Je trouve l'avis d'Eric un peu dur avec cette BD qui essaye, sans forcément arriver à un résultat fabuleux, de parler de divers sujets avec une certaine réussite d'ailleurs.
Si on se fie uniquement à la couverture et au dos, il est certain que la BD semble plus orienté autour de cette jeune femme sensuelle, Rose, dont le cahier graphique à la fin révèle que l'auteur a cherché à croquer ses charmes sous toutes les coutures. Et pourtant, l'histoire est bien plus centrée autour de Théo, personnage se livrant à une action contre des magnats du pétrole et de la finance, cherchant à venger son frère tué avant de faire des révélations scandaleuses de l'industrie. Lorsque je vois que les personnes cherchant à dénoncer Boeing en ce moment meurent toute suicidées, je me dis que cette BD ne frappe pas à côté de la plaque, sur la question ...
Mais en dehors de ça, le récit parle aussi d'autres rapports, notamment la question de classe, avec en filigrane la façon dont le pouvoir peut s'investir dans les pires extrémismes intellectuels pour asseoir son pouvoir. Ce n'est pas révolutionnaire ni extraordinaire, mais ça utilise habillement son contexte futuriste pour parler de guerre des riches et des pauvres, le tout enrobé de conflits entre générations, fin du pétrole et luttes de pouvoirs. Pas particulièrement renversant mais bien mené.
Je trouve, à titre personnel, que le dessin a quelque chose d'assez agréable à regarder. On reste sur quelque chose d'assez froid et impersonnel dans les représentations, la volonté de réalisme donnant souvent des moments raides dans les attitudes (surtout dans les moments de tensions) mais il y a une compensation par des couleurs chaudes et une ambiance plutôt maitrisée.
Ce n'est pas la BD du siècle mais je trouve que ça passe plutôt bien comme lecture. On a quelques réflexions, quelques pistes bien exploitées et l'histoire ne s'embourbe ni dans ses sujets ni dans une ambition démesurée. Elle reste agréable d'un bout à l'autre, efficace et propre. Franchement, c'est pas mal !
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On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en a qu'une.