AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 413 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Middlemarch, c'est un roman victorien de 1100 pages, écrit assez petit avec des chapitres denses et de belles phrases bien travaillées, pleines de finesse, d'intelligence et d'ironie et surtout des mots qui ont nécessité plus d'une fois le recours au dictionnaire (vous connaissiez l'adjectif « étique » qui signifie « très maigre » ou la « morbidesse » qui désigne une personne gracieuse et molle à la fois ? bah moi, j'ai appris plein de mots nouveaux !).

Mais Middlemarch, c'est avant tout une description fouillée de la société anglaise du 19 ème siècle, avec ses codes, ses luttes de pouvoir au sein d'un village et ses histoires de coeur.

L'auteur décortique ses personnages minutieusement, elle nous parle de leurs rêves, de leurs espoirs, de leurs envies, de leurs choix de vie, et elle nous montre à quel point chacun s'illusionne au sujet de l'amour, de la vie conjugale et de sa place dans la société.
Nous allons ainsi suivre le quotidien de Dorothea Brook, une noble jeune femme qui aspire à se marier avec un homme qu'elle puisse admirer, quel que soit son âge ou son aspect physique… Cette demoiselle semble sincère mais elle se révèle en réalité assez fatigante avec ses prétentions et sa fausse modestie.
Il y a aussi le nouveau docteur, Tertius Lydgate, qui lui, va tomber amoureux d'une jeune beauté, qu'il trouve délicate, réservée, bref, la quintessence de la future épouse…mais que les hommes sont bêtes parfois !
Et puis, il y a aussi le maire, le banquier Bulstrode, le pasteur Farebrother, des parents désireux de trouver des époux pour leurs filles et toute une ribambelle d'hommes et de femmes honorables et plus ou moins bienveillants, honnêtes, avides de pouvoir, d'amour, de reconnaissance…

L'auteur s'amuse visiblement beaucoup à l'idée de voir ses personnages tomber de haut, se perdre, se rendre compte de leurs erreurs et s'en mordre les doigts et même le bras tout entier pour certains.
J'ai adoré l'écriture de George Eliot, mais il faut du temps et beaucoup de concentration pour lire ce roman social et psychologique qui ne se laisse pas apprivoiser facilement.
Mais franchement, ça valait le coup !
Commenter  J’apprécie          7510
Olala ! j'ai mis plus d'un mois à terminer ce roman de plus 1000 pages que j'ai trouvé par moments interminable…
C'est à l'occasion du challenge BBC que je me suis mise à la lecture de ce livre. Même si je connaissais le nom de George Elliot, je n'avais cependant jamais envisagé de me lancer dans la découverte de son oeuvre, je ne sais d'ailleurs pas trop pourquoi.
Oserais-je le dire ? Je me suis ennuyée par moments lors de la lecture de ce qu'il faut bien qualifier de pavé, je dirais même plus, de très gros pavé…. Peut-être que ce n'était pas le bon moment pour moi d'entamer cette lecture, étant encore sous le charme de la Foire aux vanités de Thackeray et cherchant peut-être inconsciemment une analogie de style et surtout de l'ironie assez féroce de auteur… Donc, oui, je le reconnais, j'ai avancé dans ma lecture à la vitesse d'une limace sous neuroleptiques, ce qui n'est pas peu dire pour ma part, lisant habituellement assez vite, je dois le reconnaitre…
Cependant, difficile de ne pas être intéressée par les destins de certains des personnages de cette histoire. Il faut d'ailleurs dire qu'il en foisonne des personnages et j'ai plus particulièrement été attirée par le destin de Dorothée, jeune femme résolument moderne et celui de Tertius Lydgate, jeune médecin dont la vie et l'avenir seront clairement en lien avec ses choix matrimoniaux. Ce ne sont certes pas les seuls personnages qui méritent que l'on s'attarde sur leur histoire.
Une lecture en demi-teinte donc pour ma part, même si je reconnais clairement à l'auteur une très belle plume….



