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sur 1317 notes
Pauvre Monsieur Tanner... une histoire ou un récit largement autobiographique triste à pleurer ou à pleurer de rire... c'est une vaste blague ce chantier dans lequel Tanner plonge corps et âme. Vaste blague car devant l'immensité des travaux de cette maison qu'il vient d'hériter, les entrepreneurs qui vont défiler lui en feront voir de toutes les couleurs.

On se demande page après page mais vous plaisantez Monsieur Tanner ?

C'est du lourd. C'est du gros. Tellement gros toutes ces péripéties dans ce chantier qu'on ne peut se poser la question.
On déguste ici une histoire drôle (ou triste à mourir) en suivant les travaux, des sommes mirobolantes, une maison à rénover qui se transforme en ruine ou en champ de bataille maculé de sang, une meute de chiens qui donne une ambiance de cafarnaum.

Un bon moment léger pour des mésaventures qu'on ne souhaitera à personne. Il y a de quoi devenir fou.
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Le narrateur, qu'il est tentant d'assimiler à l'auteur, a hérité d'une vaste maison de famille délabrée. Il se lance dans des travaux de réhabilitation qui vont durer un an et le soumettre à rude épreuve, au contact des différents corps de métier du bâtiment et de leur lot d'incompétents, d'escrocs, d'étourdis et que sais-je encore…


J'ai beaucoup compati et aussi bien ri à la lecture des mésaventures du pauvre monsieur Tanner, malheureusement convaincue que cette comédie ne donne qu'à peine dans l'exagération et que les situations décrites sont somme toute tout à fait vraisemblables. L'auto-dérision combinée à la maestria de la langue française produit ici un délicieux et léger moment de divertissement que l'on regrette de terminer trop tôt, malgré le soulagement du dénouement pour le narrateur.


Voici un livre drôle et bien écrit qui sent le vécu, et qui ne peut que rendre sympathique l'infortuné monsieur Tanner, en qui bon nombre de lecteurs se reconnaîtront aisément. Il serait dommage de bouder le plaisir de cette réjouissante facétie. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Certains le savent et je n'en fais pas mystère: les maisons m'ont beaucoup préoccupée ces temps derniers et me préoccupent encore.

Il fallait tout l'humour de Jean Paul Dubois - dois-je redire que je l'aime d'amour, ce gars-là?- pour arriver à me dérider sur le sujet, surtout depuis que , livrée à la solitude dans ma vieille maison d'Aubrac confinée ET enfouie sous des tonnes de neige- un pléonasme local-, je me distrais comme je peux en convoquant pour des devis improbables et des travaux aussi pharaoniques que chimériques, une série d'artisans dubitatifs et peu empressés que je supplie, entre autres, de me protéger des vents d'autan redoutables qui secouent ma porte d'entrée et s'infiltrent dans les interstices mal joints des vieux battants fourbus, me contraignant, par ces frimas, à boucher la (trop) vaste serrure avec du sparadrap et à tendre des couvertures de déménagement, désormais sans objet, entre des gonds archaïques, au mépris le plus total de mon sens esthétique, révolté mais impuissant!

Les démêlés de Paul Tanner avec une série de corps de métier (et des drôles de corps, je vous l'assure, appelés surement par des Erinyes vengeresses sur la tète du pauvre Tanner, on ne s'explique pas autrement un tel acharnement du sort, une scoumoune aussi obstinée) ont de quoi faire pâlir le plus optimiste des propriétaires de vieille baraque à restaurer, l'entrepreneur de travaux le plus confiant dans la compétence professionnelle des escrocs patentés auquel il a recours, et le chef de travaux le plus naïf à l'égard de la nature humaine.

Mais ces démêlés sont racontés avec une telle auto-dérision, un sens de la formule si réjouissant (je vous renvoie à la citation du plombier kurosawesque!), une si belle allégresse dans l'hyperbole et l'accumulation qu'on est littéralement mort de rire en les découvrant, sans la moindre pitié pour ce pauvre Tanner à qui, méchamment, on souhaite d'autres électriciens russes "détraqués du caleçon", d'autres Chavolo et Dorado avec meute de molosses et calendriers de bimbos Pirelli, et même un autre Harang, plombier martyre de son perfectionnisme, afin qu'ils prolongent son chemin de croix... pour notre plus grand bonheur!

Un livre joyeux, enlevé, truculent dont le héros, accablé par une Némésis artisanière, et non artisanale, nous renvoie une image réjouissante de nos impuissances à maîtriser le réel.

