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Inutile de s'épancher en louanges pour cet intégrale des cinq tomes de Blacksad...vous trouverez, ailleurs sur Babelio, des critiques dithyrambiques pour chaque album qui m'ont décidé à lire ce lourd volume de 274 pages avec, en prime, deux très courtes histoires initialement parues dans le magazine "Pilote" (HS été 2003 et HS Noël 2004) ainsi qu'une vingtaine de planches avec des croquis.

Moi, qui en principe (!) n'aime pas l'anthropomorphisation dans les livres, j'ai finalement été envoûtée par ce beau (!) chat-détective noir qui se déplace avec élégance, aisance, honnêteté et aidés par ses poings, dans les États-Unis des années 1950, peuplé d'humains à têtes d'animaux aux visages exceptionnellement expressifs.
Animaux choisis pour leurs caractéristiques morphologiques qui, transposés sur les hommes en définissent leurs caractères et fonctions sociales, p.e. Weekly la fouine est journaliste, Junior Harper le coq est chanteur de jazz...etc... et, détail piquant (qui m'a fait sourire)... les femmes chattes et chiennes sont souvent dotées d'un physique extrêmement flatteur...

Dans le premier tome on nous présente le personnage de Blacksad, alors détective privé (avec l'inévitable imperméable) dans une enquête (classique) de vengeance... Mais que les auteurs abordent le racisme et l'extrême-droite du KKK (tome 2), le maccarthysme et la peur atomique (tome 3), New-Orléans orchestrée par le jazz et sa faune de drogués (tome 4) ou qu'on dévale la route 66 à partir d'Amarillo, en voiture, moto, train et cirque (tome 5), le graphisme, colorié à l'aquarelle, reste réaliste, précis et fouillé.

Je suis définitivement conquise !
...et comme on prétend que les chats disposent de neufs vies, peut-on espérer que Blacksad retomberait encore (au moins) quatre fois sur ses "crayons"...et dans nos mains ?
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Il s'agit du cadeau de Noël pour mon frère, après les Rats, des Chats et autres animaux. J'ai profité du 25 pour la lire car cette série est marquée comme lu sur Babelio mais j'en ai assez peu de souvenirs.

Dès le départ, il m'a fait penser à un Nestor Burma à la mode animal où chaque personnage est caractérisé par un animal en particulier, reprenant ainsi les instincts de l'animal et du type d'homme qui est en lui. Sa première enquête porte sur l'assassin de son ex-amour. Celle-ci sera semée d'embûches et d'entraves. le style change entre les tomes 1 et 2, il passe en lettres d'ordinateur et non plus fait à la main, dommage car j'aimais bien. Les cadres sont également trop grands par rapport à ce qu'il y est écrit dedans et la couleur y est plus uniforme. On dirait qu'il a carrément changé de style mais je n'arrive pas à définir s'il y a plus de changements que ça. Sa seconde enquête l'emmène dans un quartier où les blancs dominent et où les noirs gênent. Blacksad, étant lui-même « noir » malgré sa tache sur le museau, dérange au milieu de tout ce beau monde alors qu'il est à la recherche d'une petite fille enlevée. Entre chaque chapitre, nous avons une vignette en noir et blanc qui résume le chapitre qui vient de se finir. le troisième tome se poursuit à Las Vegas où il veut tenir une promesse à un mort. Il se retrouvera malgré tout à enquêter sur la mort d'un des « douze apôtres ». Il nous permet de revisiter une partie de l'Histoire entre la bombe H et le reste. le quatrième tome se déroule à la Nouvelle Orléans où sa nouvelle mission est de retrouver un pianiste célèbre et héroïnomane, disparu depuis plusieurs mois. On y trouve ainsi tout le charme de la Nouvelle Orléans, son carnaval, son jazz et, sa flore et sa faune. La fin y est curieuse mais bien dans l'atmosphère de cette ville mythique. Les graphismes étaient superbes dans ce tome. Dans le dernier, Blacksad en a marre d'être détective et plutôt que de se faire payer le billet retour par son ami le journaliste, il préfère essayer trouver un petit boulot. Il va ainsi devoir ramener la voiture d'un homme de l'aéroport à chez lui, mais tout ne se passera pas comme prévu et en toute quiétude. L'histoire est bizarre et part dans tous les sens contrairement aux 4 premiers tomes. L'auteur n'avait-il plus d'inspiration ? En prime, j'ai trouvé que l'histoire finissait en queue de poisson. Pour moi, il restait des parties en suspens (et la voiture ? Et le propriétaire? …). En plus des 5 tomes, nous avons 2 histoires inédites et différents croquis des personnages ou de certaines scènes. Par moments, c'était à se demander comment il a fait pour s'y retrouver tant il y a des traits et des couleurs dans tous les sens, il ne faisait pas toujours les dessins au crayon noir.

