AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,28

sur 378 notes
J'ai bien aimé ce court roman qui retranscrit avec humour l'univers des bibliothèques tout en en faisant une critique un peu amère. C'est à se demander si l'auteur a exercé ce métier. En tout cas, on voit qu'elle a bien étudié le sujet, peut-être en traînant aussi des heures dans les rayons.
Commenter  J’apprécie          60
L'auteure s'adresse à moi, la lectrice qui s'est fait enfermée dans la médiathèque. Pendant qu'elle vaque à ces occupations dans son sous-sol entre ces rayons histoire et géographie. le temps d'une lecture, on devient sa confidente. Dés le début, elle me paraît hautaine, hargneuse, aigrie, psychorigide et maniaque. Elle déteste les gens, ceux qui aiment l'architecture, ces collègues, les gens qui n'aiment pas lire, les bourgeois, les politiques… S'aime t'elle d'ailleurs. Vivant dans sa solitude, blessé dans son coeur, elle vit seule sans ami, avec comme compagnon les livres. Un jeune garçon vient de temps en temps travailler, Martin, elle rêve de lui en se faisant une obsession sur sa nuque. Mais jamais, elle ne tente quelque chose à part mettre une paire de boucle d'oreilles ou être proche de lui parfois lorsqu'elle range les livres.

Une fois passé le côté pathétique de la bibliothécaire vielle fille, je me suis laissée porté par le livre. Je n'ai pas trouvé l'esprit de la médiathèque où je vais régulièrement. Elle n'aime pas trop les grosses nouveautés, les livres des grosses rentrées littéraires. La médiathèque privilégie des livres d'apprentissage de langues, des livres en japonais, sur la culture arménienne, sur l'art de la pousse du bio… J'avoue que je suis très rarement tenté par les nouveautés. Et en ce qui concerne les conseils, j'ai juste le droit à "Regarder dans la brochure des coups de coeur" ou "il y a un coeur sur la tranche". Cet accueil souvent peu chaleureux dans un espace assez froid, je me ballade pas très longtemps.

J'ai beaucoup aimé cette phrase "Je fais un métier courageux, utile, intéressant, qui demande un tas de qualités. Quand ils rendent les livres : "J'aime beaucoup aussi, cela vous a plu?". J'adorerai rendre mes livres et en discuter avec le bibliothécaire sans devoir regarder ma montre. Un jour peut-être…

Ce livre est sympathique sans être transcendant, surprenant ou autre. Une petite lecture agréable avec en bonus un peu d'histoire sur les bibliothèques.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
Commenter  J’apprécie          60
ou les soliloquations d'une bibliothécaire municipale, responsable du secteur géographie et urbanisme. Toutes les facettes du métier sont passées en revue : la folle aventure de l'invention de la classification décimale universelle (paix aux mânes de Mr Dewey), l'abime qui sépare un conservateur d'un magasiner, le choc entre la mission sacrée des bibliothécaires et la dure réalité d'une société basée sur les loisirs et le plaisir immédiat, les relations houleuses avec le public, tous les publics … sur les raisons qui poussent certains à écrire et tant d'autres à lire… et finalement sur les relations délicates, souvent compliquées entre la lecture, la vie et l'amour !
100 pages très rigolotes, caustiques, parfois politiquement incorrectes, bref un véritable plaidoyer pour les livres et les bibliothèques qui réjouiront tous les lecteurs de bon aloi. Et puis, comment résister à un auteur qui dédie son opuscule « à toutes celles et à tous ceux qui trouveront toujours plus aisément une place en bibliothèque qu'en société » ?
Commenter  J’apprécie          60
Maintenant, je ne regarderai plus les bibliothécaires de la même manière. 
Adepte de médiathèques et autres bibliothèques, je rechercherai dans le personnel La bibliothécaire invisible et retord de la cote 400.
Ce premier roman de Sophie Divry préfigure les trois autres qui vont suivre. L'écriture est dépouillée au service de récits originaux. Des choix qui font que chaque roman de Sophie Divry est une découverte, une incursion dans les univers atypiques de l'autrice. 