Merci à toi, Jihef, qui fus l'artisan , (un artisan compétent et efficace cette fois), d'une pause joyeuse dans mes soucis domestiques!

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Mais quelle mouche vous a piqué, monsieur Tanner, en acceptant l'héritage de votre vieil oncle ? Une immense maison à rénover en-tiè-re-ment, cela vous semblait un travail d'enfant ?
Vous n'avez pas tenu compte des corps de métiers que vous alliez croiser !
Une période pénible, horrifique, digne de l'Enfer de Dante s'est présentée à vous dès le premier artisan venu et ne vous a plus quitté.
« La plus intrigante exposition d'originaux et d'hurluberlus que l'on puisse imaginer » s'est réalisée dans cette maison, avec vous comme seul spectateur. Il faut dire que vous avez pris un congé sans solde pour surveiller les travaux et pour y travailler vous-même : « A endurer pareilles tortures, on perd très vite ses forces, sa santé, aussi bien mentale que physique, ses économies, sa lucidité, bref, sa raison. Les mains rongées par le ciment, asséchées par le plâtre, le dos cassé, le corps zébré de déchirures et de tendinites, on finit par n'être plus qu'une carcasse laborieuse ».

Un enfer pour vous ? Oui, mais un paradis pour nous ! Avec un sens de l'humour noir particulièrement développé, vous nous exposez tous les cas d'artisans rencontrés, du plus malhonnête au plus scrupuleux, du plus fainéant au plus maniaque, du plus grossier au plus gentleman.
Quelle jouissance...pour nous ! Et pour vous aussi, reconnaissez-le, monsieur Tanner, car la mise par écrit de votre épreuve digne du supplice de Tantale vous a certainement procuré beaucoup de plaisir, vu votre style particulièrement imagé, vif et caustique. A coups de tous petits chapitres, votre prose se lit à une vitesse phénoménale, contrairement à l'avancement des travaux.

Alors, vous regrettez d'avoir hérité de cette maison titanesque et en pleine déliquescence ? Vous regrettez d'avoir entamé ces travaux babyloniens ? Quitte à ne pas nous les faire revivre dans une narration cocasse ?
Vous plaisantez, monsieur Tanner !
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Ouvrage emprunté au hasard sur une étagère de la médiathèque où je travaille, je ne connaissais absolument pas cet auteur et je me suis laissée tenter à la fois par la couverture et la quatrième de couv' qui annonçait que j'allais probablement bien me distraire et en effet, ce fut bel et bien le cas.

Paul Tanner est apparemment un homme sans histoires. Célibataire, il mène une petite vie tranquille dans sa chaleureuse maison et travaille en tant que documentariste animalier, ce qui lui permet de vivre tranquillement et avec un certain confort. C'est un rendez-vous chez le notaire qui va bousculer sa vie lorsqu'il apprend qu'il hérite, de l'un de ses parents récemment décédé, d'une magnifique maison familiale à la campagne. le seul problème, c'est que celle-ci n'ayant plus été occupée depuis plus de quinze ans, tout est à refaire à l'intérieur, su sol au plafond. Commence alors pour notre monsieur Tanner ce que je nommerais tout simplement soit l'enfer soit une suite de malchance et de grosses farces accumulées, qui peuvent effectivement prêter à sourire tant que l'on n'est pas directement concerné. Ayant pris un congés de six mois sans solde, notre protagoniste entend bien être présent sur le chantier et engager lui-même ses propres apprentis, après avoir fait un premier constat avec des chiffres astronomiques. le lecteur s'engage ici dans une aventure de chantier, voyant défiler les uns après les autres tous les corps de métier du bâtiment représentés et autant dire que si le lecteur se délecte des mésaventures de ce pauvre monsieur Tanner, il y a bien des jours où celui-ci se servirait de l'u des employés engagés pour taper sur l'autre. Entre les escrocs, les maladroits et les autres, notre héros en voit passer de toutes les couleurs.