Comme vous l'aurez compris, cette intégrale a été une excellente découverte de ce chat, dont beaucoup parlent sur Babelio. J'ai malgré tout une petite déception pour le 5ème tome qui sonne vraiment la fin des aventures de Blacksad. C'est dommage car l'auteur aurait pu continuer encore longtemps sur ce thème, même s'il y a eu 13 ans entre la sortie du tome 1 et le cinquième. Il avait peut-être trop de projets en cours… En tout cas, je pense que mon frère sera content de son cadeau, il aime bien Nestor Burma. J'ai pour ma part beaucoup aimé l'ambiance de cette BD et le style de l'auteur, certaines scènes m'ont fait sourire. Les graphismes sont absolument superbes, l'auteur a fait des personnages très ressemblant aux animaux réels. Il y a également beaucoup de détails quelque soit les situations. Je vous conseille donc fortement de découvrir cette BD atypique mais pourtant si réalistes.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Premier coup de coeur de l'année ! Ça commence tôt. Et pourtant, c'était tellement évident... Cela faisait des années que je louchais sur cette BD, j'en étais presque déjà fan avant même de l'avoir lue. Je me demande bien ce qui m'a fait attendre si longtemps avant de la lire pour de bon. Peur d'être déçue ? Peu importe. le mal est réparé.

Le graphisme, d'abord. Une merveille.
Le cadrage et la composition sont soignés, dynamiques. Aucune vignette, pas même les plus petites ne représentant qu'un fragment de décor, n'est inintéressante.
L'anthropomorphisme des personnages est visuellement réussie, cela leur donne beaucoup de caractère. Chacun ressemble un peu à l'animal qui le représente : le journaliste à sensation est une fouine, le policer un berger allemand... Je note toutefois que les personnages féminins sont souvent davantage humanisés et sexualisés que les personnages masculins.
Je n'ai jamais lu de bande dessinée au dessin aussi vivant, expressif, qui donne autant une impression de mouvement dans les gestes des personnages que celle-ci. le dessinateur est animateur chez Disney, et on sent que le mouvement, il connaît sur le bout des doigts ! le pouvoir d'une bonne pose-clé, c'est le secret du métier.

L'histoire, ensuite. le coup de coeur se porte davantage sur le dessin que sur les cinq intrigues présentes dans cette intégrale. Certaines m'ont plus intéressée que d'autres, même si elles sont globalement toutes sympathiques à suivre avec cette ambiance roman noir à l'ancienne.
- Quelque part entre les ombres est une enquête basique, presque clichée, mais introduit bien le charismatique John Blacksad.
- Arctic-nation, Âme rouge et L'enfer, le silence m'ont vraiment beaucoup plu, reprenant des thèmes qui ont marqué l'histoire des Etats-Unis, comme la ségrégation ou le communisme. L'anthropomorphisme y semble particulièrement utile pour faire passer le message, avec les suprématistes blancs en immaculés animaux arctiques, et une partie des afro-américains représentés sous la forme d'animaux d'Afrique.
- Amarillo m'a moins parlé, l'intrigue m'inspirant moins que les précédentes.

