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4,29

sur 494 notes
Des portraits de femmes magnifiques et fortes, mais le style à la deuxième personne m'a vraiment gênée...
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Emmanuel Dongala nous plonge au coeur de l'Afrique dans la vie de Méréana, mère célibataire avec trois enfants à charge. Elle travaille avec une quinzaine d'autres femmes en tant que casseuse de pierre au bord d'un fleuve. Son destin va subitement changer après avoir appris la construction d'un aéroport où le prix du gravier a augmenté de manière exponentielle. Quand elle partage sa pensée auprès des autres femmes qui est de passer de 10 000 à 20 000 francs le prix du sac afin de pouvoir sortir chacune de la misère et de profiter du marché juteux à leur niveau, elle en reçoit l'unanimité et devient aussitôt la porte-parole pour la négociation.

Cette négociation ne se déroulant pas comme prévu, cette revendication va devenir le leitmotiv de ce groupe de femmes pour se faire entendre même si cela remonte au Ministre de l'Intérieur voire à la femme du Président. Elles ne se démonteront pas et elles montreront leur obstination qui va bien au-delà de la partie pécuniaire : réaliser ses rêves et vivre dignement.

Cette lutte qui durera un certain temps nous permet de découvrir le passé lourd de chaque femme dans un continent, l'Afrique, contemporain où nous Européens nous sommes loin de cet univers et du combat pour le droit des femmes.

Les révélations sur les rapports de pouvoir en ajoutant à cela la politique, les moeurs et la pauvreté apportent de quoi pimenter cet excellent ouvrage.

Le style littéraire met en valeur la puissance et la violence que subissent les femmes dans ce milieu rude. Les chapitres courts rythment la lecture et donne une cadence à ses quelques jours de lutte avec ses différents rebondissements.

Bref, un énorme coup de coeur !

Tout lecteur : 4,5 / 5 2 semaines
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Je recommande chaudement cette lecture pour comprendre la mentalité des africaines d'aujourd'hui (cf. aussi le livre "Trois femmes puissantes"). Des casseuses de pierres se battent pour conserver leur dignité en vendant leurs sacs au juste prix. Petit à petit l'histoire de chacune nous est dévoilée.
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Une vraie merveille 😃. C'est une histoire de femmes en Afrique. le pays? Ça n'a pas d'importance. Ce qui compte c'est cette bataille pour survivre dans un monde patriarcal où la femme est considérée comme.... En fait non, la femme n'est pas considérée. Elle est juste là pour subir. C'est l'histoire groupes de femmes crasseuses de pierre qui décident de dire stop.
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Avec Photo de groupe au bord du fleuve, Dongala signe un livre magnifique et bouleversant.
Que j'aime le Congo de Dongala ! Que son écriture emporte, attire ! J'ai particulièrement apprécié, ici, l'emploi du vocatif (le "tu") qui nous plonge directement dans l'univers de ces femmes, et la découverte progressive de chacune d'entre elles, de la villageoise analphabètes à l'ancienne femme d'affaire. La disparité de ces femmes qui se lèvent et se battent ensemble chasse au loin les clichés et notre vision malheureusement trop uniformes de l'Afrique noire.
Surtout, au-delà de ce constat, Photo de groupe au bord du fleuve est un portrait de femmes absolument juste et émouvant, à la portée universelle.
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Si l'oppression de ces femmes africaines par les mâles dominants et brutaux, est magnifiquement décrite, j'ai été très dérangée par l'effet de rhétorique de l'auteur qui consiste pour le personnage principal, à écrire sa narration à la 2ème personne: "Au lieu de se taire, ton imbécile d'ex-mari, lève la main. Tu sais qu'il ne peut pas ne pas se donner en spectacle dès le moment où il voit ton ombre" de la première à la trois cent trentième page, ce qui m'a paru indigeste. Dommage que le style soit ainsi alourdi.
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La force de ces femmes africaines qui luttent pour leur survie illumine le lecteur. La lucidité et la malice de ces Congolaises pour contrarier la société des hommes qui les écrasent m'ont fait jubiler. Leur solidarité de femmes exploitées est confondante. Ce livre-la nous rend meilleurs.
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Casser des pierres : voilà le seul revenu des héroïnes de ce roman. Et pourtant, loin de se résigner, elles s'engagent dans une lutte tenace pour obtenir une meilleure considération. de cette intrigue, naît le livre bouleversant d'Emmanuel Dongala, auteur congolais et figure majeure de la littérature africaine contemporaine. Il y pose un regard lucide et critique sur la condition des femmes en Afrique. Ce roman plein d'énergie dénonce les discriminations et injustices mais est porté par des valeurs de solidarité, de courage et d'espoir.
Elen
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Le portrait de femmes congolaises qui luttent pour faire valoir leurs droits dans le pays le plus cruel du monde.
Touchant et optimiste.
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Cette Photo de groupe au bord du fleuve est celle de ces femmes qui se rassemblent tous les jours au bord du fleuve. Mais elles ne se rassemblent pas pour parler, pour rêver, pour se baigner, pour échanger sur leur problèmes, même si cela fait partie du moment passé là, non, elles se rassemblent pour casser des cailloux et essayer de gagner un peu d'argent pour faire vivre tant bien que mal leur famille.
Méréana, le personnage principal de ce groupe n'aurait jamais dû se trouver là. Elle est instruite, chaque jour elle écoute la radio pour connaître les nouvelles du monde qui l'entoure. Elle s'indigne, se pose des questions, elle est consciente de la condition des femmes, dans son pays ou ailleurs. Et surtout consciente que cette condition est particulièrement difficile en Afrique.
Un jour, alors que jusqu'à présent elles n'ont rien dit et laissé faire, ces femmes décident qu'elles ne peuvent plus accepter de se laisser exploiter, et une rébellion s'installe, qui va être gérée dans le sang et les larmes
L'auteur utilise la formule d'un « tu » qui nous implique plus fort dans cette lutte, dans ces vies difficiles, de femmes exploitées, meurtries, mais toujours vaillantes et courageuses. Il dénonce la condition de la femme, le combat sans merci qu'elles doivent mener pour avoir un semblant de vie égalitaire et juste. Bien sûr, le personnage principal semble porter les réactions d'une multitude de femmes, être un peu leur porte-parole y compris dans le personnage décrit par l'auteur, peu crédible dans sa force et ses intentions, mais qu'importe, l'idée est intéressante et j'ai apprécié ce roman qui est au final porteur d'optimisme.



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