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4,01

sur 306 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bonjour amis du jour,

Je vais vous parler de LA PRUNELLES DE SES YEUX d'Ingrid Desjours, une petite pépite que je viens de finir.
C'est poignant, captivant, les personnages sont hauts en couleur et bien construit.
L'auteure a encore une fois un récit tout en psychologie, tout en questionnement, tout en réflexion, tout en émotion.
J'ai lu avant ce livre DANS LES YEUX D'UNE POUPÉE qui avait été un coup de coeur.
Mais celui-ci, c'est un énorme coup de coeur, un thriller psychologique une histoire sombre mais bien amenée.

QUATRIEME DE COUVERTURE :

Il est aveugle. Elle est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l'entraîner dans ses ténèbres.
Gabriel a tout perdu en une nuit. Son fils de dix-sept ans, sauvagement assassiné. Ses yeux. Sa vie... Les années ont passé et il n'a pas renoncé à faire la lumière sur la mort de son enfant. Quand un nouvel élément le met enfin sur la piste du meurtrier, c'est une évidence : il fera justice lui-même. Il recrute alors Maya, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer ses véritables intentions...
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📍 2003, Maya, issue des quartiers défavorisés, intègre la prestigieuse École Mètis. Elle devient la petite amie de Tancrède, chef de bande d'un petit groupe de privilégiés et mâle dominant d'un établissement où le bizutage fait encore ses victimes. Elle y rencontre aussi Victor.
2016, Victor est mort il y a 13 ans et Maya vit en Irlande. Sans emploi, elle accepte contre rémunération, d'accompagner un homme aveugle dans ses déplacements. Elle sera ses yeux.

📍 Je découvre Ingrid Desjours dans un roman noir peu ordinaire, un roman étouffant, lourd de non dits et d'intentions cachés. Avec des aller/retour entre ces 2 périodes, entrecoupés de courts chapitres relatifs à des expériences scientifiques, l'auteure décortique habilement et au compte gouttes ce qui a conduit chaque personnage à se rencontrer ou se retrouver, là où il est, et à l'instant T. C'est un roman qui se lit en apnée, qui progresse à petits pas, et dans lequel la tension et la suspicion sont permanentes. A plusieurs moments on s'interroge même sur l'identité du personnage qui parle. Mais qui est-il ? Et que veut-il ? Et même si on patauge, on ne perd jamais le fil. Je crois qu'il m'a rarement été donné l'occasion de parcourir autant de pages sans savoir réellement où elles vont me mener. C'est adroit, c'est subtil, c'est noir, c'est d'une finesse et d'une intelligence rare. Je suis bluffée. Une intrigue magistralement orchestrée par une plume qui fouille, qui perce, qui détourne, qui retourne, qui déterre, qui enterre, bref qui nous tient et nous accroche pour ne plus nous lâcher. Une course à la vérité effrénée, un engrenage infernal , des tensions extrêmes, et une violence inouïe, voilà ce qui vous attend.
Et pour ne pas vous perdre, Ingrid Desjours partage avec le lecteur le résultat des recherches scientifiques sur la cécité de conversion et la théorie de la résignation acquise. Et oui ! La lecture est un puits de savoir et de découvertes en tous genres.
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Une petite note sur ce nouveau texte d'Ingrid Desjours, qui m'a soufflée.

C'est la seconde histoire d'Ingrid Desjours que je lis sous ce nom – l'autre étant l'excellent Sa vie dans les yeux d'une poupée. Je passerais sur la saga Kaleb qui était tout aussi prenante et géniale, mais plus jeunesse… du moins sur les deux premiers tomes ! Encore une fois, l'auteur m'a surprise. Encore une fois, j'ai dévoré son roman.

Il m'en faut peu pour être conquise : une bonne intrigue bien ficelée, un texte fluide, des personnages intéressants, des péripéties à toutes les pages, du mystère en veux-tu en voilà. OK, il ne m'en faut pas peu. Je suis peut-être un peu exigeante (encore que j'en connais des pires que moi…), mais à chaque fois que j'ai lu un titre de cette auteur, j'ai tout eu, donc…

Cette fois, nous avons droit à une double histoire. L'une se déroule dans le passé et nous relate le contexte d'un drame ayant conditionné les événements se passant aujourd'hui. Les liens entre les personnages arrivent rapidement, mais l'on ne sait pas tout tout de suite – même si c'est ce que j'ai cru très vite. Des surprises nous sont révélées régulièrement lors de la lecture, et une en particulier m'a laissée bouche bée.