Les quelques pages de croquis sont un bonus très appréciable pour en savoir plus sur le processus de création de Blacksad, notamment les recherches de design des personnages.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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Blacksad est sans doute une de mes bd préférées parmi toutes celles qui existent et qui inondent le marché depuis tant d'années. Un dessin absolument extraordinaire dans les traits presque hors normes (parmi les plus beaux dessins que je connais). Un découpage de planches et des prises de vue magnifiques! On a une impression générale de vertige et de mystère. Bref, une qualité graphique tout à fait exceptionnelle!

Le parti pris de « bestialiser » les hommes offre une vue intéressante. On peut dire que le choix de l'animal correspondant à chaque personnage représente admirablement la personnalité des protagonistes de tout bon polar de ce type (ex: le berger allemand inspecteur de police, le gorille boxeur, le malfrat à tête de crapaud, le tueur reptile et le rat espion et cafteur...). de belles trouvailles en perspective!

Le scénario de chaque tome est passionnant et renvoi à des thèmes résolument adultes. La critique distillée du racisme, du nucléaire, de la chasse aux sorcières communistes est parfaite.

Tome 1 : Quelque part entre les ombres
Ce premier tome est une histoire certes classique avec tous les codes propres au genre polar mais emmené avec un tel brio que la barre est d'emblée placée très haute. On découvre un univers fort intéressant avec ce détective fort charismatique. Les dés sont jetés pour une série qui va s'avérer tout à fait exceptionnelle.

Tome 2: Artic Nation
Le deuxième tome est une critique de l'Amérique ségrégationniste et intolérante. Cette dimension politique élève d'un cran le niveau de la série qui devient de plus en plus intéressante entre fausses pistes et rebondissements.

Tome 3: Ame rouge
Le troisième opus nous plonge totalement dans une histoire d'espionnage sur fond de communisme et de menace nucléaire. le scénario se corse un peu pour nous livrer un final détonnant. Par ailleurs, les personnages et notamment notre héros prend une véritable dimension plus psychologique entre trahison et déception.

Tome 4: L'enfer, le silence
Ce 4ème tome s'est fait attendre ! En effet, il a fallu patienter près de 5 ans. Pour quel résultat? Je ne suis absolument pas déçu car c'est tout bonnement magnifique ! J'en avais presque les larmes aux yeux devant tant de grâce et de beauté. le scénario se déroule dans une ville aux airs jazzy de la Nouvelle-Orléans. L'intrigue nous mène en bateau de manière magistrale.

Tome 5: Amarillo
Après un dernier tome jugé peu convaincant par la critique, c'était l'album le plus attendu de l'année. Pour moi, il n'y a pas photo: c'est une réussite totale ! Que du plaisir pour les yeux avec ces dessins tout simplement somptueux avec une finesse du trait inégalé. le scénario n'est pas en reste avec des personnages à la psychologie plus vraie que nature. L'ambiance dégagée procure que du bonheur. Bref, c'est une maîtrise éblouissante !

C'est une série géniale sous bien des aspects. Ce côté polar américain des années 50 m'a littéralement transporté dans cette autre époque. Je ne suis pourtant pas à la base un fana du genre « polar » mais on ne peut pas passer à côté. Un vrai régal pour tous les amoureux de la bande dessinée. J'accorde la note maximale pour le dessin.

Note Dessin : 5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.75/5
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John Blacksad est un détective privé. Qu'il s'agisse d'affaires de meurtres ou de personnes disparues, il met la même implication et n'hésite pas à se mettre en danger. Autre détail le concernant : John Blacksad est un chat. S'il se vêt comme un homme, et qu'il parle comme tel, son physique et ses caractéristiques psychologiques le trahissent : c'est bien un chat. Un chat noir, qui apporte le malheur à ceux qui le répandent, un chat libre et indépendant, un chat charmeur aussi que les femmes apprécient. Pour autant, ce n'est pas un surhomme, si l'on peut s'exprimer ainsi : la vengeance et la colère l'habitent parfois, et le vainquent à de rares moments, qui sont tragiques alors, et qui révèlent que, même chez les chats, le démon prend parfois le dessus.

