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3,52

sur 681 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman d'espionnage qui mêle de nombreux personnages initiés mais d'autres, comme Constance, totalement novice. Jean Echenoz implique le lecteur en permanence, soit en brouillant les pistes des personnages à plusieurs patronymes, soit en l'interpelant comme un personnage à part entière du roman. Style plutôt original qui enfonce ses personnages dans une intrigue à l'actualité brûlante. le lecteur s'y perd et s'y retrouve grâce aux nombreux indices distillés au fil de l'histoire. Nous suivons les personnages dans des contrées lointaines parfois pour revenir et conclure de façon assez anticonformiste !
La somme de ces effets donne un résultat inhabituel qui "accroche" le lecteur tout au long de l'histoire en le "larguant" parfois.
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C'est le sourire aux lèvres que j'ai assisté aux tribulations des personnages de Jean Echenoz dans les premières pages de cette truculente parodie de roman d'espionnage.
Quelle qualité d'écriture, quel choix des mots, des phrases, tout est parfaitement maîtrisé. En prime, l'auteur, pas toujours omniscient, s'amuse avec le lecteur et en fait son complice. C'est ce qui fait le sel de ce roman, bien plus que l'intrigue qui est, somme toute, accessoire.
Cependant, je me suis peu à peu essoufflée. La jubilation a laissé place à la lassitude devant cet imbroglio qui a fini par m'agacer à force d'être ni crédible ni probable mais un peu répétitif.

J'en ressors donc avec un avis mitigé qui ne m'arrêtera pour savourer à nouveau la plume de Jean Echenoz.
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Dans ce roman d'espionnage, l'intrigue, la vraisemblance, ne m'apparaissent pas comme des fins recherchées. L'auteur se régale de tous les codes et joue de tous les clichés propres au genre. L'écriture jubilatoire, la dérision tiennent le récit : les multiples digressions ne sont que des clins d'oeil ironiques. Rebondissements, sexe, violence, manipulations, équipes de bras cassés sont présents à toutes les pages. Cela m'évoque le ton décalé de Jean Dujardin dans les films mettant en scène OSS 117,

C'est bien écrit, c'est drôle parfois vraiment hilarant mais aussi un peu vain. Je ne me suis pas ennuyé mais je ne pense pas que cet ouvrage me restera longtemps en mémoire. Les personnages ont peiné à m'entrainer dans leur délire.
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Le général Burgeaud et Paul mijotent quelque chose, mais quoi ? Toujours est-il que Constance est enlevée et cachée au fin fond de la Creuse. Pas plus émue ou effrayée que ça, elle y entame la lecture du dictionnaire encyclopédique Quillet.
Sans doute parce que je ne lis pas de romans d'espionnage, ce livre m'a laissée de marbre. Bien sûr, le style humoristique de l'auteur est un vrai bonheur, mais les personnages sont inconsistants, et la visite en Corée du Nord caricaturale.
À lire si vous êtes amateur de romans d'espionnage.

Lien : https://dequoilire.com/envoy..
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Amusant...

L'unanimité à la tribune du Masque et la Plume m'a convaincu de lire ce roman.
Peut être que, comme souvent, de trop bonnes critiques entraînent une petite déception chez le lecteur. Ce fut le cas en ce qui me concerne.

