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sur 876 notes
"Le cas Sneijder" est vraiment un roman de notre époque de grande consommation et de plaisir immédiat.
Je m'explique. Voilà trois jours que j'ai terminé le nouveau livre de Jean Paul Dubois, auteur dont j'aime bien les écrits et que je lis régulièrement. J'ai beaucoup apprécié ma lecture. le sujet, sans être d'une grande originalité, est prenant et très bien mené. J'ai été interpelé par le cas de cet homme victime avec sa fille d'un accident d'ascenseur auquel lui seul a réchappé. J'ai admiré la prouesse de l'auteur d'arriver à nous intéresser à toutes ces anecdotes et détails techniques autour de ces cages qui nous transportent dans les hauteurs de building high-techs. J'ai beaucoup souri lorsqu'il entraîne son héros à devenir dog walker, promeneur de chiens, dans un Montréal enneigé et sous le regard outragé de sa snobinarde d'épouse.
Comme d'habitude, j'ai apprécié que l'auteur se serve de son histoire pour instiller de fines annotations sur notre époque, intelligentes et bien senties.
Alors, pourquoi, lorsque j'ai refermé le livre, après un dénouement abrupt et un peu déstabilisant, j'ai reposé le livre dans ma bibliothèque, dans la partie "à donner" ou "à vendre"? Aucune envie de le garder voire de le conseiller. Mais aucune envie non plus de le démolir. Simplement le sentiment d'un bel objet bien fait, bien écrit, avec pourtant de la saveur mais pas indispensable (enfin, plus que Pancol ou Musso).
La suite sur :
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Paul Sneijder, soixante ans, est le seul rescapé d'un accident d'ascenseur dans une tour de Montréal, dans lequel il perd sa fille aînée.

En sortant du coma, et après s'être remis de ses blessures, il va remettre sa vie en question ;
Il quitte son travail, et prend conscience du caractère de sa femme et de ses deux fils devenus avocats. Carriéristes et impitoyables, ces derniers lui deviennent étrangers. Des ressentiments vont naître envers cette famille qui a toujours rejeté sa fille née d'un premier mariage.
Paul s'enferme dans la lecture de documentation sur les ascenseurs, davantage pour comprendre plutôt que de préparer son procès. Il va même sympathiser avec l'avocat de la partie adverse.
Dévasté et un peu perdu, Paul va se ressourcer grâce à un emploi de promeneur de chien, au grand dam de sa femme qui ne pense qu'aux apparences sociales et à l'argent.

Ce roman est un drame teinté d'humour noir.
Le narrateur semble le personnage le plus lucide, et nous le suivons plein de compassion, dans ses épreuves et ses errances.
Jamais larmoyant, on rit souvent de scènes cocasses, notamment avec Anna, son odieuse femme.
C'est aussi un livre sur le deuil et la reconstruction de soi après un accident.
Un très bon livre et un excellent auteur à découvrir et à suivre.
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Jean-Paul Dubois a l'art de se mettre dans la peau de personnages extraordinaires et de rendre ces personnages très réels. de plus, il écrit bien, il alterne le dramatique et le comique avec maîtrise et nous prend dans son sillage avec une facilité remarquable.
Un livre étonnant et intéressant par l'analyse des sentiments de plus en plus minces du narrateur pour son épouse et par la mécanique des ascenseurs.
Un bon moment de lecture !
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Le dénommé Sneijder a été victime d'un accident d'ascenseur rarissime dont il a réchappé, par miracle,à la différence de sa fille.
Et il est en pleine dégringolade et coule des jours sombres, sans goût à la vie.
Clairement, il est proche de la folie sans que le Monde qui l'entoure ne semble aller mieux.
L'écriture est rès belle et fine, et j'ai aimé cette bizarrerie latente qui envahit tout le livre.
Intéressant même si les explications sur la technicité des ascenseurs semblent redondantes et que les états d'âme, même légitimes, peuvent lasser quelque peu à la longue.


