La Vérité sur l'affaire Harry Quebert

Ce roman m'a passionné du début à la fin ! On est absorbé dans l'histoire au point de ne plus vouloir le poser. Excellent. J'ai vu la série télévisée qui était bien mais un fois encore, le livre dépasse la série télévisée. Et c'est ce qui se passe la grande majorité du temps. A conseiller !

Tout le monde connait ce roman, même si vous ne l'avez pas lu vous en avez entendu parler, me concernant cela fait bien longtemps que je souhaitais lire ce roman, notamment parce que les critiques étaient élogieuses pour la plupart mais aussi parce qu'il m'intriguait. C'est chose faite et je dois vous dire de suite que j'ai passée un excellent moment de lecture. Ceux qui me suivent depuis longtemps savent à quel point j'aime les livres qui parlent de livres, là j'ai été gâté car tout le roman est basé sur la vie de deux écrivains, l'un à la recherche d'inspiration, l'autre dont le talent n'est semble-t-il plus à prouver...
Lien : http://livresque78.com/2020/..

Je comprend tout à fait l'engouement qu'à créé ce livre. J'aime beaucoup la façon dont il a été construit, l'histoire est passionnante et malgré la longueur du livre, les nombreux rebondissements font que nous ne nous ennuyons jamais. Je l'ai dévoré, j'ai adoré la fin. Bref, un roman vraiment très bon a lire absolument.

« Ouah! Génial! », ont été mes premiers mots en refermant ce livre. J'ai rarement lu un livre comme cela et je vous le conseil fortement (avant d'être totalement spolier par la série TV).
Ce livre est merveilleusement bien écrit. Oui il est Gros et peux faire Peur mais une fois que vous aurez mis le nez dedans, vous ne pourrez pu en ressortir!
Manipulations, rebondissements, coup de théâtre. Vous serez menez en bourrique, vous suivrez de fausses pistes et vous tomberez certainement des nues mais que c'est bon de se retrouver sur le « cul » (excusez moi pour l'expression)
Bref, n'hésitez pas !

La Feuille Volante n° 1338 – Mars 2019

La vérité sur l'affaire Harry Quebert – Joël Dicker – Éditions de Fallois/L'Age d'Homme.

