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EAN : 9782381671857
Scrineo (17/08/2023)
4.43/5   23 notes
Résumé :
L'histoire vraie d'enfants juifs victimes de la rafle du Vel d'Hiv racontée par Marie-Louise Blondeau, assistante sociale stagiaire de la Croix-Rouge.
​On suit en alternance et chronologiquement, plusieurs personnages ayant existés.
Une famille juive : père, mère et enfants raflés
Une mère juive et son/ses enfants raflé(s), le père déjà déporté ou vivant dans la clandestinité.
Un (ou deux) enfant(s) raflé(s) sans parents
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
« – C'est quoi et c'est où Pitchipoï ?
– Pitchipoï, c'est, comment dire, un lieu imaginaire. On le chante dans une comptine populaire du folklore yiddish. C'est au bout du bout du monde et si on croit, tout y est merveilleux. » (P114).

Pauvres enfants ! À travers le récit d'une jeune stagiaire assistante sociale, Marie-Louise, qui les suivra de Pithiviers à Drancy, on assiste à la rafle du Vel' d'hiv, aux déplacements entre les différents camps de transit, à la séparation des hommes, des femmes et des enfants… à l'état d'esprit de ces pauvres gens. Ce roman a beau être pour les plus jeunes, il n'en reste pas moins qu'il peut être lu par tous. Se rendre compte, ne pas oublier… il n'y a pas d'âge pour cela.

Merci à Netgalley et aux éditions Scrineo. Quelle pépite !
Lien : https://wordpress.com/post/p..
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Voici mon retour de lecture sur le roman pour ados : Les 4051 de Pitchipoï de Régis Delpeuch.
Ce roman raconte l'histoire vraie d'enfants juifs victimes de la rafle du Vel d'Hiv à travers la voix de Marie-Louise Blondeau, assistante sociale stagiaire de la Croix-Rouge.
​On suit, en alternance et chronologiquement, plusieurs personnages ayant existés.
Notamment une famille juive raflée tous ensemble ; une mère avec ses enfants ; des enfants raflés sans leurs parents ; les militaires allemands en charge d'organiser la rafle : Dannecker et Röthke ; le responsable de la Préfecture de Police chargé des Questions Juives ; des gardiens de la paix.. parfois des zélés.. et même un gardien de la paix bouleversé (PetitJean) qui sauve une famille juive qu'il a arrêté le matin même.
Des personnages qui se croisent dans ce camp et qui m'ont bouleversés car même si c'est romancé ; le fait qu'ils aient existés et la finalité font froid dans le dos.
Certains passages sont difficiles à lire et m'ont mis les larmes aux yeux à de nombreuses reprises.
Les 4051 de Pilchipoi ont existés, tous ses enfants ont été dans les camps de Pithiviers et Drancy avant d'être envoyés à la mort..
Pour qu'ils n'imaginent pas aller vers la mort (ce que les adultes craignaient, sans y croire totalement..) ces enfants étaient persuadés d'aller à Pitchipoi, un endroit imaginaire chanté dans une comptine populaire du folklore Yiddish.
C'est un roman hyper poignant car il relate l'arrivée des raflés du Vel d'Hiv au camp de Pithiviers avant leur transfert à Drançy, leur vie dans les camps, les départs, la séparation avec les parents..
Le parcours de Marie-Louise, assistante sociale stagiaire, fait froid dans le dos. Elle est très jeune, elle m'a touché en plein coeur. Ce qu'elle vit est épouvantable, elle n'a pas signé pour ça ! Elle ne pouvait pas imaginer vivre un truc aussi horrible. Je ne sais pas comment j'aurais réagit à sa place.
En fait, si vous avez vu l'excellent film La Rafle, ce roman aura un goût de déjà vu, A par que dans le film, on suit une jeune infirmière et ici une jeune assistante sociale.
Mais autrement, les deux sont très proches, il y a des similitudes car ils évoquent les mêmes faits.
Comme je suis fascinée par cette période, par ces évènements, le fait que ça me fasse penser au film ne m'a pas dérangé.
Il est tellement important de parler de ce passé pas si lointain à nos jeunes que ce n'est pas dérangeant que le sujet ai déjà été traité au cinéma, au contraire. Pour le devoir de mémoire, c'est capital :)
L'auteur explique bien aux lecteurs que les familles ont été raflées non pas par des allemands mais bien par des français, ce qu'on a tendance à oublier alors que ce fût la réalité. Certains étaient très antisémites, fiers de leur rôles. Tandis que d'autres obéissaient à contrecoeur, et essayaient même d'aider les familles.. en évitant de se faire prendre sous peine de représailles !
L'épilogue, qui se déroule en 1949, m'a beaucoup émue.
Et à la fin, il y a un dossier très complet qu'il est important de lire et faire lire aux ados.
Les 4051 de Pilchipoi est un roman (mais pas que..) bouleversant de par son écriture et ce qu'il relate. J'ai été bouleversé par Marie-Louise et les personnes rencontrées ici.
Je ne peux que vous inviter à le découvrir vous aussi, quel que soit votre âge. Comment a t'on pu faire un truc pareil à des familles, des enfants.. Je ne le comprendrais jamais..
Ma note : un énorme cinq étoiles, évidemment.
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En juillet 1942, Marie-Louise, une jeune assistante sociale, vient faire un stage dans le camp de Pithiviers où sont détenus de nombreux jeunes enfants accompagnés ou non de leurs mères. Par les yeux de cette jeune femme, R. Delpeuch fait découvrir le sort des enfants juifs malmenés par les Nazis grâce à la coopération des forces de l'ordre du régime de Vichy.
L'écriture simple et fluide de l'auteur, les chapitres courts de ce roman rendent le récit abordable pour les jeunes lecteurs. Ils s'identifieront à coup sûr à Marie-Louise qui, peu à peu, comprend l'horreur à laquelle elle assiste, impuissante… Sa seule consolation c'est d'apporter un peu de réconfort à ces petits, isolés des leurs, malades et apeurés, jusqu'au départ pour Pitchipoï, un lieu cher à leur imaginaire.
« Pitchipoï, c'est comment dire (…) on le chante dans une comptine populaire du folklore yiddish. C'est au bout du monde et si on y croit, tout y est merveilleux.» Ils ne savent pas que jamais ils n'y retrouveront leur famille, qu'ils seront exterminés sans aucune forme de compassion dans cet endroit immonde qu'est Drancy.

