Planetary est une série créée par
Warren Ellis (scénario) et
John Cassaday (dessin). Comptant 27 numéros, elle s'est achevé en 2009. Elle partage un univers commun avec celui d'Authority, autre série d'Ellis, toutes deux étant publiées par Wildstorm aux Etats-Unis. La présente édition est sortie, en nos contrées, chez Soleil, mais il existe également une version Panini.
Planetary est une organisation secrète, composée de trois membres, plus le mystérieux quatrième homme, qui finance l'ensemble. C'est un peu l'équivalent de Charlie mais sans les drôles de dames. Quand je dis trois membres, je parle de l'équipe opérationnelle, car l'organisation possède des bases partout dans le monde. Cette équipe est composée, entre aut
re, d'Elijah Snow qui, comme Jenny Sparks d'Authority et d'autres êtres d'exception, est né le 1er janvier 1900. Bien que centenaire il affiche une forme insolente. Il contrôle la température et on peut dire qu'avec lui, l'ambiance est glaciale. Ses partenaires sont Jakita Wagner (super force, vitesse et résistance) et le Batteur (contrôle des machines et systèmes informatiques). Dans ce tome, qui regroupe les quatre premier épisodes de la série, nous assistons au recrutement d'Elijah Snow, sans savoir toutefois ce qui est arrivé à son prédécesseur. Chaque épisode est une histoire autonome.
La grande originalité de Planetary est de proposer un univers cohérent, tout en multipliant les références. Il faut dire que le but affiché de l'organisation s'y prête bien. Complètement en décalage par rapport à un comic traditionnel de super-héros, nous n'avons pas affaire ici à une équipe qui se bat cont
re de puissants super-vilains mais plutôt à des enquêteurs de l'étrange, voir des archéologues du surnaturel. On pense un peu à un mix entre Charlie's Angels (pour l'anonymat du boss richissime) et X-Files, saupoud
ré d'une louche de super-héros, d'Indiana Jones (pour l'aspect historique de certains mystères) et de sf. Les présentes histoires lorgnent beaucoup du côté de l'Asie, avec des références évidentes à Godzilla, au cinéma d'action de Hong Kong, tendance John Woo mais également un clin d'oeil à Doc Savage dans le premier épisode.
Franchement que du bon, bien mis en valeur par le dessin impeccable de
John Cassaday, tout en finesse, que ce soit le trait ou l'encrage. le seul bémol ? On est parfois frustré par la brièveté des épisodes mais en même temps ça participe au charme de la série.