Je pensais que tout était clair comme de l'eau de roche, tout filait à une vitesse hallucinante, et la révélation m'a coupée dans mon élan. J'ai été tellement surprise, que j'ai même ralenti ma lecture, car ce n'était pas du tout ce que j'imaginais. Rassurez-vous, c'est revenu ensuite, je n'allais pas attendre trop longtemps non plus pour quitter le passé et découvrir la finalité du présent… car ce roman était trop addictif ! En bref, une nouvelle lecture d'Ingrid Desjours qui m'a beaucoup plu. Décidément, je devrais la lire plus souvent !
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Ingrid Desjours signe avec La prunelle de ses yeux un excellent thriller psychologique comme je les aime. Les personnages sont à la fois machiavéliques et paumés, et la partie thriller aborde un contexte médical que je ne connaissait pas et qui, à lui seul, contribue au suspense de l'intrigue. Il s'agit de la cécité de conversion, une maladie sans aucune anomalie physiologique, mais liée à un profond traumatisme psychologique, se traduisant néanmoins par une perte de la vue qui peut être totale.
C'est le cas de Gabriel devenu aveugle suite à l'assassinat de son fils de 17 ans. Bien qu'il ait réussi à développer d'autres moyens de perception, on se demande par moment si sa cécité est bien réelle, tant ses déductions et ses agissements liés aux perceptions de l'environnement sont étonnantes. Sachant que cette cécité peut être réversible, on s'attend aussi par moment à une diminution de sa cécité et un retour à une vue normale.

L'auteur signe un roman véritablement abouti. Avec dextérité, elle l'ancre dans la réalité quand il est question d'élitisme et des grandes écoles, d'intolérance et de pouvoir politique. Non sans un certain brio, elle essaime d'autres thèmes, les relations père-fils, l'homosexualité, le bizutage, la soumission à travers l'expérience de Milgram, la résignation acquise via l'expérience d'Overmier & Seligman, Seligman & Maier.

Mais cela dit, je donne l'impression d'un fourre-tout. Il n'en est rien. Bien au contraire. Ce roman noir, est d'une rare fluidité. le lecteur navigue dans un va et vient incessant entre 2003 et 2016. Deux époques mais aussi, un double suspense. La narration amène une analyse fine et intelligente des situations. Elle construit l'intrigue dans un rythme parfait. Tout devient passionnant. Il y a le meilleur de l'homme et le pire, l'amour et la haine. le lecteur est au début de chacune des parties de ce roman, éclairé par de courts textes relatant des expériences menées dans les années 60. Ces liens qui n'ont rien d'innocent. Ils renforcent ce que vivent les personnages principaux. Justement, parlons de ces personnages. Ils sont forts et torturés. Leurs sentiments sont justes. Gabriel, son deuil et sa culpabilité, Maya et ses dépendances, à l'alcool et à Tancrède Sinclair, l'archétype du facho détestable. Et Victor, personnage central, forgé dans ses doutes et ses envies, si présent et décédé.

L'intrigue est délicate et brutale. Chacun manipule l'autre dans un voyage où tous se verront dépouillés de leurs artifices, de leurs mensonges et leurs non-dits. Dans cette recherche de la vérité où les traumas doivent être mis à nu, Ingrid Desjours joue sur les certitudes et les doutes. Chercher la vérité peut-être un révélateur de ce que nous sommes. Voir cette vérité en face, y faire face, c'est aussi affronter son propre regard sur soi.