Challenge BBC
Challenge Pavés 2023
Challenge ABC 2022/2023
Commenter  J’apprécie          503
Dorothéa et Celia sont orphelines. Elles vivent à Middlemarch chez leur oncle, l'étourdi M. Brooke.
Dorothéa entière, généreuse, pleine d'idéaux, pense trouver en M. Casaubon, le mari parfait pour elle, même si le triste sire, de près de 30 ans son ainé, n'a rien pour plaire.
Très vite elle s'aperçoit qu'elle s'est trompée, que son mari ne fait rien pour l'impliquer dans sa grande tâche, un recueil qui synthétiserait toutes les mythologie. D'ailleurs, s'avouera-t-elle que la grande tâche en question n'aboutira jamais, qu'elle est vaine ?
Celia, quant à elle, accepte d'épouser Sir James Chattam que Dorothéa avait repoussé. Elle vit heureuse et s'inquiète beaucoup du sort de sa soeur qu'elle voit vite s'étioler aux côtés du triste bonhomme Casaubon.
Au même moment, s'installe à Middlemarch, le Dc Lydgate. Ambitieux, moderne, il s'attire très vite des rancunes par ses principes, ses méthodes qui vont à l'encontre des habitudes de soins traditionnelles.
Quand il tombe amoureux de la belle mais superficielle Rosamund on devine qu'il va souffrir. Son épouse ne pense qu'aux fanfreluches, aux diners, à s'élever dans la société et très vite le ménage adopte un train de vie bien au-dessus de ses moyens.
Il reste un couple à suivre.
Fred Vincy, le frère de Rosamund, est amoureux de Mary Garth. Si la jeune femme est qualifiée de « pas très jolie » elle a indéniablement de la séduction car Fred après des paris risqués, gagés par le bon M. Garth, craint de l'avoir perdue à jamais et voit d'un mauvais oeil le révérend Farebrother sous son charme.
Comment vont se dénouer toutes ces histoires auxquelles il faut ajouter la présence si gênante aux yeux du sinistre Casaubon de son jeune cousin, le beau Will Ladislaw, subjugué par la beauté de Dorothéa ?
Les langues vont bon train à Middlemarch. Tout le monde commente les évènements, le mode de vie adopté par les uns, les choix fait par les autres. Chacun prend parti.
Voici un roman que je voulais lire depuis un temps certain.
Je dois bien admettre que j'ai eu bien du mal à entrer dans cette petite société middlemarchienne. L'intrigue est très longue à être posée. Certains passages du début sont bien longs.
Lu dans la cadre d'une lecture commune, je dois avouer que les encouragements et l'enthousiasme de certaines, et oui que des femmes, m'ont motivé à poursuivre… et grand bien m'en a pris car ce roman est d'une grande richesse de style, de psychologie des personnages. Tous sont fouillés à l'extrême.
Certains sont détestables à souhait. Les égoïstes d'abord avec Casaubon bien sûr mais aussi l'inconstante Rosamund et son aplomb à n'en faire qu'à sa tête.
Le banquier Bulstrode m'a particulièrement répugné. Que la religion soit son pilier, grand bien lui fasse. Qu'il passe son temps à faire la morale et à juger leurs moeurs de ses voisins : voilà qui est fréquent. Mais les révélations sur les origines de sa fortune m'ont fait apprécier son déshonneur.
D'autres sont très attachants. Si Dorothéa m'a semblé un peu trop « sainte » pour me plaire vraiment, Lydgate un peu trop rigide, j'ai eu un attachement particulier pour Fred et Mary, pour Will, mais en fait ce sont surtout des personnages « secondaires » qui ont eu ma faveur. M. Brooke et ses tics de langage, ses résumés à l'emporte-pièce, la bonté et la modestie de M. Garth, le couple Cadwallader…
Une oeuvre séduisante par son côté so british, suranné.
Merci à @Gaphanie à @Thrinecis à @Qu_est_ce_je_lis à @Bidule62 à @Ptitmousse et à @Pas-chacha de m'avoir accompagnée dans cette lecture.
Commenter  J’apprécie          347
Middlemarch ou un plongeon 150 ans en arrière dans la vie rurale britannique.
Ce grand roman classique est une peinture de cette société via différents points de vue de l'aristocrate au médecin en passant par l'agriculteur, l'universitaire, l'artiste ou le banquier.
Ce roman n'est pas dénué d'humour et les commérages vont bon train.
Chaque personnage est finement dépeint.
Ce sont des gens ordinaires ; mes préférés sont l'oncle Brooke avec son attitude légèrement décalée et bien sûr Monsieur Farebrother si tolérant et le plus bienveillant de tous.
Alors oui, il faut parfois s'accrocher car quelques longueurs surgissent ça et là mais ce rythme est classique pour l'époque.
L'écriture est charmante et élégante et on prend plaisir à partager une tranche de vie des habitants de Middlemarch.
Commenter  J’apprécie          290
Plutôt fresque que roman de la bourgeoisie dans une commune rurale anglaise.

