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sur 180 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Titre : La tempête qui vient
Auteur : James Ellroy
Editeur : Rivages noir
Résumé : Au lendemain de l'attaque de Pearl Harbour, les habitants de Los Angeles vivent dans l'angoisse d'une nouvelle attaque nippone. Les ressortissants Japonais sont traqués, arrêtés, et tandis qu'un déluge s'abat sur la ville, un corps est découvert dans Griffith Park.
Mon humble avis : Premier Quatuor de Los Angeles : un choc . Trilogie Underworld : un choc. Pour moi, James Ellroy est un monument de la littérature américaine, un dingo capable de balayer des décennies d'histoire en mêlant ses fantasmes à la réalité, un auteur unique, enragé, un génie complètement barré, la quintessence de l'auteur de noir américain. Et puis arrive le deuxième quatuor de Los Angeles, je l'attendais avec impatience celui-là. Perfidia d'abord, où l'on retrouve les obsessions du dog – sexe – pouvoir – corruption – un roman fleuve comme d'habitude, mais un roman qui m'a laissé le sentiment tenace qu'Ellroy se caricaturait. Je faisais pourtant confiance à l'auteur Californien pour rectifier le tir et j'attendais avec impatience la parution de la tempête qui vient . Et puis la lecture. L'impression de lire une parodie d'Ellroy et j'exagère à peine, des dizaines de noms propres par phrase, des situations presque risibles, un Dudley Smith méconnaissable, un style d'une sécheresse étonnante. Mais qu'arrive-t-il à Ellroy ? Suis-je le seul à trouver ses deux derniers romans illisibles ? L'animal se répand dans les médias, affirmant, avec sa verve habituelle, que ce quatuor est ce qu'il a fait de mieux jusque là et que ses textes passeront à la postérité. Nous sommes habitués à ce discours me direz-vous, mais jamais ces paroles ne m'ont paru plus éloignées de la vérité qu'aujourd'hui. J'ai le sentiment qu'Ellroy n'écrit plus que pour lui-même et une poignée de fidèles qui, de toute façon, trouveraient géniales chacune de ses phrases, même si elles étaient écrites par son chien. Je pense ne pas être le seul à ne plus reconnaître l'écriture du maître, sons sens du rythme et de l'intrigue. Je pense ne pas être le seul à penser qu'il est en roue libre sur ce quatuor et j'espère sincèrement pouvoir relire un jour un texte de la force du Dahlia noir ou de LA confidential. Croisons les doigts pour que ce jour arrive.
J'achète ? : Je viens de parcourir quelques chroniques sur le net et je me rends compte que le dog compte encore de nombreux fidèles. La tempête qui vient y est encensé… Alors peut-être cela vient-il de moi, peut-être que je passe à côté d'un grand roman, peut-être que je ne suis plus apte à suivre les aventures de Dudley Smith dans la cité des anges ? Peut-être, même si j'en doute. En attendant je me demande bien qui peut, aujourd'hui, sauver le soldat Ellroy ?
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Oooga booga! (onomatopée populaire du livre). Quelle déception que ce roman auto-caricatural, lorsque l'on connaît l'oeuvre de James Ellroy, qui a atteint le zénith avec le quatuor de Los Angeles, et touche maintenant son nadir.
Déjà le premier tome, "Perfidia", acquis en première édition à plein tarif ne m'ayant pas passionné, j'avais attendu la sortie en poche pour me procurer le deuxième tome. J'envisage le marché de l'occasion pour le tome trois afin de limiter les regrets. A y réfléchir la trilogie précédente ne m'a laissé que très peu de souvenirs, ronronnant la marque Ellroy.
Déjà les retours aux sources d'un personnage fort, en l'occurrence le fameux et Ellroyesque Dudley Smith, ne m'ont jamais bien convaincu puisque la "suite" est connue (à l'instar de la série Stars wars), mais comme il faut en plus en faire des tonnes pour intéresser le chaland et le détourner de ce qu'il sait déjà de la vie et l'oeuvre du "héros", le roman verse vite dans le grand n'importe quoi, un embrouillamini indigeste et ennuyeux de quintuple jeu (avec salto arrière) de quasiment tous les personnages.
Le fil de l'intrigue, le braquage d'un chargement d'or, prétexte à la description de la chasse au jap intra USA durant la guerre, est plutôt ténu, restant nébuleux et complètement inintéressant de part son traitement périphérique.
