2012, presque à 6 mois des élections, l'UMP et le PS, se livre un combat féroce.
Sarkozy et Hollande, tous les coups bas sont permis.
C'est dans cette tension extrême, où j'ai retrouvé Christian
Kertesz, qui est plus flic, il travaille pour la mafia corse et en même temps dans l'espionnage industriel. Ce n'est plus le même homme, on dirait un rescapé irrécupérable, qui joue sa vie à la roulette russe, l'argent est devenu son appât, la corruption, la malversation, le chantage, les sales combines, la drogue et les go fast, son gagne-pain, et tout cela sous fond de rail de coke et de médocs, quand le moral et au plus bas et que les affaires ne fonctionne pas comme il le faudrait.
Comme la red bull, ça lui donne des ailes et de l'entrain et c'est reparti pour un tour, il est au max. Il joue sa vie chaque jour, mais il s'en moque, car il fait tout cela pour sa belle sirène Clothilde. L'amour qui le rend toqué, aveuglé, drogué, il ne vit qu'au gré de ses émotions, de ce qu'il ressent pour elle, vraiment, c'est un homme à la dérive, dans une spirale infernale où la descente va le fracasser totalement.
Puis il y a Laurence Verhaeghen, capitaine de la Brigade Criminelle de Paris, ultra fan de
Sarkozy, qui retrouve l'ancienne gloire des stups Christian et autant dire qu'entre ses deux-là, va se jouer un véritable duel à mort, où la corruption fait rage, où chacun va y laisser ses plumes, les deux sont déterminées, têtue, coriaces et prêtes à tout.
Ce deuxième roman de l'auteur et tout aussi fracassant que le premier "
La sirène qui fume ", ici à nouveau, il est question de grosses magouilles, de drogues, d'argent sale, de chantage, de coups bas, de corruptions, des politiciens qui trempent dans de sales affaires, sous couvert et protéger par de hautes instances policières pour faire leur sale combine, bien comme il faut, sans oublier ce trafic de drogue rondement mené entre mafia corse, albanaise.
On n'est pas dans un polar politique où l'auteur s'amuserait à pointer du doigt les failles politiques, mais je dirais plutôt qu'il nous dépeint de quoi certains hommes politiques sont capables de faire pour accéder au pouvoir, télévision, journaux, réunion, chantage, rancune, et bien d'autres choses qui rythment le quotidien de ses hommes-là.
Avec brio, l'auteur aborde divers thèmes tous en corrélation les uns des autres : trafics de drogue, go fast, caïd de cité, chantage, menace, pouvoir, règlements de compte, faux documents, financement frauduleux, arrestations, fausses preuves, espionnage, mail, et tout un tas de choses qui gravite à travers chaque chapitre du roman.
L'auteur tape fort, son écriture est percutante et frappe juste, rien n'est laissé au hasard, tout et bien maîtrisé. Bien sûr, ça cogne, c'est addictif et incisif dans ce roman, et surtout tout et dans le titre.
Je continue ma lecture avec "
La cour des mirages ".
C'est un deuxième coup de coeur." Plus un gars flambe dans la victoire, plus il a peur de la défaite."
Michel Novak