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sur 2318 notes
Fortement autobiographique, ce roman nous entraîne sur les rives de la mer de Chine (le Pacifique dévastateur de la mère), dans l'Indochine française des années 1920-1930. Vivent là, sur une concession stérile car inondée à chaque grande marée, Suzanne, 17 ans, Joseph, son frère aîné, 20 ans et la mère, vieille institutrice qui a économisé pendant 15 ans pour obtenir cette concession.
Marguerite Duras décrit sans émotivité les rapports houleux et souvent conflictuels de cette famille. Minés par une malchance perpétuelle et par la pauvreté, ses membres semblent avoir annihilé toute forme de moralité. Tout devient bon pour s'en sortir, voire pour conserver un semblant d'espoir et de projet pour continuer à tenir. Suzanne se montre prête à partir avec le premier venu, pourvu qu'il l'entraîne loin de là. Joseph enfouit tout sentiment sous des dehors bourrus et violents, parlant grossièrement. La mère, malade et en proie à de furieuses crises qui l'emmènent au seuil de la mort, oscille entre de brusques emportements et une léthargie complète.

Ce roman dresse un panorama assez sordide de la vie coloniale: la concussion des fonctionnaires du cadastre - les grands ennemis de cette famille, la contrebande d'opium et de pernod, les quartiers des riches planteurs, véritables ghettos du fric et de la démesure, l'état de quasi esclavagisme de la population autochtone, la misère des petits coloniaux, ... le récit fourmille ainsi d'informations tirées de l'expérience vécue de Marguerite Duras.

Le style narratif m'a paru très froid, sans émotion, comme si tout était rongé par la dureté de la vie des personnages. Il est d'ailleurs difficile de se sentir proche d'eux. Il n'en reste pas moins que j'ai trouvé la lecture de ce roman très prenante. J'avais envie de voir jusqu'où irait le trio pour s'en sortir.
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Suzanne et Jospeh vivent avec leur mère sur une concession isolée au coeur de l'Indochine française. Réduits à la pauvreté par l'Océan Pacifique, qui inonde régulièrement leurs terres et la corruption du gouvernement colonial, les protagonistes voient leur huis-clos familial brisé par l'arrivée d'un homme, Monsieur Jo, séduit par Suzanne. C'est le début d'un bras de fer: l'intrus veut coucher avec la jeune fille, tandis que la famille veut la lui faire épouser pour son argent.

Ce roman en partie autobiographique repose essentiellement sur son ambiance: la vie des colons blancs, celle des Vietnamiens colonisés, sur fond d'obsessions et de désirs, en particulier ceux de la mère, qui font écho à ceux de Monsieur Jo. Bien que ce personnage de matriarche obsessionnelle n'ait pas de nom, c'est la figure centrale du récit, qui commence et s'arrête avec elle.

En parallèle, l'autrice dénonce le système colonial et ses injustices. Même si l'ensemble du roman est centré sur ses protagonistes blancs, il est question également du sort des peuples colonisés, de leur misère et des exactions des colons à leur encontre.