Les codes moraux et de conduites qui dirigent toute vie sont minutieusement décrits par George Eliot. Tout comme le peu de cas qui est fait des opinions et des désirs des femmes. Elles passent de la domination de leur père à la domination de leur mari et avec une idée de leur vie future sortie d'un livre de contes de fées où le paraître a plus de réalité que l'être !

J'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher sur les 200 premières pages, malgré des personnages fascinants, la mise en place du cadre m'ayant semblé bien longue.

Un fois les drames "mis en route" j'ai été agréablement surprise et accrochée par les histoires personnelles et amoureuses pour certaines. Malgré tout, des phrases bien longues, bien alambiquées décrivant par le menu de minuscules instants m'ont intellectuellement épuisée et j'ai fini par ne pas les relire, n'y gagnant toujours rien à la compréhension du texte, ni au plaisir de la lecture.

La dérision, voire l'humour m'a semblé bien absente avec parfois quelques constats de rejet de la situation des femmes mais cela n'est pas aussi relevé que dans les romans de Jane Austen.

Si vous avez de la patience et l'envie de connaître par le menu la vie bourgeoise rurale dans la seconde partie du 19ème siècle en Angleterre, vous pouvez attaquer ces 1000 pages ! Globalement, je suis ravie de l'avoir lu.

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE PAVES 2020
CHALLENGE XIXè SIECLE 2020
CHALLENGE SOLIDAIRE 2020
CHALLENGE BBC

Commenter  J’apprécie          260
Je croyais que Middlemarch était un moment, une délicieuse période durant laquelle le printemps anglais s'épanouit en verts pâturages et jeunes filles au teint de lys. Et que je l'avais déjà lu. Car je confondais avec le merveilleux Avril enchanté d'Elisabeth von Arnim, qui se passe d'ailleurs en Italie sans pléthore de jeunes filles et que j'ai savouré au moins deux fois déjà. A ma décharge, les deux autrices sont des femmes, anglaises et seul un demi-siècle sépare la date de parution de leur ouvrage respectif. Mais cette erreur aura retardé la lecture de Middlemarch et me l'aura faite entreprendre, les vapeurs de la méprise pas tout à fait dissipées.

Faire la connaissance de la petite société de Middlemarch dans ces conditions a participé à l'effet de surprise. Il a fallu renoncer aux cimes éthérées du romantisme juvénile et retrouver le sol ferme des maquignons, arpenteurs, hommes d'affaires bigots, médecin réformateur et femmes bavardes. Convoquer davantage Dickens et le Flaubert de Madame Bovary que les soeurs Brontë ou Mary Shelley. Mais à part quelques moments un peu pesants quand étaient abordés des enjeux politiques auxquels je n'ai pas voulu porter l'attention zélée qu'un historien leur aurait consacrés, j'ai passé de très bonnes heures de lecture. J'ai particulièrement aimé ces moments où le narrateur quitte la neutralité de sa posture pour venir justifier auprès de son lecteur tel ou tel de ses choix. Il réfléchit par exemple sur les « moyens d'ennoblir un sujet vulgaire » et envisage tour à tour les parallèles historiques, bien trop longs dans leurs développement pour convenir à cette histoire et les paraboles qui risquent quant à elles de faire croire que toutes les trivialités racontées pourront en fait s'appliquer à des personnages plus nobles... On savoure la cruelle et discrète ironie qui dénonce la petitesse humaine quel que soit la classe sociale décrite. Piquante, cette Eliot !

