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sur 137 notes
Husum, cette ville en Allemagne du Nord l'a tant bouleversé lorsqu'il a découvert le roman de Siegfried Lenz, "La leçon d'allemand" qu'Augustin, écrivain torturé en mal d'inspiration et en pleine rupture avec sa femme et la mère de ses deux enfants, décide de s'y rendre pour la seconde fois. Mais, cette fois-ci, il ira seul. Il tient à habiter cette ville, la découvrir plus intensément mais surtout, il veut trouver la maison aux quatre cents fenêtres du grand peintre Emil Nolde qui, au temps de l'Allemagne nazie, fut empêché de peindre et dont les toiles furent réquisitionnées. Dès son arrivée, étrangement, Augustin se remet à écrire. Il part sur les traces d'Emil Nolde...

A l'instar d'Augustin qui ne sait pas finalement où son voyage va le conduire, le lecteur, au début du roman, reste dans l'expectative. Ensuite, tout s'enchaîne. de "La leçon d'allemand" à Møgeltønder, au Danemark, où se situe la dernière maison du peintre Emil Nolde, en passant par la maison aux quatre cents fenêtres, l'on suit pas à pas le voyage inattendu d'Augustin. En chemin, bien des rencontres présentes et passées. Lionel Duroy, de sa propre histoire, nous offre un roman intimiste dans lequel il entremêle habilement sa quête, son passé et celui du peintre. Malgré des débuts quelque peu laborieux, le voyage fut fort agréable et l'on se passionne finalement aussi bien pour le narrateur qu'Emil Nolde. L'auteur parle admirablement du travail de l'écriture et de son envie, presque un besoin, d'habiter les pages du livre qui l'a tant ému, mais aussi de sa vie. Porté par une écriture sincère et riche, ce roman ne peut que nous inciter à aller (re)voir les oeuvres du peintre allemand.
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A la suite de la lecture d'un livre, Augustin part en Allemagne puis au Danemark sur les traces du peintre Emil Nodle.
Et bien pour une fois, je sors mitigé d'un livre de Lionel Duroy.
Pourtant, on retrouve ce double littéraire de l'auteur « Augustin », qui m'avait touché, ému dans ces précédents, mais là j'ai éprouvé moins d'empathie pour cet homme qui ressasse ces déboires familiaux et sentimentaux. il m'a semblé qu'il se donnait par moment le beau rôle (une sorte de Casanova irrésistible), et même si cela lui offre une fin surprenante, cela m'a fait sortir du livre par instant.
Mais malgré ce bémol, l'écriture fine, intelligente est toujours bien présente et certains passages sont vraiment passionnants. Rien de grave, vous en conviendrez, même si on est en deçà du « Chagrin ». 3/5
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Toujours écorché et introspectif, Lionel Duroy nous invite au voyage...

Refaisant solitaire une escapade allemande, déjà découverte avec sa dernière compagne, en ultime tentative de sauvetage d'un couple en dérive, il prend note en vrac de tout ce qui s'égrène sous ses yeux, tissant peu à peu un ouvrage hybride de fiction, de biographie et d'enquête.

C'est un livre d'ambiance en plat pays de vent, de pluie et de mer, fait de rencontres, de descriptions, comme un carnet de voyage. Lionel Duroy se laisse porter par les chapitres, raconte et se raconte sans fil conducteur, si ce n'est cette recherche de lieux et personnes idéalisés dans le livre d'un autre auteur. C'est un obsessionnel chercheur du sentiment amoureux et un séducteur impénitent! C'est insolite, confidentiel et imaginatif. Ça s'oubliera aussi vite que lu mais c'est diablement bien écrit. Et ça a eu le mérite de me faire m'intéresser au peintre Emil Nolde.

