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3,76

sur 7014 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Il y a parfois des lectures incontournables (dans le cadre du boulot) et c'est la partie que j'aime le moins. Ici, trop de personnages (à lire d'un trait si l'on veut ne pas perdre le fil), la construction présent/flash back/passé des protagonistes avec comptes-à-rebours m'a laissée perplexe quant au dénouement... Les liens entre tout ce "petit monde" malade de jalousie, en manque de reconnaissance, sont tirés par les cheveux, les caractères évoluent parfois bizarrement (le diabolique Harvey est en fait un gentil).
J'avais lu les précédents ouvrages de Joël Dicker sans trop comprendre le fol engouement qu'il suscitait. Je le comprends encore moins avec ce dernier ouvrage que je ne recommanderai pas.
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Un vrai calvaire...

J'ai mis plus de deux mois avant d'abandonner cette lecture. et c'est une grande première pour ma part. je n'avais jamais arrêté une lecture sans la terminer.

Un style d'écriture tout à fait ordinaire mais une alternance des points de vue et beaucoup de flashbacks donnent du rythme. Certains personnages sont tellement des clichés qu'on aurait envie d'en rire.

L'intrigue a de l'épaisseur et ne ménage pas les rebondissements ; il faut bien tenir en éveil sur plus de 800 pages ! Malheureusement, la construction, basée sur un improbable fil conducteur, une pièce de théâtre dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vue, ne résiste pas aux premières questions et sombre rapidement dans le ridicule.
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La question que je me pose est la suivante:
- Est-ce qu'une imposture littéraire peut passer inaperçue auprès de milliers voire de plusieurs millions de lecteurs?
Car même si j'ai lu sans déplaisir les deux premiers romans de Joël Dicker, je dois dire que tout de même certaines faiblesses et non des moindres m'avait interpellée: d'abord le style que je trouvais d'une grande platitude, mais aussi l'intrigue assez emberlificotée, les personnages finalement peu attachants, le contexte géographique peu consistant voire absent, tous éléments qui parasitaient mon jugement et m'empêchaient d'être complètement enthousiaste.
Mais là, avec "La disparition de Stéphanie Mailer", je n'ai plus guère de doutes. J'avoue que j'ai d'abord cru à une parodie de polar, qui se voulait drôle et peut-être critique, ce qui m'a fait lire les premiers chapitres sans déplaisir mais très rapidement j'ai dû me rendre à l'évidence, Joël Dicker ne parodie pas un mauvais polar, il l'écrit et en plus il l'écrit mal! Et tous les défauts que j'avais plus ou moins attribués à l'un ou l'autre de ses deux premiers romans sont réunis dans celui-ci...
- Style littéraire: zéro! pire, certains passages sont si mal écrits que c'est limite incorrect...(une lectrice a pensé qu'il y avait des erreurs de traduction, le problème c'est que Dicker est Suisse francophone, et pas américain! je doute qu'il soit traduit...)
- Personnages: les policiers sont inconsistants et interchangeables, et les autres protagonistes sont tellement caricaturaux et ridicules tout en étant survolés d'un point de vue psychologique qu'on finit par s'y perdre et ne plus savoir qui est qui!
- Posture narrative: le récit est fait d'aller-retours incessants entre 1994 et 2014 avec des personnages récurrents et d'autres qui apparaissent en 2014, dont l'histoire vient chevaucher l'intrigue policière de la première affaire de meurtre, et nous embrouille avec la seconde, à tel point qu'on peine à construire quelque chose de mémorisable, et de "résumable"!!
- Cadre narratif: absent: aucune idée de comment est le lieu où se passe l'histoire.
- Dialogues: omniprésents mais terriblement plats.
Moi qui n'aime pas vraiment les polars, j'ai abordé cette lecture comme celle d'un roman mais ce bouquin me tombe des mains. Et comme j'ai décidé de ne pas m'imposer de déplaisir en matière de lecture, je ne vais pas m'imposer le pensum de finir celui-ci quitte à rater l'intérêt de ce roman dans son dernier tiers, que je n'ai pas lu...
Réponse à ma question du début: Il en faut pour tous les goûts et je ne suis pas critique littéraire...
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Eh bien, mes chers, ce fut long.

Pas périlleux, pas ardu, mais juste, long.



