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3,56

sur 806 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis toujours curieuse de découvrir un peu plus les États-Unis par le biais de la littérature. Les assassinats successifs de John Fitzgerald Kennedy en 1963 puis de son frère Robert en 1968 représentent un véritable tournant dans l'histoire contemporaine de ce pays. Marc Dugain nous propose un ouvrage hybride entre enquête et fiction par alternance de chapitres. Une partie de ce livre est donc consacrée à l'exposé et les conclusions des investigations de l'auteur concernant les deux meurtres. Marc Dugain nous donne à voir la réalité des faits tout en nous apportant son intime conviction. La seconde partie est une fiction où le lecteur suit un personnage en quête de vérité sur la mort mystérieuse de ses parents.

L'auteur apporte un éclairage intéressant sur Bobby Kennedy, troisième garçon de la famille et souvent dans l'ombre. C'est un personnage névrosé mais aussi très humain dont l'assassinat n'est en aucun cas une surprise. L'histoire des Kennedy en général est franchement passionnante. Nous naviguons entre complots, combats politiques, assassinats, luttes de pouvoir et héritage familial. J'avoue avoir préféré l'enquête à la fiction. Cette dernière, sans être totalement dénuée d'intérêt, m'a paru plus poussive. le personnage porte le nom de Marc O'Dugain. Ce choix m'a beaucoup questionnée. Par contre, les explications autour de l'utilisation de l'hypnose à des fins plus que troubles m'ont passionnée.

Marc Dugain signe un livre hybride où l'enquête historique fait face à la fiction. J'ai ressenti une préférence pour l'histoire des Kennedy ainsi qu'un attachement pour Bobby. le récit de Marc O'Dugain m'a davantage laissée de marbre même si sa quête est intéressante et ses découvertes parfois glaçantes.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Mark , professeur d'histoire en Colombie Britannique , rédige une thèse sur la mort de Robert Kennedy. Il est persuadé que la mort accidentelle de ses parents , survenues peu ou prou aux mêmes dates , est liée à celle de "Bobby".
Le passé notamment de son père, immigré Français de père juif polonais , devenu un des plus célèbres hypnotiseurs de la cote ouest , lui semble obscur.

Marc Dugain est coutumier du fait, plonger l'histoire dans L Histoire. Ici, à travers une pseudo enquête sur ses parents , intéressante mais vaguement creuse , l'auteur nous livre une vision apocalyptique des U.S.A. des années 60 .
Tout y est complot, la mafia gère tout et il n'y a que des pourris à la tête de l'état. Il y a bien sur du vrai là dedans , on sait tous que les Kennedy auraient pu mourir plus naturellement , que les crises cardiaques des témoins ont été légions...
On sait que les USA ont des responsabilités dans la montée des communautarismes orientaux aussi par exemple, mais la vision manichéenne est toujours un biais facile de l'historien.
C'est toujours le problème avec ces romans où la fiction et L Histoire se mêlent. Où est la barrière justement entre ces deux mondes ?
A part cela , et un premier tiers de livre déroutant chronologiquement pour moi, on se laisse porter par la vie de Bobby , plus que par celle du narrateur du coup , et parfois , un petit coté American Death Trip pointe son nez.
Il y a aussi quelques détails croustillants , comme Tony Blair agent de la CIA ou les coucheries de Jackie Kennedy avec deux frères de feu son mari (pas sur les mêmes périodes quand même !).
Intéressant oui, dévastateur sans doute pas.
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Mark O'Dugain, un professeur universitaire de soixante ans, retourne avec sa jeune compagne sur l'île de Vancouver, dans la maison familiale héritée de ses parents lorsqu'il avait quatorze ans. A travers cette maison, dressée sur une falaise de roches noires face au Pacifique, ce sont les souvenirs d'une enfance tourmentée, ponctuée par des moments heureux et insouciants de sa prime jeunesse et ceux qui ont scarifié le reste de sa vie. Il nous raconte les origines de sa famille, une mère Irlandaise et un père d'ascendance juive qui a quitté la France en 1951 pour s'installer au Canada. Il nous raconte le dévouement inconditionnel de l'une, qui vient à contre-courant du sérieux et de la réserve de l'autre, un éminent psychiatre reconnu pour ses travaux sur l'hypnose et les traumatismes endurés par les survivants des camps de concentration.

