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4,17

sur 535 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
This feminist, polyphonic dystopia hit just the right spot for me and it is my favourite read so far in 2021. Wendy Delorme does not put forth a far-fetched scenario. The themes explored in the novel feel frighteningly real, valid disastrous consequences of climate change and endless wars triggered by the lack of natural resources.

A community of powerful women versus an oppressive regime.
A difficult but honest life where respect and love prevail versus a totalitarian state with closed borders where one could live a seemingly happy life if they respect the rules imposed by the state: "contribute" to the repopulation of the earth, do your assigned job, ask no questions and in return, you receive freshwater, food, and a roof over your head. The right to live. Unsurprisingly, the first rights to vanish are women's rights. Everything is regulated. History is distorted. Travelling is banned and books are burnt.

The reader gets to put the pieces of the puzzle together through the voices of multiple characters, all of them writing about their past, the nightmarish present, and the dim hopes the future holds.

This one is a slow burner but when it picks up speed, it does not hold back. It is a complex examination of solidarity, the importance of memory through writing, and human resilience. The structure of the novel fits the content perfectly. Each chapter is dedicated to a voice, a fragmented structure mirroring the fragmented world it describes.
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Wendy Delorme nous offre un roman puissant, politique, choral et sororal.
Ce livre est magnifiquement beau pour conter l'amour, le désir entre femmes et c'est chose rare dans la littérature actuelle.
Une dystopie digne de Black Mirror, qui pose les maux actuels de la société, ses dérives.
Viendra le temps du feu est une réflexion profonde, intime et politique. Et nous donne les bases d'une nouvelle résistance possible à engager.
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Un territoire dont les frontières sont hermétiques, un totalitarisme obligeant les femmes à procréer, enfin, celles dont la classe sociale est "élevée", les pauvres, les misérables, sont sous contraception forcée. L'IVG et l'homosexualité sont prohibées, l'eau et la nourriture rationnées. Mais au delà du fleuve, fut un temps, une communauté avait réussi à survivre. Composée principalement de femmes, Elles, telles les Guérillères de Monica Wittig, avaient réussi là où la société de consommation avait échouée.
A tour de rôle, Louise, Rosa, Eve ou encore Grâce relate leur histoire.
Que c'était beau, doux et percutant. La plume de l'autrice est si poétique!
Ces personnages m'ont tous touchée, j'ai aimé chacun de leurs mots.
Au travers de cette histoire, Wendy Delorme nous conte un futur peut être possible, pas si dystopique, et encore plus aujourd'hui alors que les nouvelles lois aux USA restreignent le droit des femmes.
Ce roman choral est une pépite, un bijou à déposer entre chaque main.
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« Car écrire c'est aussi traduire l'expérience de nos corps en ce monde, quand les chairs sont muettes, que la conscience n'est plus. Remanier le langage, réinventer les mots, les rendre caressants, les faire se reproduire, et puis donner naissance à d'autres mondes possibles. »

Imaginons un monde dans lequel le climat s'est déréglé, entrainant catastrophes, pénuries et migrations, les jeunes ont crié au secours mais les puissants n'ont rien fait. Privés d'avenir, beaucoup se sont suicidés. L'état devenu protectionniste a durci les règles, fermé les frontières, tué l'opposition, trouvé un rôle à chacun, les hommes à la défense et la production, les femmes à la procréation et l'éducation...

Ça va ? Vous l'avez le tableau ? Pas trop dur à imaginer ? Et c'est bien là le problème, Wendy Delorme n'écrit pas vraiment une dystopie, elle se sert plutôt du présent et du passé pour donner corps à cette société. Une société que l'on découvre à travers plusieurs personnages : des femmes qui se sont échappées pour vivre en communauté dans des conditions difficiles, mais libres, jusqu'à ce que les autres s'emparent de leur terre pour agrandir leur minuscule monde clos. Eve a fait partie de cette sororité, mais lorsqu'elle a perdu Louve, la femme qu'elle aimait, elle est retournée chez les autres avec sa fille. Louise et Raphaël sont en paire mais n'ont pas d'enfant et aucune intention d'en faire...

L'écriture de Wendy Delorme est envoutante, une prose poétique pleine d'alexandrins qui donne un rythme si particulier à la lecture, l'envie de dire à voix haute, que les mots s'échappent pour résonner partout, comme un tempo de musique qui vous prend dans la poitrine, dans chacun de vos membres et vous fait danser.

