Ce livre est à l'image de la philosophie de la clinique du coureur marquée par l'ouverture d'esprit. La quantification du stress mécanique y est définie à plusieurs reprises mais la vraie richesse de ce livre est la dissection des idées reçues sur la course à pied en passant par l'alimentation, l'hydratation, le coeur, l'âge. Je recommande à toute personne voulant s'intéresser à la course à pied.
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Véritable bible de la course à pied, ce guide nous explique absolument tout ce qu’il y a à savoir sur les programmes d’entraînement, la prévention des blessures, les techniques de course, le choix des chaussures, etc
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Aucun mammifère, aucun primate ne peut suivre, sur la terre ferme, une femme ou un homme après plusieurs heures d’effort, pas même le cheval, le chien, le loup ou le chameau. Cette faculté enfouie en chacun de nous est le résultat d’une évolution de plusieurs millions d’années ayant doté l’Homo sapiens que nous sommes - qui a survécu à la quinzaine d’autres espèces d’hominidés - de plusieurs outils uniques et seulement utiles pour courir.
Ces adaptations anatomiques caractéristiques sont les bras courts et les jambes longues, les orteils courts et parallèles, le tendon d’Achille - le plus puissant du corps humain, qui agit comme un ressort lorsque l’on court avec une foulée avant-pied ou médio-pied -, la thermorégulation, le diaphragme, etc. Ajouter à cela que la vitesse maximale d’endurance de l’homme est exceptionnellement élevée, évidemment pour les sujets entraînés.
L’homme a très peu de force physique explosive. Ses capacités à soulever des charges lourdes, à courir vite sur une courte distance, à sauter en hauteur ou en longueur, etc., sont faibles. A taille et poids équivalents, de nombreux animaux sont de deux à quarante fois plus forts. En revanche, quand il s’agit de courir longtemps, tout change. Les humains entraînés, femmes et hommes, sont capables de courir environ quatre fois plus longtemps que les animaux les plus endurants. Ces dernier sont le chien et le loup (jusqu’à une vingtaine d’heures seulement si la température n’est pas trop élevée), le cheval et le chameau (entre douze et quinze heures maximum), ces derniers étant très vite gênés quand le chemin devient pentu ou exigu.
Records de distances et de temps parcours par des humains :
100 km hommes : 6 h 09 min, Noa Kazami (2018)
100 km femmes : 6 h 33 min, Tomoe Abe (2000)
100 miles (160,9 km) hommes : 11 h 46 min, Yiannis Kouros (1984)
100 miles (160,9 km) femmes : 12 h 42 min, Camille Herron (2017)
24h sur route hommes : 290 km, Yiannis Kouros (1998)
24h sur route femmes : 270 km, Camille Herron (2019)
48h sur route hommes : 433 km, Yiannis Kouros (2008) - à 52 ans !
1000 km : 5 j 20 h 13 min, Yiannis Kouros (1998)
1000 miles (1609 km) : 10 j 10 h 30 min, Yiannis Kouros (1998)
Débat «Faut-il apprendre à courir», Partie 4 - Blaise Dubois