Ce retour dans le passé s'articule surtout autour de deux évènements tragiques et traumatisants qui détermineront l'avenir de chacun, car le narrateur lie à la chronologie de son histoire, les assassinats des Kennedy, John (1963) et Robert (1968). Les années soixante dans leurs différentes sphères, citent un répertoire de noms fascinants et dévoilent tous les désordres politiques, les névroses et les passions de l'époque. La base sur laquelle tout repose est chancelante et gangrénée.

Élevé par sa grand-mère Maine après les décès mystérieux et suspects de ses parents (suicide de sa mère en 1967 et accident de la route pour son père en 1968), Mark a orienté ses études sur le clan Kennedy. D'un chapitre à l'autre, il alterne les confidences sur sa famille et les informations collectées pour sa thèse qui retracent le parcours et la personnalité obscure des deux frères. Par des concordances et des suppositions étayées de témoignages indiscutables, il nous fait part de ses recherches et de ses conclusions qui fusionnent petite et grande Histoire, ponctuée par un chapelet de morts singulières. Enquête policière, immersion dans le monde de l'espionnage, entre CIA, IRA et MI6, il doit être vigilant et ne pas dépasser la frontière d'une « paranoïa complotiste », comme le souligne dès le début, Madsen, son directeur de thèse…

Intense, inquiétant, manipulateur, le roman maintient le suspense jusqu'à la dernière page et la fiction s'arrange avec l'Histoire, tout en accentuant et démasquant des faits troublants qu'on s'empresse de vérifier sur le net. Si cet enchevêtrement compliqué ne facilite pas notre lecture, il la rend aussi captivante. Quant à la violence, elle est froide, latente, comme une ombre menaçante.
Mark O'Dugain, Marc Dugain, le jeu des noms place l'auteur dans le rôle du narrateur.

Un livre très intéressant de la rentrée, à noter ! Je vous le recommande…
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"Ces malades qui nous gouvernent": ce titre memorable de Libé aurait pu servir au dernier roman de Marc Dugain..ou faut-il écrire Mark O' Dugain?

Sous ce pseudo transparent , le narrateur entreprend de croiser deux recits: celui de l'assassinat de Bob Kennedy, précédé de celui de son frère qui l'éclaire et lui ouvre la voie, et le récit plus intime de la mort violente et mysterieuse, à un an d'intervalle, de ses parents qu'il croit fermement liée à celle de RFK.

Alternant avec un sens diabolique de la frustration le récit-enquête historique et l'enquête-récit fictif, l'auteur nous mène par le bout du nez-que nous avons curieux- dans un dédale d'informations passionnantes, attestées - je n'ai pas cessé de faire des aller-retour sur Internet- et bien souvent étonnantes- présence des Bush père et fils au pied de l'immeuble de la CIA à Dallas le jour de l'assassinat de Jack, présence d'une jeune femme hystérique et très repérable, en robe à pois, le jour du meurtre de Bob et celui de l'assassinat de Martin Luther King, programme de contrôle mental de certains individus fragiles concocté par la CIA, avec la participation active de psychanalystes réputés et peu scrupuleux, et j'en passe!

L'intrigue fictive est, elle aussi, passionnante, et nous suivons cette double intrication avec un intérêt qui se charge progressivement d'une bonne dose de malaise.

C'est que la maladie mentale règne en maître dans ce roman: priapisme et insensibilité émotionnelle du sémillant Jack, maniaco-dépression du romantique Bob qui va à l'élection comme on se suicide, avec une résignation lasse et magnétique, paranoïa meurtrière de la toute-puissante CIA..

Et le narrateur n'est pas plus rassurant...très vite le lecteur attentif repère des anomalies, des redites, des illogismes, des "topoï' dans son récit.

Comme si Marc Dugain avait voulu faire, à travers son narrateur Mark O' Dugain, sa propre thérapie , et, après La Malédiction d'Edgar-le patron éternel et pervers de la CIA- et L'Avenue des géants , en finir avec cette obsession des Kennedy qui hante son oeuvre.

Tout le récit se teinte alors d'un fort parfum de doute: 'Et si ce n'était pas vrai?" pour parodier le titre célèbre d'un roman que je ne lirai pas.

Si les fous sont au pouvoir et si le pouvoir rend fou, que dire d'un historien comme O' Dugain qui serait atteint de manie obsessionnelle?

Tout cela est bien shakespearien..."une histoire racontée par un fou, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.."