Une histoire aussi noire que touchante.
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On ne m'avait dit que du bien que cette auteure … je n'ai pas été déçue du premier roman que je lis d'elle ! Suspense angoissant, manipulations assorties d'usurpation d'identité …
L'action tire ses ressorts d'un drame qui s'est déroulé en 2003. Gabriel y a alors perdu son fils et la vue. Il a la détermination d'un père prêt à tout pour venger Victor, promis à une belle carrière, qu'un « rite initiatique » a brisé. Une espèce de road-movie où la politique s'abaisse au plus bas du populisme, va nous faire voyager aux côtés de Maya dont on ne sait si elle est ange ou démon … et le méchant et ses dominés ici habitent le XVIème arrondissement, un vrai méchant sans circonstances atténuantes ! Il faudra attendre le dénouement pour approcher la vérité extrêmement douloureuse.
Le personnage de Nour est un petit rayon de soleil dans ce monde de brutes ! Les interludes scientifiques rythment ce récit et renforcent le malaise latent. C'est chacun des personnages qui nous pose la question : qu'aurais-tu fait à ma place ?
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Je n'ai pas hésité une seconde sur la note mais je ne savais pas s'il s'agissait d'une lecture coup de coeur. Il m'a fallu quelques jours de digestion et j'ai délibéré : Oui ! La Prunelle de ses yeux est un coup de coeur !

Ingrid Desjours est une auteure qui me fascine ! J'ai eu la chance de la rencontrer à un goûter/apéro chez Robert Laffont l'année dernière pour échanger sur son tout dernier roman : La Prunelle de ses yeux. Je n'avais pas encore lu le roman ni aucun autre d'Ingrid. Je suis ressortie de cette rencontre sous le charme (comme toutes les autres blogueuses présentes) et j'ai foncé en librairie me procurer Les Fauves, gros coup de coeur de 2016. La Prunelle de ses yeux a dormi un an dans ma PAL avant d'atterrir entre mes mains. Il vient de sortir en poche chez Pocket, vous n'avez donc plus aucune excuse pour ne pas lire cette pépite !

Encore une fois, Ingrid Desjours manie la psychologie des personnages avec brio ! J'ai découvert dans ce roman, magnifiquement documenté, la cécité de conversion (le fait de devenir aveugle sans aucun symptôme physique : le cerveau décide de ne plus voir), l'expérience Milgram de soumission à l'autorité (cherchez-la sur Google, ça parle d'électricité et d'ordre à suivre, c'est sympa) et la théorie de la résignation acquise (celle-ci c'est comment laisser tomber et subir sans sourciller).

Ces deux derniers concepts aux noms un peu barbares de premier abord illustrent parfaitement les phénomènes de bizutages et de manipulation de groupe. Tancrède, chef de gang dictateur avec toutes les qualités requises (pervers, raciste, misogyne et homophobe) est détestable à souhait. Gabriel, atteint de cécité hystérique (l'autre nom de la cécité de conversion) est un papa parfois touchant, parfois moins. Un être humain quoi. Victor et Maya sont émouvants chacun à leur manière. Je me souviendrai d'eux longtemps !

J'ai même versé une larmichette ! Âmes sensibles s'abstenir !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Je découvre l'auteure Ingrid Desjours ! La prunelle de ses yeux ! Je l'ai dévoré en une journée et n'ai pu le lâcher ! Je ne peux rien vous résumer ce serait lever le voile sur une partie de l'intrigue qui est ficelée de mains de maîtres ! Rebondissements garantis ! C'est un livre que je vous recommande si je puis dire "les yeux fermés" bonne lecture mes ami(e)s
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Nous sommes en septembre 2003 et Victor Abramovic intègre pour sa première année la très prisée école Mètis. Dès son arrivée il se fait remarquer par Tancrède Sinclair, le caïd incontesté de l'établissement et suivi de sa fidèle cour : Maya sa petite amie, Gaël et Florian.

Treize ans ont passé, chacun a suivi sa route et celle de Maya l'a conduite jusqu'en Irlande où elle vient de perdre son travail. Elle n'a pas terminé son cursus à Mètis et se retrouve à survivre avec des petits boulots précaires.

Quand elle rencontre Gabriel, la somme astronomique qu'il lui propose pour être son accompagnatrice, vient à bout de toutes ses réticences. Il est aveugle et veut visiter la France. Elle a besoin d'argent même si elle s'était juré de ne jamais remettre les pieds en France.

Gabriel a eu un accident de voiture et a perdu la vue, mais les deux ne sont pas liés, c'est un choc psychologique qui est à l'origine de sa cécité, il a perdu son fils unique, assassiné. Ses yeux fonctionnent, son cerveau fonctionne, mais il est aveugle malgré tout.