C'est bien d'être un écrivain à succès dont le premier roman a bien marché, d'habiter New-York et d'être reconnu dans la rue, bref, d'avoir du succès. C'est ce qui est arrivé au jeune Marcus Goldman et bien entendu son éditeur attend le suivant, sauf que, cela fait un an que notre ami n'a rien écrit, pire, il ne se sent plus capable d'aligner des mots, on appelle ça la crise de la page blanche et ça n'arrive pas qu'aux autres. Il y a donc urgence et il se tourne vers son ami, Harry Quebert, 68 ans, grand romancier américain et ancien professeur d'université dont il a été l'étudiant, qui vit à Aurora, une ville imaginaire que l'auteur situe dans le New Hampshire. Au même moment, Quebert, 34 ans au moment des faits, est poursuivi et incarcéré pour le meurtre d'une jeune fille, Nola Kellergan, 15 ans à l'époque, fille de pasteur, avec qui il avait une liaison secrète et qui a disparu trente trois ans plus tôt sans qu'on ait retrouvé son corps, ainsi d'ailleurs que de l'assassinat de Deborah Cooper, la femme qui avait donné l'alarme. A l'époque il avait été soupçonné, mais faute de preuves n'avait pas été inquiété, l'enquête s'était égarée entre témoignages contradictoires et accusations gratuites et l'affaire avait été classée. La découverte récente des restes de Nola, enterrés dans son jardin, accompagnés du manuscrit d'un roman à succès de Harry et d'une mention manuscrite, a rouvert cette enquête en pleine élection présidentielle de 2008, et tout l'accuse. Avec de nombreux analepses, le lecteur voyage dans le temps, entre 1975 et 2008 et mesure combien Harry était amoureux fou de Nola. Bien entendu Goldman n'est pas policier et même si on le lui déconseille fortement, il va tout faire, en compagnie d'un ancien flic qui partage son avis, pour démontrer l'innocence de son ami. Malgré les intimidations, Marcus enquête et ses investigations révéleront des secrets sordides de cette petite ville apparemment tranquille, la présence d'un autre homme auprès de Nola et de circonstances troublantes qui ont entouré son décès. D'un autre côté, l'éditeur de Marcus, le talonne et le menace même d'un procès s'il n'écrit rien. Il est toujours à l'affût d'un succès et donc d'une bonne affaire financière et lui suggère de raconter cette histoire et ainsi de relancer sa carrière. Tel est le point de départ de ce roman qui ne doit rien à la plume et à l'inspiration de Marcus qui n'en sera que le scribe. C'est un véritable thriller à l'américaine, mais aussi une sorte de mise en abyme qui nous fait participer directement à l'écriture du roman.
C'est donc un authentique polar avec tout le suspense qui va avec, Dicker tenant son lecteur en haleine jusqu'à la fin, démontant chaque accusation, apportant un éclairage nouveau, et ce pas seulement à cause de la longueur de ce livre (656 pages), ce qui pour moi est rarement un encouragement à la lecture. L'auteur en profite pour parler de l'écriture et des écrivains, mais aussi pour régler ses comptes avec les éditeurs en évoquant les conditions de travail qu'ils imposent à leurs auteurs, avec le plagiat, la justice, la politique, les médias qui déforment tout pour faire un scoop et vendre du papier, l'hypocrisie et le mensonge qui, sous toutes ses formes est inhérent à la condition humaine, spécialement dans les villes américaines puritaines de la côte est. Entre les secrets de la famille rigoriste de Nola, son père démissionnaire et sa mère abusive, l'amour fou d'Harry pour cette jeune fille mystérieuse, cet homme un peu trop romantique, victime d'une sorte de démon de midi, qui tente d'écrire pour elle un livre sur l'amour impossible et une adolescente qui veut avant tout se faire épouser malgré la différence d'âge et le scandale, qui cultive les apparences nécessairement trompeuses pour parvenir à ses fins, sa duplicité qui va jusqu'à la manipulation, la perversité et la séduction d'autres hommes, son suicide manqué, les jalousies que cet amour suscite, ce roman se tisse par petites touches. Trente trois années ont passé mais les passions, les haines et la volonté de cacher la vérité sont intactes et pour nos deux enquêteurs se profile de plus en plus le syndrome du crime parfait. Les investigations de Marcus et de son compère mettent en évidence des zones d'ombre, des contradictions et des insuffisances dans l'enquête originale et provoquent les aveux longtemps cachés de ceux qui l'ont menée, la révélation de faits nouveaux, de relations inattendues et parfois difficiles entre les habitants de cette petite ville, la mise en cause de nouvelles personnes, la révélation de la duplicité de cette jeune fille dont la véritable personnalité est bien éloignée de l'image qu'elle a voulu en donner, le mensonge longtemps entretenu, le poids des remords, l'ambition démesurée... L'épilogue à la fois inattendu et émouvant qui qui parle d'un homme poursuivi par un malheureux destin...

J'ai abordé ce roman sur les conseils d'une lectrice et aussi à cause de sa couverture reproduisant une toile d' Edward Hopper qui est un de mes peintres préférés et qui s'inspira aussi de ces paysages. Je l'ai lu avec plaisir, certes comme un policier bien écrit, mais aussi et peut-être surtout comme une étude de l'espèce humaine, ses passions, ses comportements sordides, sa désespérance.
©H.L.

Je vais avouer avoir rencontré des difficultés à me mettre dedans. Au final je suis ravie de cette lecture. La manière d'écrire de l'auteur change de ce que je lis habituellement. Cette façon de plonger dans l'histoire en plusieurs temps en fonction de qui raconte m'a plu. Rebondissements à gogo on en perd son latin. Certaines révélations ne sont pas des surprises mais d'autres oui du coup on n'est pas frustré car on se laisse surprendre. Belles leçons de vie aussi que sont tous les conseils d'Harry à Marcus en début des chapitres. Je recommande cette magnifique histoire d'amour qui est au final un condensé de vie.

Comme le dit la 4ème de couv' : ne pas prendre peur de l'épaisseur du livre ! Il se lit très facilement avec de nombreux, très nombreux rebondissements intelligents. On a qu'une envie : connaître la fin. Une écriture "facile", un scénario très intelligent, de bons personnages, bref...excellent bouquin !

