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Nains - BD tome 22 sur 25

Paolo Deplano (Autre)Giovanni Lorusso (Autre)Nicolas Jarry (Autre)
EAN : 9782302091320
64 pages
Soleil (23/02/2022)
4.08/5   20 notes
Résumé :
Gurdan est confronté à une nouvelle menace : Kurgill, l'homme de paille du Talion est sur le point de racheter les terres d'Obré ! S'il réussit, c'est la fin de la petite communauté. Pour le contrer il leur faut remporter les jeux d'Orbö'Kazar. Au programme : épreuves de force, picole, et concours de fauche ! Pour le vainqueur une petite fortune qui mettrait un frein aux agissements du Talion.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
BD FANTASY / HEROIC FANTASY.
A la fin du tome 17 Gurdan qui pensait livrer son dernier combat volait 2 ans de vie à la Grande Faucheuse. Mais son véritable dernier combat, il le livre aux Jeux d'Orbö'Kazar contre Kurgill le banni, homme de paille des forces obscures du Talion. C'est ainsi qu'un petit village veut résister encore et toujours au Grand Capital qui veut nous gouverner tous, nous trouver tous, nous amener tous et dans les ténèbres les lier au pays de Mordor où s'étendent les ombres.
Plus gemmellien que jamais, Nicolas Jarry assure la continuité donc la qualité de la série Nains. Pour ne rien gâcher, Paolo Deplano au storyboard, Giovanni Lorusso aux dessins et Nanjan aux couleurs sont au niveau. Enjoy, mais un paquet de mouchoir à proximité quand même !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Tiens donc, Alzheimer doit me guetter puisque ma critique n'a soit jamais été publiée, soit disparue. Ou bien j'ai oublié de valider, comme cela m'arrive souvent après avoir rédigé... Donc je la remets ici...

Dans ce tome, on retrouve Gurdan du tome 17 et de l'ordre du malt, et Nicolas Jarry se la joue "intervilles"...
Même si c'est de nouveau ce personnage qui est à l'honneur, l'album s'intitule Borogam du malt et je tenterai de comprendre pourquoi un peu plus loin.
Dès les premières pages et même lignes, on devine que Jarry nous conte là le baroud d'honneur de Gurdan. Celui ci ne se battra pas une dernière fois contre des Trollars ou autres viandars mais bien pour garder ces terres, ou pour le moins assurer la relève, assurer à sa descendance la continuité de l'ordre du malt et rester maître de ces terres.
Donc Jarry se la joue "intervilles", sans Guy Lux, sans Zitrone et sans la vachette, mais intervilles quand même en opposant les cinq concurrents représentant le village de Gurdan face à ceux de celui qui incarne le grand capital, le Talion, dont les crocs et les griffes, et les ambitions, ne sont là que pour s'emparer des terres de Gurdan par tous les moyens, y compris les plus radicaux.
C'est donc lors d'un concours réparti sur cinq épreuves (emblématiques du peuple Nain) que devront remporter Gurdan et ses compagnons pour empocher les 100000 talions nécessaires au remboursement de la dette contractée auprès de Kurgill (le capital donc!), et ainsi garder leurs terres.
Il est amusant et à la fois tragique de noter que les derniers espoirs de Gurdan reposent dans un simple jeu, et que tous les villageois sont tellement au bord du désespoir, qu'ils ont, pour les uns, emprunter à l'acheteur, pour les autres, mis le feu à leurs propres demeures. C'est d'autant plus tragique que l'origine de tout cela est une simple méprise, comme quoi les Nains ont la caboche dure.
Au cours des dites épreuves, on assiste donc aux derniers jours, aux dernières heures de Gurdan, qui est bien conscient d'être vieux, et qui cherche donc à passer le relai. Mais un nain digne de ce nom ne se contente pas d'attendre la mort bien sagement, mais bien au combat, sauf que pour Gurdan, celui ci ne se fera pas sur un champ de bataille mais bien dans un champ d'orge...
On retrouve au passage la présence sous jacente, et portant le récit, des thèmes de la filiation, de l'importance de la famille et de la transmission intergénérationnelle, thèmes de prédilection de l'auteur dans cette série au moins... Ici la famille prend un sens élargie, au sens où, finalement, c'est d'abord le petit groupe de Gurdan, dont certains sont parents, ensuite le village d'Obré dans son entièreté, finalement sans doute, tout le peuple nain.
Nicolas Jarry fait encore là preuve d'une maîtrise exemplaire. Chaque élément du scénario est à sa place dans une progression minutieuse vers le dénouement, qui est loin d'être inattendu, car tout le long du parcours, Jarry dispose des éléments, des indices qui n'en sont pas (Gurdan renoue avec sa passade de jeunesse pour une dernière passe, il prépare son neveu, il fume une dernière pipe, boit une dernière pinte, et court sa dernière course, qui le mènera face à Yjdad!), dont le seul objectif est de nous préparer à la fin. Jarry prépare le lecteur tout comme Gurdan prépare son propre départ et ses proches.
Mais c'est surtout le message qu'il fait passer dans les mots et les actes de son personnage qui sont importants. C'est à la fois qu'une terre appartient à celui qui la cultive (cette simple phrase mise en perspective des rapaces du Talion prend tout son sens) et que tout ce qui compte, c'est la communauté. Quelles que soient les épreuves, les différences, les divergences, on doit rester soudé et c'est cela qui nous fait vivre. C'est tout ce qu'il nous reste face au grand capital qui veut tout nous prendre...
Encore un grand album de Monsieur Nicolas Jarry...!
Voilà j'ai fini...
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Une fois de plus, le scénariste rattache son récit de fantasy avec les problèmes de nos sociétés, notamment lorsque les puissants, les grandes firmes, les banques, rachètent les terres des petits agriculteurs, ces derniers ayant le couteau sous la gorge après des mauvaises récoltes ou les prix cassés que les gros ont fait sur les marchés.

