En octobre 2016, commentant l'ouvrage de François Gerber "Mitterrand, entre cagoule et francisque (1935-1945)", j'avais évoqué ce "dernier secret de Jacques Chirac", publié par
Jean-Jacques Depaulis, journaliste à Nice-Matin, qui découvrit en 1989 au Royal-Canadel, des cahiers qu'un jeune collégien, nommé
Jacques Chirac, avait rédigé entre 1940 et 1944 dans une propriété appartenant à l'avionneur
Henri Potez, le patron d'Abel-François Chirac.
Peu connu, ce livre braque le projecteur sur les trois mousquetaires
Henri Potez,
Marcel Dassault et François Chirac qui dès la fin des années 50 décidèrent que le "petit Jacques" deviendrait "secrétaire d'état à l'aviation" ... pour leur plus grand profit.
Cette enquête démontre aussi que les biographies publiées par
Franz-Olivier Giesbert et Thierry Desjardins sont contredites (en ce qui concerne la période de l'occupation) par les faits et les témoignages de ceux qui ont partagé la vie confortable des Potez et des Chirac durant la guerre.
Elle explique pourquoi
Jacques Chirac fut toujours discret, voir secret, sur son enfance et pourquoi il s'écarta progressivement de l'ombre paternelle compromise par les années d'occupation et comment il s'est investi avec sa légendaire énergie dans "le devoir de mémoire".
Résumant l'histoire de notre industrie aéronautique de ses débuts (avant la guerre de 1914) jusqu'aux nationalisations de 1981, illustré de nombreuses copies d'archives, ce petit livre est incontournable pour ceux qui distinguent légende et histoire. Elle rappelle comment le Front Populaire fut une mine d'or pour les propriétaires de nos usines d'aviation.
Ses annexes sont enrichies par les grands discours présidentiels sur la rafle du Vel d'Hiv et l'entrée des Justes au Panthéon.
Un ouvrage de référence donc.
Rappel : Mitterrand, entre cagoule et francisque (1935-1945)
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