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« Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sûr que ça n'arrive pas dans la vraie vie »

Lorsqu'on a dix ans, qu'on est encore une petite fille vivant avec son père, sa mère et son petit frère de six ans, dans un lotissement paisible à la périphérie de la ville, les journées défilent, tranquilles, rythmées par le passage du glacier et son arrivée en fanfare, symboles de joie et de plaisirs sucrés.

La vraie vie, c'est celle que l'on voudrait avoir, une vie rêvée. Dans un lotissement où les gens ne seraient pas aussi gris que les maisons. Dans une habitation, où chacun aurait sa chambre, c'est bien, mais sans une chambre particulière pour les cadavres. Ces trophées que ramènent son père, à la fois chasseur et braconnier.

Dans la vraie vie rêvée d'une enfant de dix ans, le drame tragique n'existe pas, et surtout, si celui-ci doit arriver on ne reste pas livrée à soi-même, un petit frère à gérer pendant que son père, entre deux crises de violences, boit devant la télé ou écoute Claude Francois les larmes aux yeux, ni pendant que sa mère, entre les courses et les repas à préparer ne reste pas silencieuse, telle « une amibe », inexistante, telle « un vase », et manifesterait plus d'amour à ses enfants qu'à ses chèvres.

Avec pour seules occupations, les visites de la casse d'à côté, ce « cimetière de métal », et cette voisine un peu fantasque, c'est aussi tout un monde plein de promesses que l'on peut s'inventer, un monde dans lequel seuls resteraient les meilleurs moments de l'enfance.

Entre poésie de l'enfance et drame social, Adeline Dieudonné réussit le tour de force d'imprimer à son premier roman une atmosphère où l'étrange se mêle à une réalité désespérée.

Pour le sourire de son frère Gilles, on suit l'évolution, et le combat, de cette petite fille sur cinq étés consécutifs, qui ne rêve que de garder encore un peu de cette magie innocente de l'enfance.

Véritable Marie Curie en herbe, la science sera son refuge.

« Les lois de la temporalité » l'aideront-elles à maîtriser la chimie des corps et la physique des sentiments qui l'attendent.

Roman initiatique revêtu d'une noirceur sociale, une sorte de poésie macabre, dans lequel on sent le drame poindre à chaque page.

Une écriture parfaitement maîtrisée qui ne vous laissera pas de marbre.

« La réalité sauvage de la chair et du sang, de la douleur et de la marche du temps, linéaire, impitoyable. », mais « l'avenir veille sur toi », petite...

Lu en août 2018.

Mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/La-Vrai..
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La vraie vie est un premier roman, écrit par une jeune auteure belge, Adeline Dieudonné. C'est une sorte de récit initiatique où le réel vacille à chaque instant, nous amène dans l'univers glauque et sordide d'une famille presque ordinaire, dépeint de manière détonante et acide par la narratrice, une adolescente, dont ne saura jamais le prénom. On pourrait qualifier aussi ce récit de guide de survie en milieu hostile d'une enfant devenue guerrière par la force des choses, avec l'innocence en bandoulière...
Tout d'abord, plantons un peu le décor.
Nous entrons dans le livre à pas de velours, mais je vous préviens : cela ne va pas durer très longtemps. Notre regard se pose peu à peu autour des personnages, dont celui du père, chasseur de gros gibier et qui, lorsqu'il ne chasse pas ou n'est pas au stand de tir, passe son temps à regarder la télé en buvant du whisky. La mère est absente, transparente, une sorte d'amibe comme le décrit la narratrice, une mère soumise aux humeurs violentes de son mari. Et puis il y a cette pièce encombrée des trophées de chasse empaillés du père : des daguets, des sangliers, des cerfs, des têtes d'antilopes, un lion entier, il y a même une défense d'éléphant, fierté du père. Et puis surtout il y a cette hyène, qui semble vivre encore, guetter, se délecter de l'effroi qu'elle suscite, dont la rage semble même à certains moments s'infiltrer dans la tête des membres de la famille...
Le lotissement où habite cette merveilleuse famille s'appelle le Démo. le Démo est un lotissement comme les autres. Ou presque. De temps en temps, les chats, les chiens disparaissent, on ne sait pas où, ni comment. C'est un lotissement peuplé de gens solitaires, prostrés devant leur télé, cultivant misanthropie, dépression, aigreur, dépression, diabète. Peut-être parfois tout cela en même temps.
Avec son jeune frère Gilles toujours espiègle, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre. Ils jouent dans les carcasses amochées des voitures de la casse d'à côté, là où forcément rode déjà la mort sinon pourquoi ces voitures seraient autant cabossées, et en guettant la petite musique qui annonce chaque après-midi l'arrivée du marchand de glaces. C'est la Valse des fleurs, de Tchaïkovski.
Mais un jour, un violent accident, à la fois tragique et cocasse, vient faire bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant.
Dès lors, Gilles l'enfant toujours enjoué, ne rit plus. Elle voudrait tout annuler, revenir en arrière. Retrouver son petit frère, celui qui enchantait le monde. Cette vie lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie vie.
Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups, se découvre femme et conserve l'espoir fou que tout s'arrangera un jour. Notamment, lorsque sa féminité et sa sensualité se révèlent, lorsqu'elle découvre son corps en plein éveil, ce sont des scènes décrites avec beaucoup de force, d'humour aussi et surtout de rage de vivre et de survivre.
Et tout ceci est ramassé dans un récit qui balaie cinq ans de sa jeune existence.
Dans cet univers étouffant, la narratrice cherche à protéger son petit frère Gilles qui, il faut l'avouer sous l'influence du père, semble lui échapper de plus en plus, jusqu'au jour où tout basculera...
Alors nous suivons, dans ce dédale à la fois poétique et cauchemardesque, la narratrice dans une forme d'intelligence magnifique pour survivre au sort qui lui est réservé... Et elle ne manque pas d'intelligence et d'ingéniosité. Passionnée par Marie Curie et aussi par la physique quantique, on ne sait pas trop comment cela lui est venue, mais gageons que dans son kit de survie, cela lui aura peut-être servi, elle se lie d'amitié avec son professeur de sciences physiques, Monsieur Young, qui a compris que cette jeune fille pourrait échapper à sa destinée malheureuse et presque fatale, pour peu qu'on l'aide.
Et puis il y a aussi Plume et Le Champion...
J'ai trouvé l'écriture fulgurante. Les personnages sont sauvages, entiers, attachants aussi. C'est un univers étouffant, à fleur de peau, tout en ombre et lumière. Il y a une poésie du cauchemar et du sordide qui se dégage de ce roman qui emporte tout sur son passage. C'est à la fois âpre, sombre et sensuel. Je n'ai pas pu lâcher ce livre dès lors que j'ai commencé à le lire !
Amateur de Stephen King, je suis sûr que vous aimerez... Les autres aussi, j'en suis persuadé, car ce livre fera grand bruit dans la rentrée littéraire, je n'en doute pas un seul instant.
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Voilà un livre qui s'est fait une place dans ma mémoire et ne veut plus en sortir depuis que je l'ai refermé.
Cette histoire m'a fait passer par tous les sentiments et toutes les émotions au côté de la jeune narratrice âgée de 10 ans lorsque nous la découvrons dans sa famille entre un père chasseur, avide de sang, parfois violent et une mère soumise qui reçoit les coups de son mari sans se révolter, seuls quelques cris ou gémissements lui échappent.
Au milieu du chaos, les enfants résistent plutôt bien, partageant leurs jeux dans les épaves des voitures de la casse voisine en attendant la musique annonçant le marchand de glaces, jusqu'à l'accident dont ils seront témoins, qui laissera le petit garçon au bord de la folie, perdu dans un monde où sa soeur n'a plus accès.

Dès lors la fillette n'a qu'une idée, remonter le temps pour annuler le drame et redonner « La vraie vie » à un petit garçon qui a perdu sa joie de vivre.

J'ai tout aimé dans ce premier roman, parfaitement maîtrisé, passionnant d'un bout à l'autre.
Je suis sous le charme de l'écriture faite de douceur lorsqu'il s'agit de l'amour d'une enfant pour son petit frère, « Gilles, ses petites dents de lait, son sourire », et de violence lorsqu'on sent venir le drame.
J'ai eu la gorge serrée, j'ai eu envie de protéger cette fillette intelligente et courageuse, de la prendre dans mes bras pour la rassurer.

Adeline Dieudonné signe un livre magistral, original et addictif dont l'atmosphère parfois nimbée de douceur, parfois irrespirable va me hanter encore longtemps.

Un coup de coeur.
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Échapper à la réalité, remonter le temps pour effacer tout et « retrouver le rire de Gilles, ses dents de lait, ses grands yeux verts... » c'est le but de la jeune fille. Comme découvrir la vraie vie, surmonter ses angoisses et avoir le courage d’être soi, même si la violence de son père, la passivité de sa mère, la sidération muée en psychose de son frère semblent vouloir en décider autrement.

La survie en milieu hostile, le milieu familial et naturel s'entend, sujet très en vogue (cf My Absolute Darling, Helena, Trois fois la fin du monde) qui trouve ici un traitement digne d'un vrai roman noir ou d'un conte pour enfants pas sages. Habilité suprême d'Adeline Dieudonné qui parle de culpabilité, de parents toxiques, du désir, de l'envie de sauver ceux qu'on aime, avec un brin d'humour et beaucoup de finesse sans nous imposer les poncifs de rigueur.