Blacksad est l'une des bandes-dessinées marquantes des années 2000 (le dernier tome est sorti en 2013). On ne s'en étonnera pas. Si l'anthropomorphisme des personnages qui la peuplent est sa caractéristique la plus visuellement marquante, cette bande-dessinée a aussi le don de jouer avec les codes du roman noir et du polar, tout en plongeant dans l'histoire des Etats-Unis des années 1950 et 1960, à un moment où le pays, au sortir de la Seconde guerre mondiale, connaît aussi bien un boom culturel sans précédent que de graves remises en causes tant idéologiques que sociales. Il est vrai aussi que le dessin de Juanjo Guarnido est épatant : par sa précision, par ses couleurs (le carnaval dans L'enfer, le silence), par la rythmique induite par la disposition des cases (Quelque part entre les ombres), Blacksad est aussi une oeuvre presque cinématographique dont il faut se méfier de tourner les pages trop vite.

L'anthropomorphisme est une trouvaille simple qui se révèle d'une utilité narrative redoutable. Car les animaux véhiculent des représentations dont nous, lecteurs, habillons les personnages qu'ils représentent. Ainsi Ivo Statoc, le crapaud, reptile au sang froid, est parfait dans le rôle du self-made-man sans sentiments (Quelque part entre les ombres). Weekly, la fouine journaliste, a le don de se faufiler n'importe où pour dégotter tous les renseignements. La liste est longue : l'ours polaire Karup en chef de la police respectable et pourtant fragile (Arctic-Nation), le sénateur Gallo en coq (Âme rouge), le détective Ted Leeman en hippopotame brutal et suant (L'Enfer, le silence) ou encore l'avocat-hyène Neal, travaillant sur des affaires louches mais sacré rieur (Amarillo). S'il révèle le caractère profond des personnages sans que, littérairement, Juan Diaz Canales n'ait rien à faire, l'anthropomorphisme démontre aussi l'absurdité des conflits raciaux (Artic-Nation et L'Enfer, le silence) ou de la xénophobie (Quelque part entre les ombres, Âme rouge) puisque tous, animaux, sont de races et de couleurs différentes, et pourtant vivent en société et savent s'aimer.

Si, visuellement, la bande-dessinée nous plonge dans l'Amérique des années 1950 et 1960, ce sont bien les codes du polar de la même époque que reprend Juan Diaz Canales. Sur fond de jazz, on visite tour à tour New York (Quelque part entre les ombres), sa banlieue (Arctic-Nation), la Nouvelle-Orléans (L'Enfer, le silence) et le centre des Etats-Unis (Amarillo). le meurtre ou l'enlèvement sont un prétexte pour explorer l'histoire américaine : histoire littéraire (en reprenant les codes du roman noir dans Quelque part entre les ombres), histoire culturelle, politique, sociale : du maccarthysme au racisme en passant par la génération beat, c'est tout un pan de l'histoire américaine qui est parcouru par un chat qui ne manque pas de chien. Les codes du polar sont tellement bien repris qu'on a même le droit, hélas, à ce moment narrativement délicat, où l'intrigue doit être résumée pour être comprise. Mais gageons que c'est là le fruit de la contrainte formelle de la bande-dessinée. On ne boudera pas, c'est certain, de voir apparaître, au fil des pages, le flic épris de justice (Smirnov), les tueurs à gages, les hommes de main ou les hommes de gang, tous patibulaires, les politiques fous ou corrompus, les fils jaloux et tous ceux qui, sous des dehors bienveillants, cachent bien leur jeu.

Cette intégrale permet d'apprécier dans sa richesse et sa complexité l'univers imaginé par Diaz Canales et Guarnido. le dossier documentaire, à la fin de l'album, présente des histoires inédites et des croquis. Histoire de penser que, une fois Amarillo terminé, John Blacksad nous suit encore.
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L'édition de cette intégrale est tout à fait splendide. Outre les 5 premiers tomes pour lesquelles j'ai fait des critiques séparées, c'est un réel plaisir de les retrouver réunis en un seul volume. le dessin de couverture est comme à chaque fois un chef d'oeuvre à lui seul.
En outre, comme petit extra, on découvre à la fin deux petites histoires tirées de Pilote hors-série spécial été et noël, imprimé sur des feuilles mattes et légèrement jaunies qui donnent un aspect vieilli absolument superbe. le recueil se termine par de nombreux croquis qui permettent de se rendre compte du travail époustouflant que constitue la réalisation des planches.
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"Blacksad T.1 à 5" de @JDiazCanales et @jjguarnido aux @EditionsDargaud

