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EAN : 9782868101280
72 pages
Folle avoine (06/11/1998)
4/5   2 notes
Résumé :
Une poésie sensible à la lumière ou à son absence, au chemin que trace la pluie et à ceux que laissent la mer.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans ce recueil de poésie, l'air, l'eau, le feu et la terre s'entremêlent harmonieusement dans un ballet rythmé par la douce musicalité des paysages environnants, colorés par la luminosité changeante automnale. Soleil timide, ondées abondantes, ruissellement de l'eau sur les pierres, bruissement du vent dans les arbres, immensité de la mer dévoilant un horizon infini, tournoiement des oiseaux dans un ciel bas et opaque…

Ecrits à la manière des haïkus japonais, ces poèmes enchanteurs sont un véritable hymne à la vie, ils immortalisent l'instant présent et l'émotion qu'ils suscitent.
Dans un superbe feu d'artifice de couleurs, d'images et de sons, les embardées lyriques du poète entraînent les lecteurs dans un voyage intemporel, au coeur de la nature, afin d'admirer les dernières clartés de l'automne, cette arrière-saison au charme précaire, que l'on aimerait prolonger avant l'hiver.
En fin d'ouvrage, Michel Dugué rend un bel et vibrant hommage à quatre auteurs, aujourd'hui disparus : Yves Elléouët (peintre, poète et écrivain), Jean-Marie le Sidaner (écrivain), Paul Quéré (peintre et poète), Miguel Torga (écrivain, poète et conteur).

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
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Extrait 2

Le sol est dur. L’hiver
le baigne d’un soleil
très blanc.

Il est des mots
qu’on aimerait
éprouver ainsi.

Infracassables
après le retrait du poème.

Barques dormantes, elles furent proches
des îles promises quand le rameur
avait la nage sereine.

Savent-elles que l’hiver aura
la corde rude, le mutisme profond
qu’entamera, si peu, le battement des fers
dont les eaux sont chargées ?

Sur le môle : une caisse vide.
Est-elle là pour l’éternité ?
Du rameur ou de l’ange lequel
l’a oubliée ?

L’air, lui, hésite
Entre la pluie et le vent
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Extrait 1

Aucun de nous
ne tient seul.

Il lui faut outre les os
une parole – fût-elle économe.

Alors le jour contemporain s’éclaire
un peu.
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