Comme souvent, l'auteur m'accroche d'emblée, décortiquant ses névroses et ses obsessions, livrant ses angoisses avec une acuité surprenante. Il fait ici une déclaration d'amour à la littérature. Il sait aussi admirablement parler de lui, de ses amours, de son travail, de son besoin d'écriture, de son désir de s'affranchir de la réalité impitoyable du monde par la création de fiction, comme une sorte de réconfort. En tant que lectrice, c'est exactement ce que je ressens aussi.
Le discours est sans auto-complaisance mais reste léger, factuel, et cette façon de se couper les cheveux en quatre me ravit à chaque lecture. Je le rejoins dans un bon nombre de ressentis. Comme par exemple être captivé par un livre au point de décider d'en voir les lieux, s'en approprier la réalité géographique... Ça s'arrive régulièrement, comme une mise en orbite sur une autre dimension.

Plus apaisé, Lionel Duroy?
Pas certain... On le découvre libre au fil des pages, mais ressassant toujours colère, rancune et susceptibilité. Et il fait cela si bien!
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Augustin, écrivain en mal d'écriture retourne à Husum dans le nord de l'Allemagne, pour tenter de trouver le lieu exact et tout l'environnement où Siegfried Lenz a situé son roman « La leçon d'allemand »
« J'ai tellement aimé ce livre que j'aimerais habiter dedans, y entrer et ne plus en sortir. Est-ce que vous pouvez comprendre une telle chose ? »
Oh oui, on le comprends. Et c'est pourquoi j'ai eu envie de lire « Echapper », alors que je n'avais rien lu de Lionel Duroy, simplement attirée par cette quête de l'auteur sur les lieux où est censé se dérouler le magnifique livre de Siegfried Lenz « La leçon d'allemand » dont la lecture m'avait moi-aussi envoutée.

Toutefois, si Augustin tente dans un premier temps de faire coller à tout prix la réalité qu'il découvre avec celle du livre qui l'avait enthousiasmé, il doit se rendre à l'évidence, il ne fera pas se rejoindre ce qu'il a vécu à travers « La leçon d'allemand » et ce qu'il vit au cours de son voyage.
En échappant à « La Leçon d'allemand », il échappe aussi au souvenir douloureux de sa séparation avec Esther sa seconde femme dont il a deux enfants, qu'il a profondément aimé mais avec laquelle il a fini par se sentir étouffé.
« — Les gens censés nous aimer sont souvent ceux qui tentent de nous empêcher de vivre… » constate-t-il, que ce soit une femme, des parents, des enfants.

Il va lui être offert autre chose que ce qu'il croyait être venu chercher. Ne trouvant pas autour de Husum en Allemagne la maison du peintre Emil Nolde, qui a inspiré Siegfried Lenz, il retourne alors à Møgeltønder au Danemark où se trouve, dans la dernière maison occupée par le peintre, le musée à sa mémoire. Il finit par s' installer pour six mois dans une maison qu'il trouve à louer où il se sent bien, enfin chez lui, libre : « Je m'entends murmurer quelque chose d'inaudible, qui pourrait être un remerciement au Ciel, si je croyais encore en Dieu, pour la grâce de cet instant : pour le son de la grêle sur la marquise, pour le spectacle du jardin clôturé d'une haie d'aulnes, rempart contre le vent, comme on le fait ici, pour l'ivresse qui me gagne à penser que je vais pouvoir me tenir là, sur le seuil de la cuisine, chaque jour, et autant d'heures que je le voudrai, guettant le passage des nuages, celui des oies sauvages, les variations de la lumière, dans quelques semaines les premiers signes du printemps, assis sur une chaise aussi bien et un livre entre les mains, puisque l'architecte a eu la bonne idée d'établir cet espace pavé protégé de la grêle et de la pluie par cet auvent de verre. »