Commenter  J’apprécie          50
Un petit monologue d'une bibliothécaire de la vieille école. Au petit matin, elle découvre un lecteur qui a passé la nuit, oublié, à la bibliothèque.
Au fil des 95 pages, la narratrice s'ouvre, se confie et s'adoucit face à sa profession.
Très juste et très touchant.
Commenter  J’apprécie          50
Un tout petit ouvrage d'une soixantaine de pages qui a le mérite de faire connaître le métier de bibliothécaire de l'intérieur. On assiste à un long monologue d'une bibliothécaire dans une bibliothèque municipale, on apprend plein de choses sur la classification, les lecteurs, les livres. Cependant il se dégage de ce monologue une grande amertume.
Commenter  J’apprécie          50
Un matin, une bibliothécaire trouve un lecteur qui s'est laissé enfermer dans les locaux. Après quelques instants de stupéfaction, elle décide de le garder auprès d'elle jusqu'à l'ouverture au public. C'est presque une prise d'otage, car le jeune homme va devoir écouter les confessions de cette employée dépressive qui va lui raconter sa triste vie de bibliothécaire frustrée ! Tout y passe, les collègues, les architectes, les lecteurs, les écrivains, les éditeurs, les livres, le système de classement, la rentrée littéraire......

Alors d'abord ce métier : comment le choisit-on ? Comment devient-on bibliothécaire ? Et bien pour elle, c'est par défaut !!

J'aime mon métier. Bon je l'avoue, quand j'ai commencé mes études, je voulais être professeur mais j'a raté le concours. Maintenant, je suis là, ouvrière spécialisée, rangeuse de livres, petite main bip bip.....Je ne suis rien, rien du tout. (extrait de la page 18)

Cette bibliothécaire aime passionnément l'histoire mais sa grande frustration c'est d'être responsable du rayon géographie ! Elle ne peut donc s'empêcher tout en critiquant ses collègues du rayon histoire, de rappeler à son visiteur, l'histoire des bibliothèques, leur création et leur évolution. La révolution française qui a eu l'ambition de faire des bibliothèques publiques. Napoléon qui n'a jamais eu l'intention d'éduquer le peuple. La guerre de 14-18 qui a retardé le projet. Il a fallu attendre la fin de la guerre de 39-45 et la venue des américains pour se rendre compte de notre retard dans la construction des bibliothèques.

Une bibliothécaire frustrée, aigrie et isolée dans son sous-sol à un regard forcément très négatif sur son métier mais je suis quand même d'accord avec beaucoup d'analyses comme celle-ci :

(...) le pire, ce sont les livres-express, les livres d'actualité : sitôt commandés, sitôt écrits, sitôt imprimés, sitôt télévisés, sitôt achetés, sitôt retirés, sitôt pilonnés. les éditeurs devraient inscrire à côté la date de péremption, puisque ce sont des produits de consommation. (extrait de la page 39p.



Mon avis : Je travaille dans une bibliothécaire alors forcément ce roman m'a interpellée, du coup je l'ai lu deux fois ! Je suis assez d'accord avec les analyses faites dans ce roman, les réflexions, l'évolution de ce métier qui sont très justes, mais dans cette histoire, la bibliothécaire est un peu névrosée, du coup elle ne voit que les aspects négatifs alors qu'il y a aussi beaucoup de positif dans ce métier et heureusement !
Ce roman parle des bibliothécaires mais tous les métiers ont leur revers de la médaille, avec dans chaque entreprise son petit lot d' employés aigris, négatifs, dépressifs, frustrés.....
J'ai beaucoup aimé le style incisif et l'humour de ce roman qui offre aussi un regard intéressant sur notre consommation de produits culturels.
Ce livre est le premier roman de l'auteur, un roman très prometteur, une écrivaine à suivre.
Commenter  J’apprécie          51
Voici la complainte d'une bibliothécaire aux petits relents de poussière qui après 25 ans de service en a ras le bol d'être la gardienne de la réserve géographie, elle qui rêvait de littérature. Cette bibliothécaire d'un autre temps (car mon dieu j'espère qu'on en fait plus des comme ça !), trouve dans ses rayons un lecteur endormi là. La névrosée le prend à témoin et lui balance tout son fiel, quand aux mauvais lecteurs, quand à ces insupportables collègues, quand à la politique culturelle des bibliothèques actuelles, quand au classement de Dewey l'inventeur de la classification universelle des bibliothèques. Et puis au fil de son monologue cette vieille bique se radoucit en révélant sa passion pour l'histoire de France, pour Guy de Maupassant et pour un certain Martin, un étudiant, un lecteur bien élevé qui semble très intelligent et dont la nuque l'a fait chavirer ! Malgré sa névrose cette bibliothécaire m'a bien fait sourire, sans compter que sa clairvoyance aux sujets du classement et de la politique d'acquisition des bibliothèques rejoint mes pensées, donc autant dire qu'avec moi elle a eu la cote...
Commenter  J’apprécie          50
La cote 400 est typiquement le genre de texte que j'adore lire. Qui pourrait s'imaginer qu'en traitant la classification de Dewey on pourrait découvrir un texte emprunt d'humanité, d'humour, de dérision?