Attention, j'ai adoré La Vérité Harry Quebert, bien aimé le Livre des Baltimore et Les Derniers Jours de nos pères. J'ai toujours considéré Joël Dicker comme l'un des plus intéressants des écrivains "qui se vendent bien", j'adore le pouvoir d'immersion incroyable de ses histoires, et sa capacité à nous faire oublier que ses bouquins pèsent le poids d'un cachalot diabétique.



Mais alors là.



Tout n'est pas mauvais, loin de là, et j'ai bel et bien lu ce roman de bout en bout, ce qui reste un indicateur certain de fluidité, de cohérence, de rythme.

Mais force est d'admettre tout est loin d'être réussi.



Le premier élément décevant réside sans aucun doute dans la plume de Joël Dicker, dont l'on savait déjà qu'elle n'était pas la plus originale ou la plus innovatrice des plumes du moment, mais qui avait toujours brillé par le pouvoir qu'elle avait d'emmener absolument tous ses lecteurs avec elle.

Mais il suffit de quelques pages de la Disparition de Stephanie Meyer pour tomber des nues.

De simple, le style est devenu absent.

Le ton est d'une lourdeur inouïe, si explicatif et bourré de phrases inutiles que le roman aurait pu être moitié moins long, avec quelques images éparses pseudo-poétiques qui donnent surtout envie de rouler des yeux, et des lieux communs si navrants qu'on a du mal à comprendre comment pas le moindre éditeur n'a pu revenir dessus.



Attendez, je vous mets un petit florilège, parce que tout simplement, c'est hilarant.



"Pour découvrir qui avait tué le maire et sa famille, nous avions besoin de savoir qui avait une bonne raison de le faire."


"La personne qui avait mis le feu à l'appartement n'avait qu'un but : tout faire brûler."



"- Merci mon amour, d'être un mari et un père aussi génial.
- Merci à toi d'être une femme extraordinaire.
- Je n'aurai jamais pu imaginer être aussi heureuse, lui dit Cynthia les yeux brillants d'amour.
- Moi non plus. Nous avons tellement de chance, repartit Jerry."



Si j'étais mesquine, je parlerais des coquilles à foison, du vocabulaire terriblement pauvre, du style explicatif, des situations si cliché qu'on a envie de croire qu'il s'agit d'une parodie.

Mais attendez. Je suis mesquine.

Sachez donc que les coquilles/explications laborieuses/clichés/phrases plates sont légion.



Vient ensuite le problème des personnages.

Dire qu'ils sont stéréotypés serait leur faire une faveur qu'ils ne méritent pas : ils ne sont qu'un type, unique, et peuvent être synthétisés en quelques mots. On a tout le catalogue, le duo de flics audacieux, le critique littéraire hystérique, la journaliste ambitieuse, le mari volage, l'ado dépressive, le voisin sidekick adorable, le millionnaire malheureux et sa fille toxico, avec bien évidemment un lourd passé et de terribles secrets pour chacun, à peu près aussi excitants qu'une assiette de coquillettes. Nature.

Leur évolution est inexistante, leurs dialogues plus artificiels que s'il s'était agi d'une mauvaise traduction, leur potentiel d'empathie équivalent à celui que j'ai pour mon armoire.

Se rajoute à cela le fameux tropisme américain qui n'a d'autre raison d'exister que de recouvrir ce naufrage littéraire d'un vernis vaguement glamour, parce que Jesse, Dakota et Meghan, ça sonne quand même mieux que Micheline et Jean-René - le décor américain ne sera bien entendu jamais réellement exploité comme autre chose que comme un pur accessoire. A quoi bon délocaliser son intrigue si l'on n'exploite pas les particularités culturelles, politiques ou humaines du lieu choisi ?



Mais le plus navrant reste sans aucun doute cette histoire dont les ficelles sont si énormes et visibles qu'on devrait plutôt les appeler des cordes, et dont l'originalité a dû se perdre avec la subtilité. On ne compte pas les scènes terriblement indigestes de récapitulatif de la part des policiers, du style :

- Eh bien, c'est incroyable, nous pensions que Robert était le meurtrier, mais grâce à ce petit livre que je tiens dans ma main, nous savons désormais que ce n'est pas le cas.

- Olala, c'est incroyable, que faire.