Il se laisse porter par ses découvertes sur la vie de Nolde à travers des photos anciennes et la correspondance du peintre alors âgé de 80 ans avec Jolanthe, une jeune femme de 26 ans qui deviendra sa seconde épouse mais aussi par les rencontres pour lesquelles il se sent ouvert.
S'ensuit une belle et libre relation amoureuse avec Suzanne, peintre elle-aussi, dont il fait connaissance au musée où elle est employée. Augustin est apaisé, accepte désormais sans trembler ce qui s'offre à lui.
Ce livre m'a plu mais, si les retours sur lui-même d' Augustin s'intègrent bien au récit ils m'ont aussi parfois agacée.
Reste que je ne regrette pas ma lecture en particulier pour la belle évocation de ces régions, où l'eau, le ciel et la terre se confondent, et de leurs habitants.
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Pour fuir une vie qui ne le satisfait pas, un écrivain s'immerge dans le roman de Siegfried Lenz, La leçon d'allemand. Il est tellement obsédé par cette oeuvre que pour en écrire une suite, il part sur les traces du héros, l'expressionniste Emil Nolde. Après l'Allemagne où la maison du peintre a disparu, il se rend au Danemark où il découvre le musée qui lui est consacré. Là, une jeune femme va l'aider à traduire la correspondance de Nolde et devenir son amie et sa maîtresse. C'est le renouveau amoureux que cherchait cet homme, le double littéraire de Lionel Duroy, hanté comme lui par l'échec de ses deux mariages.

Malgré l'évocation documentée de la vie du grand peintre Emil Nolde et une réflexion intéressante sur les rapports amoureux, le récit autofictionnel de Lionel Duroy a du mal à décoller. Les vieux démons de l'auteur, ceux de ses déboires conjugaux sont une fois de plus au centre de ce roman, certes bien écrit, mais où il aurait été préférable que Duroy s'efface un peu au profit de son sujet. Je retiendrais quand même cette phrase citée dans la belle critique de nadejda : Les gens censés nous aimer sont souvent ceux qui tentent de nous empêcher de vivre.
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Un peu de mal à rentrer dans ce livre.
Augustin, un auteur sous le charme du livre de Siegfried Lenz, La leçon d'allemand, se rend à Husum, sur les traces du peintre Emil Nolde. Il a envie d'écrire la suite du livre.
Il fait le voyage une fois avec Esther, sa femme, puis seul lorsqu'Esther le quitte.
Deux histoires imbriquées, Celle du peintre allemand et la sienne.
D'un côté, il entre dans la vie de Nolde, le découvre, le comprend, s'identifie à lui, se met complètement à sa place.
De l'autre, il décortique les échecs de sa propre vie et de ses deux mariages.
Alors évidemment, au début, tout ça est un peu embrouillé.
Et puis les chapitres avancent et une vraie sympathie naît pour cet écrivain un peu paumé, un peu hors réalité.
Un des intérêts de ce livre est de m'avoir permis de connaître Emil Nolde (en ce sens il m'a fait penser à Charlotte de Foenkinos) et de connaître aussi les bords de la mer du Nord.
Comme à son habitude, Lionel Duroy s'implique totalement dans son écriture, et c'est ça qui la rend si sincère. Il vit ce qu'il raconte, mais sous le masque d'un personnage et du coup, on ne lui reproche pas d'être comme certains de ces auteurs qui font du nombrilisme en se racontant à la première personne.