Maya tombe assez rapidement sous le charme de Gabriel, drôle, raffiné, attentionné, tout le contraire de ce qu'elle a connu auparavant, et lui-même ne semble pas insensible à son charme. Ils se rapprochent dangereusement, mais Gabriel souffle le chaud et le froid, tantôt d'une tendresse sensuelle, tantôt d'une cruauté glaciale. Maya se sent perdue et commence à se poser des questions, beaucoup de questions. Et si, Gabriel n'était pas celui qu'il prétend être ? Et s'il avait un lien avec son exil forcé en Irlande, ce secret qu'elle traîne depuis 13 ans et dont elle ne s'est jamais ouverte à personne et qui l'empêche de vivre ?

Ne vous leurrez pas, ce n'est pas d'une histoire d'amour dont il s'agit : c'est d'une vengeance ! Celle d'un homme rendu aveugle et fou de douleur. Celle d'un homme machiavélique qui a tout planifié dans les moindres détails pour punir l'assassin de son fils, et il n'hésitera pas à utiliser tous les moyens et personnes à sa disposition pour y arriver.

Mais Gabriel n'est pas que cet homme sans remord assoiffé de vengeance, c'est aussi un homme cultivé, bien élevé, drôle, parlant et vivant sa cécité comme si elle lui avait appris à « voir » autrement, profondément humain malgré tout. Un personnage auquel on s'attache très vite, même si on connaît ses desseins.

Maya, elle, est une femme effacée, craintive. Elle boit plus que de raison, elle a commencé à le faire pour oublier, et aujourd'hui ne peut plus vivre sans sa dose quotidienne. Mais c'est qu'elle en a des choses à oublier la belle Maya. Sa vingt-quatrième année a été celle de sa bascule. Mètis et ses bizutages l'ont réduite à l'état de « chose », celle de Tancrède tout d'abord, violent, raciste, homophobe, misogyne et la liste est longue encore. Jamais elle ne parviendra à oublier tout ce qu'il lui a fait subir ni ce qu'il l'a obligée à faire. S'enfuir était la seule alternative à sa survie.

Et elle est sa propre destructrice également, elle s'interdit d'être heureuse, de vivre, noyant son quotidien dans la boisson pour ne pas affronter ses démons. Mais Gabriel à l'air de commencer à réveiller les démons de Maya, et elle commence sérieusement à avoir peur. Elle a raison, cela ne fait que commencer.

Ingrid Desjours... Que dire de cet auteur ? Rien que la couverture de ses romans vous invite au plus fou des voyages. Elle a un talent indiscutable pour vous happer dès les premiers mots. Elle a ce don de transcender les mots pour leur donner une résonance nouvelle qui vous embarque, en se renouvelant sans cesse. Chacun de ses romans est un régal de lecture.

Celui-ci a cette particularité qu'il nous parle d'une « maladie » méconnue : la cécité de conversion, qu'elle explique très bien à la fin du roman. Les yeux ne veulent plus voir alors que rien physiologiquement ne les en empêche. C'est une atteinte purement psychologique, qui même si on arrive à retrouver l'élément déclencheur, ne guérit pas forcément. Elle en a très bien parlé d'ailleurs dans l'émission le magazine de la santé sur France 5.

Mais elle ne parle pas que de ça, elle parle également d'une autre pathologie qui est la soumission à l'autorité dont souffre Maya, et des différentes expériences menées pour l'expliquer.

Vous pourrez le constater ce roman, n'est pas qu'un simple thriller, c'est également l'occasion pour Ingrid Desjours, qui était psycho-criminologue avant de devenir écrivain, de nous sensibiliser sur ces différentes pathologies que l'on appelait « hystériques » et que l'on nomme maintenant « de conversion », qui si elles sont inexpliquées n'en demeurent pas moins réelles, mais sans jamais nous noyer sous des termes médicaux. Elle nous les rend abordables à travers ses personnages, c'est certainement ce qui les rend tellement vivants.

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Ayant déjà lu Ingrid Desjours, je savais à l'avance que cette auteure est terriblement talentueuse, par contre je ne connaissais rien de personnel et la lecture de sa biographie est impressionnante.

Victor intègre une école prestigieuse qui forme les élites et il doit réussir, son père y veille, il peut presque le sentir au-dessus de son épaule.
Le jeune homme sourit et donne le change, mais il ressort une personnalité plus complexe et retorse.
Jusqu'au jour où tout dérape...