- Attendez, je viens de me souvenir d'une remarque de Georgette qui me paraît suspecte.

- Olala, c'est incroyable, se pourrait-il que ce soit elle ?



C'est long. Mais c'est prenant. Alors on continue. Vient le dénouement, loin d'être à la hauteur de ce qu'on attend après avoir supporté 630 pages d'histoires de voisinage entre Stacy et Kimberley et de circonvolutions de flics dévoués, et un épilogue si débordant de niaiserie qu'on a du mal à y croire.



Reste une vérité indéniable : c'est un page-turner, c'est une histoire dont on a envie de connaître le fin mot, c'est un divertissement efficace. On en a pour son argent, mais pas pour un centime de plus.

Vous savez désormais à quoi vous attendre.

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Comme disait mon prof de maths à l'époque, 0,5 pour l'encre ! (oui j'étais à ce point mauvaise). C'est en peu de mots mon avis sur ce roman sans queue ni tête. Au vrai, il me faudrait faire un schéma pour vous résumer l'histoire (ce qui n'est déjà pas bon signe), mais surtout ce serait une grand perte, comme la lecture de ces 600 pages dont au moins 300 ne servent à rien si ce n'est embrouiller le lecteur. de ce point de vue, c'est réussi.

Joël Dicker avait un objectif en écrivant ce livre : qu'il soit « page-turning » comme on dit outre-Atlantique pour le vendre à des millions d'exemplaires, et pour cela semble-t-il, plus l'histoire est rocambolesque, plus ça fonctionne. Il doit avoir un peu raison car j'ai tout de même fini le livre, mais ce sera le dernier en ce qui me concerne de l'auteur.

Le livre fonctionne en alternant flashback et temps présent, un personnage par chapitre. Deux flics, du genre Arme fatale 4, ont arrêté l'auteur d'un quadruple meurtrier il y à 20 ans. A l'aube de sa retraite anticipée (histoire que le héros principal soit encore jeune et attrayant pour une éventuelle adaptation cinématographique), un des flics se fait approcher par une journaliste qui lui révèle qu'il y a 20 ans il s'est trompé de coupable, sans toutefois révéler ce qu'elle sait. Quelques jours plus tard, cette journaliste disparait. Son corps sera retrouvé dans le lac de la région. le duo se reforme pour élucider son meurtre, dont on peut soupçonner qu'il est l'oeuvre du même assassin (celui qui est toujours en liberté depuis 20 ans). Bien évidemment, une jeune flic nouvelle dans la région s'en mêle. Bien évidemment, le héros à l'aube de sa retraite a perdu son grand amour il y a 20 ans et ne s'en est jamais remis. Bien évidemment, il est morose et séduisant. Bien évidemment, c'est un mauvais polar aux allures de futur mauvais film hollywoodien.