Un ouvrage qui se lit extrêmement vite avec des chapitres court et même avec notre personnage qui est sans arrêt sous pression et parfois au bord de la crise de nerfs, le lecteur, lui ne peut s'empêcher de sourire et de se détendre au fil de cette lecture, pour un peu qu'il ne soit pas lui-même en train d'entreprendre des travaux chez lui ! Une écriture fluide et légère et un roman que je ne peux donc que vous recommander !
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Un livre léger de Jean-Paul Dubois qui donne le sourire et se déguste sur la plage comme un rosé bien frais durant les repas d'été. Tous ceux qui ont connu des déboires lors de travaux de rénovation avec des artisans, des travailleurs informels recommandés se reconnaitront un peu dans les péripéties de Monsieur Tanner. Certains en plaisantent, pour d'autres la plaie est encore vivace...
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Après des lectures fortes en émotions, j'avais envie de faire un petit break et de lire quelque chose de léger d'où cette lecture, « Vous plaisantez monsieur Tanner » de Jean-Paul Dubois.
Pour moi qui ne suis que lectrice, ce roman m'a bien divertie mais j'imagine ô combien ce divertissement se serait transformé en cauchemar si j'avais vécu tous les déboires que ce Monsieur Tanner rencontre pour la rénovation de sa maison.
Les situations décrites sont cocasses et font sourire mais dès l'instant où l'on s'identifie ne serait-ce que quelques minutes à ce monsieur Tanner, le sourire se transforme en énervement puis on revient en admiration devant son calme et son flegme.
Ce Paul nous est d'emblée sympathique et on a envie de le mettre en garde et surtout de le voir réagir avec plus de poigne devant certaines situations et particulièrement avec les deux gars qui se disent couvreurs. Quelques belles rencontres tout de même qui viennent un peu adoucir la poisse qui lui colle à la peau.
Petit livre très divertissant et agréable à lire. Les chapitres très courts incitent à lire ce livre très rapidement et en une seule traite.
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On sent le vécu de chantier de rénovation !
*
Court roman certainement autobiographique qui s'est lu en une matinée.
Entre rires jaunes, sourires gris et quelques soupirs tristes, les mésaventures de ce propriétaire de maison sont racontées avec verve et causticité.
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Qui n'a pas eu de déboires avec les ouvriers du bâtiment, levez haut la main!
On reconnaîtra quelques portraits , souvent caricaturés mais si "justes" que nous avons tous rencontrés lors d'une quelconque rénovation/construction.
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J'ai eu beaucoup d'empathie pour ce propriétaire malchanceux. le pauvre homme qui n'a qu'une peur, que le toit lui tombe sur la tête....et peut-être aussi la banqueroute. Car gare aux extras qui coûtent un bras, les dépassements d'honoraires, les devis simples qui se transforment d'un coup en facture monstrueuse.
L'enfer ce n'est pas seulement chez les autres, hein!
Une écriture légère pour un chantier lourd....en déboires.
*
Lecture divertissante, pince-sans-rire . Evitez tout de même avant un projet de travaux!
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Ce livre est jubilatoire !
Il décrit la loi de Murphy, l'emmerdement maximum que va subir Paul Tanner suite à l'héritage d'une maison familiale qu'il va entreprendre de rénover.
La caricature des artisans et ouvriers qui vont se succéder est à peine exagérée. Dans un style impeccable et percutant Jean-Paul Dubois m'a fait rire tellement ça sent le vécu.
C'est drôle,et pourtant les catastrophes s'enchaînent,on plaint Mr Tanner mais on en redemande !
Pourtant, le parallèle que fait l'auteur entre lui et sa maison, qu'il humanise,est plus profond qu'il n'y paraît au premier abord...
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Deux modèles de lecteurs pour Vous plaisantez, monsieur Tanner, ceux qui n'ont jamais eu affaire à des artisans pour autre chose qu'une fois, changer le joint d'un robinet, et ceux qui en ont affronté des hordes, de préférence dans de l'ancien, où forcément, rien n'est plus tout à fait d'équerre et ce parfois depuis 1920 !
Les premiers trouveront que tout ceci est, certes drôle, mais plein de clichés sur le monde de l'artisanat. Les seconds auront envie de prendre la plume pour aller à leur tour raconter à l'auteur dans un courrier les malheurs qu'eux aussi ont subi.
Il faut dire que ce pauvre Monsieur Tanner, inspiré à Jean-paul Dubois par les travaux que lui même a entrepris dans sa maison familiale, va de mal en pis, entre autre pour un très mauvais choix: les devis étant totalement faramineux , il pense réussir à les faire diminuer au moins de la très large part des taxes diverses en faisant travailler des artisans au noir.
Hélas, il est évident que se retourner contre un fou furieux incompétent par voie légale dans ce genre de cas est complètement impossible et il ira de catastrophes en catastrophes dans un style plein d'humour.
Reconnaissons le; c'est une lecture légère, je venais de terminer un roman sur les horreurs de la dictature en Roumanie, ça fait un sacré grand écart ! C'est une lecture de vacances, agréable et amusante, dont on se souviendra pour avoir ri, mais pas spécialement pour le développement de l'intrigue!

Évitez juste de le lire avant de commencer des travaux: vous en auriez des sueurs froides!
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