Je n'ai pas autant apprécié ce livre que d'autres de cette autrice (le format en est plus classique, peut-être que ça a joué), du fait que j'ai eu du mal à éprouver de l'empathie pour ses personnages et que beaucoup de choses dans cette histoire étaient très malaisantes. Malgré tout, ça été une très bonne lecture, qui peut être un bon point d'entrée pour découvrir l'oeuvre de Duras.
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Ce n'est pas un roman sublime, forcément sublime .... mais certainement un des meilleurs de Marguerite Duras !
Un de ses premiers ouvrages, heureusement dépourvu de ces afféteries stylistiques, dont elle a fait sa spécialité, et qui, à mes yeux, la rendent imbuvable !
Ici, elle romance sa jeunesse passée en Indochine, au début des années 1930, à l'époque où le Vietnam était colonie française.
Elle y évoque le souvenir de sa mère qui, après avoir économisé sou par sou pendant des années, a souhaité obtenir une concession, mais dans cette Indochine à l'administration coloniale gangrenée par la concussion, il fallait pour cela graisser généreusement la patte aux fonctionnaires, dont la principale vertu n'était pas l'honnêteté. Dans sa grande naïveté, la mère n'ayant pas compris le fonctionnement de ce système voyou, n'obtint qu'une concession incultivable, chaque année inondée lors des grandes marées du Pacifique.
Elle s'est battue héroïquement contre les éléments, en vain bien sûr, y laissant ses forces, son courage, ses espoirs et sa lucidité. Et devint une femelle odieuse et glapissante qui, avec ses outrances, et malgré l'adversité contre laquelle elle s'est débattue, a su se rendre parfaitement haïssable.
Et les deux enfants Joseph et Suzanne n'ont qu'une envie : foutre le camp !
Jusqu'à la rencontre avec M. Jo, richissime fils d'un spéculateur chinois, qui tombant amoureux fou de Suzanne fut dès lors considéré comme la providence de la famille, la mère et le fils étant bien décidés à profiter de l'aubaine et soutirer un maximum d'avantages de la situation.

Marguerite Duras trace un tableau saisissant de la misère des indigènes, ainsi que celle des pauv' p'tits blancs qui tentent de braver le sort qui s'acharne sur eux, les rizières étant régulièrement dévastées par la mer.
Elle démontre dès le fracassant début de ce roman un superbe talent de conteuse, sa plume acérée emportant le lecteur dans la plaine aride et brûlante où vont se consumer inéluctablement les économies de la mère.

Elle explore et décortique avec précision et talent le rapport malsain qui s'installe entre les différents protagonistes, la mère désespérée, se muant en maquerelle, obnubilée par l'argent que peut lui rapporter la relation de sa fille avec le riche chinois, Suzanne passive et indifférente, M. Jo amoureux fou jusqu'à l'idiotie et prêt à encaisser toutes les avanies infligées par Joseph qui le déteste.

Elle analyse l'arrogance et l'outrecuidance des riches colons imbus de leur prétendue supériorité de blancs bien nés, pillant sans vergogne la colonie dont ils méprisent les autochtones.
Et elle entraîne le lecteur, fasciné, dans le tourbillon dévastateur de ce colonialisme assassin, dont elle démonte impitoyablement les mécanismes, et la destruction de cette famille à la dérive.

Comme j'ai aimé le style de cette Duras "première manière" qui n'essaie pas de "révolutionner" l'écriture, de triturer sans fin la langue, comme elle l'a fait presque systématiquement par la suite dans un vain effort d'accéder au génie pour n'aboutir, à mon sens, qu'à une indigeste bouillie littéraire.
Cette assertion, bien entendu, n'implique que moi mais je reste persuadée que bien des lecteurs sont d'un avis à peu près semblable !
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Ayant perdu son mari, la mère a travaillé dur pendant des années afin de pouvoir s'offrir une concession en Indochine. Mais, les terres qu'elle achète se révèlent vite incultivables, étant inondées chaque année. Son seul espoir demeure dans un barrage. Un pari fou, perdu d'avance mais la mère ne baisse pas les bras et s'acharne.

Ses enfants, Suzanne et Joseph, désormais à l'aube de leur vie d'adulte ne souhaitent qu'une seule chose : fuir leur condition de vie misérable. La venue d'un riche planteur qui s'amourache de Suzanne bouleverse leur pitoyable quotidien et la famille va tout tenter afin de tirer profit de cette rencontre.

S'inspirant de plusieurs éléments de son histoire personnelle, Marguerite Duras tisse un tableau bien sombre de la colonisation d'alors en Indochine. Il y a la corruption du pouvoir colonial envers les colons mais également les conditions de vie dramatique des indigènes que l'administration ignore. Les descriptions de la romancière ont piqué mon intérêt et on plonge rapidement dans l'atmosphère de cette époque.