C'est donc une étude de moeurs provinciales tout à fait réussie à travers laquelle se dessine une théorie des caractères et des milieux bien plus fine et moins grandiloquente que ce qu'en auront fait Zola ou Hugo. Ici, les effets de manche font plutôt sourire et ils cachent souvent beaucoup de vacuité. La pertinence avec laquelle les mouvements des âmes est étudiée est incroyable. Dorothea, toute jeune femme exaltée dont les élans mystiques la font comparer par George Eliot elle-même à Thérèse d'Avila, est vue par ses proches avec une lucidité attendrie et catastrophée. Et dans la manière dont est peinte ses inclinaisons vers une bonté sublime, on lit à la fois l'admiration pour tant de magnifiques élans que l'affliction à sentir la jeune femme fourvoyer son mysticisme dans un monde qui n'attend que prosaïsme. A ce titre, la tirade que débite de Mme Cadwallader à Dorothea est un petit bijou : « Vous deviendrez sûrement folle seule dans cette maison, ma chère. Vous aurez des visions. Nous devons tous faire quelques efforts pour garder la raison et désigner les objets par les mêmes noms que les autres gens. Bien sûr, les fils cadets et les femmes sans fortune assurent d'une certaine façon leur avenir en devenant fous : on prend soin d'eux en ce cas. » et de continuer en mettant en garde Dorothea contre l'inconvenance qu'elle joue « les reines de tragédie en prenant les choses de façon sublime » !

Ou ce même humour délicieusement corrosif à propos cette fois du vieux barbon pédant et amer qui a comblé les délires mortificatoires de Dorothea en l'épousant ; voici ce que la situation évoque à Will, jeune homme épris de peinture et d'absolu, pupille désargenté dudit barbon : « Si M. Casaubon avait été un dragon qui l'eût tout simplement emportée dans sa tanière entre ses griffes, sans formes légales, il eût été inévitable d'accomplir un acte héroïque en la délivrant pour tomber ensuite à ses pieds. Mais M. Casaubon était quelqu'un de plus intraitable qu'un dragon : c'était un bienfaiteur qui s'appuyait sur l'ensemble de la société (…) ». Admirable, non ?

Commenter  J’apprécie          2448
Une envie de me plonger dans la littérature anglaise du 19ème, je ne me suis pas facilité la tâche avec ce "pavé". Mais si pavé, il y a, je ne m'en suis pas rendu compte, emporté dans un autre monde, décrit avec finesse. Certes, c'est long mais l'enchevêtrement des personnages et leurs relations viennent toujours à propos relancer l'intérêt. La galerie de portraits et de sentiments est attractive, il y a quelques morceaux d'anthologie ( ah! la scène de la famille réunie autour du riche oncle mourant!). Un très grand roman pour une belle lecture.
Commenter  J’apprécie          233
Middlemarch, nom d'une petite ville de province imaginée par la romancière George Eliot. Si c'est la ville qui est mise en avant dans le titre, c'est aux personnages qui y vivent que s'intéresse (et s'attache) George Eliot : qui sont ces voisins" ? Qu'est-ce qui les anime ? Quelles types de relations entretiennent-ils ? Basées sur quoi ?
Autant de question auxquelles la romancière ambitionne de répondre.

Avec ce roman, celle-ci parvient à allier à la fois :
* la dimension "enfantine" de la littérature dans la mesure où elle fait intervenir l'instinct que nous avions enfants de pouvoir créer un monde avec des personnalités et interractions complexes avec nos poupées ou nos doudous,
* ses intérêts propres (à elle et au citoyen du 19ème siècle en général) pour la science et les changements (sociaux, politiques, économiques, scientifiques, etc) amenés par un nouveau monde en ébullition en offrant des observations très très détaillées : c'est un roman du 19ème, donc oui, cela veut dire qu'il y a beaucoup de descriptions (ceci dit, l'épaisseur du livre laisse peu de place à un éventuel déni quant à cet aspect!)