Les recherches de l'auteur et sa narration donnent corps aux enfants raflés et détenus d'abord au Vel' d'Hiv avant d'être déportés vers Pithiviers et Beaune-la-Rolande puis Drancy. Les émotions de Marie-Louise et de ses amies bénévoles sont les nôtres devant leur triste sort et l'inhumanité de ceux qui les entourent. Ce court roman construit simplement a tout pour séduire de jeunes lecteurs intéressés par la seconde guerre mondiale. Je recommande les pages documentaires qui complètent l'ouvrage d'un apport historique.
Je remercie Netgalley et les éditions Scrinéo qui m'ont fait profiter de cette lecture émouvante et nécessaire pour accomplir le devoir de mémoire.
#les4051depitchipoï
#NetGalleyFrance
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Les 4051 de Pitchipoï est un livre pour ne pas oublier. L'histoire nous transporte dans les heures les plus sombres de l'histoire du XXème siècle.

Les 16 et 17 juillet 1942, des milliers de Juifs sont arrêtés lors de la terrible rafle du Vel d'hiv. La plupart seront internés dans les camps du Loiret avant d'être envoyés vers Drancy puis vers les camps d'extermination en Pologne. C'est à Pithiviers que nous faisons la connaissance de Marie-Louise, une jeune assistante sociale stagiaire de dix-neuf ans.

Au travers de chapitres courts, elle raconte une réalité inhumaine. Elle nous fait ressentir la terreur, la douleur et la détresse que subissent les femmes et les enfants internés. Les descriptions sont détaillées, on ressent la peur, la faim, on entend les pleurs des enfants, les cris des mères. Marie-Louise incarne l'espoir et la compassion, elle lutte pour le bien-être de chacun et tente d'offrir un peu de réconfort dans un monde qui semble s'effondrer autour d'eux.
L'écriture de Régis Delpeuch est simple et efficace, il trouve les mots justes pour décrire l'horreur, l'indifférence et le racisme. Ce qui rend ce récit encore plus touchant, c'est qu'il repose sur des personnes réelles.
A la fin de l'ouvrage, on peut découvrir ce que sont devenues les personnes que Marie-Louise a croisées durant l'été 42.

De nombreux récits ont décrit la vie dans les camps d'extermination, rares sont ceux qui racontent la vie dans les camps d'internement français avant le grand départ. C'est ce qui fait l'originalité de ce livre.
Merci aux éditions Scrinéo et à NetGalley pour cette lecture.
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Impossible de sortir indemne de cette lecture...
Une fois n'est pas coutume : dans ce roman, c'est une jeune assistante sociale en stage dans le camp de Pithiviers qui raconte l'horreur à laquelle elle assiste durant des mois interminables. Les maltraitances infligées aux Juifs raflés, le manque d'hygiène, de nourriture, les maladies, l'humiliation, la cruauté, la violence...
J'ai fini ce roman en apnée et en larmes. En tant que maman, enseignante et être humain, je ne peux rester insensible à la lecture de ces destins tragiques.
Je salue le travail de l'auteur, très bien documenté comme en témoignent les dernières pages explicatives du livre, pour rendre accessible cette partie de l'Histoire à de jeunes lecteurs.
Je partagerai ce récit avec mon fils de 11ans, parce qu'il est essentiel de transmettre pour ne jamais oublier.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Chaque soir, de retour dans ma petite chambre d'hôtel, j'écrivais à ma mère. J'écrivais mon quotidien, et tout ce que nous faisions, tout ce que nous mettions en place pour apporter un peu de réconfort aux enfants.
J'écrivais pour qu'on ne les oublie pas.
J'écrivais ma foi, mes doutes et mes insomnies.
J'écrivais pour supporter l'insupportable!
Mais ce soir-là je ne pus rien écrire.
Comment écrire l'impensable, l'inconcevable?
Comment dire l'indicible?
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4051 enfants dont aucun ne revint vivant.
4051 enfants dont aucun ne revint du tout : ni vivant ni mort.
4051 enfants arrachés de la surface de la Terre, gazés, brûlés, partis en fumée.
4051 enfants dont je décidais de raconter l'histoire, pour qu'à jamais ils restent présents dans nos mémoires, dans nos cœurs.
Les 4051 de Pitchipoï.
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– C’est quoi et c’est où Pitchipoï ?
– Pitchipoï c’est, comment dire, un lieu imaginaire. On le chante dans une comptine populaire du folklore yiddish. C’est au bout du bout du monde et si on y croit, tout y est merveilleux.
– Mais tu as passé l’âge d’y croire.
– Comme toi au père Noël, Marie-Louise.
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