Et si les personnages principaux, qui ne pensent qu'à l'argent, n'ont pas suscité une grande empathie pour ma part, leur sort a malgré tout réussi à me toucher.

Un style plutôt distant mais une plume fluide et j'ai tourné les pages avec facilité, captivée par ce récit évoquant les désillusions de cette mère usée par la vie, par ses échecs et qui sombre peu à peu dans la folie.

Une première rencontre qui m'a donné envie d'aller plus loin avec la romancière.
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"Autofiction" est le terme le plus adéquat pour définir ce morceau de vie dans l'Indochine française. On y trouve en effet des points communs avec la vie de son auteure, Marguerite Duras : une mère veuve, ancienne institutrice à la fois exigeante et fuyante, un fils dur mais adulé par la soeur Suzanne, étrange reflet flottant de l'auteure. Ces portraits riches évoluent dans un contexte colonial où les pots de vins sont rois, où les inombrables enfants errent et échappent parfois à la mort. L'intrigue offre à la fois de belles réflexions sur les relations au sein d'une famille, les relations amoureuses mais aussi et surtout un portrait de l'Indochine au temps des colonies françaises.Tous les personnages incarnent un maillon de la chaîne coloniale. L'écriture de Duras peut être difficile au début mais on s'y laisse vite prendre et les meilleurs passages sont les longs dialogues "monologue" ou les descriptions oralisées et c'est tout un art !
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Véritable mythe de Sisyphe que la vie de cette mère avec ses deux enfants dans une colonie indochinoise inexploitable, ravagée chaque année par la grande marée de l'océan pacifique. Une lutte opposant l'espoir à la fatalité. Nous suivons dans ce roman la vie de Suzanne, la fille de 17 ans, et par extension celle de son frère et de sa mère. le style est fluide, un peu redondant, mais facile à suivre et même parfois profond. Les événements traînent en longueur, et traduisent la lassitude des personnages et leur envie de fuir une situation qui semble désespérée, une sorte d'impasse au bout de laquelle se trouve l'ennui ou la mort et qui pousse les gens à devenir injustes, voire méchants, taciturnes et dépressifs.
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Une écriture complexe et sombre pour ce roman mais qui nous emporte et nous transporte en Indochine; livre pseudo autobiographique de M Duras et pas des moindres.
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Il y a chez Marguerite Duras un je ne sais quoi transformant chacun de ses romans en une chose extrêmement singulière, indéfinissable, étrange même.

Une sorte de laisser-aller, un rejet du sensationnel, une longue étreinte, une éternelle langueur.
L'histoire semble s'écouler tout naturellement vers sa fin sans rechercher le moindre bouleversement, suivant les méandres d'un fleuve bien trop sage pour sortir de son lit. Les personnages, caractérisés presque exclusivement par leurs actes (le nouveau roman prend alors son essor) nous étonnent et nous confondent, habitués que nous sommes à nous identifier à l'un ou plusieurs d'entre eux, manifestant pour eux une empathie qui nous en rapproche. Léthargiques, ils semblent baigner dans une mélasse dans laquelle tout mouvement est impossible, tout horizon invisible, et nous maintiennent bien éloignés de leur vie. le temps paraît infini, la chaleur capable d'abattre un homme à la seule force de son tempo, et les jours se suivent et se ressemblent en une longue litanie d'heures emplies d'attente et de désespoir.

Un barrage contre le Pacifique (1950) ne fait pas exception.
Du moins le croit-on de prime abord.

En réalité, il transpire d'un bouillonnement mystérieux et envoutant.

La mère est une ancienne institutrice du nord de la France, alors mariée à un jeune professeur. Impatients et séduits à la fois par les affiches de propagande et par la lecture de Pierre Loti, ils tentent l'aventure coloniale en Cochinchine.Lorsque le père meurt, la mère reste seule avec ses deux enfants, Joseph et Suzanne, auprès desquels elle ne cesse de se débattre pour obtenir une concession à la Direction générale du cadastre laquelle, n'ayant pas reçu de dessous de table, lui attribue à dessein un terrain incultivable. Celle qui n'a d'autre but que de laisser un petit bien à ses enfants passionnément aimés, s'entête. Elle a l'idée de construire contre les marées du Pacifique un barrage qui protègerait ses terres et celles de ses voisins.