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J‘ai lu il y a peu de temps le cahier de Turin du même auteur et, en général, je préfère espacer les lectures des oeuvres d'un même romancier, surtout quand le premier texte m'a beaucoup plu, de peur d'être déçue. C'est l'exception qui confirme la règle car j'ai beaucoup aimé ce roman. Augustin, le narrateur (double littéraire assumé de l'auteur) est fasciné par un livre : La leçon d'allemand de Siegfried Lenz (livre qui existe réellement). Dans ce roman un jeune garçon est pris dans un conflit de loyauté entre un peintre qu'il admire et son propre père, gendarme, qui, sur les ordres du Reich, va signifier au peintre l'interdiction de pratiquer son art. Augustin depuis cette lecture n'a plus qu'une idée en tête : aller sur les lieux du roman et écrire la suite de cette histoire. Il part donc s'installer en Allemagne sur les traces des personnages de son roman préféré. Parallèlement à cela, comme toujours chez Lionel Duroy, sa situation personnelle est compliquée puisqu'il se remet très difficilement de sa rupture avec sa seconde femme, Esther (la femme du cahier de Turin), au point de ne plus vouloir lier son destin à personne… ce qu'il va s'empresser de ne pas appliquer d'ailleurs. On retrouve dans ce roman toutes les obsessions de Lionel Duroy, son rapport difficile à la famille (il ne dit pas à ses enfants qu'il s'est remis à écrire car il sait que c'est leur hantise), aux femmes de sa vie (la figure d'Esther est omniprésente) et surtout à l'écriture et à la lecture. Ce dernier point est le plus intéressant pour moi : Lionel Duroy voit la lecture comme un refuge face à une réalité décevante et l'écriture comme une nécessité vitale : « oh, je tomberais malade si je n'écrivais pas ». J'ai pris beaucoup de notes sur ce livre tellement ses propos sur l'écriture me semblaient justes. Je recommande donc vivement cette lecture même si je peux comprendre que l'écriture de l'auteur qui revient toujours sur ses obsessions de livres en livres peut agacer. Pour le moment ça n'est pas mon cas (en dehors peut-être de la fin où l'intime prend un peu trop le dessus sur le reste).
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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C'est le premier roman de Lionel Duroy que je lis, pas le dernier.
Je remercie mon amie Isa à qui je dois cette découverte, ce qui confirme la chose suivante: lire c'est bien, mais lire ET parler de livres, c'est encore mieux.
Vous aurez compris que j'ai aimé ce livre: j'ai aimé son écriture, son sujet, sa forme.
Le narrateur est un écrivain qui, pour se remettre de son deuxième douloureux divorce, s'exile dans le nord de l'Europe, à la frontière de l'Allemagne et du Danemark. Amoureux inconditionnel du roman de Siegfried Lensz, "La leçon d'allemand", il rêve d'échapper à sa vie pour vivre celle du héros de Lensz. Pour ce faire, il n'a de cesse de retrouver les lieux et les gens ayant inspiré l'auteur, et plus particulièrement le personnage principal, inspiré du peintre expressionniste Emil Nolde. Il s'installe quelques temps en Allemagne puis au Danemark. Il fait des rencontres, des gens, des maisons, et surtout la jolie Suzanne, jeune peintre, qui devient sa maîtresse.
Duroy traite de nombreux sujets dans ce roman, mais ceux-ci ne sont pas ni énumérés ni livrés en vrac, ils sont au contraire intriqués avec talent: l'histoire d'Emil Nolde, passionnante et touchante, les paysages de cette Europe du nord, belle et sauvage (voire hostile), le mariage et le couple, la relation amoureuse physique et/ou intellectuelle...Ces thèmes multiples sont traités avec sincérité par un homme blessé, s'inspirant sans doute possible de sa propre vie, de ses propres blessures.
Très beau roman, riche et sensible.
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Echapper, c'est l'histoire d'Augustin, un écrivain qui a décidé de s'exiler au bord de la mer du Nord, afin d'écrire une suite au très beau livre de Siegfried Lenz intitulé ‘La leçon d'allemand'. Roman culte de la littérature allemande que l'auteur affectionne tant et dans lequel, il va se réfugier pour panser ses plaies, pour taire ses douleurs.

