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3,52

sur 685 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Construction sympa qui donne l'impression d'être l'assistant d'un metteur en scène. Un travelling ici/couper/une scène là/couper/changement de décor/couper/etc. de plus, Echenoz nous prend le bras pour nous dire ce qu'il pense. Nous suivons Constance qui se fait kidnappée pour une rançon que son mari ne voudra pas verser. Elle est emmenée d'abord dans une ferme, puis dans une éolienne, où elle fait de la chaise longue, lit, cuisine. Tout au long de la lecture je lui ai donné la tête de Mireille Darc dans les Barbouzes. L'intrigue est un peu tirée par les cheveux et beaucoup de personnages. Atypique pour un romancier français, puisque ce style déjanté s'approche d'un Arto Paasilinna.
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Constance, trentenaire, parisienne, mariée, sans enfants, sans profession, quelques amants, chanteuse, quelques années plus tôt, d'un unique tube planétaire, est enlevée et séquestrée dans la creuse par deux personnages qui tiennent plus des pieds nickelés que des officiers de renseignements.
Lors de cette réclusion, au fin fond de la Creuse, elle sympathise avec ses ravisseurs, eux-mêmes succombent aux charmes de leur otage, quand à son mari il n'envisage à aucun moment de payer la rançon réclamée, mais il prend une maîtresse.
En fait il s'agit d'une opération orchestrée par un général de la DGSE, proche de la retraite, afin de la conditionner à accepter une mission d'infiltration en Corée du Nord.
Elle est donc libérée, et c'est avec son corps totalement consentant que So Thalasso (son ancien pseudo de chanteuse), va mener sa mission d'« informatrice sur l'oreiller ».

Une parodie de roman d'espionnage, des rencontres et situations tout à fait improbables, des personnages plutôt sympathiques, mais ne sont que des pantins brillamment animés par l'auteur.
Il manque une âme à ce roman, le style en est remarquable, très pince sans rire…
Voilà pour moi c'est un bel exercice de style, donc une réussite, mais sur le plan littéraire seulement.
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Des personnages aussi improbables que les situations dans lesquelles ils sont impliqués, une Héroïne, Constance, complètement "à l'ouest", des agents secrets sentimentaux et un peu"bras cassés", un pied-à-terre éolien, un compositeur has been, des situations loufoques dignes d'un moderne Vaudeville, bref un livre plaisant et qui ne vous surmènera pas le neurone...
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Je passe sur l'intrigue, fissa : un méli-mélo issu d'un rapt orchestré par une bande de tontons flingueurs sur le déclin, vraies-fausses identités et croisements inopinés de destins en veux-tu, en voilà.

L'essentiel n'est pas là à mes yeux.
L'essentiel est plutôt dans la manière dont l'auteur mêle, emmêle et démêle les fils de cet imbroglio.

Tel un marionnettiste virtuose, Jean Echenoz se délecte des personnages et des situations, s'affranchit des codes du genre (roman d'action ou d'espionnage peu importe), laisse planer son ombre sur le plan du récit, allant même jusqu'à inclure le lecteur dans la narration. Un exemple, parmi tant et tant :
« Nous pensions qu'il n'était pas mauvais que ce phénomène zoologique, trop peu connu à notre avis, soit porté à la connaissance du public. Certes, le public a le droit d'objecter qu'une telle information ne semble être qu'une pure digression, sorte d'amusement didactique permettant d'achever un chapitre en douceur sans aucun lien avec notre récit. À cette réserve, bien entendu recevable, nous répondrons comme tout à l'heure : pour le moment. ».

En agissant de la sorte, son intention est sûrement parodique, la douce ironie qui teinte sa prose s'y accorde même plutôt très bien.

Reste à savoir si cela fonctionne. En ce qui me concerne, je suis dubitatif. Jubilatoire au début, ma lecture s'est peu à peu essoufflée. Une fois le propos de l'auteur intégré, ne restait plus en effet qu'un embrouillamini lassant à force d'être tortueux, associé à l'écriture brillante de Jean Echenoz.
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C'est avec "Envoyée spéciale" que je découvre Jean Echenoz. Encore un auteur dont j'ignorais tout, ma culture littéraire a décidément bien des lacunes, et c'est tout d'abord l'originalité farfelue de l'intrigue qui m'a frappée.

Constance, une jeune femme désoeuvrée, est mystérieusement enlevée en plein Paris. Pour la plus grande joie du général qui a commandité le rapt et qui veut rendre un dernier service à la France avant de prendre sa retraite, son mari ne réagit pas à la demande de rançon. Pour la défense de ce musicien en panne d'inspiration (son unique succès date un peu), le mariage n'est pas vraiment au beau fixe. Constance est donc gentiment conditionnée dans un coin reculé de la Creuse. Entourée par des ravisseurs sympathiques, elle vit sa réclusion comme des vacances et finalement, lorsqu'on lui demande de jouer l'espionne en Corée du Nord en séduisant un membre du gouvernement totalitaire, elle se dit que cela va apporter un peu d'action dans sa vie.

