Après plusieurs lectures avortées de navets littéraires, je mettais promis d'aller jusqu'au bout du suivant. Pas de bol, le suivant fut un pavé de plus de 900 pages : "
La disparition de Stéphanie Mailer" de
Joël Dicker.
J'avais découvert cet auteur à succès lors d'une émission de télévision au cours de laquelle
Françoise Hardy avait offert à la présentatrice "
La vérité sur l'affaire Harry Quebert" et sur lequel elle ne tarissait pas d'éloges ! Alors, ses conseils de lecture, comme ses chansons, m'ayant toujours ravi, en route pour le pavé !
D'emblée, la construction -tellement galvaudée- de l'intrigue avec trois personnages qui racontent à tour de rôle un bout de l'intrigue, m'a agacé. Quel est l'intérêt de raconter trois fois la même chose avec des mots légèrement différents ? le récit par une tierce personne aurait permis de diviser par trois le volume du pavé...
Ensuite, l'alternance -tellement galvaudée- des chapitres 20 ans avant / 20 ans après, m'a exaspéré. Cette construction du récit ne sert souvent qu'à masquer la pauvreté de l'intrigue qui apparaîtrait dans une construction chronologique...
L'auteur se défend, paraît-il, d'écrire de la littérature policière. Il incorpore, pour ce faire, des chapitres totalement déconnectés de l'intrigue policière, genre la perturbation occasionnée par l'incorporation d'une gente féminine dans un commissariat entièrement masculin. le but recherché est malheureusement loin d'être atteint...
Enfin, des personnages aux noms invraisemblables apparaissent et nous égarent sur de fausses pistes sans intérêt, dans une énigme dont on devine rapidement le ridicule du dénouement...
Non vraiment, je n'ai pas accroché et, une fois de plus, j'ai perdu mon temps. En tous cas, tant pis pour
Françoise Hardy, mais cette disparition de Stéphanie Mailer ne m'a pas donné l'envie de lire l'affaire Harry Quebert ! Je m'en vais tenter le dernier
Amélie Nothomb, au moins le pavé ne fera que quelques dizaines de pages...