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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Echenoz tel qu'en lui-même, c'est à dire inimitable. Avec 7 nouvelles, déjà parues pour la plupart et modifiées ou non par l'auteur. Caprice de la reine ressemble à un échantillon de l'art de miniaturiste d'Echenoz, un apéritif comparé à ses romans, certes toujours brefs mais dont les développements évitent un peu de frustration que l'on peut ressentir ici. Pour notre plus grand bonheur, tout est en place, l'ironie discrète, la précision des détails, le recul narquois de l'écrivain, le banal érigé au rang d'héroïque. Chaque lecteur aura une préférence pour tel ou tel récit selon sa sensibilité. Celui sur Babylone, à travers la "critique" de la vision donnée par Hérodote est réjouissant et érudit. Mais c'est dans son ouverture, avec le portrait du gland homme (non ce n'est pas une coquille) qu'était l'amiral Nelson, et dans sa dernière nouvelle au climat presque fantastique -ou comment un périple vers le Bourget devient une aventure humaine- que l'auteur nous enchante. Vite lu et savouré, ce livre parenthèse permet d'attendre le prochain avec sérénité. Comment pourrait-on être infidèle à Echenoz ?
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Bien agencé, ce recueil de sept nouvelles de Jean Echenoz "Caprice de la Reine' vaut surtout pour son talent descriptif. La progression dans la saveur est parfaite, comme dans un menu où iraient crescendo le plaisir et la découverte des saveurs. Joli exercice littéraire!
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C'est avec "Le caprice de la reine" que je me décide enfin à découvrir Jean Echenoz. Ce recueil est composé de sept nouvelles.

"Nelson"
L'amiral Nelson, en total décalage avec la réception mondaine à laquelle il assiste. Chacun de ses gestes est compliqué par une blessure de combat qui lui rappelle son passé alors que de son côté il prévoit l'avenir en plantant des glands.

"Caprice de la reine"
Ou plutôt leçon de description. Face à un paysage, que d'écrire en premier, dans quel ordre ? Vivant, habitat humain, nature ? Un petit caprice d'auteur à la chute ironique.

"À Babylone"
Les grands voyageurs ont parfois cédé à la tentation de l'exagération. C'est le cas de Marco Polo, et Jean Echenoz se moque de la description de Babylone par Hérodote. de remparts démesurés en traditions étonnantes, il rappelle avec humour la différence entre récit de voyage et roman.

Je n'ai pas été convaincue par "Vingt femmes..." dont je n'ai pas vu l'intérêt. Il était peut-être plus évident dans le contexte de sa publication dans l'ouvrage "Le Luxembourg" par Paris-Musées.

"Génie civil"
Un fana de ponts se retrouve sur les lieux d'une catastrophe.
Si cette nouvelle est la plus longue des sept que compte ce recueil, c'est que Jean Echenoz prend le temps de résumer l'histoire des ponts et de faire un tour des techniques existantes pour construire ces ouvrages.
Évidemment, toutes ces digressions sont l'occasion pour le lecteur de s'interroger sur les raisons de la présence du héros sur les lieux d'un accident et donc de faire monter le suspense.

"Nitrox"
La plus intriguante des nouvelles. Qui est Céleste Oppenheim ? Ou est-elle ? Que fait-elle ? Ou va-t-elle ?
J'ai aimé le mystère qui entoure ce personnage, l'arrivée soudaine du "je" et la fin ouverte.

"Bourget"
Description d'une ville de banlieue qui pert en attractivité, comme il en existe tant.
Magasins fermés, rues désertées, errance d'un homme âgé qui se fixe des objectifs pour occuper son quotidien.

Dans l'ensemble, ce recueil rassemble des nouvelles qui font le part belle aux descriptions. le rythme, assez lent et contemplatif, n'est pas forcément ma tasse de thé. Mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier le style précis de l'auteur.
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Voici des nouvelles qui sont merveilleusement écrites.
Quelle concision, quel brio et quel art de la description!
Peut-être ai-je rencontré quelques difficultés avec certains mots du vocabulaire, très peu usités, qui m'ont contrainte à recourir au dictionnaire dans la nouvelle "Nitrox " dans la description de différents types d'algues.


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N°791 – Août 2014.

CAPRICE DE LA REINE - Jean Etchenoz - Les éditions de Minuit. (2014)

Si j'en crois la 4° de couverture, chacun de ces récits (qui ne sont pas à proprement parlé des nouvelles, sauf, peut-être « Génie Civil » ou « Trois sandwichs au Bourget ») est attaché à un lieu précis aussi inattendu que Babylone ou le Jardin du Luxembourg.

J'ai lu ce livre comme un recueil d'érudition ou plus exactement comme le remploi de notes techniques prises antérieurement ou de descriptions mises temporairement de côté pour l'écriture de quelque roman et qui ici sont recyclées si on peut le dire ainsi. Je connais maintenant un peu de la physionomie, du quotidien et de l'histoire de Babylone à travers la vision qu'en a donné Hérodote, même si son témoignage peut, selon l'auteur, parfois être contestable. de même Nelson apparaît ici comme un marin soucieux de l'avenir de la flotte anglaise, un peu comme l'était Colbert avec la forêt de la Navale et je ne serai sans doute pas dépaysé au jardin du Luxembourg en apercevant ces vingt statues de femmes.

J'ai fait un peu par hasard la connaissance de l'oeuvre d'Etchenoz (La Feuille Volante n° 407 et les nombreux suivants...) J'avoue bien volontiers que cet auteur m'intéresse par ce qu'il dit, par son style simple, fluide et accessible, par l'émotion et l'humour qu'il fait passer dans ses mots même si ce livre diffère quelque peu de sa manière traditionnelle de s'exprimer. J'ai retrouvé cet humour dans l'écriture de ces textes. Il dit quelque part avoir eu du plaisir à écrire cette somme de récits qui, pour partie sans doute répondait à une demande ou à une commande, cette contrainte stimulant en quelque sorte l'inspiration et justifiant l'appropriation personnelle que l'auteur fait du thème imposé.

J'ai moi, eu du plaisir à les lire même si j'ai, en ce qui le concerne, une préférence pour ses romans.


©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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La nouvelle "Babylone" est prodigieuse
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