paraît impossible.

Une fois arrivée dans cette clinique moderne perdue au milieu de forêts enneigées, et après de longues explications sur les troubles de la mémoire, nécessaires bien qu'un peu complexes, Jeanne se concentre sur les interrogatoires des huit témoins, des personnalités diminuées et quasiment en incapacité de mener une vie normale, suite à un accident (domestique ou de la circulation) ou à un problème médical de type AVC : un curé, une violoniste qui avait une liaison avec la victime, un boxeur raté, un prof cocu devenu clown pour enfants malades, un petit voyou, une grand-reporter traumatisée, un ancien trader et même un médecin reconverti en politique. Une diversité sociale, assez artificielle, qui brouille les pistes, passionnelles, politiques, criminelles... avant qu'une seconde mort violente et des menaces à l'égard de Jeanne ne compliquent les choses.

Au niveau de l'enquête, pimentée par la difficulté d'obtenir des témoignages fiables ou cohérents, le lieutenant Ricoeur s'en tire plutôt bien, même si certaines de ses déductions, plus intuitives que rationnelles, peuvent surprendre. On peut aussi ne pas être totalement convaincu par l'explication finale, le romancier laissant planer des incertitudes sur certains éléments de l'affaire et prenant quelques libertés avec les capacités cognitives et mémorielles de certains des acteurs. Même si l'on peut envisager après tout qu'une reconstruction et une réappropriation de la mémoire, même partielles, sont possibles.

A partir de la bonne idée d'un whodunit sur la base d'un crime impossible avec huit témoins amnésiques, Memory évolue lentement vers un thriller mou sans grand suspense, trop de clés étant fournies prématurément. On se doute alors que les choses ne finiront pas trop mal... Ce qu'un double happy end confirme. le roman se lit quand même jusqu'à sa conclusion, sans grand enthousiasme toutefois. On ignore si Jeanne Ricoeur reviendra pour de nouvelles enquêtes, mais il faudra plus de nervosité et de cohérence pour en faire une héroïne récurrente convaincante.

Merci à Babelio et aux éditions Le Cherche-Midi.

Lien : https://www.polarsurbains.co..
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Memory avait tout pour être intéressant. Un huis-clos dans une clinique au coeur des montagnes, des témoins amnésiques (mais pas inintéressants, au contraire !), une enquête qui pourrait s'assimiler à une ambiance à la Agatha Christie. Bref, ça sentait la bonne lecture.

Malheureusement, cela ne l'a pas fait. J'ai trouvé l'enquête trop lente, n'ai pas réussi à m'attacher à l'enquêtrice Jeanne Ricoeur. Au lieu de jouer la carte de l'amnésie à fond, l'auteur, Arnaud Delalande, s'est plutôt tourné vers l'optique du complot et de l'imposture. Et vous savez quoi ? C'était tellement prévisible ! Je n'étais pas au quart du livre que j'avais résolu l'enquête (le mobile peut être trouvé dès les premiers chapitres !).

L'idée de base était pourtant bonne, mais je n'ai clairement pas accroché à la manière dont l'auteur l'a écrit. Peut-être parce qu'à la lecture du résumé, j'avais des attentes pour ce roman et Memory ne les a pas remplies.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Capitale de la Haute-Savoie, Annecy - la Venise des Alpes – représente une région calme et sans histoire. Enfin presque, quand le commissaire Franck Ruffier appelle Jeanne Ricoeur, jeune inspectrice, pour lui confier une affaire de suicide, elle est loin de se douter des difficultés qui l'attendent !

En effet, sa première investigation se trouve dans un lieu perdu dans la montagne couverte de neige ; un homme mort, devant huit témoins ! Affaire dont le dénouement, elle le pense, devrait être rapidement éclaircie.

Situé au plus profond d'une forêt, une clinique, HARMONIA, établissement spécialisé dans les amnésies antérogrades. Bon, pour faire simple : le patient oublie les événements au fur et à mesure qu'ils se présentent alors que la mémoire des faits anciens demeure. Ainsi, le patient avec sa mémoire immédiate lésée, reste coincé dans l'instant présent.

Or donc, comment faire des dépositions avec des témoins présents lors de ce suicide, si ceux-ci ont complétement perdu la trace de ces faits dans leurs souvenirs. La victime, Marcus Kempf, exerçait dans un cabinet comptable et gérait notamment le dossier d'un important laboratoire. Des négligences et surtout des prises de décisions opérés par ce laboratoire ont abouti à de sordides manipulations où l'empathie n'a pas sa place face à l'argent !

Une énigme policière qui, après quelques longueurs, incite à la poursuivre afin de démêler les raisons de ce « suicide ». Cependant, Arnaud Delalande, s'étend un peu trop sur les différentes explications de ce trouble de la mémoire ; au détriment du rythme de l'énigme. Pourtant, l'image du mémorable film – Shining – vient immédiatement retenir notre attention. Et exacerbe notre volonté de connaître et bien sûr de comprendre cette enquête policière.

Notre jeune inspectrice, dysphorique, aura fort à faire afin de maîtriser et d'élucider cette première affaire confiée. Un rythme soutenu par une montée crescendo des indices…Bref, un polar attrayant qui retient l'attention et se laisse lire avec plaisir.

Merci à Babelio et aux Éditions cherche midi, de m'avoir donné l'opportunité de découvrir cet auteur ainsi que son roman.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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