Siegfried Lenz, pour écrire son roman, s'était inspiré de l'existence du peintre Emil Nolde.
Emil Nolde a vécu une relation passionnée avec sa jeune femme Ada, à l'endroit même qu'a choisi Augustin/ Lionel Duroy pour écrire son roman.

C'est aussi l'occasion, pour Augustin/ Lionel Duroy de mettre des kilomètres entre lui et Esther, la femme avec qui il vient de rompre après vingt ans de vie commune et de réfléchir sur sa rupture douloureuse, son existence, ses aspirations, sa vie amoureuse et sa relation aux livres.
Pour Augustin/ Lionel Duroy s'immerger dans la vie de cet illustre peintre allemand va lui permettre de comprendre ce qu'il est en train de vivre.
Grâce à l'effet miroir, l'écrivain Augustin/ Lionel Duroy va pouvoir poser des mots sur ses différents ressentis.
L'écriture de Lionel Duroy est belle et très travaillée, les mots pour parler des sentiments sont doux et font de son texte un récit poignant, délicat et poétique.

Je vous livre un passage que j'ai trouvé magnifique dans lequel Augustin/ Lionel Duroy s'exprime sur la naissance des sentiments et l'Amour en général :
« Je suis capable d'exprimer ce qui m'a touché chez cette femme, mais même à elle j'hésiterais à le dire. C'est un secret, je n'ai pas envie de le partager. Chacun est touché différemment selon son histoire, chacun a sa petite horlogerie qui s'est construite dans l'enfance, tout cela est très subtil, très sensible, difficilement transmissible... »),

Amis lecteurs et amoureux de la belle Littérature Française, ce magnifique roman autobiographique ‘Echapper' de Lionel Duroy a été écrit pour vous.
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A l'image de l'auteur Echapper est un livre grave et dense. Lionel Duroy est adepte de l'auto-fiction. Mais une auto-fiction déguisée . Ici le "Je" n'est pas Lionel mais Augustin, un avatar si l'on veut. Donc assez loin du déballage impudique de Christine Angot ou même de la réserve sensible de Annie Ernaux. le lecteur sait simplement , malgré le titre de roman, que Echapper est bien une tranche de vie de Lionel Duroy, et je le savais d'autant plus que j'avais déjà lu deux livres de lui dont le superbe "Le chagrin" qui raconte son enfance dans une famille pour le moins déjantée. C'est l'écriture qui lui a permit de se sauver de l'oppression familiale. Echapper ne déroge donc pas à la règle.
Le beau livre de Siegfried Lenz "La leçon d'allemand" en sera le fil conducteur. Augustin , le narrateur, est hanté par ce livre qu'il a passionnément aimé. Il a déjà effectué un voyage à Husum en Allemagne du nord avec Esther sa femme afin de retrouver les lieux où se déroule le roman de Lenz. C'est un second voyage cette fois ci sans sa femme qui sera le prétexte du livre.
Comme le Kaliningrad d' "Outre terre" ,le beau livre de Jean Paul Kauffmann, le Husum et cette région mélancolique du Schleswig-Holstein sont des endroits improbables qui n'incitent pas vraiment à être des buts de voyage, au moins d'agrément. C'est d'ailleurs peut-être ce paysage plat et monotone, battu par les vents, toujours sous la menace d'une rupture de digues, qui est le principal "personnage" du livre. Augustin/Lionel s'établit donc pour un temps indéterminé , d'abord du côté allemand (la frontière avec le Danemark est très proche) puis du côté danois à Mogeltonder ,(désolé je n'ai pas de clavier danois pour vous faire les O barrés ), dans une belle maison de location d'où il pourra mener ses enquêtes sur le livre de Lenz.
Ce qui tombait bien c'est que j'avais déjà lu "La leçon d'allemand" ; je me souvenais assez bien des personnages : le peintre, le jeune garçon et son père le policier qui doit signifier à un moment du roman l'interdiction de peindre à l'artiste. Car l'histoire se passe durant la période nazie.
"Echapper" est un livre à plusieurs niveaux qui parfois s'imbriquent puis s'écartent selon l'humeur de l'auteur : L'enquête d'Augustin sur le peintre dont Lenz s'est inspiré : Emil Nolde, les ressassements de la perte d'Esther, la femme d'Augustin partie avec un autre homme, les souvenirs d'enfance toujours prégnants, la rencontre avec Suzanne une jeune peintre danoise dont Augustin tombe amoureux.....et puis toujours ces paysages pesants et mélancoliques du Schleswig qu'Augustin parcourt à vélo luttant contre le vent pour ne pas aller au fossé.
Je disais en préambule que "Echapper" est un livre grave et dense ; un livre "allemand" presque. Un livre dont on pourrait lire les phrases à voix haute sur une musique de Brahms ( allemand du nord). le livre se clôt sur l'évocation d'un voyage du narrateur avec l' un de ses fils à l'Ile de Rüggen. Là aussi, pour corroborer tout cela, réminiscence d'un magnifique tableau d'un autre peintre allemand David Caspar Friedich : Les blanches falaises de Rüggen.
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