Dans le flot des romans de la rentrée, un ton et une puissance assez inédits pour être soulignés qui laissent présager un bel avenir à cette jeune auteure.
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« A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents, et celle des cadavres. »
Il suffit de cette phrase , la première, pour être happé . Tout est là : le récit d'une fillette, une vie ordinaire, et puis l'irruption de la mort. Brutale, alors qu'on ne s'y attend pas. Pas question de vous révéler d'emblée la nature et l'origine de ces cadavres, juste qu'ils seront un fil rouge notable dans la suite du récit. Deuxième choc quelques pages plus loin, lorsque l'on apprend la puissance délétère de la crème Chantilly !

La violence est là, à chaque page, mais loin de toute complaisance, car narrée par une observatrice presque distanciée, qui analyse avec son point de vue d'enfant les faits tels qu'elle les affronte, en quête de stratégie visant à se préserver et à réaliser ses rêves. Des rêves d'envergure : devenir Marie Curie!

Récit d'une enfance volée, d'une famille impossible , de celles avec qui peuvent vous détruire ou vous armer. C'est le combat d'une gamine qui veut redonner à son frère le goût de vivre, qui refuse de devenir comme sa mère une enveloppe vide et qui veut modifier le cours de son passé.

Un vrai coup de coeur pour ce roman en passe d'être multiprimé. le roman dont tout le monde parle en cette rentrée littéraire. Et c'est mérité . Non seulement on est accroché dès les premières phrases mais l'intérêt ne diminue pas au fil de la lecture.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ce livre.

J'ai pris mon temps. J'ai tourné autour. Je l'ai pris. L'ai reposé. Il est resté longtemps sur ma table de chevet.

Ce livre. On en a beaucoup parlé. du coup, il me fait peur. Il m'agace un peu.

Hier, pourtant, je l'ai débuté. Je n'ai pas lu les retours de lecteurs. Pour écrire un avis personnel et honnête.

Et il m'a englouti. Il m'a fait vaciller.

Jamais auteur n'a su si bien choisir son éditeur. L'Iconoclaste.

Tellement.

A la croisée des genres, Adeline Dieudonné propose un ouvrage à la fois terriblement réaliste et onirique à la fois. En réalité augmentée.

La frontière est mince, comme un film de David Lynch. J'imagine un décor de carton pate. Oui cette histoire se cache derrière un trompe l'oeil. Comme quelque chose qui dégouline sur la réalité et nous montre ce qui se dissimile derrière … Un rideau déchiré …

Plus on lit, et plus sa substance nous pénètre. Comme un envoutement. Comme si quelque chose de terrible se cachait derrière ces mots.

N'ayez crainte, on a une vraie histoire, une vraie héroïne. de vrais sentiments.

Un vrai récit.

Je n'ai pu cesser de lire. le temps d'arriver, ce matin, à la fin de ce récit. de le poser. de me reposer.

Lecture forte. Eprouvante. Passionnante. Dérangeante. Bizarre. Géniale.
Kaléidoscope d'images fugaces. de sons. Je suis sorti de ce livre comme on se réveille. D'un rêve ? D'un cauchemar ? Je ne sais pas. Je ne sais plus.

Suis-je revenue dans la vraie vie ?

Je ne sais pas.

Je ne sais plus.

Mais que ce fut bon !
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La liste des prix littéraires récoltés par ce premier roman paru en 2018 est impressionnante, avec notamment les prestigieux Prix du roman Fnac, Prix Renaudot des lycéens ou encore le Grand Pris des lectrices Elle.

Dès les premières pages, j'ai été saisie par l'univers à la fois percutant et singulier de cette jeune auteure belge, tout particulièrement par son écriture, très évocatrice, jouant avec des métaphores organiques souvent frappantes lorsqu'il s'agit de caractériser les personnages et les lieux à travers les yeux de la narratrice :

– le père a des « mains qui auraient pu décapiter un poussin comme on décapsule une bouteille de coca »
– la mère « devait ressembler à une forme de vie primitive, unicellulaire, vaguement translucide. Une amibe. Un ectoplasme, un endoplasme, un noyau et une vacuole digestive »
– les pavillons gris de son quartier sont « alignés comme des pierres tombales »

Adeline Dieudonné abuse certes un peu trop de ce procédé imagé en le systématisant mais ses métaphores étonnantes et décalées créent une ambiance lourde et inquiétante, toujours tendue, une sorte d'étrange fantaisiste qui tranche avec une réalité familiale sordide très naturaliste.