L'intrigue se perd entre inter-relations politico-policières USA-Mexique, idéologies et rapprochements nazis-communistes, la 5ème colonne, les ambitions matérielles et idéologiques...Le tout avec des personnages plats à la psychologie caricaturale. En fait aucun d'entre eux n'arrive à être attachant.

[Le destin de Joan Conville, femme à l'ambition forcenée qui se suicide en apprenant qu'elle a tué non pas 4 mais 6 personnes lors d'un accident de la route alors qu'elle était saoule est à peine crédible.
Tout comme le personnage de Joan Klein, gamine de 16 ans sortie d'un caniveau mexicain par Claire de Haven et sensée être une Machiavel dont le rôle reste fumeux...]
Les obsessions rédactionnelles de l'auteur restent les mêmes au fil des ses romans, mais traitées ici roborativement, et de lecture ennuyeuse pour qui connaît son oeuvre...
Soulignons aussi que le traitement à charge du personnage non romanesque Orson Welles, qu'Ellroy n'apprécie vraisemblablement pas, et qui n'est plus là pour lui répondre, est de toute façon très malhonnête de sa part.
En résumé un pensum de 750 pages au final absolument non passionnant d'un écrivain reconnu efficace mais qui semble maintenant radoter. En espérant que la suite soit d'un autre tonneau...[/masquer][/masquer]
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Trop c' est trop. 690 pages (six cent quatre vingt dix!!!) ,vingt noms par page avec, à l'américaine, deux prénoms, un nom. ..et un pseudonyme. du tabassage , du meurtre bien dégoulinant entre deux gavages de benzédrine, de terpine, et/ou d'héroïne après, avant ou pendant une séance de sexe tous azimuts. le contexte, L.A juste après Pearl Harbour, est pourtant intéressant, le climat d'hystérie collective, la chasse aux "jaunes", les penchants nettement nazifiants d'une partie, non négligeable, des américains, tout cela aurait pu être traité avec force et intérêt. JE en fait un foutoir inimaginable, dont on se demande d'ailleurs s'il ne s'y perd lui même entre deux séances de canapé...
Il faut vraiment faire preuve d'une constance inébranlable, d'un sens du devoir peu commun pour, jusqu'au bout, continuer à patauger dans ce bourbier.
Pour ma part, je vous conseille d'économiser votre temps et 24 euros 50.
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       Je l'ai suivi, Ellroy, depuis.... le dahlia noir! C'est fini. Bye bye! tant ce dernier opus est répugnant. Certes, il y a toujours l'extraordinaire style Ellroy. Ces phrases courtissimes bombardées à la mitraillette. Contrastant avec les dialogues où les personnages principaux s'expriment dans un langage extrêmement élégant et châtié. Sauf que tout cela est noyé dans un flot de vomissures; bien qu'il ne soit que septuagénaire, Ellroy est il gaga? En tous cas il patauge dans ses excréments comme un nourrisson dans son pot. A côté, les pires éructations de Céline sont de la bibliothèque rose.
         Des deux cents et quelques personnages qui s'entrecroisent (je vous rassure, il y a un glossaire à la fin), il n'y en a pas un qui sauve l'humanité. Alcooliques, drogués aux amphets, obsédés sexuels, sadiques.... Catholiques pratiquants dont le confesseur s'envoie en l'air avec un petit voyou, pianistes et musiciens classiques, il semble qu'Ellroy prenne un plaisir particulier à salir tout ce qui pourrait présenter un dehors d'élégance ou de respectabilité. Car aux flics proxénètes (Elmer Jackson), aux politiciens, aux gradés de la police (Fletch Bowron, James Davis) pourris déjà croisés dans Perfidia, à Barbara Stanwick la gouine et Orson Welles l'indicateur, s'ajoute un nouveau venu: le grand chef Otto Klemperer. Dans sa luxueuse villa, on organise une fête costumée reproduisant la Nuit des Longs Couteaux. D'ailleurs Klemperer lui même assassine quelqu'un, je ne sais plus qui. de quel droit peut on utiliser des personnages réels? Ca, ça me scotche. Si je vous décris une scène dans laquelle, mettons Jacques Chirac se fait tailler une pipe par Catherine Deneuve dans le luxueux sauna de Karajan, sous l'oeil lubrique de Bernard Kouchner, d'abord, personne ne m'éditera, heureusement! et puis, franchement, personne n'aura envie de me lire, à part quelques esprits malsains. Or, c'est ce que fait Ellroy, et je trouve que c'est indigne de son talent, de son exceptionnelle inventivité, et surtout de son style, un des plus fascinants à l'heure actuelle.