Synopsis Tome 1 :

"Attention chef-d'oeuvre ! L'histoire d'un privé qui veut venger son ex-fiancée assassinée, rappelle celle des grands maîtres du polar le plus noir. Cette tragédie classique transfigurée par un dessin sublime, d'une Maestria époustouflante, qui fait de ce polar l'une des plus grande surprise de l'année."

Blacksad, notre héros, est un privé qui a en vue plus que de raison. Et se retrouver un matin en face du cadavre de son ex-fiancée ne va pas le mettre de bonne humeur, mais alors pas du tout. Il va donc se lancer dans une quête de vengeance et de vérité concernant cet assassinat et les problèmes vont commencer à pleuvoir sur notre héros et sur les assassins. Pour notre plus grand plaisir, bien évidemment.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 1 ? : 

Ce premier tome est tout simplement une vraie pépite tant par le scénario, les dessins ou la colorisation. le lecteur est rapidement plongée dans les affres du meurtre de l'ex-fiancée de notre héros et découvre au fur et à mesure dans quelle galère, Blacksad, s'est fourrée. C'est beau, c'est bon et ça se lit sans fin.

Points positifs : 

le scénario;
les dessins;
la colorisation;
notre héros : Blacksad;
l'enquête qu'il mène;
le charisme des "méchants";
l'action tout au long de ce tome;
l'anthropomorphisme des personnages.

Points Négatifs :

je n'en vois pas;
mais vraiment pas;
j'insiste, vraiment aucun.

Note Tome 1 : 18/20.

Synopsis Tome 2 :

"Oldsmill, le maître de la ville, est un tigre blanc. Karup, le chef de la police, un ours blanc. Huk, l'âme damnée de Karup, un renard blanc. Avec les autres animaux à pelage immaculé, ils forment la société WASP (W pour White, AS pour Anglo-Saxon, P pour Protestant). Tous les autres habitants, de la pie noire au renard brun-roux en passant par le chat tacheté et la biche châtain, ne sont que racaille. Et si la police n'est pas capable de maintenir l'ordre des blancs, les gros bras d'Arctic-Nation, le parti raciste, cagoulés et vêtus de robes blanches, s'en chargent sans états d'âme. Ils ont les cordes et les croix enflammées qu'il faut. Dans cette ambiance pas câline, câline, Blacksad, le chat détective privé, enquête sur la disparition d'une enfant de couleur. La mère de Kyle, Dinah, travaillait comme femme de ménage chez le même Karup et, selon quelques bonnes âmes, serait au mieux avec le fils Oldsmill. Un vrai noeud de vipères dans lequel Blacksad plonge les pattes et joue au justicier prompt à griffer si nécessaire... Son seul appui, le reporter d'un magazine à scandale Weekly. Un fouille-merde qui sera utile à John. Vaut mieux. Coups bas et coups tordus vont pleuvoir comme à Gravelotte."

Que dire de plus...les aventures de notre héros continues et tout va se compliquer de plus en plus. Entre tentatives d'assassinat, plongée dans le monde "white" du maire et ses acolytes et coopération avec un p**t**n de fouineur de journaliste. Blacksad va se jeter dans ce sacré pétrin afin que la vérité éclate. Beaucoup de boulot attend donc notre héros dans ce deuxième tome.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 2 ? : 

C'est toujours un réel plaisir de replonger dans les aventures de notre chez Blacksad et ce tome le confirme avec brio. le triptyque scénario-dessins-colorisation est toujours au top. L'avancement de l'enquête nous entraîne de plus en plus du côté obscur de la belle civilisation américaine et nous dévoile ses côtés les plus pourris. C'est justement un des talents de Sieur @JDiazCanales et c'est tant mieux.

