Un récit désopilant pour dénoncer les inepties des dictatures sud-américaines
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Extrait du prologue de Luis Sepulveda :
Si quelque part en Amérique latine les bottes militaires se sont acharnées contre la littérature et les écrivains pendant la sombre décennie des dictatures se fut bien en Uruguay. Pratiquement tous les écrivains de ce pays sont passés par la prison, la torture et l'exil. On compte sur les doigts de la main ceux qui ont réussi à survivre dans la barbarie en uniforme de l'Uruguay, et sans la moindre chance de publier un mot : pour la dictature l'écriture était synonyme de subversion.
Si on n'avait pas eu la chance d'avoir du tango injecté dans les veines, comme ça avait été son cas à elle dans l'enfance, toutes les souffrances de la vie ne pourraient ensuite vous jaillir du cœur que dans une autre forme de musique.