Car en fait, c'est d'un roman d'apprentissage sur la fin de l'enfance et l'entrée dans le monde des adultes, dont il s'agit. On y suit la narratrice de ses dix à ses quinze ans, magnifique personnage de jeune fille en construction, à l'instinct de survie phénoménal dans un environnement familial dysfonctionnel et violent. Comme dans un conte de Perrault, elle devra affronter des épreuves pour s'extraire physiquement et intellectuel de l'emprise de son père, pour fuir le huis clos familial étouffant. Comme dans un conte, il y a un ogre, le père, cruel, brutal, tyran domestique passionné par la chasse et sa « chambre des cadavres aux multiples trophées » Et il y a des bonnes fées comme le professeur de physique-chimie qui incarne l'espoir d'une autre vie.

A partir de cette quête initiatique vers l'affirmation de soi, l'auteure construit un récit très original qui mêle sens du tragique et du grotesque à des tonalités fantastiques : les passages où la hyène empaillée semble prendre vie pour pénétrer dans le corps du petit frère de la narratrice et pour pourrir son psychisme sont remarquables pour dire le traumatisme de l'enfance blessée et les terreurs enfantines qui galopent lorsque la réalité est terriblement glauque.




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La vraie vie, tout un paradoxe entre un enfer sur terre et un paradis imaginaire.
Pour ces enfants, la vie tourne noir, voire très noir. Les chambres sont des tombeaux où on entasse des carcasses animales, la forêt perd de sa candeur et devient le lieu d'une traque sanguinaire, le tintamarre joyeux du glacier résonne aux cris de la mort, les animaux sont éperdus de douleurs, la mère prodigue son amour aux chèvres oubliant ses enfants, le père pleure Claude François entre deux assauts de violence.
Bienvenue en enfer.

Les mots sont une pioche judicieuse, cinglants dans une apothéose de prose tragico-poétique macabre, les mots glissent et glacent.
Les mots sont pendus au cou de la nature, prête à se suicider devant le spectacle infernal d'une humanité échouée.
Les mots enserrent la haine, la peur, le déséquilibre entraîné par la noirceur omniprésente.

Drame social au bord de l'écoeurement.
Maltraitance de l'enfance.
S'enfoncer plus loin en enfer pour que la vie reprenne sa forme naturelle.

Bravo Bruxelles, bravo Adeline Dieudonne, vous troquez vos services au bar, vos sexe-toys et votre costume d'hotesse pour une plume qui vous réussit à merveille. Longue vie et vraie vie à vous !
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Un pavillon de banlieue non loin du bois des Petits Pendus. Une famille peu banale : un père taciturne, violent et chasseur qui empaille ses trophées dans une pièce qui leur est dédiée ; une mère absente, craintive, transparente, passionnée par le jardin et les chèvres miniatures et dont la seule occupation est de faire à manger ; une fille aînée dont le quotidien est rythmé par les balades dans le bois ou dans l'immense cimetière de métal, par ses visites chez sa vieille voisine, par l'arrivée tout en musique du glacier et par le rire de son petit frère, Gilles. Un rire qui bientôt va s'effilocher... Un rire que la soeur n'aura de cesse de vouloir réentendre...

À la fois fresque sociale, roman d'apprentissage et roman noir, La vraie vie nous plonge dans le quotidien de cette famille excentrique. Un quotidien baigné dans la violence, aussi bien incarné par le père que les animaux morts empaillés, auquel la jeune narratrice tentera d'échapper. Adeline Dieudonné traite avec pertinence et finesse divers thèmes tels que l'adolescence, le désir, l'intelligence, la violence conjugale et familiale... Ce roman, à l'atmosphère tantôt douce et câline, tantôt étouffante et oppressante, donne vie à des personnages entiers, à fleur de peau. Un roman noir servi par une plume sauvage et étincelante...
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Certains récits nous font penser à d'autres ambiances retrouvées au fil de nos lectures.
Celui-ci a rappelé à mes souvenirs Trois jours et une vie de Pierre Lemaître et My absolute darling de Gabriel Tallent. de par la similarité des intrigues bien évidemment mais aussi par le prisme choisi par l'auteur pour traiter la violence domestique et les tragédies.

Mais trêve de ressemblances furtives car dans son récit Adeline Dieudonné allie authenticité et liberté de ton, faisant voir sans filtres la noirceur de certaines âmes, donnant du rythme aux dialogues explosifs et de la voix aux peurs et à la tragédie.

Si le récit est aussi captivant c'est aussi pour la mélancolie sèche qui s'en dégage. La force de ce roman est une éclatante et saine colère, heurtant et parfois heurtée, qui n'épargne personne.

Cette histoire est un fleuve emportant nos certitudes, qui nous laisse pantois et secoués. Un drame tragique et impitoyable qui s'achève pourtant sur une touche d'espoir.


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