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Victime d'un terrible accident d'ascenseur dans une tout de Montréal, Paul Sneijder découvre qu'il en est l'unique rescapé après un coma prolongé et que sa jeune fille qui l'accompagnait est décédée. Peu à peu il remet toute son existence en question : son travail, sa femme, ses fils jumeaux.
Il se détache peu à peu de sa vie antérieure, devient promeneur de chiens à la grande surprise de son entourage, renonce à demander des indemnités à son assurance alors qu'il peut y prétendre, se documente sur le fonctionnement des ascenseurs.
Nous oscillons sans cesse entre humour noir et sarcasme, poésie et réalisme, légèreté et tragédie pour nous heurter à l'intolérance bienveillante d'un entourage qui finira par mettre fin à toute tentative de liberté.
Au final l'on ne sort pas indemne d'une chute d'ascenseur ni d'aucun traumatisme de l'existence.
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Un air de W. G. Sebald, émouvant et puissant.

"Les paroles de mon hôte agissaient comme un baume antalgique avec une efficacité bien supérieure à celle de la cortisone" (citation p. 187).
Ce livre emprunt de réflexion et de sérénité agit comme ce "baume" rééquilibrant par l'utilisation d'un français très agréable à lire, au rythme régulier, d'une sonorité stable et mélodieuse.
Un livre si bien documenté et remarquablement écrit qu'il vous entraîne dans la poursuite discontinue de la lecture jusqu'à la dernière page. Je ressens à la fois du respect, de la compassion, de la pitié
pour ce personnage très fragile comme j'ai pu en éprouver curieusement, il y a bien longtemps, pour le personnage principal des romans de Winfried Georg Sebald.
Le mode narratif dans le cours des souvenirs qu'il évoque est très proche de celui utilisé par cet écrivain.
Il ne s'y passe pourtant pas grand chose (ce n'est pas une critique puisque la lecture reste agréable), les souvenirs occupent une place importante, le développement est très lent, la présentation s'apparente à un documentaire et il ne manque plus que les illustrations et les photographies incluses, caractéristiques de l'oeuvre de Sebald. L'ensemble, si dramatique soit-il, est pourtant captivant : ici beaucoup de notions techniques et de références bien expliquées, en opposition
aux lumineux et attendrissants portraits de chiens, les seuls confidents. Des rencontres fortuites de personnages haut en couleurs pour ne pas dire cruels et pourtant si fugaces, éphémères. On retiendra les chiens attachants dont on aimerait réellement bien partager la compagnie, partager cet épisode de la vie de ce héros, héros malgré lui, et surtout le sauver, sauver son âme, le soustraire de ce cauchemar qu'il vit au quotidien. A lire et à relire !
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Le héros de ce livre est un original. Il est atypique, ne trouve plus sa place dans sa vie, dans sa famille qui n'en est pas vraiment une. Après le drame, il ne se sent bien qu'avec les chiens et dans ses recherches sur les ascenseurs. D'ailleurs à ce propos, sacrées recherches qu'à dû faire l'auteur. Mais c'est aussi là qu'il m'a un peu perdu, ces passages sont longs et trop techniques pour moi. Mais ils montrent la quête de Paul pour essayer de comprendre, pour redonner un sens à sa vie.
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Ce roman le cas Sneijder de Jean-Paul Dubois (Prix Goncourt de cette année pour Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon) est le récit d'un homme qui vient de perdre sa fille, Marie, dans un accident d'ascenseur.
Paul, 60 ans, marié une première fois à Gladys avec qui il a eu Marie, divorcé et remarié à Anna avec qui il a eu des jumeaux : Hugo et Nicolas, voit sa vie basculée le jour de l'accident d'ascenseur alors qu'il est à l'intérieur avec sa fille, Marie. Il est le seul rescapé de l'accident.
Dès lors, Paul n'aura de cesse de vouloir rejoindre Marie - la rejoindre par la pensée, par la recherche insatiable des causes de l'accident, par la fuite, par cette incapacité à faire face au deuil. Cet homme se réveille après un coma et doit faire face à l'annonce du décès de sa fille.
Cet accident sera aussi l'occasion pour lui de revenir sur sa vie, son enfance, ses parents, sa vie professionnelle, sa vie avec Gladys, sa vie avec Anna et de constater qu'entre lui et sa femme, la connivence n'existe plus mais a-t'elle un jour existée ?
Les conséquences de l'accident sont multiples et font surgir chez Paul des réactions incontrôlables. Par une claustrophobie inopinée lors d'une réunion, Paul décide de quitter son travail et cherche une vie plus en harmonie avec la nature. Ce choix, quelque peu comique, n'honore pas le rang social d'Anna et elle le fait savoir. Elle n'épaule pas Paul dans cette reconstruction psychologique. Paul comprend que son couple n'est que figuratif.
Il s'éloigne des siens, se referme sur lui et ses décisions ne sont pas au goût de tous. Anna et « ses » enfants, « les Keller » prendront la décision fatale. Fallait-il vraiment en arriver là ? L'argent ne fut-il pas le seul moteur de cette décision fatale ?
Doit-on tout accepter lors d'un remariage ?
Paul est attachant de justesse et le lecteur s'attache à lui mais le lecteur va aussi se questionner de pages en pages. Devait-il laisser sa femme, Anna, prendre le contrôle de leur vie ? Pourquoi a-t'il accepté cette soumission sans piper mot ? Ne pouvait-il pas faire face à cette femme autoritaire ?
Nulle discussion ne vient réparer les injustices passées, nul compromis ne vient enrayer la descente de Paul. Paul est seul et encore plus seul après la décision tranchante de sa femme et de ses enfants.
L'écriture est fluide et presque douce, elle se densifie au fil des pages jusqu'à ce paragraphe finale qui marque par une anaphore l'impatience de Paul de retrouver Marie.
A lire !
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Paul Sneijder a failli perdre la vie dans un accident rare d'ascenseur. Sa fille a eu moins de chance que lui. Depuis ce drame, sa vie est bouleversée, une grande mélancolie s'est emparée de lui et sa façon d'envisager l'existence a quelque peu évolué. Il refuse de reprendre son travail de courtier en vins et se passionne de façon presque obsessionnelle pour les ascenseurs. Ce qui n'est pas du tout du goût de sa seconde femme, Anna, une cadre supérieure avec laquelle il ne sent plus du tout en phase depuis qu'il est sorti de coma. Mais une nouvelle lubie va alors s'emparer de lui : promener des chiens.