Si j'avais plutôt apprécié Harry Québert sans penser toutefois qu'il s'agissait d'une grande oeuvre, je n'ai rien de bon à formuler sur ce pavé insipide…
Lien : https://desruesetdeslivres.w..
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Affligeant!
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Quelle déception! Je n'ai pas retrouvé ce qui m'a plu dans les précédents opus de l'auteur. Les personnages manquent de profondeur et donc de saveur. Ils frisent la caricature pour certains. L'histoire de la pièce de théâtre est trop farfelue et en devient ridicule. Quant à l'enquête de police, elle est longue, tordue, avec des pistes qui s'en cessent, s'ouvrent et se referment, sans pour autant que l'intrigue en bénéficie.
Bref, un polar ennuyeux, sans éclat; même au bord de la piscine, il doit tomber des mains.
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Dicker est l'équivalent en livre du travelling bâclé au cinéma : puisque la caméra va trop vite et sans précaution, que le réalisateur ambitionne de tout représenter en une seule prise, on n'a le temps de s'appesantir sur rien, on aperçoit des rais de lumière mal contrôlés sur une image brouillonne, et si l'on examine un instant ce qu'on voit, on distingue combien les acteurs sont faux, les décors artificiels, et jusqu'aux rails posés sur le sol. C'est un enchaînement accéléré de faits stéréotypés où, pour adhérer, il faut surtout ne rien affiner, ne rien interroger, ni personnage, ni péripétie, ni style ; c'est supposé fait pour l'efficacité, c'est-à-dire que le récit est entièrement rédigé par une variété d'enfant sans connaissance des réalités – Dicker n'est pas seulement un débutant qui a réussi par complaisance et par cooptation, c'est quelqu'un qui voit l'existence avec le simplisme confiant d'un inexpérimenté-de-la-vie, mais « à succès ». Je mets au défi quiconque de m'en citer deux pages de suite plausibles, intrigues, pensées et actions : il n'y a pour admirateurs de tels simulacres que des partisans de caricatures. Quant à l'art, il ne faut pas y compter : ce n'est pas qu'il manque parfois entre deux phrases de tentatives de beauté, mais on n'en rencontre pas une qui soit écrite avec l'intention d'un travail littéraire. Dicker, au prétexte d'être factuel, se déprend d'art et de considérations esthétiques, et ne se soucie que de raconter vite une histoire faite d'un esprit grossier, et courant vers son dénouement : en quoi ce qu'il écrit, quoique de papier et de mots, est loin de constituer un livre.
Mais il s'agit de me faire bien entendre. Mon lecteur a peut-être déjà constaté que je ne suis, pour mes propres ouvrages de fiction, pas totalement tatillon sur la vraisemblance : il peut m'arriver de manquer des détails par inadvertance ou, plus souvent, de supposer après très peu de vérifications que ces détails sont sensés, et ainsi en quelque sorte de les faire admettre, parce qu'ils sont rares et portent sur des vétilles, toujours secondaires à l'intrigue. On m'a remarqué que dans La Fortune des Norsmith, la vitesse de la barque, calculable sans que j'y prête garde, était un peu trop lente ou rapide, et plus justement encore que le passager à la poupe ne peut se situer simultanément dans le dos du rameur – cette inattention, si je l'ai bien écrite (et je le crois parce qu'elle me ressemble) est une bêtise que je regrette. Seulement, nulle de ces bévues n'était essentielle à la compréhension ou à la logique de l'intrigue ; or, c'est bien différent dans une histoire policière où il importe de ne pas produire des déductions ou des mobiles incohérents… mais cela se produit sans cesse chez Dicker !
J'ai cessé de lire à la page 113, après avoir mentalement dénombré les illogismes et les fadeurs, et admis une multiplicité d'impossibilités de toutes sortes ; j'ai terminé sur ces mots, énième stupidité puérile : « Les analyses balistiques étaient formelles : une seule arme avait été utilisée, un pistolet de marque Beretta. » …où l'on découvre qu'un expert en armement peut, rien qu'à la balle, identifier la marque du pistolet. La suite du paragraphe, que je parcours en refermant le livre, est tout aussi stupide : « Il n'y avait qu'une seule personne impliquée dans les meurtres. Les experts considéraient qu'il s'agissait vraisemblablement d'un homme, non seulement pour la violence du crime, mais parce que la porte de la maison avait été défoncée d'un solide coup de pied. Celle-ci n'était d'ailleurs même pas fermée à clé. » On dirait les conclusions ridicules de Scotland Yard après Jack l'Éventreur en 1888, admettant que le tueur était gaucher parce que le couteau avait été appliqué à la droite du cou des victimes. Quels indices permettent d'affirmer si péremptoirement que le tueur était seul ? Aucun. Or, deux, en tous cas, offrent apparemment de quoi déduire que c'est un homme, les voici : il a tué quatre personnes par balles, et son coup de pied est capable de défoncer une porte ouverte ! Quant à savoir pourquoi il a cogné la porte au lieu de commencer par abaisser la poignée, c'était plus cinématographique ainsi, sans aucun doute…
Lien : http://henrywar.canalblog.com
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Pénible : une pluie de ces expressions si creuses que, non je n'ai pas vécu quelque chose de fort en lisant ce livre, j'ai été sous le choc et ai refusé une place dans ma bibliothèque à ce livre ; je l'ai foutu à la boîte à livres en lui souhaitant bon vent, il en aura besoin.
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J'ai tenu bon, je suis allé au bout. C'est nul.
M. Dicker veut faire du Dostoievski, c'est plus que raté. C'est long, que de longueurs, c'est ennuyeux. L'écriture est tellement pauvre, plate, les personnages sont caricaturaux, des clichés.
N'est pas qui veut être un des meilleurs auteur de romans policiers:
Fiodor Dostoievski.
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