Si le style est parfait, l'histoire et les personnages m'ont déçu. Je n'étais sans doute pas préparé à rentrer dans un livre où tout allait être tourné en dérision. Au début on est donc surpris, ensuite on sourit, ensuite...on soupire et on a vite envie de passer à autre chose ; ( je tiens à préciser que je n'ai rien contre l'humour en littérature, je suis un très très grand fan de F.Dard par exemple ( oui, San Antonio c'est de la littérature, mais ce n'est pas le sujet... :-) ).
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Une bande de barbouzes quelque peu désorganisés, un général sur le retour qui rêve d'un dernier grand coup, une jeune ingénue qui n'a rien demandé, et certainement pas qu'on l'envoie jouer les mouchardes en Corée du Nord… Tous les ingrédients sont là pour renouer avec la veine du roman d'espionnage rocambolesque, premier amour de Jean Echenoz.
Plus de vingt ans après Lac ou Cherokee, Echenoz démontre à nouveau sa virtuosité narrative : dans la folle machine qu'est Envoyée spéciale, tout - et, à l'occasion, n'importe quoi - peut alimenter le moteur de l'action. Interventions furtives du narrateur, deus ex-machina insensés, clins d'oeil auto-référentiels insistants... Pastiche goguenard et retors, Envoyée Spéciale conjugue la malice pince-sans-rire du jeune Echenoz à l'impeccable maîtrise stylistique de l'oeuvre de maturité.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
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Variation sur une quatrième de couv
Le lecteur étant curieux, on va lui trouver de quoi s'occuper. Des compositeurs braqueurs aux barbouzes intérimaires , on passe de Paris à la Corée du Nord en passant par la Creuse, rien n'aurait donc du l'empêcher de s'ennuyer. Seul problème : le pastiche est un peu long....
Le dernier tiers m'a un peu déçu, tout cela pour ça? à moins que la longueur ne fasse partie de la parodie. Dommage c'est bien écrit....
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Il y a bien une trame à ce roman, trame plutôt surréaliste constituée par un enlèvement dans le cadre d'une mission d''espionnage, mais elle sert surtout de prétexte à l'auteur pour nous balancer ses phrases humoristiques, en continu, comme une mitraillette tirant en rafales. Et cela marche! La sauce prend, du moins jusqu'au jour où Constance, la très consentante héroïne, se retrouve en Corée du Nord. Là la mitraillette s'enraye et l'humour disparaît pour faire place à une description ennuyeuse du monde nord-coréen.
le style est typique de l'auteur, rencontré déjà -et apprécié- dans son roman "14".
Je veux bien croire que certaines constructions de phrases, peu académiques, sont voulues, il n'empêche: j'ai parfois eu l'impression que l'auteur avait séché certains cours de grammaire.
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Avec « Envoyée spéciale » Jean Echenoz nous offre un roman d'espionnage complètement loufoque.
Impossible de faire le résumé de l'intrigue, elle part dans tous les sens. Dans ce roman pas de véritable héros. Constance, jeune Parisienne en instance de divorce de Lou Tosk, est enlevée par une bande de « pieds nickelés ». le roman nous entraine de Paris en Creuse et fini en Corée du Nord.
Un peu roman policier, un peu roman d'espionnage, Jean Echenoz joue avec ses personnages, s'adresse avec le lecteur les entrainant dans un récit complètement déjanté. Une vraie réussite !

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Le général Bourgeaud, soixante-huit ans, est sur le déclin. Largement inutile et placardisé, il cherche à redorer son blason. Et n'a pas de meilleure idée que de chercher une parfaite inconnue à envoyer espionner en Corée du Nord, rien de moins.
Constance est mariée, et Constance … a de la constance dans l'ennui au quotidien. Son mari est un artiste largement sur le déclin. Enlevée en pleine rue, elle va passer quelques mois isolée mais très bien traitée dans la Creuse. Là, dans une ferme, puis au sommet d'une éolienne, elle passera de longues heures en compagnie de ses geôliers compatissants et d'une encyclopédie qu'elle lira de A à Z, rien de moins !

Le décor est planté, les protagonistes y sont multiples, obéissants et le plus souvent stupides, au passé glauque d'ancien taulard ou plus brillant d'ex-vedette, homme de main stupide ou avocat véreux, assistante en mal d'amour ou coiffeuse un brin fleur bleue. Parodie de roman d'espionnage, notre envoyée spéciale, futile et inutile, tire son épingle du jeu, dans une deuxième partie qui se déroule dans une Corée du Nord totalement loufoque, ce pays prison duquel nul ne s'échappe et dont on ne peut qu'applaudir l'incroyable description de la DMZ, à vous d'aller la lire !

Et tout au long du roman, une voix off, en quelque sorte narrateur humoristique et réalisateur du film (ou du « nanar » !) auquel nous assistons, prend le lecteur à partie. Expliquant, dévoilant, des situations, un passé, des noms, des relations, ou ne nous expliquant pas d'ailleurs, s'il ne le juge pas indispensable à notre compréhension du récit global, étonnant, non ? du complexe de Stockholm à celui de la Creuse, il fallait oser et Jean Echenoz a osé ! de la caserne Mortier à la Corée de Kim Jong-un, ce digne descendant d'une dynastie de dictateurs qui officie sur les traces de son père Kim Jong-il et de son grand-père Kim Il-sung, du Trocadéro à la Creuse, l'auteur nous ballade, le narrateur s'amuse, et le lecteur soit s'emballe pour ce récit tellement décalé, soit se lasse de tant d'humour à plat. C'est mon cas, même si je reconnais une grande qualité à l'écriture, je me suis ennuyée. J'ai reposé plusieurs fois ce livre (pour en lire de nombreux autres entre temps) et finalement je l'ai terminé sans vraiment de plaisir… Je suis sans doute passée à côté de cet OSS 117 à la mode Brice de Nice qui tient autant des branquignols que des pieds nickelés, mais qui est porté par une écriture toujours aussi complexe, architecturée et soignée.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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