Roman triste et piquant à la fois, mélancolique et grinçant, en cela, "Le cas Sneijder" est un pur roman de Jean-Paul Dubois. Cette narration à la première personne, cette façon si touchante qu'à le personnage de Paul d'évoquer sa nouvelle vie, ses proches, cette Anna et ses jumeaux qu'il déteste, sa fille et sa premier femme toutes deux décédées, sa lâcheté... tout ça Dubois nous le fait vivre pleinement, avec une identification qui fonctionne à merveille. On vit avec lui, on partage ses errements, sa déprime. C'est très fort.
Du coup, les 200 et quelques pages du roman passent à une vitesse folle, avec au fil du récit, une envie de plus en plus pressante de savoir comme tout cela va se finir pour notre beautiful loser.
Avec une écriture toujours simple et précise, qui n'en fait jamais des tonnes, Dubois va à l'essentiel, nous offrant une jolie parabole sur le rôle des ascenseurs dans notre vie moderne et prouve, si besoin était qu'après tant d'années, il reste un de nos écrivains préférés.
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Livre pas très récent . Après un drame personnel, Paul ne perçoit plus la vie de la même manière, comme c'est souvent le cas. Il ne répond plus aux attentes de sa famille, de son entreprise, lui même ne sait plus exactement comment avancer sur la route de sa vie. Il change de vie, fait de belles rencontres. Certains moments sont très émouvants et tristes d'autres sont cocasses et font sourire malgré tout.
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