         Par ailleurs l'intrigue, un patchwork d'une demi douzaine de sous intrigues, est très confuse. Il y a, encore l'assassinat mal résolu des Watanabe. Il y a la traque d'un petit violeur et assassin. Il y a les assassinats de deux flics ou d'un restaurateur chinois. Il y a un incendie, probablement criminel, d'une forêt californienne, en relation avec un important vol d'or, et un cadavre qui lui est relié qui resurgit avec une coulée de boue. Il y a des fascistes mexicains, en particulier un groupe terroriste catholique. Et il y a la cinquième colonne -nous sommes en 1942- ou communistes et nazis se retrouvent. Et au milieu les pauvres japonais traités comme du bétail, mais décrit avec la même haine de tout ce qui pourrait être humanité, et les japonais moins pauvres opérés par des chirurgiens esthétiques célèbres pour avoir l'air de chinois.  L'élégante et intellectuelle Kay Smith vient aussi fourrer son nez.
         Tabassages en série. Les nez se cassent en deux, les dents volent en l'air. Il y a du sang partout. On va de scène gore en scène gore. Les différents flics, qui se taillent la bourre, ont un point commun, ils adorent cogner. Et, entre deux shoots de benzédrine, rêvent de récupérer les lingots d'or... Chaque chapitre est la rumination d'un de ces tristes héros, ce qui pourrait être un exercice de style passionnant si le tout n'était si cafouilleux.
         Et évidemment, au centre, il y a Dudley Smith, le mal incarné, menteur, voleur, manipulateur, sadique (mais bon catholique) qui passe au lance flamme de malheureux réfugiés mexicains et japonais tapis avec leur famille dans une grotte de Baja California.... Séduisant, tombant toutes les femmes. Ce qui est amusant c'est que son personnage, vieilli de quelques décennies, sera interprété au cinéma dans L.A. Confidentiel par James Cromwell, qui n'a vraiment rien d'un sex symbol... Dudley Smith le Loup-garou, qui ne se déplace jamais sans son loup fantasmatique. Dudley Smith si élégant -et même les uniformes nazis avec lesquels il adore se travestir sont élégants.
         C'est dommage. James Ellroy reste un auteur majeur, mais, comme quand Gainsbourg virait Gainsbarre, il semble étourdi par une volonté funeste d'aller toujours plus loin dans la provocation..... Je n'achèterais pas les deux volumes à venir. Je préfère garder le souvenir d'un auteur qui n'était pas encore une parodie de lui même.
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En deux mots : hyper déçu ! Je suis pourtant un fan de la première heure, je me rappelle encore l'été où j'ai lu la trilogie Lloyd Hopkins. J'étais tellement plongé dans le roman que je lisais en rentrant à pied de la plage !!
Tout d'abord beaucoup mais beaucoup trop de personnages (plus de 200 a priori). Sept personnages rien que pour la première page du premier chapitre, non présentés et décrits ensuite soit par le prénom, le nom, les initiales, les surnoms… bref très compliqué de s'y retrouver. Il faudrait avoir très bien mémorisé tous les personnages de Perfidia et maitriser parfaitement la période historique américaine et mexicaine (politiciens, actrices, mafieux ...) pour arriver à suivre sans prendre de notes.
Ensuite une intrigue (ou plutôt de trop nombreuses intrigues ?) très difficile à percevoir au milieu du bazar ambiant construit sur des élucubrations, des provocations gratuites, une certaine vulgarité, des situations peu crédibles, une logorrhée affligeante …
Bref j'ai arrêté à la page 172. C'est le second livre de ma vie que je ne finis pas, sur plus de 2000 ... J'ai lu une critique d'un autre roman sur le site où son auteur disait qu'arrivé à un certain âge il faut bien choisir ses livres car on ne pourra pas tous les lire ... celui-ci était un mauvais choix !
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Même avis que pour le premier tome : trop de personnages, trop de violence (et bien souvent inutile), trop d'intrigues qui noient le lecteur.
L'ensemble des flics sont corrompus ce qui semble assez grossier et irréaliste.
Cette saga ne donne absolument pas envie de lire d'autres oeuvres de cet auteur.
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