Ce livre c'est un coup au coeur, une histoire qui vous agité vos tripes et votre cerveau tellement c'est brillant, puissant, émouvant. Une histoire qui donne envie de mettre le feu au poudre, de serrer très fort les gens qu'on aime, de créer des communautés et de partager les livres qui nous touchent. Viendra le temps du feu en fait clairement partie 🖤🔥🖤
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Je l'attendais avec impatience, ce roman, et j'ai retrouvé avec émotion et un immense plaisir la plume de Wendy Delorme. Sa façon de raconter des histoires dont les mots se posent sur ma peau comme les fils d'un cocon. La manière dont ses personnages racontent un autre monde, d'autres manières d'être, d'autres littératures, aussi.

Dans la veine de la "Servante écarlate" (M. Atwood) ou du récent "L'enfant de la prochaine aurore" (L. Erdrich), ce roman dystopique nous dépeint un futur étouffé par le réchauffement climatique et rendu chaotique par la disparition de toute une génération de jeunes. À l'écart d'un état-nation autoritaire aux frontières closes, elles ont tenté de construire une communauté pour vivre libres, guérillères en paix. Elles ont été persécutées, puis détruites pour ça.

Le roman offre les voix de survivantes et d'autres qui s'efforcent de ne pas se laisser écraser, puis de résister à l'oppression de cette dictature.
Une écriture poétique et émouvante, bienvenue. Avec ce livre, j'ai retrouvé mes soeurs.
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Une dystopie sous forme de roman choral où les pièces du puzzle se mettent en place petit à petit. J'ai été pas mal déstabilisée par le début du texte car on suit plusieurs personnes qui évoluent dans des sociétés qui semblent radicalement opposées. Pendant le premier tiers, je me demandais si la séparation était temporelle ou spatiale et je ne vous donnerai pas la réponse.

Mais surtout ce livre se démarque par son côté envoûtant dans l'écriture qui rend la lecture étrangement mystique. Ces histoires entremêlées sont une ôde aux mots et à la liberté. Un cri pour nous faire réaliser que nous ne sommes pas voués qu'à produire et à nous reproduire.

On découvre l'histoire de plusieurs personnes qui vivent à une époque où le taux de natalité a dramatiquement chuté. Par conséquent, l'injonction à former un couple hétérosexuel et à la procréation est omniprésente. L'autrice nous présente les conséquences de l'intérieur. Ce texte est rempli d'intimités croisées. La sororité exacerbe aussi cet aspect mais la relation de Louise et Raphaël, empreinte d'engagement, non romantique, m'a extrêmement touchée.

Même si on est sans cesse balloté d'un personnage à l'autre, on savoure l'expérience que ça procure et c'est bien là toute l'essence de ce livre. S'abreuver des multiples possibilités de vivre sa vie malgré le carcan des règles imposées. Un rappel sur l'importance de se choisir la vie qu'on veut et sur le droit de la partager avec qui on veut qui résonne comme un droit inaliénable.

Ce roman traite d'une très belle façon la question de l'amour, de l'absence, de la peur de l'inconnu et de l'altérité. Il y a un engagement très juste dans l'inclusivité qui m'a beaucoup touchée. Tout est naturel et à sa place dans la multiplicité de ces histoires.

Comme une mise en abîme, le roman fait l'éloge des livres, du pouvoir des mots et des histoires qu'on se raconte ou desquelles on est privés. Cet aspect bien que secondaire imprègne tout le texte et le message est porté tant par l'histoire que par la plume et le format choisi.
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C'est mon premier Wendy Delorme et je suis conquise ! Dans cette dystopie féministe, elle met en scène une chorale de personnages qui tentent de (sur)vivre dans une société où les libertés n'existent plus.

Le climat s'est effondré, l'eau et toutes les ressources manquent, et la grande ville s'est refermée sur elle-même: les souvenirs et la culture du passé sont interdits, la natalité est sanctifiée et les frontières étanches.

Une communauté de femmes avait réussi à vivre à l'écart de ce nouveau monde, mais les hommes ont fini par détruire ce havre de paix. On suit leur histoire à travers la voix de survivantes, mais aussi celles de quelques "Autres", qui n'ont jamais connu autre chose que cette société mortifère.

