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Pierre Dehay (Illustrateur)
EAN : 9782710365020
192 pages
La Table ronde (10/06/2010)
3/5   2 notes
Résumé :

Gourmand de paysages autant que de livres, curieux de tout ce qui anime la littérature, hommes et horizons, sa démarche n'avait rien de livresque. Raymond Dumay allait à la rencontre de la vie. Et la vie, c'était aussi la prose et la poésie du passé. Écrivains connus, oubliés ou méconnus revivent sous sa plume, quelques lignes suffisent à nous les rendre familiers, complices.
Au détour des Routes, l’on retrouve Colette, Buffon, et Gaston Roupnel en B... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Né dans l'Ain en 1916, Raymond Dumay fut instituteur puis professeur avant de devenir journaliste et rédacteur en chef de la Gazette des Lettres. Il a écrit de nombreux ouvrages traitant de gastronomie et d'oenologie ainsi que des romans et des essais, avant de disparaître en 1999.
Publié en 1948 Ma route de Bourgogne est le premier d'une série qui se poursuivra avec Ma route d'Aquitaine (1949), Ma route de Languedoc (1951) et Ma route de Provence (1954). Nous sommes dans les années d'après-guerre, la France est en reconstruction, Raymond Dumay enfourche sa pétrolette qu'il a surnommée « Pégazou », « Pour tout dire, il s'agissait d'un vélomoteur Terrot, natif de Dijon, qui ramait dans les côtes, mais galopait sur terrain plat » et il s'élance sur les routes et chemins de France, en l'occurrence ici, à travers la Bourgogne son pays natal.
Qu'on se comprenne bien, il ne s'agit pas d'un guide de voyage même si l'envie de faire son sac nous prend tout au long de cette lecture qui va son petit bonhomme de chemin. Nous sommes loin des voyages touristiques comme on les envisage de nos jours, le Raymond son but c'est de goûter les pinards du coin et rencontrer les écrivains de Bourgogne ou leur souvenir, qu'ils soient morts ou vivants quelle importance. Pèlerinage ludique d'un gourmet gourmand de nectars et de littérature, deux vices ou vertus qui se marient bien ensemble.
Le programme est alléchant, nous le suivons sans barguigner. L'été est chaud cette année là, « lundi 21 juillet 1947 marqua le début de la vague de chaleur qui pulvérisa tous les records établis depuis cent ans », un verre de blanc par-ci, un de rouge par-là, il faut que le gosier reste humide pour s'entretenir commodément avec les gens de rencontres. Chablis, Clos Vougeot, Gevrey-Chambertin, rythment l'escapade qui nous mène aussi bien à Saint-Sauveur où vécu un temps Colette qu'à Chitry dont Jules Renard fut un maire redouté et Sacy où naquit Restif de la Bretonne. Pérégrinations cultivées en compagnie d'un épicurien qui ponctue son livre de remarques piquantes, « Si le lecteur voulait bien dépenser pour acheter son livre la même intelligence que l'auteur le plus borné a mise à écrire le sien, la situation deviendrait claire ».
Après cette mise en bouche au coeur de la Bourgogne, je suis candidat pour continuer le voyage à travers l'Aquitaine, le Languedoc et la Provence en compagnie de Raymond Dumay, notre cicérone.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Romain Rolland présente une seconde particularité curieuse : son exemplaire famille. Son adolescence fut illuminée par un trait cornélien. Brillant élève du collège de Clamecy, ses professeurs lui conseillaient de continuer sa carrière à Paris, mais sa sensibilité et sa santé délicate ne permettaient pas à sa mère de songer à le mettre en pension. Le père de Romain Rolland tenait une étude. Héritier de plusieurs générations de notaires, il aimait son métier et sa ville. Cependant, il n’hésita pas : pour cet enfant qui, brillant à Clamecy, pouvait se révéler terne à Paris, il vendit son étude et accepta un petit emploi dans une banque. Romain Rolland aimait à raconter ce trait. Il prétendait que s’il avait pu se laisser aller à l’indifférence et à la paresse, le souvenir du courage souriant de son père aurait suffi à lui rendre son énergie.
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Souvent j’ai entendu cette phrase : « Moi, non, je ne lis rien de ce qui paraît actuellement. Tout cela est si médiocre, et on a tant de mal à s’y reconnaitre. Je retourne à Pascal, à Molière, Villon... » (..) Se flatter de sa vieillesse et de son incuriosité !
Ils se prétendent cultivés, bouffonnerie ! Cultivés parce qu’ils ont acheté un jour, en bloc, les Cents chefs-d’oeuvre français et qu’ils s’en gargarisent ! Cultivés ces hommes pour lesquels Villon n’eût été qu’un bandit qu’il fallait pendre, Rimbaud un collaborateur, Mallarmé un mauvai professeur et Verlaine un ivrogne !
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Romain Rolland avait l’art involontaire de provoquer des dévouements familiaux. Sa mère morte, sa soeur refusa de se marier pour veiller sur lui, car sa santé exigeait de constants ménagements.
Il arriva qu’un jour au fond de la Russie, une jeune fille lu Jean-Christophe. Après le dernier volume, elle se leva, boucla une valise, franchit la frontière, traversa l’Europe arriva jusqu’au lac suisse où vivait son homme de génie et l’épousa.
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