En tout cas, une belle rentrée littéraire pour Marc Dugain, et une lecture qui donne le vertige et le tournis!
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Grande et petite histoire s'entremêlent dans ce nouveau roman de Marc Dugain.
D'un côté, la célèbre famille Kennedy, Robert et John, assassinés en 1968 et 1963.
De l'autre, un professeur d'histoire qui va enquêter sur le suicide de ses parents, qu'il trouve suspect.
Quel lien entre ces deux histoires ?

Entre manipulations politiques et humaines, entre réalité et affabulation, l'auteur nous entraîne dans une réflexion ambitieuse et brillamment menée.

Une plume impeccable, un livre passionnant.
J'avais déjà beaucoup aimé La chambre des officiers, j'ai également été conquise par Ils vont tuer Robert Kennedy.

Une belle découverte. Merci à babelio et aux éditions Gallimard.

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Mensonge ou réalité, vérité historique ou théorie du complot, roman ou récit, Marc Dugain nous entraîne sur la piste des assassins des frères Kennedy en brouillant habilement les cartes. Il reprend à son compte les deux assassinats perpétrés, à quelques années d'intervalle, dans les années soixante afin d'y faire se croiser l'histoire romancée d'un père ayant appartenu au MI6. Pour peu que l'on se soit intéressé au sujet, on s'ennuie un peu à la lecture de ces célèbres faits qui ont bouleversés l'histoire des Etats-Unis mais qui occupent, à mon avis, une trop grande partie du roman. Reprenant la théorie selon laquelle plusieurs organisations seraient mêlés à ces crimes, il vient imbriquer à L Histoire, l'enquête d'un universitaire qui se lance sur les traces d'un père disparu d'étrange manière suite à diverses manipulations des services secrets américains. Cette partie du roman est la plus passionnante. Marc Dugain y multiplie les pistes à loisir dans une succession de faits étranges qui ont abouti à la mort des parents de Mark O'Dugain alors qu'il n'était encore qu'un enfant. L'homonymie du personnage principal avec l'auteur ajoute au sentiment de n'être plus tout à fait dans un roman. On se surprend à croire à cette histoire si bien imbriquée dans des événements qui, soixante ans après, indignent toujours autant. de la seconde guerre mondiale à nos jours, Marc Dugain dénonce habilement, sous forme de roman, les magouilles politico-financières qui ont jalonnées "les trente glorieuses" mais qui, à la lecture de ce livre, n'ont été qu'une suite de faits peu flatteurs pour les protagonistes. L'époque actuelle garde encore les traces de ces complots, élevés au grade de mensonges d'état pour le compte d'une industrie guerrière toujours plus florissante et d'hommes politiques toujours plus avides de pouvoir.
Merci à Babélio et aux éditions Gallimard de la faveur de cette lecture en avant première et de m'avoir permis de donner mon humble avis sur ce roman de la rentrée littéraire 2017.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour ce roman de Marc Dugain, un auteur que j'apprécie beaucoup. Dans ce livre, le narrateur qui a perdu ses parents étant jeune, se lance dans une enquête sur la cause de leur mort et sur celle de Robert Kennedy qu'ils pensent liés.

On alterne alors des chapitres variés allant de Robert Kennedy au narrateur, du passé au présent et le tout mêlant des éléments fictifs du passé du protagoniste, à des éléments tout à fait réels avec la vie puis l'assassinat de Robert Kennedy. Cela donne un rythme et un style assez étrange auquel il m'a fallu un moment pour m'habituer. Quelques chapitres sont un peu plus difficiles et j'ai du m'accrocher un peu parfois, car s'il s'agit bien d'un roman, il m'est arrivé de l'oublier presque comme si j'étais en train de lire un livre d'histoire.

FBI, assassinat, CIA, complot, ce roman m'a immédiatement donné envie de me documenter sur cette période de l'histoire. Je ne connais franchement pas toutes les théories sur le sujet et je me suis vite demandée la part de vérités qu'il pouvait y avoir derrière ce roman. C'est un peu déstabilisant d'être ainsi perdu entre réalité et fiction, pour autant c'est au final un livre qui m'a plutôt bien plu. J'aime beaucoup l'approche de Marc Dugain. Après pour quelqu'un n'ayant jamais lu cet auteur, ce n'est pas le premier livre que je conseillerais. Mais une chose est certaine, avec la présence de J Edgar Hoover dans ce roman, j'ai très envie maintenant de découvrir ‘La malédiction d'Edgar' du même auteur.