Points positifs :

Blacksad;
ses ennemies;
la pestilence de la ville;
le triptyque S-D-C.

Points Négatifs :

No one;
Nada;
Rien.

Note Tome 2 : 19/20. 

Synopsis Tome 3 :

"Finances et moral au plus bas, Blacksad est à Las Vegas où il travaille pour le compte d'un joueur fortuné. Pourtant une rencontre inattendue va bousculer sa nouvelle vie : un ami, Otto Lieber, scientifique de haut rang, est de passage dans la ville où a lieu une conférence sur le nucléaire. Les deux hommes réussissent à se voir et les souvenirs remontent à la surface... Otto semble avoir une vie passionnante malgré l'excentricité de son "bienfaiteur", Gotfield. Celui-ci est marié à la troublante Alma et, après ces rencontres, la vie de Blacksad va prendre une nouvelle tournure..."

Blacksad est au plus bas et bien qu'il soit embauché par un riche joueur à Végas, le moral n'est pas au beau fixe. La petite lueur dans cette période est sa rencontre avec son vieil ami Otto Lieber, grand scientifique et dont la vie passionnante est sponsorisée par un excentrique personnage : Gotfield. Personnage et rencontre qui vont se montrer plus qu'intéressante pour notre héros.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 3 ? :

Une petite merveille comme les deux premiers. Cette rencontre avec son vieil ami et son mécène va pimenter la vie de notre héros pour notre plus grand plaisir. La trame scénaristique est toujours développée avec talent, passion et brio et nous entraîne toujours plus en avant dans les méandres des USA. Je ne vous l'ai pas déjà dit, mais je vous invite vivement à découvrir à cette BD.

Points positifs :

Blacksad off course;
Son pote Otto;
Alma;
l'enquête;
le S-D-C.

Points Négatifs :

C'est un vrai "chat noir" notre héros (sans mauvais jeu de mots);
C'est tout.

Note Tome 3 : 19/20.

Synopsis Tome 4 :

"Années 1950, La Nouvelle-Orléans, où la fête de Mardi gras bat son plein. Grâce à Weekly, un producteur de jazz dénommé Faust fait la connaissance de Blacksad. Faust demande à ce dernier de s occuper d une affaire : un de ses musiciens, le pianiste Sebastian, a disparu. Il n a pas donné signe de vie depuis des mois, mettant en péril le label musical privé d une star. Faust craint que Sebastian ait, une fois de trop, sombré dans la drogue. Sa requête est d autant plus pressante que Faust se sait atteint d un cancer. John accepte la mission et découvre peu à peu que Faust ne lui a pas tout dit. Il s aperçoit qu il est lui-même manipulé, mais décide tout de même de retrouver Sebastian pour comprendre les raisons de sa disparition. Il ne sait pas encore qu il va connaître son enquête la plus éprouvante, à plus d un égard."

Nouvelle ville, nouvelle enquête pour notre héros. Sur la piste d'un pianiste disparu, Blacksad va découvrir les joies de la Nouvelle-Orléans mais, surtout, les travers de cette belle région. Cette enquête va emporter notre soldat dans des tourments que lui-même ne pensait pas vivre à cause d'une enquête. En effet, retrouver Sebastian ne sera pas chose si aisée que ça et notre sauveur va l'apprendre à ses dépens. Aventure à suivre avec la plus grande des attentions.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 4 ? : 

Ah la Nouvelle-Orléans, lieu de magie, de musique et de meurtre en tout genre. Que de plaisir et de joie de découvrir, sous la plume de Canales et Guarnido, ce magnifique endroit. Découvrir la suite des aventures de notre héros dans un tel endroit mythique est tout simplement jouissif. Cette impression est exacerbée par la violence, la complexité et la dureté de ses recherches, qui vont le pousser dans ses plus profonds retranchements. Encore un tome de toute beauté, que je vous conseille donc de dévorer.

Points positifs : 

le lieu;
l'enquête;
Blacksad;
le S-D-C;
le talent des deux papas de cette série.

Points Négatifs :

Franchement, je ne vois pas;
Mais alors pas du tout.