Ce livre est comme une plante carnivore. Il vous attire et vous séduit et vous êtes prisonnier pour 10 à 12 heures de lecture. le livre ne vous digère pas mais vous commencez à soupçonner tout le monde. C'est un poison qui coule dans vos veines. Combien de fois n'ai-je pas entendu depuis que je laisse trainer cette dionaea sur une table, c'est Bob j'en suis sûr(e) ! au bout d'une heure…. Et les pages sont dévorées. Jusqu'à la fin. Et Joël Decker en rajoute jusqu'au point de se substituer à son héros, à recueillir ses propres félicitations pour son talent et à remercier en fin de parcours des personnages réels glissés dans le récit. Quatre romans imbriqués l'un dans l'autre avec un dénouement haletant fait de cette perle rare, le chef d'oeuvre annoncé qui devrait inviter Pierre Bayard professeur de littérature et psychanalyste revisitant souvent les énigmes des autres à nous concocter une cinquième version ayant pour titre « la vérité sur l'affaire Joël Decker ».
Joël recevra-t-il des millions de $, pour ça, on lui souhaite puisque pour lui cela semble être la juste correspondance au chef d'oeuvre littéraire. le vrai prix est sans doute celui de l'Académie Française (malgré deux énormes fautes de syntaxe – bravo la secrétaire-) et le Goncourt des lycéens.
Un Thriller américain écrit par un Suisse de talent le vaut sans doute, c'est effectivement damer le pion aux poids lourds qui encombrent les rayons et qui paraissent du coup bien falots.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en prenant ce livre sur l'étagère de la bibliothèque. Je savais qu'il avait beaucoup été lu pour avoir vu passer beaucoup de critiques (que je n'ai pas toutes lues, je regarde souvent seulement si l'avis est globalement favorable dans mes contacts).
J'avoue avoir beaucoup aimé ce livre, la construction est intéressante : rechercher la vérité 33 ans après un drame n'est pas une idée originale en soit, que le narrateur soit écrivain non plus ; que le principal suspect soit le meilleur ami du narrateur n'est toujours pas original même si c'est aussi son professeur et un écrivain reconnu, l'enquête en elle-même ne l'est pas. Par contre l'idée d'imbriquer les livres, les couches de narration, les flash-back et les intrigues secondaires apportent beaucoup.
L'histoire est celle d'un thriller mais ce livre n'en est pas un, c'est plus une chronique d'une enquête maladroite, le journal d'un écrivain, l'histoire de la création d'un livre, de l'angoisse de la page blanche à la pression de l'éditeur…Et si finalement le plus grand crime que l'on puisse reprocher à Harry est littéraire ?
Suivant le principe d'une enquête classique, on s'intéresse beaucoup au profil de la victime. Et celle-ci est très étrange. En effet, elle passera par tous les extrêmes et sa personnalité sera bien au coeur du problème.
Placé dans une Amérique finalement assez caricaturale, on a l'impression que l'auteur s'en donne à coeur joie à forcer le trait de ses personnages, à grossir les travers des américains que l'on imagine à la fois rigoristes et pervertis.
Partant un peu dans tout les sens, on s'agace parfois des maladresses du narrateur, des fausses pistes sur lesquelles l'auteur nous lancent, qui semblent tellement convenues mais qui finalement déboucheront sur un dénouement assez inattendu.
J'ai passé un très bon moment à lire ce livre, ce pavé finalement mais très vite lu.

Après l'énorme succès de son premier livre, Marcus Goldman est en panne d'inspiration lorsqu'il apprend que son ami et professeur d'université a été arrêté pour le meurtre de Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans avec qui il aurait eu une relation. Un crime qui remonte à une trentaine d'années sur lequel Markus décide d'enquêter pour innocenter Harry Québert, ce grand auteur qui a su lui insuffler sa passion pour l'écriture. Il va emménager chez lui et tenter de découvrir qui a assassiné Nola et pourquoi.

J'ai été attrapée dès la première page de ce roman. On va de rebondissements en rebondissement dans cette intrigue policière peuplée de flashbacks et en permanence dans la modification de point de vue. Chaque scène se réécrit au fur et à mesure, selon les personnages et l'avancée de l'enquête. L'auteur nous montre la subjectivité du regard et la capacité de l'écriture à se réinventer. Car le personnage principal de ce livre, c'est l'écriture. le travail d'un auteur nous est raconté et la littérature présentée comme une épopée. L'auteur joue sur la mise en abyme en nous offrant plusieurs livres dans le livre.

Je n'avais qu'une envie tout au long de ma lecture: connaître la suite! L'écriture de Joël Dicker et très cinématographique: ellipses, flashbacks, plans serrés et plans larges, on se laisse porté par ce récit captivant et les pages défilent à une vitesse folle. Je recommande.

Ce roman a été adapté sous la forme d'une série.