Lien : http://raconte-moi.net/2017/..
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Dans ce roman, Marc Dugain revient sur une époque qu'il avait déjà illustrée dans La malédiction d'Edgar [qui a rejoint ma PAL vendredi dernier], une biographie romancée d'Edgar J. Hoover, grand patron du FBI de 1924 à 1972. C'est donc un sujet qu'il maîtrise assez bien et ça se ressent. Ici, le narrateur développe une théorie assez complexe pour expliquer les assassinats des frères Kennedy où l'hypothèse du complot est omniprésente. Je ne connais pas suffisamment l'histoire politique américaine pour distinguer ce qui est plausible de ce qui relève de la fable mais certaines explications rejoignent celles que j'ai déjà pu lire dans d'autres ouvrages plus théoriques traitant des mêmes sujets. En tous cas, cela m'a beaucoup intriguée et j'ai bien l'intention de lire d'autres ouvrages non fictionnels pour mieux comprendre cette période et ses enjeux.

Par l'intermédiaire de son narrateur, Marc Dugain dénoncent notamment les liens étroits qui se tissent entre le pouvoir, les services secrets et le milieu de la mafia et comment tout ce petit monde peut en venir à collaborer dans l'ombre pour éliminer ceux qui les empêcheraient de mener leur business comme ils l'entendent. Cela fait froid dans le dos ! L'auteur fait également des parallèles avec le fonctionnement actuel de la politique et de la surveillance, en lançant quelques pistes qu'il aborde plus longuement dans L'Homme nu.

Le roman est construit à l'aide d'une double narration. D'une part, l'histoire personnelle du professeur, racontée à la 1re personne du singulier et, d'autre part, le développement de son sujet de recherche retraçant les dernières années de vie de Robert Kennedy depuis l'assassinat de son frère aîné. Cette théorie est racontée à la 3e personne du singulier et le ton employé m'a semblé plus incisif et vindicatif, comme une sorte de démonstration parfois emprunte d'urgence. La narration en « je », par contre, m'a parue beaucoup plus apaisée. La description qui nous est offerte de Robert Kennedy présente un homme empli de convictions qui souhaitaient effacer les dettes morales de son père [proche du milieu] en accordant davantage de droits aux minorités et aux plus démunis. Une ambition politique identique à celle de son frère et qui était loin d'être au goût de ses homologues. On nous décrit également un homme détruit par les drames familiaux et terriblement conscient des menaces qui pèsent sur lui. On est assez loin du glamour habituellement associé aux Kennedy.

Le narrateur, quant à lui, est un personnage à la fois attachant et énigmatique. Au fur et à mesure qu'on avance dans son histoire, il nous devient difficile de lui faire confiance car il semble que la folie et la paranoïa ne sont jamais tout à fait loin…

Dans ce roman, Marc Dugain nous dépeint également l'histoire d'une jeunesse qui a cru au changement proposé par les Kennedy, puis, qui a lentement sombré dans la drogue. Là encore, cela m'a donné envie d'en apprendre davantage sur le mouvement hippie et sur les raisons qui ont provoqué son déclin ainsi que sur le développement de l'hypnose en psychologie, discipline qui semblait être la spécialité du père de notre narrateur.

C'est un récit qui m'a vraiment passionnée mais que j'ai parfois trouvé difficile à suivre. Je lui reprocherais notamment quelques répétitions dans les parties concernant Robert Kennedy. Même si je pense que celles-ci participaient à une volonté de rendre compte de l'enlisement De Robert dans la dépression et dans ses responsabilités, cela m'a parfois exaspérée. Néanmoins, je vous le conseille si vous aimez les histoires dans lesquelles la politique vient jouer un rôle ou encore si vous aimez les romans qui pourraient remettre en doute votre vision du monde.
Lien : https://www.maghily.be/2017/..
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J'ai découvert Marc DUGAIN en lisant tout d'abord « La malédiction d'Edgar ». Enthousiasmée par cet auteur, j'ai lu beaucoup de ses romans, notamment l'excellent « La chambre des Officiers » et même si j'ai trouvé ses tout derniers livres un peu en dessous, c'est avec plaisir et curiosité que j'ai lu son dernier roman « Ils vont tuer Robert Kennedy ».

Je peux vous le dire Marc DUGAIN est bien de retour !

Un professeur d'histoire contemporaine de l'université de Colombie-Britannique est persuadé que la mort brutale de ses deux parents, décédés l'un en 1967 et l'autre en 1968 est liée à l'assassinat de Robert Kennedy. Ces deux morts arrivées dans des conditions atroces alors qu'il est adolescent le marquent à jamais. Devenu jeune professeur, il va consacrer sa vie à enquêter afin de découvrir la vérité sur ces deux disparitions soudaines et à trouver définitivement le lien qui les rattachent à la mort du frère de JFK.