Je reconnais que Jean Echenoz a un style d'écriture inimitable. J'ai adoré ses apartés avec le lecteur, ses délires loin de l'intrigue dans lesquels va l'entrainer un seul mot et l'humour de situation que vont apporter des personnages dignes de jouer dans "Les tontons flingueurs". En fait, j'ai beaucoup aimé la première partie de ce livre qui joue la parodie burlesque d'un roman d'espionnage, et puis, je ne sais pas pourquoi, mon enthousiasme a cessé avec l'arrivée de Constance en Corée du Nord. L'amateurisme de tous les participants à cette opération ne m'a plus convaincue. Ma note 12/20 est donc mitigée et reflète malheureusement ma déception finale.
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Extraordinaire voyage en mots avec les personnages, Constance nous entraine avec les autres et avec Echenoz au coeur de scènes brillamment décrites, aux atmosphères très justes et au final qu'importe l'histoire, la qualité d'écriture suffit a faire de ce livre, un moment de bonheur.
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Jean Echenoz fait partie de ces grands auteurs français qui ont fait leurs preuves et qui cumulent un grand nombre d'inconditionnels. Il est donc naturel que je m'y intéresse et la sortie de son dernier roman « Envoyée spéciale », une nouvelle fois encensé par la critique, a été le déclic qui m'a décidé à entrer dans son oeuvre.

Dès les premières pages, on est confronté à l'univers loufoque de l'auteur. le lecteur est plongé dans l'univers de l'espionnage et du renseignement français mais à la manière des films d' «OSS 117» ou de la série télévisée « Au service de la France », c'est-à-dire avec un scénario improbable. Les personnages sont tous plus barrés les uns que les autres. Leurs actions et leurs décisions déclenchent des scènes ubuesques. le récit part ainsi dans tous les sens au gré des imbécilités de chacun. Il faut donc laisser son bon sens sur la table de chevet pour se laisser balader par ce délire. C'est ce que j'ai fait et ça a plutôt bien marché sur moi, du moins jusqu'à la moitié de l'aventure.
En effet, je me suis fait plaisir avec la première partie jubilatoire et bien rythmée, dans laquelle Jean Echenoz intercale des digressions particulièrement originales et pleines d'esprit. Cependant dans un second temps, le récit devient moins inventif et traîne en longueur. Il perd en efficacité et je me suis un peu ennuyé comme si l'auteur n'avait plus d'idées pour finir son histoire.

Globalement, je ressors mitigé de cette lecture. J'ai beaucoup aimé le monde et l'humour du début mais beaucoup moins la fin. Par contre j'ai trouvé la plume d'Echenoz vraiment admirable. Avec son style, il sait faire cohabiter truculence et exigence et mérite donc à ce niveau tous les éloges qui lui sont faits.
Il faudra une autre expérience avec cet écrivain pour me convaincre !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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J'ai mis du temps à le finir certainement à cause du style, un peu ancien à mon goût. L'histoire est très sympa, les situations cocasses, les personnages ne manquent pas de culot, avec le mari on touche certainement le fond, et l'aventure coréenne parachève cette aventure avec brio. Il fait partie de ces livres que je vois parfaitement adapté au cinéma.
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Ch 11 ongles, mouche, doigt...
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C'était le 1er roman d'Echenoz que je tentais, je ne savais pas à quoi m'attendre et la quatrième de couverture était fort mystérieuse.

Constance est une femme d'une trentaine d'année, en instance de divorce, un peu perdue dans la vie. Elle se fait soudainement enlevée et passe trois mois avec ses ravisseurs. Ceux-ci la traite bien et finalement cet enlèvement devient presque des vacances.

Mais il s'agit en fait du plan d'un général bientôt à la retraite, qui souhaite envoyer la jeune femme en Corée du Nord en tant qu'espionne !

Une intrigue un peu farfelue, mais qui tient la route. J'ai découvert le style d'Echenoz avec ses apartés aux lecteurs, complicité fort agréable qui rajoute du piment au roman. Les personnages sont nombreux, parfois « on » essaye de nous emmener sur des fausses pistes avec des pseudos, mais l'ensemble est fort cohérent et assez jubilatoire. En effet, ils sont tous originaux, avec des signes distinctifs et malgré leurs intérêts différents, ils gravitent tous autour de Constance (qui paradoxalement pour une héroïne est le personnage le moins actif du roman).

Bref, une jolie découverte !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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