J'ai adoré l'alternance des chapitres, les différents personnages et comment leurs vies s'entremêlent. Nombreux sont celles et ceux qui font partie de la communauté LGBTQIA+, et c'est un vrai plaisir car on sent que l'autrice (elle-même lesbienne) fait cela naturellement : rien n'est poussif.

Cette lecture, dans le contexte actuel en France (et ailleurs), secoue bien. La répression des manifestations, la censure culturelle, l'encouragement à enfanter... le roman a été publié en 2022 et tout ce qu'on y lit est plus proche de nous que jamais. Si cela peut être déprimant par moments, il y a aussi beaucoup d'espoir dans une fin que j'ai trouvée très belle : oui, le temps du feu viendra.
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Dans une société où hommes et femmes sont condamnés à produire et à se reproduire, nous suivons les pensées et le parcours de plusieurs personnages "inadaptés" à ce monde d'après. Alors que les livres sont interdits (seuls sont autorisés ceux tirés des programmes de la télévision), que les catastrophes climatiques se multiplient, que les eaux montent tandis que la sécheresse dévaste les sols, les réfugiés ne sont pas acceptés dans la société tenue par quelques uns et viennent s'échouer pour mourir au bord des frontières. Les souvenirs du monde d'avant "La Grande Disparition" ont été soigneusement effacés, les crises successives devenues de simple occasions de commémoration, et c'est ainsi que le "Grand Deuil National" va donner naissance au "Pacte national". Dans ce territoire apparemment préservé aux frontière closes et aux êtres sourds à la misère ambiante, reste-t-il encore une part d'humanité ? Un roman d'anticipation diablement d'actualité, qui met en scène des personnages en lutte contre un système tout puissant.
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Eh bien mes amis, je ne sais pas trop comment vous parler de ce livre, mais ce dont je suis sûre, c'est qu'il faut que vous le lisiez.

Je l'ai vu beaucoup circuler, il m'intriguait énormément, alors j'ai craqué. Il fait partie de ces dystopies "adultes" (j'entends par là : RIEN À VOIR avec Divergente et compagnie), style 1984 d'Orwell ou Les Furtifs de Damasio ; un genre de récit un peu effrayant, parce que toujours trop écho au nôtre... même si c'est bien là tout l'intérêt.

Et pourtant... j'ai quand même du mal à vraiment l'associer à tout ça. Alors oui, on retrouve ces éléments de totalitarisme où tout est contrôlé, tout est interdit, où l'humain devient un pion plus qu'autre chose. On retrouve aussi toute la notion de révolte, voire de révolution.

En même temps, c'est si différent. Dans le ton employé d'abord. Il y a quelque chose d'extrêmement mélancolique dans la narration, tout en étant assez doux malgré l'histoire qui nous est racontée. C'est très étrange ; agréable, aussi. de la poésie là où on ne l'attend pas.

Et puis il y a tous ces personnages à différents niveaux, que l'on découvre au fur et à mesure de leur récit. Leurs secrets, leurs peurs, leur histoire, leur passé... ces femmes qui ont vécu dans la forêt, se sont protégées de tout leur coeur. Ceux qui se glissent dans la société en gardant la tête basse, survivant en se cachant. Ceux qui ne comprennent pas ou ceux qui comprennent trop bien. Jamais on ne nous montre directement la tête de ceux qui dirigent : cette société totalitaire est seulement décrite par le biais de ces personnages qui luttent, et pourtant, on ressent si bien cette oppression. Tout comme on sent cette liberté si proche à laquelle ils s'accrochent.

C'est un récit qui m'a beaucoup touchée, que j'ai trouvé très habile, très doux, vraiment bien écrit tout autant que bien mené. de ces textes inspirants sur lesquels on tombe, parfois.
Bref, n'hésitez pas.
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Voici un roman dystopique que j'ai beaucoup aimé. Dans l'esprit de la Servante écarlate, les femmes (et les hommes) sont assujettis à leurs fonctions de production et de reproduction. Dans ce monde, les livres sont interdits sauf ceux écrits parles fonctionnaires du Divertissement. C'est un roman choral où chaque personnage raconte son passé. Quelques personnages résistent... L'écriture est belle et fluide, les personnages attachants.
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