Cette enquête va le mener à découvrir que son père, psychiatre renommé, grand spécialiste de l'hypnose, était aussi un agent des services secrets britanniques au sein de la Résistance durant la seconde guerre mondiale. Sa mère, irlandaise, ne serait-elle pas un ancien membre de l'IRA ? Est-ce pour cela qu'il verra un lien évident entre la mort de ses parents et celle de Robert Kennedy ? Nous sommes alors en pleine guerre froide, les assassinats s'accumulent : JFK, Martin Luther King, Malcom X, Robert Kennedy…et le Maccarthisme qui développe une paranoïa totale. A qui profitent tous ces crimes ? Pourquoi ses parents en particulier ?

Tout au long du livre, l'auteur déroule l'enquête menée par Le Professeur sur ses parents et le parcours de Robert Kennedy jusqu'au jour fatal de son assassinat. Même si presque toutes les théories ont déjà été développées, Marc DUGAIN arrive par son talent à nous immerger et nous passionner par le destin tragique des deux frères Kennedy dans cette Amérique des années 50-60, durant lesquelles une lutte implacable des pouvoirs (Politique, CIA, FBI, mafia et lobby militaro-industriel…) est omniprésente…..Lutte et tragédie qui changea probablement la phase du monde.

« Ils vont tuer Robert Kennedy » est pour moi un livre ambitieux, écrit magistralement par un Marc DUGAIN qui retrouve là ses sujets de prédilection déjà abordé dans « la malédiction d'Edgar » ou dans « L'avenue des géants » la psychose paranoïaque et le besoin irrépressible de vérité. Cela nous amène à nous poser une question : Et si JFK n'avait pas été assassiné le monde serait-il tel qu'il est aujourd'hui ?

Vous ajoutez une fin à l'image du livre et vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman et je remercie très chaleureusement Babelio de m'avoir permise de le découvrir en avant-première grâce à la masse critique et aux éditions Gallimard pour l'envoi du livre.
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Après « Avenue des géants » que j'avais adoré, Marc Dugain nous replonge dans les années 60, période qu'il semble affectionner particulièrement. Plus précisément et comme dans « La malédiction d'Edgar », il s'intéresse aux Etats-Unis sous la dynastie des Kennedy.

Sous le prétexte d'une recherche sur la mort de ses parents, un professeur d'histoire va revenir dans la passé pour décortiquer le comportement de tous les membres de la famille Kennedy. le roman alterne entre le récit de la quête de vérité et l'analyse de la personnalité des Kennedy. Cette deuxième partie est beaucoup plus intéressante que celle consacrée au narrateur. Tout d'abord elle nous apporte un grand nombre d'informations. L'intimité du clan nous est dévoilée. On assiste de l'intérieur, à leurs côtés, aux différents drames qui les ont touchés. L'auteur est très bien informé et entre dans le détail. On comprend alors parfaitement que même si le destin de ces personnalités était déjà tout tracé, plusieurs éléments sont longtemps restés secrets. Les différents mystères autour de ces tragédies s'éclaircissent un peu au fil du temps. Tout en faisant des révélations sur les protagonistes, Marc Dugain s'emploie à faire une mise à jour sur toutes les vérités connues à ce jour. le lecteur ressort donc plus instruit et au fait des événements de l'époque.

La partie romancée, censée structurer l'histoire, est moins convaincante. Je trouve que l'auteur tourne autour du pot et la disparition des parents n'a pas vraiment d'intérêt. Je n'ai jamais ressenti à aucun moment le besoin de connaître la vérité. Je crois donc que Marc Dugain aurait dû se contenter de réaliser un roman/essai sur la famille Kennedy. Il aurait été bien sûr moins glamour mais très réussi et ça m'aurait évité d'être déçu. En effet, je m'attendais à une aventure imaginée autour des incidents de l'époque, alors que c'est en fait un livre factuel sur les incidents eux-mêmes.

Grâce à sa plume habituelle de haut niveau, Marc Dugain nous livre un travail soigné sur l'Histoire américaine mais qui peut être un peu difficile à digérer si on s'attend, comme moi, à une fiction. Sans rancune pour cet écrivain que j'apprécie et qui écrit toujours aussi bien!
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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