La narratrice arrive à son poste deux heures avant l'ouverture de la bibliothèque pour laquelle elle travaille. Son poste est situé au sous-sol, elle est affectée au rayon géographie, un rayon qui n'est guère fréquenté. Quelle n'est pas sa surprise de constater qu'un lecteur s'est laissé enfermé là pour la nuit. Elle le réveille sans ménagement et puisqu'elle ne peut pas lui ouvrir les portes avant l'heure de l'ouverture officielle pour ne pas lui ni s'attirer d'ennuis, elle en profite pour entamer la conversation.
De discussion il ne s'agira en fait que d'un long monologue, une diatribe féroce, intelligente, piquante, tant sur les lecteurs que sur les collègues, sur le choix des livres à mettre en rayon, sur les maisons d'édition, sur la culture comme simple bien de consommation.
Tout y passe, on sent bien en filigrane qu'elle est finalement très seule et pas heureuse dans son sous-sol alors qu'elle a tellement à offrir et à partager avec les personnes qui potentiellement partagent la même passion qu'elle, les livres et la lecture.

Je fréquente depuis mon plus jeune âge les bibliothèques, j'aime particulièrement visiter celles qui se trouvent dans mes lieux de villégiatures, aux USA, à Stockholm ou même à l'île de Ré, je ne passe jamais à côté d'une bibliothèque et d'un cimetière quand je suis ailleurs.

Je me suis retrouvée dans le profil des lecteurs dont l'autrice dresse un portrait peu complaisant mais tellement juste.
Il y a ceux qui poussent la porte pour la première fois, ceux qui savent exactement ce qu'ils viennent chercher, ceux qui s'installent pour se reposer entre deux errances, pour chercher un peu de chaleur en hiver ou un peu d'air climatisé en été. Ceux comme moi qui parfois se posent pour simplement observer comment cela se passe ailleurs et se reposer entre deux moments de visites.

C'est un tel plaisir de fuir la bruit de la foule et de pénétrer dans la douce atmosphère feutrée d'une bibliothèque. Ou de se laisser emporter par l'ambiance joyeuse d'une bande d'enfants qui débarquent là pour réaliser un travail collectif ou par le calme religieux d'une salle qui sent l'encaustique, on passe délicatement la main sur une reliure prête à tomber en lambeaux en étant attentif à ne rien déranger, à ne pas se faire remarquer.

Ces menus plaisirs que l'on peut difficilement partager mais dont je me régale par avance à chaque fois que je repère une bibliothèque sur mon lieu de vacances.

Je ne connaissais pas cette autrice, mais j'ai vraiment apprécié le ton de son écriture, et je compte bien continuer à la lire dans les semaines à venir.
Commenter  J’apprécie          40
Un monologue drôle, original et quelques fois instructif, où le métier de bibliothécaire est mis au centre dans les lamentations de cette responsable du rayon géographie. J'ai beaucoup aimé le côté dépouillé, incisif des phrases, sans fioriture et en même temps avec quelque chose qui génère de l'émotion. Même si quelques clichés sur mon métier sont véhiculés (la femme seule et aigrie qui ne travaille quasiment qu'aux heures d'ouverture), je le conseille à toute personne fréquentant régulièrement les bibliothèques.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (688) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20224 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}