Je sors d'une opération volontaire des yeux et même si c'est bien dérisoire comparé à une cécité de conversion (suite à un violent traumatisme) j'ai pu me rendre compte à quel point on peut se sentir dépendant et vulnérable.
Il s'agit d'un handicap d'une violence extrême, difficile à réaliser pour une personne en capacité de tous ses moyens visuels.
J'ai été très curieuse de savoir comment le sujet serait traité, c'est peu commun.

Dès le début, on peut ressentir l'imminence d'un drame, lequel, on ne le sait pas mais ça bout, la température monte très vite et la tension est forte.
Le lecteur navigue entre passé et présent, à petits pas prudents et la corrélation entre les deux est prodigieuse.
Je ne sais pas s'il faut une intense réflexion pour atteindre un tel niveau de qualité, mais je suis scotchée.

Manipuler l'autre pour atteindre son but reste un jeu dangereux, il faut savoir garder la tête haute et ne pas se brûler les doigts.
D'ailleurs, on ne peut pas évoquer les grandes écoles sans en venir au bizutage, soit les séances d'humiliation violentes pour les nouvelles recrues.
Combien se terminent mal ?

Dans la 4ème de couverture, il est mentionné le décès du fils de Gabriel et j'ai tellement souffert à ses côtés, ce personnage m'a fait ressentir le pire, cette douleur qui vous rongera toute votre vie.
A contrario, Gabriel avance dans sa quête et c'est salutaire pour aller mieux, enfin tout est une question de point de vue.

L'auteure possède l'art de rendre les lignes irrésistibles, il est impossible de décrocher.
Si vous aviez prévu une autre activité, vous pouvez l'annuler de suite, parce qu'une fois commencé vous subirez une forte attraction et croyez-moi vous n'aurez qu'une envie, celle de vous laisser faire.

Un roman poignant, mené justement avec poigne, j'ai pris une gifle magistrale décuplée par le talent de l'auteure.
Le dénouement et les révélations qui en découlent sont fabuleux.
C'est simple, c'est passionnant.

Le grand frisson vous tente ? Avec Ingrid Desjours il est garanti, c'est une grande.


Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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Une fois encore Ingrid Desjours nous offre un récit tout en psychologie, tout en questionnement, tout en réflexion, tout en émotion. de ces histoires qui ont quelque chose derrière. Quelque chose qui te laisse un goût plutôt amer d'ailleurs.
La cécité de conversion fonctionne là comme une métaphore qui nous emmène dans une réflexion profonde et pose un regard sur une société pas bien belle et pourtant si réelle faite de pouvoir, d'apparence, de manipulation, de rejet, d'intolérance, de possession, de vengeance...
De ce dont l'humain peut être capable pour sa propre réussite en dépit de tout.
Mais aussi un doux regard sur le deuil, la douleur, la peine, l'amour...l'amour d'un père et la considération.
La psychologie et les sujets scientifiques abordés sont fascinants et creusés scientifiquement et en profondeur. La cécité de conversion, l'expérience de Stanley Milgram, l'expérience d'Overmier et Seligman. L'idée est absolument géniale et plus qu'habilement menée.
Une histoire terrifiante non pas de sang et de cadavres. Terrifiante de mots, de violence...
Une histoire de domination pure et dure...
Un livre qui a ce quelque chose de troublant et de bouleversant et qui nous donne quelques belles leçons de vie.
Des personnages fracassés et cabossés à souhait, touchants et attachants. Gabriel et Maya font vraiment une sacrée paire !
Les descriptifs de la vision de Gabriel, aveugle, sont saisissants. On y perçoit tous les sens. Les bruits, les odeurs. le ressenti est puissant. Ingrid aurait-elle passé des semaines un bandeau sur les yeux pour être capable d'écrire cela de la sorte ?
On comprend vite ce qu'il a pu se passer. La fin est un peu cousue de fil blanc mais cela n'a aucune importance puisque la vérité est ailleurs ...
"Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit"
J'ai beaucoup pensé au film "I comme Icare" d'Henri Verneuil. Je n'étais pas bien vieille lorsqu'il est sorti mais ce film et l'expérience Milgram m'avait totalement fascinée et les images sont restées encrées ...depuis le temps, c'est pas peu dire !!!
Vous l'aurez donc compris, que ce soit en lettre ou en braille, ce livre EST à lire sans aucune excuse

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