Note Tome 4 : 20/20.

Synopsis Tome 5 :

"Weekly doit quitter La Nouvelle-Orléans ; il y laisse John qui préfère rester pour chercher du travail sur place. Par chance, celui-ci croise justement un riche Texan qui lui propose de ramener sa voiture chez lui : un boulot simple et bien payé ! John accepte, mais, dans une station-service, il se fait voler la voiture par Chad Lowell et Abe Greenberg deux écrivains beatniks qui cherchent à rejoindre Amarillo, au Texas. Bientôt, une querelle entre les deux hommes, rivaux, vire au drame : Chad, poussé à bout, tire sur Abe qui meurt sur le coup. Obligé de fuir, Chad trouve refuge dans un cirque. John se lance à sa poursuite sur les routes américaines du Nouveau-Mexique, du Colorado, du Texas et de l'Illinois."

Blacksad pensait enfin avoir trouvé un job tranquille, facile, sans problème. Bah, oui amener une voiture d'un point A à un point B et être grassement payé, rien de plus facile, vous me direz. Bah, sauf quand on s'appelle Blacksad. Voilà de nouveau notre héros dans une situation à la limite du comique de situation, mais plus certainement, proche de la catastrophe intergalactique. Eh oui, se faire piquer la voiture, qu'il s'est fait confier, par deux paumés qui vont s'écharper, ça ne peut qu'arriver à notre bon samaritain.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 5 ? :

Comment finir en beauté une série tellement bien commencée et poursuivie tout au long des différents tomes ? Vous avez la réponse dans ce tome et dans les 4 autres tomes de la série. C'est donc une vraie réussite cette dernière aventure de Monsieur Blacksad. Je vous recommande donc de lire de A à Z cette sublime épopée chatiesque.

Points positifs :

Black, black, blacksaaaaaddddd;
le S-D-C;
la voiture qui est tout simplement magnifique;
la course-poursuite rocambolesque.

Points Négatifs :

Même pour une mission simple, vous êtes obligés de l'emm**d**!!;
Sinon rien d'autre.

Note Tome 5 : 19/20.

C'est donc un franc succès que remportent ces 5 tomes de nos deux compères @JDiazCanales et @jjguarnido aux @EditionsDargaud. Une des meilleures séries policières de ces 20 dernières années à mon avis.

Note Globale : 19/20.

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See you soon sur les ondes...
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Absolument superbe! On est en plein dans l'univers des romans 'hard-boiled', Hammet, Chandler, Chester Himes... et si l'idée d'incarner les personnages avec des animaux - de véritables trognes - n'est pas nouvelle, elle est ici parfaitement réalisée. On pense au célèbre inspecteur Canardo, du regretté Sokal, qui nous a quitté récemment.

Le dessin est extrêmement détaillé et travaillé avec minutie. le choix des couleurs est parfait. Je me souviendrai longtemps de cette vignette où Blacksad sort d'une sombre maison lugubre de la Nouvelle-Orléans... Je tourne la feuille , et là, en pleine page, le carnaval exubérant, la parade de rue, me sautent à la figure.

Bon, il se fait tard. Je vous quitte là, ma libraire préférée va bientôt fermer. Et elle m'a réservé le dernier Blacksad... À plus!
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Blacksad...
Superbe série où l'on est plongé dans un univers de polar noir avec un monde anthropomorphique dans les années 50 aux Etats-Unis.
John Blacksad est un chat noir, détective privé de son état, qui enquête sur des affaires sordides, politiques, racistes..
Le coup de crayon est génial, les personnages tellement humanisés (on est tous des animaux), les scénarios originaux, les époques sont magnifiquement restituées.
Bref, une série incontournable!
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Géniale cette intégrale de Blacksad. Je connaissais des posters bleufants avec les personnages zoomorphes à l'ambiance années 50 des films hollywoodiens avec Humphrey Boghart.
5 histoires magnifiques bourrées de détails à lire et à relire. Il y a un univers, un scénario, une extrême qualité graphique je suis devenu fan dès la première lecture.
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