Lorsque j'ai pris le train qui relie Wavre à Jambes, en Belgique, j'ai vécu une expérience étonnante. Je me suis retrouvé à traverser avec le train les ruines d'une ancienne abbaye. L'effet est fulgurant la première fois (puis, à voir la tête des voyageurs, on se blaze).
J'ai récemment eu l'occasion d'aller visiter (car c'est possible). Il s'agit de l'abbaye cistercienne de Villers, fondée au XIIe siècle et dépendante de celle de Cîteaux. Elle fut abandonnée au XVIIIe siècle après divers saccages autrichien ou français.
Ce billet est moins pour vanter les mérites de la brochure de
Michel Dubuisson que pour évoquer ma joie de découvrir ce site magnifique. Je mettrai un lien vers une vue générale en commentaire, pour que vous vous fassiez une idée. On se sent vraiment petit devant ces pierres massives. Certaines parties qui voient peu la lumière sont intimidantes ; l'une d'entre elles – peut-être la salle des moines – m'a fait penser à la Moria du Seigneur des Anneaux, c'est dire.
J'ai aussi appris des choses sur l'organisation d'une abbaye cistercienne, surtout la présence, à côté des moines, des convers qui sont des laïcs ayant choisi une vie d'ascèse, mais qui restent en contact avec le monde séculier.
Si vous passez dans le coin de Villers-la-ville, vous verrez sûrement ces ruines impressionnantes. Arrêtez-vous ; elles valent la visite.