Pour les contrer, il faut de la solidarité, une union qui fait la force, mais c'est toujours plus facile à dire qu'à faire. Il est plus facile pour quelques gros richards, aidés par l'argent des banques, à s'associer pour étrangler les petits, qu'aux petits à s'unir pour défendre leurs terres.

Certains ont des dettes, en ont marre de se faire attaquer et il est tellement plus facile de vendre, de prendre l'oseille et de se casser ailleurs, pour voir si les culs sont plus joufflus.

Mais les Nains, c'est comme les Gaulois d'un petit village bien connu : ça résiste encore et toujours à l'envahisseur et sans potion magique, sauf à considérer leur liqueur comme une potion magique…

Les dessins sont excellents, tout comme les couleurs et c'est encore un bien bel album que j'ai eu sous mes petites menottes.

Le scénario n'a rien d'une bouse, comme je vous le disais, on a de l'action, du suspense et un parallèle avec les maux de notre sociétés, comme le capitalisme débridé et les lobbys. Et puis, Gurdan, c'est un sacré personnage, un héros, un vrai guerrier, un battant, un mec qui en a.

Ce n'est pas avec cet album que l'excellent niveau de la saga Nains va baisser, que du contraire.
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Au village d'Obré, réputé pour sa production d'orge et bien sur de sa liqueur pur naine, va mal. Ceux des coteaux est ont du mal à finir les fin de mois, ils se sont endettés jusqu'au cou auprès d'un nain qui aimerait bien faire main basse sur l'ordre du Malt en rachetant un max de terres à orge et de distilleries.
Pour rester indépendant et lutter contre les riches qui croient que l'argent peut tout acheter et que le monopole est signe de progrès, tout le village d'Obré va se solidariser. Et quoi de mieux que gagner la foire annuelle des spiritueux pour renflouer les caisses et payer les dettes ?

Encore un excellent tome de Nains où nous retrouvons Borogam et son oncle Gurdan. La solidarité naine ne sera pas un vain mot dans ce tome où tout un village va enfin se serrer les coudes pour éviter de se faire racheter. Entre beuveries et bagarres, quelques épreuves à remporter pour empocher le pactole et sauver un village et son artisanat local.
Il est facile de faire un parallèle avec les problèmes de la mondialisation, du rachat par les grandes firmes, du pouvoir de l'argent et des lobbies, de la disparition de l'artisanat local et de nos petits agriculteurs... Bref un tome qui sous couvert d'une bonne histoire fantasy, à la gouaille du franc-parler nain, sait aussi aborder des problématiques actuelles.
Niveau dessin il n'y a rien à redire, c'est précis, c'est détaillé, c'est expressif. En plus une belle colorisation et des décors qui enrichissent de plus en plus l'univers de cette série.
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Un récit touchant d'un nain et d'un village, de solidarité malgré de vieilles querelles.
Une histoire de fond pas très originale et qui ne nous réserve pas vraiment de surprise. Mais extrêmement bien racontée avec des personnages approfondis et attachants. le tout fonctionne très bien. Il y a de l'action, des rebondissements, de l'émotion... Et la fin est très émouvante. Pour nous laisser sur ce sentiment collectif.
Les dessins sont très beaux, fins, expressifs avec une colorisation douce qui les met en valeur.
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critiques presse (1)
Sceneario
19 avril 2022
Le résultat est superbe, dynamique, esthétiquement réussi et plein de saveurs. Si les décors des Terres d’Arran restent toujours aussi dépaysants, on restera scotchés par la vivacité, l’expressivité de ses petits personnages massifs aux caractères bien trempés.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Je croyais que t’avais le palpitant malade ? Faudrait pas que tu manges plutôt des navets et que tu boives de l’eau ?
- Un bon sauciflard à la truffe et un litron de jaja mal soutiré pour faire glisser, ça peut pas faire de mal !
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On lâche pas son voisin, même si y a coucherie, même si y a des dettes, même si y a des paroles qu'ont volé et les gnons avec...
Quand il s'agit de défendre notre chez nous, ça ne compte plus... Tout ce qui compte c'est la communauté. C'est ce qui nous tient en vie, c'est ce qui nous pousse à rester sur ces terres malgré nos malheurs.
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J'avais joué au chat et à la souris avec dame mort depuis tellement d'années que j'avais oublié que c'était un jeu auquel on finissait toujours par perdre.
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Boire, contrairement à ce qu'on pense, c'est avant tout une question de volonté.
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Ne pleurez pas, mes amis, mes amours, car celui qui meurt entouré des siens en vérité est béni entre tous.
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