En vain… Lors de la grande marée suivante, le Pacifique traverse les barrages et inonde à nouveau les terres.
Mais l'énergie et l'espoir n'ont pas quitté celle qui ne cesse de calculer et manigancer des combines, avec une sorte de folie méticuleuse, rusée et lucide, tant elle a peur du départ définitif de ses enfants.

Dans ce roman qui la fit connaître, Marguerite Duras a mis beaucoup d'elle et de son histoire, emportée par le soleil, l'alcool et l'immense misère physique et morale des habitants de l'Indochine d'alors. Elle l'a rempli de rires fous et de tristesse, de désespoir, de sensualité violente, de colères, d'amour et de résignation.
Et y a fait trôner la mort et l'espoir.

Sous nos yeux défilent les interminables heures de Suzanne assise face au pont, à l'affut du moindre pick-up à même de l'entrainer loin d'ici. On imagine aisément Marguerite Duras à sa place, rêvant d'un ailleurs alors inaccessible. Un ailleurs capable de la sortir de cette misère sans fin.
Celle-ci y brosse un portrait de l'Indochine d'alors sans concession, injuste, miséreuse, mauvaise et pervertie. Emplie de personnages peu sympathiques, vénaux, ne cessant de trafiquer en tout sens pour ne serait-ce que rembourser leurs dettes et mettre autre chose que du riz dans leurs assiettes.
Un portrait affligé et affligeant de ces cohortes d'enfants, affamés et joueurs, courant les rues et mourant à même le pavé, comme des chiens.

