Depuis la fin du tome 1, on sait que Nekros est un ogre, et l'inspectrice Colgate est sa prisonnière… On replonge dans le passé de Nekros, on découvre qu'il est à l'origine de nombreuses légendes dans tous les pays et qu'entre autres, il a inspiré Perrault, les frères Grimm… le petit poucet, il l'a bien rencontré, la réalité diffère légèrement de la légende. le style graphique diffère selon les époques, les auteurs jonglent habilement avec les diverses légendes pour nous en servir une nouvelle, cynique et cruelle, morbide et drôle. Un petit bijou d'humour noir. Je reprends la formule que j'ai écrite pour le premier tome : une lecture horrible profondément réjouissante.
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Le second tome va nous permettre de nous placer du côté de l'ogre pour en savoir un peu plus sur son passé et sur ses motivations.
En effet, on ne sait toujours pas pourquoi il garde en vie notre héroïne alors qu'il peut tuer aussi facilement. Je dois dire que j'ai été encore agréablement surpris par l'évolution prise par le récit. Même graphiquement, c'est pensé de manière intelligente selon les époques et les lieux géographiques. le dessin épouse à chaque fois un style particulier pour former une histoire dans le récit global.
J'ai réellement adoré ce second service. La fin de ce diptyque est impeccable même si elle arrive assez rapidement. le dynamisme de l'ensemble a contribué à faire de cette oeuvre quelque chose d'assez unique dans le bon sens du terme. Certes, c'est mordant mais c'est ce qu'on voulait. Les végans devront s'abstenir !
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Ce genre de BD est relativement impossible à décrire sans dévoiler (ou divulgâcher) une bonne partie de l'intrigue et du ressort scénaristique. Je suis donc bien en peine de vous dire pourquoi elle est formidable, mais je dois le dire : elle l'est !
Cette histoire partant sur une exploitation de figure de conte est diablement bien ficelée. Déjà parce qu'elle ne prend pas un parti, que je retrouve souvent et qui a tendance à m'embêter sévèrement (disons-le), celui de "moderniser" le conte/personnage en l'ancrant simplement dans le temps présent. C'est souvent maladroit et ne rend pas compte de la richesse et l'universalité d'un message délivré par un conte.
Ici, le travail est bien plus en adéquation avec cette modernisation, puisqu'il va s'agir d'expliquer rationnellement (ou au maximum) comment une créature de conte pourrait exister. Et, il faut le dire, c'est réellement bien fichu. J'ai adoré la façon dont les histoires sont racontées, chacune apportant son lot de trouvailles visuelles que Cha ancre parfaitement dans son style. Les petites histoires racontées dans la grande s'entremêlent, entre relecture de conte populaire, guerre des gangs, révolutions, journal d'une jeune femme et j'en passe. C'est un ensemble fouillis mais toujours cohérent.
Et au centre de ceci, le personnage principal : une véritable figure de conte, mais rendu presque tangible. C'est diablement bien pensé, je me répète, mais j'ai trouvé extrèmement malin la façon dont l'auteur à joué des ficelles scénaristiques pour le rendre crédible. On y croirait, et la façon dont tout est présenté ajoute encore à l'ensemble. Les couleurs, la pagination, les visuels, tout est mis en oeuvre pour nous plonger dans ces récits, jusqu'à un final complètement surprenant et qui m'a réellement plu. C'est le genre de final qu'on aime pour le twist, mais aussi pour la douce ironie qu'il représente.
Un des meilleurs diptyques que j'ai lu depuis longtemps, avec une histoire parfaitement bien pensée d'un bout à l'autre, sans temps mort et sans fioriture. le genre d'histoire qui fait sourire et mettre mal à l'aise, mais qui a aussi le culot de nous proposer une modernisation parfaitement réussi de personnage de conte. Une réussite de A à Z, vivement conseillée !
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Clarisse Starling a pris de l'âge, mais elle a réussi à choper Hannibal Lecter, enfin, c'est ce qu'elle croit..
C'est un peu comme cela qu'on pourrait résumer cette série mêlant "Highlander" et "Le silence des Agneaux" : une flic va mettre du temps, mais elle va réussir à mettre la main sur un homme qui aurait commis, selon elle, des meurtres dont les corps ont bizarrement disparu, et cela, sur une très grande période.
Alors que le style du dessin est un peu particulier (pour moi), l'histoire se lit très bien et vite. On devine forcément les aboutissants, mais elle est ponctuée de retournements de situation qui donnent du dynamisme à l'ensemble.
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Alors oui, le trait de Cha, la dessinatrice, est très singulier et "sobre" (...) Mais il a la faculté de donner une dimension bien particulière quand il s’agit de sombrer dans le gore ou dans le comique.
Lire la critique sur le site : Bedeo
C’est un récit tonique et efficace que nous propose un duo d’auteurs peu conventionnel déjà repéré pour leur « Pizza Roadtrip ».
Lire la critique sur le site : BDZoom
Même s'il est un peu convenu, ce Deuxième Service devrait réjouir autant les amateurs des aventures de Tony Chew que celles de Connor McLeod.
Lire la critique sur le site : BDGest
Les espèces qui survivent ne sont pas les plus intelligentes, ni les plus fortes, mais celles qui s’adaptent le mieux!
Un humain plus malin que les autres a découvert tout récemment cette vérité que nous connaissons depuis toujours : les espèces qui survivent ne sont pas les plus intelligentes, ni les plus fortes, mais celles qui s’adaptent le mieux !
Je ne suis pas un cannibale, je n'ai jamais mangé d'ogre de ma vie !