Que dire à propos de ce roman ... nul?Je ne sais pas... Il a, en tout cas, plus de défauts que de qualités et ne mérite pas, à mon sens, tous les éloges qui lui ont été faits.
Ce roman tire en longueur. Beaucoup trop. Mon impatience et mon intérêt pour la découverte de la vérité sont-ils à l'origine de ce sentiment ou le procédé employé par l'auteur est-il vraiment exaspérant? Les deux peut-être? Il m'a semblé que Jöel Dicker en faisait trop. A trop vouloir dérouter le lecteur en multipliant les pistes, l'auteur a fini par m'agacer. de subtilité, il n'y en avait pas. Qu'il veuille tromper le lecteur en l'emmenant sur de nouvelles pistes, qu'il veuille nourrir le suspens pour le tenir en haleine, d'accord, mais il ne faut pas abuser du procédé car s'en est devenu gavant, pour moi.
Autre point faible de ce roman: les personnages de cette ville d'Aurora; pas vraiment crédibles quand ceux-là déballent sans soucis aucun toutes leurs émotions et leurs histoires à cet écrivain venu de New-York. Il arrive, il interroge et voilà que tout le monde, sans problème, raconte ce qu'il a de plus intime?... mouais bof. Tout se fait rapidement, rien n'est installé.
Joël Dicker a fait un choix: tirer en longueur côté suspens le prive d'un espace et d'un temps qui lui auraient permis, sinon, d'installer convenablement ses personnages et de rendre crédible l'enquête de son auteur new-yorkais. Celui-là, au terme de son enquête, est superbe, efficace, beau et intelligent mais je n'ai pas compris comment? Il m'a semblé que l' « intelligence » du personne n'était que le résultat de l'incapacité et de la bouffonnerie des autres; intelligence entre guillemets car le personnage s'étonne toujours avec une bonne exagération. « Quoi, sa mère est morte? Merde!!! Mais que se passe-t-il donc? »; « Quoi? Luther Caleb a peint Nola toute nue? »; « Quoi? Elle a sucé un policier? », « Quoi? Harry n'a pas voulu partir avec elle? »; procédé qui permet à
Joël Dicker de relancer le suspens; on l'aura bien compris.
Que dire sinon de l'histoire d'amour naissance entre Nola et Harry? Entachée de mièvrerie! Particulièrement agaçante et mal construite. Je n'ai rien ressenti de la supposé passion qui existait entre eux deux. Il m' a semblé qu'il y avait là une amourette entre deux jeunes enfants qui n'ont pas encore atteints leur puberté. "Mon Harry chéri, ma Nola chérie" bla bla bla. Et pourquoi cette jeune fille vouvoie-t-elle l'amour de sa vie? Lui qui ne semble pas faire du tout la trentaine? Est-ce à dire que l'amour passionné attarde les amoureux, devenus des petits enfants qui parlent avec mièvrerie?
« Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé. ». Je suis d'accord et c'est bien la raison pour laquelle je sais que je n'ai pas apprécié le roman, contente que j'étais de l'avoir terminé.
Il faut dire que je me suis surprise à lire jusqu'au bout ce roman de peu de qualité. Je suis restée éveillée jusque 4H du matin! L'ai-je adoré? Nullement! Je voulais seulement connaître la fin de l'histoire et
la vérité sur l'affaire Harry Québert moi qui avais fait tant d'efforts et qui voulais me débarrasser de ce roman qui, certes, se lit très facilement mais ne brille pas par son talent.