Rien de bien glorieux sous le soleil me direz-vous !
Et pourtant ! Et pourtant, comme à chaque fois, je me suis laissée embarquer par l'écriture brute et sans concession de Duras, sa plume acérée et sans fioriture, directe et précise. J'ai aimé ces personnages durs et antipathiques, bien éloignés des canons romanesques. J'ai été séduite par cette image abjecte des colonies dans les années trente, pour les asiatiques comme pour certains colons, roulés dans la farine et malmenés par l'administration. le propos est passionnant, la narration bien qu'assez sobre, rayonne et bouillonne d'une énergie inexplicable et la dénonciation est aussi brûlante que rare. Tout concourt à faire de ce roman un grand roman : un style inimitable à la lisière du nouveau roman, un scénario intrigant, une énergie surprenante, des personnages sombres et truculents et un univers des plus éloquents.
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J'ai adoré.
Lu en deux jours tant j'ai été "embarquée" dans cette écriture si durassienne.
Il me semblait que Duras racontait par le menu dans ce roman avec force détails l'achat des rizières puis le désastre de leurs inondations, mais en fait ce livre débute après cet achat calamiteux, après ce drame, cette escroquerie sans nom qui a ruiné la mère. Même en construisant des barrages, rien n'y a fait, ce fut une catastrophe.
Ce n'est pas pour autant que l'on en parle pas, bien au contraire, tout ramène à cela, à cette abomination orchestrée par les fonctionnaires du cadastre à qui la mère n'a pas assez graissé la patte.
Parlons-en justement de ces colons dont narre si bien Duras.
Quel tableau lamentable !
En ville, il y a trois catégories ; Les riches blancs, de la haute bourgeoisie, avez leurs costumes blancs, leurs voitures de luxe silencieuse, leurs airs supérieurs. Puis viennent ensuite les coloniaux indignes, comme les nomme Duras, entre les riches colons et les indigènes. La famille de la mère entre dans cette seconde catégorie. Puis enfin, les indigènes eux-mêmes, dont fait partie Caporal, le fidèle et dévoué domestique de la famille qui, bien souvent trouve de quoi manger tant cette famille est pauvre. En tout cas, les colons indignes sont traités de la même manière que les indigènes, ce qui indispose jusqu'à la haine Joseph, le frère aîné de Suzanne, qui est sans nul doute la réplique du grand frère de Marguerite, Pierre. Par contre, nulle trace de Paul, le "petit" frère tant adoré de Duras, même si on le retrouve un peu chez Joseph.
Pas autobiographique ce roman ? Pas si sûr.
On y retrouve pourtant bien l'Indochine de L'amant, avec l'apparition d'un jeune homme chinois, riche, qui convoitera Suzanne sans succès. Mais il sera laid et repoussant dans ce livre, contrairement à L'amant, magnifique et si désirable.
La mère ressemble à s'y méprendre à celle de l'auteur, femme folle et monomaniaque, portrait magnifique d'une mère qui n'est heureuse que lorsque ses enfants se nourrissent. Mais les malheurs l'ont trop affaibli, elle se laissera couler sans résistance. le roman s'achève d'ailleurs à sa mort.
Magnifique Suzanne, petit animal mal-élevé, insolente et rebelle, solaire, qui choisira un autre que le chinois pour offrir sa virginité. Moment de grâce intense dans l'écriture, cet abandon de son corps tant convoité par les uns et les autres mais qui n'appartiendra qu'à un Autre.
Joseph, enfin, haineux, violent mais beau et généreux, c'est le grand frère avec un peu de Paul en lui. Duras, je pense, a fait de ce personnage un double de ses deux frères réunis.
Il y a beaucoup de "L'amant" dans cet ouvrage.
J'ai adoré cette écriture d'une beauté sauvage, étincelante, envoûtante et divine.
J'ai adoré cette tragédie de la mère, épouvantable, misérable.
J'ai adoré Suzanne, petite Marguerite en devenir, petit chien fou d'amour pour sa mère.
J'ai adoré la relation de Joseph avec sa mère, et celle qu'il entretient avec une femme riche de la ville, comme une sorte de revanche sur la Vie. Il l'aimera pourtant passionnément.
J'ai adoré tous ces corps qui se donnent, comme ça, pour rien, dans la moiteur de l'Indochine perdue à jamais.
J'ai adoré la passion de Suzanne pour le cinéma, amour total et dévorant que l'on retrouvera chez Duras plus tard.
J'ai adoré les fous rires du trio infernal, sorte de médecine et de remparts face à la folie, l'injustice, la déveine.
Rien à voir avec ses autres romans ; la structure narrative est bien différente de celles de Moderato, le ravissement ou La vie tranquille. Rien de tout cela ici.
On a toujours essayé de placer Duras dans des cases.
A quoi bon ?
Elle nous livre et nous offre là un moment de lecture exceptionnel, mêlant sans vergogne réalité et fiction, pour mon plus grand bonheur.
Pour moi, son chef d'oeuvre après L'amant.
Quel cadeau !
J'ai refermé ce livre un peu triste je l'avoue.
Plus je la lis, plus je l'aime.
Merci.


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La mère a acheté une concession incultivable. Elle ne s'en doutait pas lors de la transaction. Depuis, chaque année, elle s'échine à construire des barrages pour empêcher le Pacifique de recouvrir ses terres et noyer ses cultures. Ses enfants, Joseph et Suzanne, n'ont qu'une envie: quitter la concession. Joseph le fera en suivant une femme de la ville. Suzanne hésite, repousse le richissime Monsieur Jo et fait fuir le fils Agosti. Pour elle, c'est avant tout la liberté qui compte.

Superbe! le style de Duras fait mouche à chaque fois. J'aime cette écriture saccadée, un peu rugueuse. J'aime ces personnages qui se battent dans le vide, mais n'abandonnent jamais. J'aime cette odeur d'après-guerre, les rumeurs de décolonisation et les questions raciales. J'aime les textes de Marguerite Duras, tous!
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