S'il ne fallait utiliser qu'un mot pour décrire ce roman, à n'en pas douter il faudrait dire qu'il est : ambitieux ! Les nombreuses références et citations en tête de chaque chapitre donne un aperçu au lecteur de la très grande culture de George Eliot. Et que dire du nombre de personnages (mieux vaut avoir une feuille à côté de soi pour noter qui est qui !) !
De même, étudier la nature humaine dans un roman : même la psychologie aurait besoin de plus de pages ! Certes, 19ème anglais oblige : cette observation du monde est faites sous l'angle de la morale protestante, mais qu'importe.
Middlemarch est aussi un roman profondément humain qui invite tout un chacun à réfléchir dans la mesure où l'un des aspects les plus travaillés, les plus mis en avant dans ces "scènes de la vie provinciale" sont les erreurs que nous commettons. Cela peut agacer, exaspérer ou amener à compatir, mais difficile de nous laisser indifférent.

Il y a bien sûr bien d'autres points que je pourrais développer, mais pour éviter l'indigestion il fallait faire des choix !

Je terminerai seulement en soulignant l'élégance de l'écriture de George Eliot qui même dans les moments de descriptions un peu longs où j'ai parfois décroché restait une belle symphonie avec le mot juste à sa juste place.
Ce roman aura été un sacré défi, avec des passages inégaux si on les mesure à l'intérêt que j'y ai porté, mais les 100 premières et les 200 dernières pages sont vraiment géniales.
Tous les amateurs de littérature britannique ou de Jane Austen pourront y voir l'ancêtre de toute une tradition littéraire que l'on trouve encore dans des romans anglais contemporains.
Commenter  J’apprécie          210
Je ne connaissais pas du tout cet auteur, que je pensais être un homme. Il paraît que c'est un auteur bien connu outre-Manche.
Nous voilà dans un roman classique anglais qui décrit la vie d'un village (qui donne le nom au titre de ce roman). Nous suivons plusieurs intrigues à travers différents personnages, notamment Fred et Rosemond Vincy, Dorothea et Bulstrode.
C'est tout un univers qui nous est décrit. L'auteur prend son temps et nous permet de connaître les personnages en profondeur. La psychologie de ceux-ci est étudiée et nous plonge dans les méandres des esprits et des coeurs. Leurs errements, leurs erreurs, leurs idéaux.
J'ai beaucoup apprécié la distance que mettait l'auteur en s'adressant parfois directement au lecteur, mais aussi son humour so british.
Il y a un côté suranné dans ce roman qui peut déplaire, notamment du point de vue de la condition féminine. Mais si on se remet dans le contexte, j'y ai surtout vu une analyse de certaines natures humaines, et des circonstances qui peuvent entraîner un homme ou une femme à s'améliorer, faire des choix et grandir.
Une mention spéciale au personnage de Caleb qui est pour moi le pilier de ce roman.

Un roman que j'ai pris plaisir à lire et que j'ai trouvé dépaysant.
Commenter  J’apprécie          190
Il y a certes la finesse de l'analyse, l'ampleur de l'étude de moeurs, l'entrelacement des intrigues qui permet de mettre en scène tout un petit monde de personnages intéressants... mais je dois l'avouer, ça me plaît bien que Middlemarch soit un de ces romans victoriens qui savent généreusement dispenser ce doux plaisir des fantasmes sentimentaux, des délicieuses rêveries sur les bonheurs et déconvenues des mariages, ces frémissement intérieurs que seules les belles histoires d'amour peuvent offrir. Il est si agréable, bien que peu honorable, de se projeter dans un personnage admirable, plein de noblesse morale, d'une beauté physique aussi exceptionnelle que la grandeur de son âme, devant affronter tant la mesquinerie de son entourage que les conséquences de ses propres erreurs de jugement. Ce n'est pas moi qui bouderais ce genre de plaisir!
Middlemarch est bien, comme l'écrit Virginia Wolf, un de ces livres qui répandent des "réserves d'énergie et de chaleur, si bien que nous éprouvons par-dessus tout l'envie de paresser dans cette chaleur comme sous le soleil qui tombe du mur rougeoyant du verger".
Commenter  J’apprécie          1911




Lecteurs (2004) Voir plus



Quiz Voir plus

Middlemarch - George Eliot

L'auteur de ce roman est...

un homme
une femme

10 questions
13 lecteurs ont répondu
Thème : Middlemarch de George EliotCréer un quiz sur ce livre

{* *}